25 Jan

Vinexpo Explorer : une nouvelle approche pour faire des affaires, 1ère édition en Autriche les 11 et 12 septembre

Avec Vinexpo, la matière grise ne chôme pas. Voici une nouvelle idée, un nouveau concept : Vinexpo Explorer. Un événement dont la 1ère édition se déroulera en Autriche les 11 et 12 septembre 2017.

Le vignoble aurichien, fort renommé également © autriainfo

Le vignoble aurichien, fort renommé également © autriainfo

Vinexpo Explorer, c’est l’exploration de nouveaux horizons, de nouveaux marchés. Ce nouveau rendez-vous va se dérouler à l’extérieur de l’hexagone sur deux jours et va associer découverte de vignoble, réunions d’affaires, dégustations et networking. Chaque année, grâce à la richesse de sa base de données et la connaissance de ses clients, Vinexpo sélectionnera avec soin les 100 plus importants acheteurs internationaux qui correspondent le mieux aux critères définis par le pays hôte et ses objectifs de développement à l’export.

Vinexpo Explorer est une approche originale, une nouvelle manière de faire des affaires », Guillaume Deglise, directeur général de Vinexpo

« Si cette initiative est un concept innovant pour la profession, il marque également un changement dans l’orientation du groupe Vinexpo. Avec nos salons majeurs à Bordeaux, Hong Kong, Tokyo et maintenant Vinexpo Explorer, nous proposons un panel complet pour répondre aux besoins des acheteurs, des producteurs et des détaillants de vins et spiritueux à l’échelle mondiale. »

Lors de Vinexpo Explorer , ce sont près d’une centaine d’acheteurs clés internationaux qui seront présents à cette 1ère édition qui se déroulera en Autriche les 11 et 12 septembre, en partenariat avec l’Austrian Wine Marketing Board. Un networking efficace et des signatures de contrats d’importation, auxquels s’ajoutent l’expérience et l’émotion ressenties quand on découvre personnellement une région viticole.

Pour Willi Klinger, Directeur général de Austrian Wine Marketing : « Nous sommes ravis d’accueillir le premier chapitre de Vinexpo Explorer en Autriche »

Grâce à la diversité et aux spécificités intrinsèques de nos vins, nous avons réussi à séduire les meilleurs sommeliers du monde et les amoureux de vin sur les cinq continents. Participer à Vinexpo Explorer va accroître notre notoriété auprès des acheteurs internationaux et renforcer nos efforts pour devenir une catégorie incontournable sur la carte mondiale du vin », Willi Klinger, Directeur général de Austrian Wine Marketing

Avec Vinexpo Explorer, Vinexpo se repositionne et vient contrer quelque part ProWein, avec un marché autrichien, allemand et européen à retravailler. Vinexpo souhaite rester le premier partenaire de la filière vins et spiritueux, au plus près des attentes de ses clients.

Après l’Autriche, les prochains chapitres pourraient se dérouler dans des régions et pays comme le Douro, la Sonoma, l’Australie, la Grèce ou encore le Languedoc

24 Jan

Projection à Bègles de « Pesticides, le poison de la terre » jeudi 26 janvier à 19h30

C’est sur les terres de Noël Mamère, maire écologiste de Bègles, que va être rediffusé le magazine réalisé par Aude Rouaux pour France 5, intitulé « Pesticides, le poison de la terre ». Un documentaire qui retrace les dangers potentiels des pesticides et leur répercussion possible sur la santé de riverains. Il sera projeté au cinéma le Festival à Bègles, suivi d’un débat. Entrée gratuite.

La Marche Blanche Contre les Pesticides à Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

La Marche Blanche Contre les Pesticides à Bordeaux en février 2016 © JPS

En Gironde ou en Charente, à proximité des vignes ou travaillant dans le milieu agricole, des ruraux auraient été touchés par l’usage de pesticides dans leur environnement immédiat.

Pourquoi les riverains de Birac, en Charente, développent-ils un nombre surprenant de cancers des ganglions ? Comment expliquer que des enfants de Preignac soient plus touchés par des leucémies ? Autant de questions que se posent des familles qui se considèrent victimes de cette proximité avec des parcelles traitées par des produits phytosanitaires. Elles dénoncent un silence des autorités. La réalisatrice Aude Nouaux leur a donné la parole dans son magazine.

