C’est une petite tempête qui s’annonce et déplaît aux viticulteurs bourguignons. Ceux-ci ne digèrent pas le projet de révision de l’aire géographique de l’AOC Bourgogne. 64 communes en seraient exclues. Par la même occasion, certains vignobles du Beaujolais seraient désormais en Bourgogne… Cela risque de créer un petit séisme.
Sur les hauteurs de Dijon, Manuel Olivier a planté 2,5 hectares de vigne. Il prévoit d’en planter d’autres cette année. Sauf que une partie de ce vignoble pourrait perdre le droit à l’appellation Bourgogne. Les vins produits y seraient déclassés sous le nom de « coteaux bourguignons », beaucoup moins rentable.
Concrètement, cela peut diviser le prix par deux… le prix de la bouteille finale par deux, le prix de la pièce par deux »Manuel Olivier vigneron.
Le Dijonnais n’est pas la seule zone concernée. Plusieurs vignobles sont visés par le projet de l’INAO… En gros, tous ceux situés au nord de la région comme le châtillonnais, le chablisien, le jovinien ou le tonnerrois pourraient ne plus bénéficier de l’appellation Bourgogne.
On est 4500 vignerons. Près de 50% ont 100% d’appellation Bourgogne, et 90% ont au moins une appellation, tout le monde est concerné » Thiébault Huber.
L’appellation remonte à 1937, quand l’INAO a créé de très nombreuses appellations un peu partout en France. Le souci, c’est qu’à l’époque la délimitation du vignoble n’a pas été terminé, et l’INAO veut achever le boulot aujourd’hui, ce qui risque de faire quelques mécontents… Il pourrait inclure dans l’appellation Bourgogne certaines communes du beaujolais, au détriment de 64 communes de Bourgogne. Alors là, cela serait une mini-révolution…
« Qu’au moins les vignerons restent en Bourgogne, qu’on ne dise pas aux vignerons de Chablis ou de Châtillon, eh bien non tu ne fais plus partie de le Bourgogne…. »
On a deux identité, on peut dire vive le Beaujolais vive la Bourgogne, mais attention à ne pas faire du Bourgogne dans le Beaujolais ! »
Les Bourguignons comptent bien se faire entendre et vont se rendre le 6 février au siège de l’Inao, cela risque d’être animé et on le comprend. Ils ont aussi lancé une campagne d’information sous forme humoristique et une pétition qui a déjà recueilli 3.000 signatures.
Avec France 3 Bourgogne et Muriel Bessard.
Regardez le reportage de mes confrères Muriel Bessard et Guillaume Desmalles:
Le 27e Mondial du Vin Biologique a refermé ses portes, sur un bilan plutôt positif. Du 27 au 29 janvier, ce sont 6850 professionnels qui sont sont venus rencontrer les 1300 exposants réunis à Montpellier. Une augmentation de 10,5 % par rapport à l’an dernier qui témoigne de l’essor de la filière.
Le bio a le vent en poupe ! Ce n’est pas moi qui le dit mais les chiffres qui en témoignent. Ce sont en effet 6850 visiteurs qui ont fréquenté ce salon, 10,5% de mieux que l’an dernier et parmi eux de nombreux professionnels de la GD (grande distribution), des cavistes. et représentants de CHR…
« Cette fréquentation en hausse de 10,5 % au global et de 8 % au niveau des visiteurs internationaux est une preuve concrète de la tendance de fond du marché, avec une hausse constante du nombre de consommateurs de vin bio, alors que le marché global du vin est en baisse », a commenté Nicolas Richarme, le président de Sudvinbio.
UN INTERET DES ACHETEURS ETRANGERS
Parmi les pays bien représentés au niveau visitorat : l’Australie, la Chine, le Canada, les USA , le Royaume-Uni et l’Europe. Anticipant ce succès, un 5e hall avait été ouvert, permettant la venue de 100 exposants supplémentaires. Tout le monde avait le sourire paraît-il à la fin du salon. Prochain salon Millésime Bio : les 25, 26 et 27 janvier 2021.
Regardez le reportage de mes confrères de France 3 Montpellier :
Arrivé en novembre 2019 dans la Maison Hennessy, Laurent Boillo a pris vendredi ses fonctions effectives de Président. Il succède ainsi à Bernard Peillon, désormais Président non-executif de la Maison Hennessy et conseiller de Philippe Schaus, Président de Moët Hennessy, jusqu’à sa date de départ à la retraite le 31 juillet 2020.
Ce n’est pas une surprise car la nomination de Laurent Boillot avait été annoncée en octobre 2019, avec une période de passation de neuf mois entre les deux présidents. L’annonce a été faite la semaine dernière à Cognac, auprès des 1 600 partenaires viticulteurs de la Maison, et des 1 000 collaborateurs à l’occasion des cérémonies des vœux de la Maison et en présence de Philippe Schaus, Président de Moët Hennessy.
