C’est aujourd’hui une première réunion à la chambre d’Agriculture de concertation avec des associations de riverains et d’autres associations de lutte anti-pesticides et les acteurs de la chambre d’Agriculture. La discussion risque d’être intéressante et animée.
Depuis septembre, de nombreuses associations dont Générations Futures demandaient à la Chambre d’Agriculture de participer aux réunions de concertation. Il y eu dans un premier temps un silence radio, puis les associations ont manifesté n’étant pas invités. La Chambre d’Agriculture a finalement convié ces associations pour une réunion le 16 décembre, invitation déclinée car le délai était trop court.
Aujourd’hui, la chambre d’agriculture doit présenter à ses associations ses propositions à l’occasion de cette réunion en présence d’organisations agricoles professionnelles et des représentants des riverains. Ciryl Giraud de Génération Futures s’interroge dans un communiqué : « aura-t-on droit à un copier-coller de la charte vide proposée par la FNSEA au niveau national ? ». Il souhaite en tout cas échanger sur les thèmes suivants
- nature des produits,
- information des riverains et du public,
- visualisation de la vitesse du vent,
- zones de traitements différenciés…
Obligation est faite avec la Loi Egalim de mettre en place ces chartes départementales à l’initiative des utilisateurs de produits phytopharmaceutiques pour prendre des mesures de protection des riverains.
Dans un communiqué commun, les organisations environnementales soulignent « les arrêtés municipaux anti-pesticides reflètent l’inquiétude grandissante d’une société
civile informée et d’une réelle volonté politique de certains édiles de protéger la santé de leurs concitoyens, dont les plus vulnérables, les enfants. Volontés politiques confortées à deux reprises par des tribunaux administratifs ». Elles rappellent que « L’air, l’eau et la terre sont des biens communs » et considèrent que jusqu’à présent il y a eu « un mépris des riverains et transfert des responsabilités des firmes et des pouvoirs publics sur les professionnels » à qui l’ont demande aujourd’hui de « bonnes pratiques des professionnels ».