Parmi les participants à ce débat :

Valérie Murat porte-parole d’Alerte aux Toxiques, Marie-Lys Bibeyran présidente du Collectif Info Médoc Pesticides, Jean-Louis Lévesque membre de l’AMLP alerte des Médecins sur les Pesticides, Giovanni Prete Sociologue à l’Université Paris 13, Dominique Techer vigneron bio à la Confédération Paysane 33

Au Cinéma le Festival à Bègles, 151 Boulevard Albert 1er, le jeudi 26 janvier à 19h30

A l’Institut Culturel Bernard Magrez, comme à la Cité du Vin, de belles rencontres avec Daniel Picouly et Aubert de Villaine

L’actualité littéraire et culturelle dans le monde du vin se poursuit en ce début d’année avec deux formidables rencontres : Aubert de Villaine, du Domaine de la Romanée Conti et artisan de l’inscription à l’Unesco des Climats du vignoble de Bourgogne (ce soir à la Cité du Vin) et Daniel Picouly, écrivain et animateur, demain soir à l’Institut Culturel Bernard Magrez.

Aubert de Villaine à © La Cité du Vin ce soir à 18h30

Aubert de Villaine à © La Cité du Vin ce soir à 18h30

Aubert de Villaine est un homme discret et rare que La Cité du Vin a l’honneur d’accueillir pour ce premier Grand Entretien. Aubert de Villaine est le capitaine de l’inscription des Climats du vignoble de Bourgogne sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco au titre des biens culturels. C’est aussi le gardien du temple sacré et secret du Domaine de la Romanée-Conti, le saint des saints Grands crus de Vosne-Romanée.

Le Grand Entretien avec Aubert de Villaine, co-gérant du Domaine de la Romanée Conti, 18h30 à la Cité du Vin de Bordeaux – Complet.

Daniel Picouly, écrivain

Retour en terres vigneronnes pour Daniel Picouly qui, en 2015, présidait le festival littéraire « Livres en Vignes ». L’auteur qui a – notamment – tenu avec brio un café portant son nom pendant plusieurs années sur France 5, et signé romans et contes pour enfants, rencontrera le public de l’Institut Culturel Bernard Magrez le 25 janvier à 20H pour évoquer le rapport entre vin et écriture.

Rencontre à 20 H pour une Nuit du Savoir avec Daniel Picouly, à l’Institut Culturel Bernard Magrez, 16 rue de Tivoli à Bordeaux – Tarif 12 €, réduit 6 €. Rencontre suivie de la dégustation des vins de Bernard Magrez.

Réservation sur www.institut-bernard-magrez.com ou au 05 56 81 72 77

23 Jan

La Cité du Vin reçoit le prix de l’entreprise citoyenne pour sa stratégie de recrutement

La Cité du Vin a reçu le 19 janvier le Prix de l’entreprise citoyenne. Il a été remis par la Maison de l’Emploi de la Nouvelle Aquitaine.

citeduvin_1464371783Les recrutements de La Cité du Vin, réalisés en partenariat avec la Maison de l’emploi dans la démarche de responsabilité sociétale de la Ville de Bordeaux, portent une attention particulière aux publics rencontrant des difficultés d’insertion socio-professionnelle ou prioritaires au titre des politiques publiques de l’emploi, notamment dans les quartiers de Chartrons Nord et Bordeaux Maritime.

La Fondation pour la culture et les civilisations du vin a fait appel à Pôle Emploi qui utilise la méthode de recrutement par simulation (MRS). Cette méthode sort des critères habituels basés sur l’expérience et le diplôme, privilégiant les aptitudes nécessaires liées au poste de travail proposé.

Les chiffres clés du recrutement à La Cité du Vin :

En phase de construction du bâtiment :

·   17 572 heures d’insertion ont été réalisées ;

·   61 demandeurs d’emploi ont bénéficié d’un contrat de travail ;

·   50 % des personnes salariées résident dans un quartier prioritaire.

En phase d’exploitation, depuis son ouverture au public le 1er juin 2016 :

L’objectif est de permettre au public résidant à proximité et dans les quartiers prioritaires de la ville de bénéficier des opportunités d’emploi à La Cité du Vin

·   Recrutement initial : 120 personnes, dont 22 habitent le quartier Bordeaux Nord (20%) ;

·   Sur les 71 recrutements pour les postes Accueil/Vente et Médiation :

o   38 personnes (52%) ont été recrutées par le biais du forum spécifique et les Rencontres Emploi Handicap mis en place par la Maison de l’Emploi ;

o   14 sont accompagnées par le Plan local pour l’insertion et l’emploi ou la Mission Locale ;

o   16 habitent le quartier Bordeaux Nord.