« C’est avec une profonde joie que j’ai accepté de prendre la relève. Depuis mon arrivée, je n’ai cessé d’être impressionné par la culture de l’excellence, l’esprit de conquête, l’engagement et le savoir-faire, qui règnent au sein de la Maison » a commenté Laurent Boillot.
Dans la poursuite du chemin tracé par Bernard Peillon, j’aurai à cœur que nous continuions de faire rayonner la Maison et la menions ensemble vers de nouveaux sommets » Laurent Boillot
Pour cette occasion, tout un symbole puisqu’un assemblage a été réalisé représentant les 8 générations de la Famille Fillioux avec les noms des 17 dirigeants de la Maison Hennessy depuis 1765, gravés sur la création Hennessy 8.
C’était hier un moment rare à Bordeaux. Toutes les instances représentatives de Bordeaux ont tenu un point presse hier pour alerter sur le coup d’arrêt du marché des vins de Bordeaux vers les USA, depuis la mise en place de la taxe Trump de 25% sur les vins français: -24% en volume, -46% en valeur. La filière réclame la mise en place d’un fonds de 300 millions d’euros pour soutenir la filière aux Etats-Unis.
« Chaque jour qui passe est un nouveau drame, c’est extrêmement urgent, nous avons notre quai d’expéditions avec des conteners prêts à partir pour les Etats-Unis et des clients qui nous disent retardez l’expédition, donc on ne facture plus, donc oui on perd le chiffre d’affaire tous les jours », précise Georges Haushalter vice-président du syndicat des négociants de Gironde.
Georges Haushalter, qui connaît bien le marché anglo-saxon avec son entreprise la Médocaines des Grands Crus était également l’invité ce matin de France Bleu Gironde :« c’est une perte colossale, très important car le marché américain est le 2e marché à l’export, pour les vins de Bordeaux, il représente 4,5% en parts de marchés, alors que les vins Italiens représentent 9%… Progressivement, nos vins disparaissent des linéaireset sont remplacés par des vins italiens. Aussi nous appelons à la création d’un fond de compensation si cette part s’arrête…Il y a une urgence des mesures à prendre..3. Et de commenter également l’impact de cette hausse de 25% de taxes sur les vins français dans la tête des américains: « on fait des efforts, propriété et négoce, mais cela a un effet très négatif » et de donner l’exemple d’un vin qui passe de 15$ à 20$ avec la nouvelle taxe ou même si un vin français ne vient à pas trop augmenter « le consommateur américain pense qu’il paie de toute manière la taxe »et se détourne des vins français…
De son côté le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, Bernard Farges : « il y a urgence dans tous les vignobles français, tous les vignobles sont touchés par la taxe sur les vins français…Une taxe de 25% sur la valeur du produit lorsqu’il rentre sur le territoire américain, taxe en place depuis le 18 octobre et qui est liée à un conflit qui n’est absolument pas le nôtre, entre Airbus et Boing, les Européens ont subventionné Airbus, ils ont été sanctionnés pour cela, mais c’est avant tout la filière viticole qui est sanctionnée…
Nous sommes en rage et nous constatons aujourd’hui les effets sur notre marché américain important et en terme de valeur et de volume, c’est un marché qui est en train de s’effondrer, » Bernard Farges président du CIVB.
UN CONTEXTE DES PLUS DIFFICILES
« Nous constatons une baisse d’au moins 25% en volume sur le mois de novembre, nos amis provençaux sont à -50%, il n’y a pas d’autre marché aujourd’hui qui puisse compenser cette baisse de commercialisation, ce n’est pas vers la Chine qu’on peut compenser car elle est en régression, Hong-Kong est en train de s’arrêter et nous avons de grosses inquiétudes sur le Royaume-Uni avec le Brexit et le marché européen est en diminution aussi… »
« Ce n’est pas la qualité des produits français qui sont en jeu, ce n’est pas le prix des vins français qui est en jeu, c’est juste un sujet de guerre économique qui n’est absolument pas le nôtre, donc nous demandons une compensation qui vienne permettre de réduire de 25% le prix de nos vins exportés, pour neutraliser cette taxe là, un fond mesuré à hauteur de 300 millions pour que les vignerons de Provence, de Vallée du Rhône ou de Bordeaux puissent baisser leurs prix et les négociants aussi pour neutraliser la taxe et faire en sorte que les consommateurs américains n’aient pas à payer plus cher les vins français, sinon ce sont nos amis italiens, argentins ou américains qui en profiteront…bien sûr et ils en profitent déjà. »
Regardez le reportage de Elise Galand et Nicolas Pressigout :
Le Guide Michelin a dévoilé en cette fin d’après-midi les noms des 3 nouveaux chefs qui décrochent 3 étoiles : Kei Kobayashi premier Japonais à recevoir trois étoiles en France, mais aussi Glenn Viel en Provence et Christopher Coutanceau, le cuisinier pêcheur de La Rochelle.
