A l’occasion de la traditionnelle cérémonie des voeux, le Maire Nicolas Florian a reçu le Grand Conseil du Vin de Bordeaux et les organisations viticoles représentatives de Bordeaux, leur assurant de son soutien indéfectible et de mesures pour soutenir la filière.
C’est une tradition, un peu comme la galette… Depuis 1952, le Grand Conseil du Vin de Bordeaux qui représente les grandes organisations viticoles défile dans les rues du centre ville, partant du CIVB pour arriver au Palais Rohan, où sur le perron, le maire Nicolas Florian les accueille, ainsi qu’un orchestre à l’intérieur de l’Hôtel de Ville. Une tradition que certains verraient désuète, mais si elle n’existait plus, on dirait c’était mieux avant…Tipically frenchy…
Alors, il y a certes le contexte, à l’aube des municipales, mais Nicolas Florian a toujours montré son soutien dès qu’il a été élu et même avant, à la filière viticole bordelaise qui fait face à une crise, un séisme, qu’elle n’avait peut-être pas vécu(e) depuis longtemps.
En effet, le marché est en recul depuis plus de 18 mois, avec un horizon en Asie plutôt obscurci, notamment sur Hong-Kong, et un marché américain (1er pays consommateur de vin au monde) qui s’est fermé, à cause des 25% de taxes supplémentaires imposées par l’administration Trump depuis le 18 octobre. Ce qui amène le commentaire suivant du maire : « Le marché américain est irremplaçable et cette forte taxation en représailles aux subventions accordées à Airbus, aura bientôt pour conséquence de sortir du marché la plupart des vins français entrainant la faillite ou la mise en difficulté de nombreuses exploitations viticoles et de maisons de négoce. La filière viticole représente 500 000 emplois directs et indirects non délocalisables.
Nicolas Florian a donc proposé au cours de ces voeux de créer un groupe avec les maires de communes viticoles afin de faire face et répondre à ces menaces que font peser les Usa.
Et d’ajouter : « l’Etat ne doit pas abandonner les vins et spiritueux, second poste excédentaire de sa balance commerciale. Il doit entendre le besoin de compensation de la filière sans lequel elle ne pourra pas survivre à une taxation inique et pour des conflits commerciaux qui ne la concernent pas. Une situation d’autant plus grave que Donald Trump menace de passer cette taxe à 100% pour tous les vins et spiritueux ». Nicolas Florian a proposé l’adoption d’une motion spéciale le 27 janvier lors du prochain conseil municipal de Bordeaux.
Entre temps, a-t-il été entendu ? En tout cas, Emmanuel Macron tweettait le soir même avoir eu « une excellente discussion avec Donald Trump » et annonçant « travailler ensemble sur un bon accord pour éviter toute escalade des tarifs ».
Comme quoi, sortez toges, étendards et envolées lyriques gauloises, celles-ci peuvent raisonner outre-atlantique… ou pas. Affaire à suivre. Meilleurs voeux à tous.