Actuellement, en basse saison :

87 personnes sont en poste dont 18 habitent le quartier Bordeaux Nord (21%):

·   Sur les 38 personnes recrutées dans le cadre du partenariat avec le Service public de l’emploi et de l’offre de service commune portée par la Maison de l’Emploi, 20 salariés sont toujours dans l’effectif en janvier 2017 dont 2 ayant la reconnaissance de travailleur handicapé ;

·   Parmi ces 20 salariés, 17 sont en CDI : tous en temps plein à 35 heures hebdomadaires, sauf 3 qui ont préféré des temps partiels pour raisons personnelles ou de santé ;

·   58 salariés sont bordelais (67%) ;

·   18 habitent le quartier Bordeaux Nord (31%), dont 3 du quartier Bacalan, 1 des Aubiers et 1 du quartier Grand Parc ;

·   12 habitent un quartier prioritaire de la ville (21%) : 1 des Aubiers, 3 à Bacalan, 1 du Grand Parc et 7 de Saint Michel ;

·   4 salariés sont reconnus travailleurs handicapés et 1 salarié est en cours de reconnaissance travailleur handicapé.

Par ailleurs, les évolutions de poste et promotions internes sont favorisées.

Perspectives pour la haute saison 2017:

30 recrutements en CDD saisonniers (environ 6 mois) sont prévus, essentiellement sur les postes Accueil, Boutique et médiation.

La Cité du Vin prévoit un Job Dating en 2017, comme l’an dernier, organisé par la Maison de l’Emploi.

Cette reconnaissance s’inscrit dans le cadre du lancement de la 3ème édition du palmarès des entreprises qui recrutent à Bordeaux et dans sa métropole, organisé par La Tribune Bordeaux. Selon l’INSEE, 7 à 10 % des emplois de la région seraient imputables à l’activité touristique bordelaise, notamment grâce à La Cité du Vin.

(La Cité du Vin a été conçue par XTU Architects)

22 Jan

Waterloo à Mérignac : Emilio Multari fait partager sa passion de Napoléon

Emilio Multari avait fait les choses en grand ce vendredi soir au Ciné Mérignac pour la projection pour la première fois en France de Waterloo, le film d’Hugues Lanneau, réalisateur belge de la RTBF. De nombreux grenadiers et autres marins en uniformes napoléoniens ont fait en prime le spectacle.

tambour

Les tambours Christian Calligaro et Rolland Peyré dans le hall du Cine Mérignac © JPS

Ils sont avant tout des passionnés,  des reconstitueurs de ces grandes pages de l’histoire. Emilio Multari est l’un d’eux, et comme eux, il avait participé à la grande reconstitution de la bataille de Waterloo en 2015 avec 6000 participants.

Emilio Multari vous avait déjà été présenté par Côté Châteaux en 2014 lorsqu’il avait rejoué l’avarie de gouvernail qu’avait subi Napoléon en 1808 en revenant en bateau d’Espagne. Il avait dû accoster au château de Portets qui porte toujours une trace de ce passage et raconte l’histoire pour les oenotouristes qui viennent visiter cette propriété viticole des Graves.

Napoleon 024Parmi la centaine de spectateurs, de nombreux férus d’histoire mais aussi de Napoléon. Certains sont aussi venus par amitié avec Emilio, comme Patrick Urtizverea, qui tient le bistrot « le Napoléon III » une institution, juste en face du CIVB, et des allées de Tourny. Il se souvient de cette belle soirée où il avait reçu dans son établissement l’Empereur (Franck Sanson) et l’Impératrice, avec d’autres reconstitueurs en juillet 2014; Emilio Multari et ses amis avaient bivouaqué place des Quinconces et animé ainsi Bordeaux tout un week-end…

Nadiejda et Liliane Grigorieff avec Jean-Marc Bellier en tenue de grenadier de la garde impériale. © JPS

Nadiejda et Liliane Grigorieff avec Jean-Marc Bellier en tenue de grenadier de la garde impériale. © JPS

Certains n’ont pas hésité à traverser la France, comme Rolland Peyré (de l’association les Tambours de l’Odyssée), venu de Ollioules près de Toulon, pour jouer spécialement du tambour avec Christian Calligaro de Bordeaux; « Emilio nous appelle et on arrive, c’est un fidèle parmi les fidèles », me confie Rolland Peyré. « Le réertoire Empire est un passage obligé pour la formation tambour ». Et un peu plus tard, sur scène, ce passionné d’expliquer « les tambours donnaient le pas et la direction. Deux roulements à droite, un roulement à gauche. » Il y avait 3 types de roulement dont le plus rapide était le pas de charge avec 120 pas à la minute.