Le chef Kei Kobayashi, installé à Paris, est devenu lundi le premier Japonais à se voir décerner trois étoiles en France par le guide Michelin qui a distingué au total trois nouveaux chefs avec la récompense suprême dont Glenn Viel qui a retrouvé cette 3 étoile pour l’Oustau de Baumanière en Provence (étoile perdue en 1990) et Christopher Coutanceau à La Rochelle (Ouest).
« Trois étoiles viennent récompenser l’étincelant parcours de Kei Kobayashi, premier chef japonais à obtenir la récompense suprême en France, de toute l’histoire du Guide Michelin », a affirmé le guide rouge sur son site internet.
Le cuisinier japonais installé à Paris devient le premier chef nippon à rejoindre le cercle très fermé des triples étoilés en France. https://t.co/0sC6UYxCKv#michelin2020
Parmi les petits nouveaux et promus, bravo à ceux qui décroche une étoile comme l’Oiseau Bleu (Frédéric Lafon) à Bordeaux Bastide, le Solena à Bordeaux Mériadeck, Tentazioni gastro italien à Bordeaux, Claude Darroze à Langon. Bravo au talentueux Stéphane Carrade qui gratte une deuxième étoile cette année pour le Skiff Club , restaurant gastronomique de l’Haïtza au Pyla. Dommage pour Jérôme Schilling qui méritait vraiment une deuxième étoile au restaurant Lalique au château Lafaurie-Peyraguey(propriété de Silvio Denz), comme le talentueux Ronan Kervarrec qui espérait aussi décrocher une 3e étoile àl’Hostellerie de Plaisance, propriété de la famille Perse (château Pavie), ces deux derniers conservent respectivement une et deux étoiles. Une pensée pour le sympathique chef Michel Trama qui passe de deux à une étoile à l‘Aubergade Michel Trama à Puymirol.
Cette année, le Guide Michelin a ainsi consacré 628 tables étoilées, 4 de moins que l’an dernier, mais 18 nouveaux restaurants étoilés à Paris.
Voici le portrait de Jean-François Janoueix, un pur Corrézien en terre de Saint-Emilion. Je vous propose de le retrouver demain soir à 20h15 sur la chaîne NOA pour le N°13 de Côté Châteaux spécial Corrèze. Un numéro tout en saveurs et un bon bol d’air. Avec ce personnage truculent Jean-Janoueix 84 ans.
Qui dit Corrèze, dit forcément Corrèzien en terre de Bordeaux ! On compte de nombreuses familles qui sont venues s’installer dans le Bordelais, le Libournais, … Parmi elles, les Janoueix avec Jean-François Janoueix, 84 ans, un personnage truculent, haut en couleurs, des couleurs oui mais celles de sa Corrèze…
Il me montre sa robe de confrérie « ça cela explique très bien les Corrèziens venus à Saint-Emilion et à Pomerol. C’est là où les Corrèziens ont les plus grands vignobles, on bat les Rothschild, on vend du vin plus cher que celui que vendent les Rothschild dans le Médoc… » On sent la fierté de celui qui avec sa famille a réussi, à la force du poignet comme on dit. Son grand-père a commencé à vendre du vin et démarcher à vélo et en train…Son père a continué à vendre dans le Nord, la Berlgique, en Normandie, en Bretagne, …avec une camionnette, et lui en avion comme il dit.
