Il était surnommé le « pape du Beaujolais ». Georges Duboeuf s’est éteint à l’âge de 87 ans des suites d’un AVC, selon le journal le Progrès qui l’annonçait dès samedi soir. Georges Duboeuf a contribué à l’essor du Beaujolais et du Beaujolais Nouveau sur la planète entière.
Georges Duboeuf, le roi du Beaujolais est décédé ce samedi des suites d’un accident vasculaire cérébral. C’est le journal le Progrès qui l’a annoncé hier en fin de journée. Georges Duboeuf incarnait le Beaujolais presque à lui tout seul pendant un certain temps, un peu comme Henri maire, qui contribua à l’essor et à faire connaître le Jura et ses vins. Georges Duboeuf était une icône du Beaujolais et notamment du Beaujolais Nouveau partout dans le monde et notamment au Japon où il en vendait des palettes entières chaque année.
Le Beaujolais est un vin qui se célèbre. À l’image de notre famille qui depuis de nombreuses années œuvre pour faire du Beaujolais un incontournable des tables, un vin populaire, festif, amical et joyeux » Georges Duboeuf
Dans les années 60, il a révolutionné les pratiques en appliquant des méthodes traditionnelles : respect de l’origine et du travail du vigneron, sélection et suivi rigoureux de l’évolution des vins lors des mises en bouteilles et avant tout, la recherche d’une grande qualité, des conditions et une hygiène quasi clinique de la mise en bouteille.
Georges Duboeuf, Monsieur Beaujolais, est mort. C’était un grand ami dont j’admirais les qualités humaines à la hauteur sa vie durant de ses qualités professionnelles. Est-ce un hasard si ce négociant mondialement connu a attendu pour partir les premiers jours de deux mille vins?
— bernard pivot (@bernardpivot1) January 5, 2020
Sa force a été de visiter et démarcher les grands restaurateurs de la région Bourgogne et de la Vallée du Rhone à commencer par Georges Blanc, Paul Bocuse et Jean Troisgros avec lesquels il noua des liens d’amitié. Un Monsieur qui s’est fait à la force du poignet comme on dit, car il avait bricolé au début une chaîne d’embouteillage qu’il avait attelé sur une camionnette et avait convaincu une quarantaine de vignerons de travailler avec lui, il sillonnait ainsi les villages du Beaujolais et du Mâconnais.
Cela m’attriste beaucoup. Il va nous manquer. C’était un compagnon de route,
un ami fidèle… un « ambassadeur infatigable du Beaujolais », Georges Blanc chef étoilé.
C’est en 1964 qu’il créa « les vins Georges Duboeuf » , une activité de négoce qu’il va développer dans el monde entier, une planète qu’il va parcourir en tant qu’ambassadeur du Beaujolais, ce qui va lui valoir ce surnom de « Pape du Beaujolais ». Son succès et celui du Beaujolais en général ont été planétaire.
Georges Duboeuf, le pape du Beaujolais, est mort https://t.co/Jdq1Q9sSWO pic.twitter.com/hfPdCu9G3T
— Le Progrès (@Le_Progres) January 4, 2020
En 1993, il lança le « Hameau du Vin », un musée en aménageant une ancienne gare de Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire) pour y parler de culture de la vigne, de vinification et une boutique de vin.
Georges Dubœuf l’homme qui a réveillé un vignoble méprisé… respect.https://t.co/VkHDjOVNa5
— Binbin ن (@binbin59300) January 5, 2020
En 2005, Georges Duboeuf a confié la direction de l’entreprise à son fils Franck, une maison qui achète aujourd’hui la production de quelque 400 vignerons et s’approvisionne dans une vingtaine de caves coopératives pour produire, plus de 30 millions de bouteilles par an.
Avec le Progrès, l’AFP et France 3 Rhône-Alpes.