Hugues Lanneau(à droite)

Emilio Multari, l’organisateur (au centre), avec Hugues Lanneau, le réalisateur (à droite) © JPS

Passé le verre de l’amitié offert par Emilio Multari et son association le Relais de l’Empire, ces reconstitueurs ont dévoilé et commenté les tenues qu’ils portaient à l’époque depuis la grande tenue de grenadier de la garde impériale avec ses gu^tres blanches et le bonnet en poils d’ours, celles d’ouvriers de marine de la 44e flotille distinguée à Wagram pour ses construction de ponts…une tenue de maréchal d’Empire et un colonel Marbot sabre au clair plus vrai que nature.

« Waterloo, l’ultime bataille », est donc ce film à mi chemin entre une fiction et un documentaire qui retrace la fin de Napoléon, sa dernière tentative de tenir tête à une Europe entièrement coalisée contre lui.

Emilio Multari sur scène avec une douzaine de reconstitueurs en uniformes napoléniens © JPS

Emilio Multari sur scène avec une douzaine de reconstitueurs en uniformes napoléniens © JPS

Le producteur Willy Perelsztein a eu l’idée de réaliser ce film en 2009, il en a parlé à Hugues Lanneau, réalisateur à la RTBF. « Il n’y avait pas vraiment eu de film consacré à la bataille de Waterloo et mon souci a été de raconter l’histoire en se basant sur des témoignages de soldats de l’époque,  affamés, la peur au ventre, la plupart d’entre eux ne sont pas revenus. Je voulais dépasser le vernis et montrer ces soldats les pieds dans la boue (certains ayant même perdu leurs chaussures), le sang avec des scènes assez dures. Mais ce film n’aurait pas pu être réalisé sans le concours des reconstitueurs : ils ont une expertise dans la gestuelle, ils savent très bien comment utiliser une arme, comment marcher au pas. »

Et Emilio Multari de confier : « j’ai moi-même tourné dans ce film, c’est assez impressionnant. Cela a été une expérience fascinante. » 

Un film qui n’a malheureusement été diffusé que sur Arte, mais qui a pourtant un intérêt historique important par ces témoignages de soldats. Une fin tragique commentée ensuite par le professeur Laurent Coste de l »université de Bordeaux : « Napoléon aurait pu gagner cette bataille de Waterloo, mais les alliés auraient rassemblé leurs forces et cela n’aurait fait que reculer l’échéance. Waterloo, c’est la fin tragique de cette aventure. » 

Pour la petite histoire, Napoléon était amateur de Gevrey-Chambertin. Son aide de camp le conservait précieusement , et notamment contre sa poitrine durant la campagne de Russie, ainsi il pouvait lui servir chambré. Mais à Waterloo son aide de camp n’avait pas pu le rejoindre.Il se dit que c’est faute d’avoir bu son verre de Chambertin le jour de la bataille de Waterloo que Napoléon connut la défaite.

Waterloo a fait 11000 morts et plus de 35000 blessés.

21 Jan

Importations de vin espagnol: deux cuves déversées dans l’Aude et le Gard

Du rififi dans le Sud : plusieurs actions de protestation contre les importations de vins espagnols ont été menées mardi dernier dans l’Aude et le Gard, deux cuves de camions ayant notamment été déversées.

Extrait tweeter article et photo du © Midi Libre

Extrait tweeter article du © Midi Libre

Vers 6H30, une soixantaine de viticulteurs et agriculteurs gardois se sont rendus
sur la zone de Grézan à Nîmes, pour contrôler les entrées sur le site de Prodis,
filiale vins du groupe Carrefour, a expliqué à l’AFP Anaïs Amalric, co-présidente
des Jeunes agriculteurs (JA) du Gard.

Ceci pour protester contre la « concurrence déloyale » que constitue selon eux l’importation
de vins espagnols et « hispanisés », à savoir du vin souvent chilien commercialisé sous label espagnol, a-t-elle ajouté. Le groupe s’est ensuite déplacé vers le péage de Gallargues-le-Montueux (Gard), à 25 km de Nîmes en direction de Montpellier afin de contrôler les camions. « Nous pensons que les camionneurs se sont passés le mot, car nous avons trouvé un seul camion contenant du vin espagnol » chargé à Sète (Hérault), a-t-elle poursuivi. « Nous avons déversé sa cuve devant le péage », a-t-elle précisé.