« Ah des souvenirs, j’en ai !Je garde, vu mon âge l’histoire des Janoueix pour dans 50 ans... » Et de me montrer tous ses albums avec son grand-père Jean Janoueix, le premier arrivé, puis son père Joseph, et lui, on en est même à la 5e génération de Janoueix ! Une famille qui se réunit tous les ans le 15 août en Corrèze, et de poursuivre en montrant ses albums sur les vendanges…« J’ai 4 livres comme celui-là… Regarde, 1962…une vendangeuse qui restera en Gironde et deviendra en 1963 mon épouse… »
Une véritable « Corrèze connection » issue de Meymac: « on a eu jusqu’à 5 banques à Meymac, même des fabricants de bouchons, cela a enrichi le pays, c’était colossal… » Et de s’arrêter aussi et bien sûr sur celui qui disait « c’est loin mais c’est beau » quand il sillonnait sa Corrèze et sa France, Jacques Chirac, aussi en photo : « il est venu ici comme Bernadette »…e
Les fameuses camionnettes avec lesquelles la famille livrait…JPS
Et de montrer ses voitures de collection, de vieilles camionnettes « une Citroën de 1924 et une Delahaye de 1928 » avec lesquelles son père Joseph Janoueix faisait les livraisons, « tu vois tout cela je garde tout, et elles marchent, chaque fois qu’on fait des mariages ou qu’on reçoit des clients… »
Quand on conserve le passé, on conserve l’amour de nos grand-parents, de nos parents et par ce passé ils vivent encore » Jean-François Janoueix
On ne l’arrête pas Jean-François « là ce sont mes moutons corréziens, et là le coq Sarpinus, un brama de 4?6 kilos, je l’ai échangé au concours agricole de Paris contre 12 bouteilles de Saint-Emilion…Tout ce qui est là vient de la Corrèze, de mes tantes, de mes cousins, ils me disaient, jean-François comme cela tu penseras à nous… »
Enfin, arrive la dégustation des vins de 2 de ses nombreuses propriétés Haut-Sarpe 2015 et Castelot 2010: « le Haut-Sarpe, c’est un vin de rôtis un vin de chasse…ça passe tout seul…
Moi ce que j’aime dans le vin, c’est la rémanence, c’est le souvenir » Jean-François Janoueix du château Haut-Sarpe
« Quand on a reçu Maurice Druon, on voulait ouvrir une belle bouteille, et mon fils avait acheté chez Sotheby’s un Haut-Sarpe de 1904… J’ai goûté les plus grands vins du monde, j’ai eu cette chance-là… » Et de porter un toast: « à la Corrèze et merci de ce que vous faites pour la Corrèze et les grands vins de Bordeaux… »
A voir le portrait de Jean-François Janoueix dans le Côté Châteaux n°13 Spécial Corrèze ce lundi 27 janvier à 20h15 et 23h15 sur NOA
Regardez Côté Châteaux N°13 Spécial Corrèze, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot, avec notamment le portrait de jean-François Janoueix :
Depuis hier soir la Ministre de la Santé a confirmé les premiers cas de patients atteints par le coronavirus en France. Deux sont hospitalisés à Bichat à Paris et un autre au CHU Pellegrin à Bordeaux, ce dernier travaillait pour le monde du vin bordelais. Evidemment, la Chine est le premier marché à l’export pour les vins de Bordeaux.
Ce matin, le maire de Bordeaux, Nicolas Florian, a fait un point presse pour rassurer la population sur le premier cas de patient bordelais atteint par le coronavirus. Il s’agit d’un bordelais d’origine chinoise qui travaille dans le monde du vin.
« C’est quelqu’un qui travaille dans le monde du vin, il a 48 ans mais je n’en dirai pas plus. Il est amené à faire des allers-retours réguliers en Chine, » commente Nicolas Florian.
Selon le maire de Bordeaux « 10 à 15 personnes » qui sont entrées en contact avec lui se sont signalées aux autorités sanitaires. « Les autorités sanitaires ont identifié son parcours de vie, voir qui il a pu rencontrer, il y a déjà des gens qui ont été identifiés, qui se sont signalés”.
De son côté, Santé Publique France a précisé aujourd’hui que « certains contacts ont été considérés comme étant susceptibles de donner lieu à une transmission du virus ». Ces personnes ont des consignes strictes à suivre:
une surveillance accrue des symptômes pendant 14 jours après le dernier contact avec le malade
appeler le 15 en cas de fièvre et de toux en évitant de se rendre directement chez un médecin ou dans un service d’accueil des urgences
prendre sa température 2 fois par jour, tous les jours
et bien sûr obligation de porter un masque chirurgical en cas d’apparition des premiers symptômes de fièvre ou de signes respiratoires »
Ce patient bordelais est revenu le 22 janvier à l’aéroport de Bordeaux Mérignac, après avoir séjourné plusieurs jours en Chine et être passé par Wuhan. Mais d’après le maire qui est aussi président du conseil de surveillance du CHU:“il n’a a priori pas pris de transports en commun” et “n’a pas beaucoup fréquenté de lieux de vie”. Et de conclure « il ne faut pas céder à la panique mais il faut être vigilant ». Les 3 patients français vont bien, alors que la Chine dénombrait ce matin 41 décès et plus de 1300 personnes contaminées. Quant aux festivités du Nouvel An Chinois, elles ont été annulées ce week-end à Bordeaux.
Dès jeudi, Lijuan Li, Chinoise, qui vit dans la région bordelaise mariée à Jonathan Ducourt vigneron bordelais, me donnait par téléphone l’état des lieux à Wuhan: « la ville est maintenant fermée, les stations service ne délivrent plus d’essence, pour contrôler les gens et éviter qu’ils n’aillent ailleurs. Les grands événements sont annulés. » Des mesures à la hauteur de ce virus, aujourd’hui on apprend aussi que 2 hôpitaux vont être construits à Wuhan,le premier dont les travaux ont débuté il y a 2 jours devrait être livré sous 10 jours et le second sous 15 jours, un exploit que seuls les Chinois sont capables de relever.
