En 2014, j’avais assisté, au Théâtre de L’Union à Limoges, à la projection d’un documentaire exceptionnel : « L’héritage retrouvé » de Pierre Goetschel co-produit par Leitmotiv Production et France 3 Limousin.
À partir des quelques objets et documents rassemblés dans deux boîtes d’archives, le réalisateur part sur les traces de Fernande et Gustave Goetschel, installés à Limoges parmi les juifs français et étrangers, les grand-parents qu’il n’a pas connus. À travers les lieux, les documents et les derniers témoins retrouvés, cette enquête retrace le destin singulier de ce couple de Juifs originaires d’Alsace. Retissant les fils d’une mémoire dont il interroge les empreintes autant que les silences, Pierre Goetschel faire résonner leur existence brisée par la Shoah dans un dialogue entre mémoire intime et histoire collective.
Pierre Goetschel raconte l’histoire de Fernande et Gustave, sa grand-mère et son grand-père, arrêtés à Lyon, prisonniers à Montluc et déportés à Auschwitz. Dans le sillage d’Yvan Jablonka parti à la recherche des grand-parents qu’il n’a pas connus, Pierre Goetschel propose de retracer le fil de l’histoire de ses grands-parents pendant la Seconde Guerre mondiale, à partir des archives familiales que son père lui a remises. Le film met en scène cette enquête qui permet de découvrir des lieux, des personnages et le fil d’une mémoire familiale. Outre le témoignage de la déportation de sa grand-mère, Fernande, écrit au retour des camps, et la disparition de son grand-père Gustave, il découvre notamment leur engagement dans des activités de sauvetage en direction des juifs de l’Est dont Limoges a été un centre névralgique. Le grand-père a apporté son soutien à des opérations de Franc-tireur, ce mouvement de résistance qui fut d’abord un journal. Arrêtés à Lyon. Emprisonnés à Montluc en 1944. Déportés à Auschwitz. Gustave est gazé dès son arrivée au camp. (source : Leitmotiv Production).
Or, j’ai appris qu’une rue de Limoges aurait du porter le nom de Gustave Goetschel (voir délibérations du Conseil municipal de 1949 ci-dessus). Mais cela n’a jamais été le cas… Pourquoi ?