Les Jeunes agriculteurs gardois dénoncent notamment dans un communiqué « la concurrence déloyale, l’importation massive de vins étrangers et l’abus de confiance aux consommateurs avec des étiquetages ambigus et des informations dissimulées ».
« Les viticulteurs ne peuvent plus supporter cela alors que les caves françaises sont pleines et les cours du vin baissent », soulignent-ils.

A Narbonne, dans l’Aude, le Comité d’action viticole (CAV) a parallèlement revendiqué mardi matin une action sur le parking d’une zone commerciale, où une dizaine d’entre eux ont déchargé un camion citerne transportant 254 hl de vin rouge espagnol, chargé à Chiva, dans la région de Valence.
Des inscriptions « CAV » ont été retrouvées sur le sol du parking ainsi que sur
le véhicule, selon un correspondant de l’AFP.
Le CAV, créé en 1975 sur les cendres du Comité régional d’action viticole, regroupe des viticulteurs radicaux notamment opposés à la « concurrence déloyale » des vins espagnols et italiens.
Il s’est singularisé au fil des décennies par des actions plus ou moins radicales.
Il avait notamment appelé à occuper le pont de Montredon, près de Narbonne, le 4 mars 1976, où plusieurs milliers de vignerons s’étaient retrouvés face aux CRS, provoquant des affrontements qui avaient fait deux morts.
En juillet 2013, des tags « CAV » avaient été retrouvées après l’attentat à la bombe contre le siège de la fédération de l’Aude du Parti socialiste à Carcassonne.

MADRID PROTESTE ET SAISIT L’UNION EUROPEENNE

Le gouvernement espagnol a protesté une nouvelle fois mercredi contre les « agressions » ayant visé des camions transportant du vin espagnol en France, en précisant en avoir informé la Commission européenne.
« Ces faits qui se produisent avec une régularité malheureuse sont une source d’inquiétude pour le gouvernement d’Espagne car ils constituent une violation flagrante de plusieurs principes de base de l’Union européenne, comme la libre circulation des marchandises entre Etats membres », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère avait déjà convoqué en avril 2016 l’ambassadeur de France en Espagne
pour protester contre des attaques similaires. En 2015, il avait aussi dénoncé des agressions contre des camions transportant lait et viande. Selon les dernières données disponibles, la France est restée en 2015 le troisième exportateur de vin en volume derrière l’Italie et l’Espagne.
Elle demeure première du classement des pays en valeur, avec 8,2 milliards d’euros, loin devant ses deux voisins.

Avec AFP.

20 Jan

#Tradition : défilé et voeux du Grand Conseil du Vin et des confréries de Bordeaux

Ce midi, le Grand Conseil du Vin de Bordeaux et les confréries girondines ont défilé en plein coeur de la capitale du vin. Une tradition pour venir témoigner au Maire de Bordeaux, Alain Juppé, leurs meilleurs voeux pour la nouvelle année.

Un départ depuis le CIVB, avec déjà la photo souvenir devant le Grand Théâtre © Serge Guynier

Un départ depuis le CIVB, avec déjà la photo souvenir devant le Grand Théâtre © Serge Guynier

Je vais vous faire une confidence : c’est en cette période de grand froid que les Confréries apprécient leurs robes et autres toges. Plus besoin de « Damart », elles ont leur capes en velours et autres doublures qui leur tiennent bien chaud.

CIVB

Et c’est vraiment par ces températures dépassant à peine quelques degrés au dessus de 0, que nos amis vignerons et négociants de la place de Bordeaux ont apprécié fouler le pavé bordelais depuis le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux jusqu’au Palais Rohan, pour présenter leurs voeux à Alain Juppé. Certes des voeux qui auraient pu et du avoir un autre écho, si l’histoire s’était écrite autrement…Le Cortège escorté par la Garde Montée de la Ville de Bordeaux a fait son entrée par la Cour d’Honneur du Palais Rohan.

Alain Juppé accueillant les confréries à l'entrée du Palais Rohan © Serge Guynier

Alain Juppé accueillant les confréries à l’entrée du Palais Rohan © Serge Guynier

Remis de son gros rhume de l’autre jour à la Cité du Vin, le Maire de Bordeaux était même sur le perron de l’Hôtel de Ville pour accueillir et serrer les mains de ces vaillants marcheurs hivernaux, emmenés par leur Grand Maître Francis Boutemy. Un défilé empreint de tradition, sans doute plus agréable par une journée hivernale bien ensoleillée que par une canicule sur les quais de Bordeaux par 30° en pleine fête du vin.