Ils sont 1300 vignerons et négociants de Bordeaux sur le pont aujourd’hui et demain dans 700 enseignes, partout en France, surtout sur Paris, dans le Nord, en Bretagne et dans le Sud-Ouest. La moitié d’entre eux a investi les super et hypermarchés pour reconquérir le coeur des consommateurs. D’autres ont eu la mission de travailler au corps les cavistes et restaurants pour défendre l’étendard Bordeaux.
Ce matin, ils sont arrivés avec la banane, le sourire sur les lèvres et dans leur coeur. Certes ils partent de loin, avec un peu avec de retard, dans un contexte de crise qui dure depuis plus de 18 mois, mais ils sont motivés, motivés…Ils ont invoqué leur saint patron, Saint-Vincent qui va venir bien sûr à leur secours. Mais, entre nous, c’est surtout leur bonhomie et leur contact chaleureux qui va être salvateur.
Laurent Mauvillain et Romain Cahuzac des Vignerons de Tutiac arrivent à Auchan Lac avec leur kit sous le bras...Attention, ça va être la guerre, il vont dégoupiller leur énorme calico « la Tournée des Vins de Bordeaux », enfiler leur tablier noir éponyme et sortir verres et tire-bouchon. Le client interloqué approche pas trop effrayé et cela part aussitôt dans une franche discussion fort sympathique…et une petite dégustation.
« On mange moins, on boit moins, c’est plus du tout pareil,il y a les contrôles d’alcoolémie, ceux qui buvaient beaucoup ne sont plus forcément là et les jeunes ne vivent plus pareil », voici l’état des lieux résumé par Didier Petitgermot de Bordeaux. Sans parler aussi des hygiénistes et autres associations qui ont promu le mois sans alcool, bref tout est fait ma bonne dame pour décourager l’amateur de vin…
Il y a une baisse de consommation et le fait de retourner voir le consommateur va permettre de relancer la machine », Laurent Mauvillain vigneron de Tutiac.
« On sent quand même des ventes qui régressent en foire aux vins ou lors des ventes de fin d’année et le fait d’aller à la rencontre des consommateur est une opportunité pour eux et aussi pour nous », explique Patrick Barrouillet, manager cave d’Auchan Lac.
Et pour les y aider, ils ont mis en place aussi des bons de réduction (1,5€ pour 3 bouteilles de Bordeaux achétées)… » Je suis Bordelais, né à Bordeaux, comment voulez-vous que je perçoive les vins de Bordeaux, je les aime, je les aime tous… » confie Dominique Granger.
C’est vrai que maintenant le consommateur a besoin d’être rassuré de savoir comment on travaille…On est là pour se faire connaître et redorer l’image des vins de Bordeaux » commente Romain Cahuzac des Vignerons de Tutiac. Les vignerons de Tutiac ont pour objectif en 2020 d’avoir 100% des propriétés estampillées Haute Valeur Environnementale 3, sachant que Tutiac a décidé aussi d’arrêter l’utilisation de pesticides les plus nocifs CMR.
Mais la Tournée ne s’arrête pas là, il y a également les cavistes qui sont associés comme par exemple la Vinothèque de Bordeaux ou l’Intendant, et bien d’autres, mais aussi de nombreux restaurants. Michel Sartorius du château Léoville Barton à Saint-Julien s’est proposé pour faire déguster ses vins à la brasserie 1925 place des Quinconces.
Pour les grands vins comme les plus modestes, le contexte international n’est pas favorable. Ainsi les USA ont depuis le 18 octobre imposé une taxe supplémentaire de 25% qui se traduit par une baisse de 24% en volume des exportations de vins de Bordeaux vers ce 2e marché à l’export et de 46% en valeur, sans parler des marchés en berne sur la Chine et sur Hong-Kong, ni du Brexit…
Jusqu’à présent on exportait 80% nos vins à l’étranger, donc on fait un gros effort sur le marché français au niveau de la restauration et des caves », Michel Sartorius du château Léoville Barton
Une opération qui dépoussière l’image de Bordeaux, de ses vignerons et séduit, on l’a bien remarqué, les consommateurs, à renouveler dès demain et même plusieurs fois dans l’année, car s’il faut aller les chercher avec les dents. Quand il faut, il faut… Bravo Bordeaux.
A voir absolument ! Ce Côté Châteaux de janvier est consacré au vignoble de Corrèze, un vignoble méconnu mais qui mérite que l’on s’y attarde, car il a une sacrée histoire. Au XIXe siècle, il était quasiment aussi important que celui d’Alsace, aujourd’hui avec seulement 75 hectares, c’est l’un des plus petits de Nouvelle-Aquitaine. Et pourtant son AOC Corrèze vient d’être consacrée par un arrêt du Conseil d’Etat, qui reconnaît aussi le vin de Paille de Corrèze. Sans compter tous ces Corréziens qui ont bien réussi dans le Bordelais, à l’instar de la famille Janoueix.
