(c) Paul Colmar
Durant de nombreuses années avant la guerre et encore un peu après, la Vienne fut très poissonneuse et ses goujons, gardèches, poissons blancs… très appréciés par les Ponticauds et les jeteurs de filet (« le bonnet ») ou fines gaules qui venaient les taquiner. On raffolait des fritures. Les Ponticauds était d’ailleurs le nom de la société de pêche et de tourisme fondée en 1926, sise avenue du Sablard. Le concours de l’année 1954 (premier « concours de la pêche au coup limousin »), alors que la société était sous la présidence du très populaire André Mérigout, fut particulièrement réussi, qui vit la participation de 350 pêcheurs et la pêche de bien 16 kg de poisson. Quant au Poisson soleil, sa façade est l’une des plus connues des bords de Vienne. Le poète limougeaud Gérard Frugier s’en est sans doute inspiré pour le titre de son recueil : Poison soleil. Le « poisson soleil » existait vraiment dans la rivière, avec son ventre rond et des couleurs.
Si vous aimez ce genre de photographies, j’ai le plaisir de vous annoncer la parution courant octobre de Limoges années 1950 1960 1970 chez Geste Editions, sous la forme d’un beau livre illustré par des photographies que j’ai choisies dans l’inestimable collection de Paul Colmar (j’en signe l’introduction et les légendes).