Jean-Pierre Stahl, René Maury et Sébastien Delalot pour ce tournage Côté Châteaux n°13 spécial Corrèze
Attention, vous allez prendre un bon bol d’air pur… « Comment puis-je oublier, ce coin de paradis, ce petit bout de terre où vit encore mon père… »chante le groupe Trois Cafés Gourmands, un groupe 100% corrézien. Côté Châteaux vous propose pour son émission 100% terroirs de Nouvelle-Aquitaine un numéro 13 spécial Corrèze, déjà parce que cela rime, et puis parce que c’est sans doute le plus petit de Nouvelle-Aquitaine : 75 hectares, l’équivalent d’une grosse propriété dans le Médoc, pour une quarantaine de vignerons !
PLUS DE 16 700 HECTARES AU XIXe, 75 HECTARES AUJOURD’HUI
On démarre ce numéro avec René Maury, le président des Coteaux de la Vézère, rencontré sur les hauteurs d’Allassac et de sa cave située au lieu-dit Le Saillant. Il nous raconte l’histoire de ce vignoble, dont « les vieux écrits, les plus anciens, que nous avons sont tout de même du VIe siècle, il y a 15 siècle, ce vignoble a existé et de façon brillante… » « Ce vignoble avait disparu, aux environs de 1850 il représentait pourtant plus de 16 000 hectares, comme partout en France il y a eu le phylloxéra, cette petite bête qui a ravagé le vignoble français… »
La renaissance, on la doit à une poignée de Corrèziens, persévérants, qui de manière obstinée ont replanté ce vignoble qui avait disparu…Nous avons décidé il y a 20 ans de refaire un vignoble de professionnels, de vignerons, un vignoble de terroir« , René Maury président des Coteaux de la Vézère.
« C’est Albert Parveaux, le chef du château de Castel Novel, deux étoiles Michelin à Varetz, dans les années 90, qui le premier a tapé du poing. Comment ? Etre obligé de servir à sa table des vins de partout et d’ailleurs, sauf de Corrèze ? » explique également le site des Coteaux de la Vézère.
« Sur ce terroir de schiste, d’ardoise, nous avons principalement replanté du chenin comme en Anjou et du cabernet franc car à l’évidence, ce sont les 2 cépages qui ont le plus de typicité, de caractère sur le schiste ardoisier… », complète René Maury.
Un vignoble qui a eu une reconnaissance à double titre, il y a 2 ans à travers l’AOC Corrèze et en justice très récemment : « cette AOC Corrèze a été traduite en justice par des vignerons qui contestaient cette appellation et en octobre dernier, le Conseil d’Etat a définitivement tranché et reconnu la validité de cette AOC Corrèze. »
Ces déboires m’ont amené forcément sur le vin de Paille de Corrèze. Je suis parti à la rencontre de Jean-Louis Roche, producteur à Queyssac-les-Vignes, en pleine taille de sa vigne : « j’ai 3 hectares de vignes avec moitié en blanc chardonnay et moitié en rouge avec du cabernet franc. » Il n’y a qu’une dizaine de producteurs de vin de paille corrézien, 20 hectares, sur les cantons de Beaulieu et Meyssac.
Et de nous montrer sa récolte dans son hangar : « là, ce sont les raisins cueillis fin septembre, ils sont en train de sécher, cela fait quasiment 4 mois qu’ils sont dans des clayettes…Cette année, on a eu des conditions assez difficiles avec un automne assez pluvieux, cela a eu du mal à sécher…Pour faire un litre de vin, il faut environ 1,3 kilo de raisin, nous pour le vin de paille il nous faut entre 5 et 6 kilos de raisins, chargés en arômes, en sucre, c’est aussi toute la subtilité de ce produit. »
A l’origine, ces Corréziens faisaient du vin Paillé, mais attaqués par les viticulteurs du Jura, ils ont perdu ce nom devant le Conseil d’Etat en 2014, avant de retrouver le nom vin de Paille – AOC Corrèze récemment… « pour respecter aujourd’hui le cahier des charges, on est obligé depuis qu’on est passé de vin paillé à vin de paille de faire un élevage de 18 mois dans des contenants en bois. Là, pour le moment, il n’a que 6 mois de vieillissement, et je trouve qu’il dégage des arômes surprenants. En fait, c’est un mal pour un bien, on va faire des vins très typés, goûteux, mais on ne va pas faire de concurrence au Jura, les volumes de production ne sont pas les même (50000 bouteilles en Corrèze contre 200 000 de vin de paille du Jura), mais on va gagner en notoriété. »
LA CAVE DE BRANCEILLES, LA CAVE DES 1001 PIERRES
Direction la cave coopérative de Branceilles, une cave pas mal visitée par les touristes de passage : « on a pas mal d’oenotourisme, c’est une région propice à cela, entre Collonges-la-rouge, Beaulieu et Rocamadour… » m’explique d’emblée Philippe Leymat, président de la Cave de Branceilles. « On a 3 circuits entre visite du vignoble et visite patrimoniale. »
Là aussi, on sent la volonté farouche de ces vignerons de faire renaître ce vignoble avec leur cave coopérative : « on est 8 vigneron, cela fait 30 ans qu’on a relancé cette cave en 1988, on avait une histoire avec 500 hectares avant le phylloxéra… L’entre-deux-guerre a amené une grosse dynamique autour de la truffe d’où notre communication autour des terrains truffiers ».
C’est ici la cave aux 1001 pierres, en rapport avec notre sol très calcaire, on est obligé pour planter les vignes de sortir de gros rochers calcaires que l’on broie et cela donne de petits cailloux, un terroir de calcaire qui va rayonner la nuit l’été, » Philippe Leymat, président de la Cave de Branceilles.
« Cette cave produit des rosés et des rouges assez typés avec ce calcaire, ils ont beaucoup de matière et de puissance », poursuit Philippe Leymat.
Qui dit Corrèze, dit forcément Corrèzien en terre de Bordeaux ! On compte de nombreuses familles qui sont venues s’installer dans le Bordelais, le Libournais, … Parmi elles, les Janoueix avec Jean-François Janoueix, 84 ans, un personnage truculent, haut en couleurs, des couleurs oui mais celles de sa Corrèze…
Il me montre sa robe de confrérie « ça cela explique très bien les Corrèziens venus à Saint-Emilion et à Pomerol. C’est là où les Corrèziens ont les plus grands vignobles, on bat les Rothschild, on vend du vin plus cher que celui que vendent les Rothschild dans le Médoc… » On sent la fierté de celui qui avec sa famille a réussi, à la force du poignet comme on dit. Son grand-père a commencé à vendre du vin et démarcher à vélo et en train…Son père a continué à vendre dans le Nord, la Berlgique, en Normandie, en Bretagne, …avec une camionnette, et lui en avion comme il dit.
Les fameuses camionnettes avec lesquelles la famille livrait…JPS
« Ah des souvenirs, j’en ai !Je garde, vu mon âge l’histoire des Janoueix pour dans 50 ans... » Et de me montrer tous ses albums avec son grand-père Jean Janoueix, le premier arrivé, puis son père Joseph, et lui, on en est même à la 5e génération de Janoueix ! Une famille qui se réunit tous les ans le 15 août en Corrèze, et de poursuivre en montrant ses albums sur les vendanges…« J’ai 4 livres comme celui-là… Regarde, 1962…une vendangeuse qui restera en Gironde et deviendra en 1963 mon épouse… »
Une véritable « Corrèze connection » issue de Meymac: « on a eu jusqu’à 5 banques à Meymac, même des fabricants de bouchons, cela a enrichi le pays, c’était colossal… » Et de s’arrêter aussi et bien sûr sur celui qui disait « c’est loin mais c’est beau » quand il sillonnait sa Corrèze et sa France, Jacques Chirac, aussi en photo : « il est venu ici comme Bernadette »…e
Et de montrer ses voitures de collection, de vieilles camionnettes « une Citroën de 1924 et une Delahaye de 1928 » avec lesquelles son père Joseph Janoueix faisait les livraisons, « tu vois tout cela je garde tout, et elles marchent, chaque fois qu’on fait des mariages ou qu’on reçoit des clients… »
Quand on conserve le passé, on conserve l’amour de nos grand-parents, de nos parents et par ce passé ils vivent encore » Jean-François Janoueix
On ne l’arrête pas Jean-François « là ce sont mes moutons corréziens, et là le coq Sarpinus, un brama de 4?6 kilos, je l’ai échangé au concours agricole de Paris contre 12 bouteilles de Saint-Emilion…Tout ce qui est là vient de la Corrèze, de mes tantes, de mes cousins, ils me disaient, jean-François comme cela tu penseras à nous… »
Enfin, arrive la dégustation des vins de 2 de ses nombreuses propriétés Haut-Sarpe 2015 et Castelot 2010: « le Haut-Sarpe, c’est un vin de rôtis un vin de chasse…ça passe tout seul…
Moi ce que j’aime dans le vin, c’est la rémanence, c’est le souvenir » Jean-François Janoueix du château Haut-Sarpe
« Quand on a reçu Maurice Druon, on voulait ouvrir une belle bouteille, et mon fils avait acheté chez Sotheby’s un Haut-Sarpe de 1904… J’ai goûté les plus grands vins du monde, j’ai eu cette chance-là… » Et de porter un toast: « à la Corrèze et merci de ce que vous faites pour la Corrèze et les grands vins de Bordeaux… »
Un numéro spécial Corrèze qui bien sûr se termine à la cave des Coteaux de la Vézère où nous retrouvons avec Sébastien Delalot un autre viticulteur depuis 17 ans Gilles Vialle qui nous confie: « c’est une belle aventure, oui on fait du vin en Corrèze, d’ailleurs vous allez le goûter,on produit 60 000 à 80 000 bouteilles, on va continuer à planter pour atteindre les 100 000 et continuer à travailler la qualité. »
Stéphanie Hebert, responsable de la cave confie « c’est du chenin, avec des notes minérales de pêche de fleurs blanches et de miel aussi ». Et René Maury, le président des Coteaux de la Vézère:« ce sont des vins de caractère, qui ont une typicité et qui sont dans l’air du temps, faciles à boire, avec des arômes de pêche, d’agrumes, qui s’accommodent très bien avec des produits du terroir que nous avons ici comme ces pâtés corréziens de canard et foie gras, ou ces fromages de chèvre produits par un couple d’agriculteur tout près d’ici.. »
Regardez Côté Châteaux N°13 Spécial Corrèze réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Sébastein Delalot :
Rouges à lèvres et champagnes français échapperont-ils à une surtaxe douanière aux États-Unis? C’est ce qu’espère Paris, qui a obtenu de poursuivre les négociations avec les Américains.
Une source diplomatique française a fait état lundi d’un accord entre Emmanuel Macron et Donald Trump pour prolonger « jusqu’à la fin de l’année » les discussions sur la taxation des géants du numérique, défendue par Paris mais qui fâche Washington.
Le chef d’État français et le président américain « se sont mis d’accord pour donner une chance » aux négociations afin de « trouver une solution dans un cadre international » et éviter « une guerre commerciale qui ne serait bénéfique pour personne », a indiqué lundi soir une source diplomatique. « Dans cet intervalle, il n’y aurait pas d’application de sanctions », a-t-elle assuré.
Dans un tweet en début de soirée, Emmanuel Macron a qualifié d' »excellente » la discussion qu’il a eue dimanche avec son homologue américain. « Nous allons travailler ensemble sur un bon accord pour éviter toute escalade des tarifs » douaniers, a-t-il
souligné.
« Excellent! », lui a répondu Donald Trump, toujours sur Twitter. « Les deux dirigeants sont convenus qu’il était important de mener à bien des négociations couronnées de succès », a écrit la Maison Blanche.
Le ton du ministère des Finances est resté plus mesuré. Les négociations avec les États-Unis sur la taxation française des géants du numérique sont « très difficiles » et échapper à des sanctions qui pourraient être annoncées dès mercredi est « loin d’être gagné », avait constaté plus tôt lundi le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire sur la chaîne de télévision LCI.
Washington a menacé début décembre de surtaxer « jusqu’à 100% » l’équivalent de2,4 milliards de dollars de produits hexagonaux emblématiques, en représailles à l’imposition par la France d’une taxe de 3% sur les grandes entreprises du numérique.
A Washington, on déplore qu’elle cible surtout les géants américains du secteur, les « GAFA » (Google, Amazon, Facebook, Apple).
Seraient visés le champagne, des produits laitiers dont l’emblématique roquefort, les sacs à main en cuir, les cosmétiques, la vaisselle en porcelaine ou encore les cocottes en fonte françaises, très prisées des gourmets américains.
Paris a toutefois indiqué qu’il supprimerait son projet de taxe si un accord international sur une fiscalité du numérique était trouvé.
Depuis décembre, la France mène donc d’intenses négociations dans le cadre de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour tenter d’éviter cette nouvelle salve de taxes douanières punitives américaines. Celles-ci s’ajouteraient aux taxes déjà appliquées en octobre dans le cadre du conflit commercial Airbus/Boeing, qui ont touché essentiellement les vins non pétillants de moins de 14 degrés d’alcool, soit des exportations représentant un milliard d’euros en
2018.
Le 7 janvier, les États-Unis et la France s’étaient donné quinze jours, jusqu’à ce mardi, pour permettre la poursuite du travail à l’OCDE.
« La France poursuit son objectif de juste taxation des entreprises du numérique et de trouver un compromis dans le cadre de l’OCDE », a rappelé lundi l’Élysée.
Bruno Le Maire doit rencontrer mercredi à Davos son homologue Steven Mnuchin pour discuter de la poursuite des discussions en présence du secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria. « Ils vont travailler », a confirmé lundi soir une source proche du dossier, ajoutant « la France fera des propositions ».
Un deuxième train de taxation américaine « serait un coup terrible pour la viticulture française » avait reconnu M. Le Maire sur LCI. Cependant, dans l’attente d’une fiscalité internationale cadré par l’OCDE, le ministre n’est « certainement pas » prêt à renoncer, a-t-il affirmé, ni à réduire à « presque rien » cette taxe.
« Ce que j’essaye de faire comprendre à nos amis américains, c’est que le combat n’est pas entre la France et les États-Unis, ou entre l’Europe et les États-Unis. Le combat est pour mettre en place une fiscalité juste » sur le numérique, a-t-il insisté.