MAIRIE« Cela fait très très longtemps que cette tradition perdure...C’est véritablement toute la famille du vin de Bordeaux qui vient présenter au Maire de Bordeaux les voeux. cette année, on a même le président du CIVB qui est avec nous, » commente Francis Boutemy. « C’est vrai que nous jouons beaucoup sur l’image, avec le Los Angeles Times qui a mis Bordeaux  en tête des destinations en 2017, tout cela profite à tout le monde. Les actions que fait la Ville de Bordeaux et nos actions partagent un tronc commun ! »

A toutes et tous, on leur souhaite un joli rayonnement à l’étranger et beaucoup d’oenotouristes à Bordeaux.

(Photos Serge Guynier)

Regardez l’interview de Francis Boutemy réalisée par Serge Guynier et Sylvie Tuscq-Mounet :

19 Jan

Cap sur le Concours Général Agricole de Paris

2 630, c’est le nombre de vins girondins candidats au Concours Général Agricole, organisé dans le cadre du Salon International de l’Agriculture de Paris. 987 producteurs girondins ont présenté leurs vins dans l’espoir d’obtenir une récompense à Paris.

Visiuel-3-MedaillesDepuis le 3 janvier, les prélèvements des vins dans chaque propriété ont commencé.

LES PRE-SELECTIONS AVANT LA FINALE

Avant d’accéder à la finale, le dimanche 26 février à Paris, tous les vins candidats doivent passer l’épreuve des pré-sélections. En effet, seuls 60% d’entre eux iront en finale.  En Gironde, 5 centres accueillent du 19 janvier au 10 février, des professionnels du vin venus déguster et sélectionner les vins :

–      ODG des Côtes de Bourg à Bourg-sur-Gironde, le 19 janvier

–      Maison des vins de Graves à Podensac, les 24 et 25 janvier

–      Lycée viticole de Libourne-Montagne, les 30 et 31 janvier

–      Maison des Bordeaux à Beychac et Caillau, les 3, 6, 7 et 8 février

–      Château Dillon à Blanquefort, le 10 février.

Pour participer à ces pré-sélections, rien de plus simple : il suffit de se rendre dans l’un des centres dédiés.

Venir déguster, c’est l’occasion de découvrir un large panel de vins girondins des trois derniers millésimes mais aussi, pour les professionnels du vin, la possibilité de représenter une appellation.

LA FINALE A PARIS

Pour ceux qui souhaitent participer à la finale, le dimanche 26 février, à Paris, contacter Cécile Buzos à la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, avant le 10 février, au 05 56 00 22 96.

Pour tout renseignement, contacter la Chambre d’Agriculture de la Gironde au 05 56 35 58 54 ou concoursparis@gironde.chambagri.fr

La viticulture bordelaise exprime son « ras-le-bol » avec l’agrandissement du logo « femme enceinte » sur les étiquettes

La Fédération des Grands Vins de Bordeaux exprime sa réprobation face à la nouvelle réglementation du gouvernement qui souhaite doubler le pictogramme sur les étiquettes, en place depuis 2006 : « la viticulture girondine dit stop ! » et le fait savoir haut et fort. Entretien d’Hervé Grandeau, le président de la FGVB,  et réaction de Mathilde Bogdanoff de l’ANPAA Bordeaux, par Côté Châteaux.

L'avertissement actuel pour femme enceinte, sur une bouteille de Bordeaux © JPS

L’avertissement actuel pour femme enceinte, sur une bouteille de Bordeaux © JPS

Pour Hervé Grandeau, le Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux : « L’idée du gouvernement de faire doubler de volume ce pictogramme pour l’amener à 1 centimètre de diamètre, c’est encore une couche supplémentaire dans la réglementation. Nous allons tenir cette conférence de presse pour exprimer notre ras-le-bol qu’on nous change sans arrêt cette réglementation. Il y a d’autres choses à faire en matière de prévention sur la santé que de se cacher constamment derrière ces avertissements ».

Cette mesure, annoncée lors du Comité interministériel du handicap du 2 décembre 2016, prévoit en effet le grossissement du pictogramme représentant une femme enceinte avec un verre à la main, barrée d’un trait rouge.

Pour Bernard Farges, Président de la Confédération Nationale des AOC (CNAOC) et des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur : « cette mesure prise sans aucune concertation est une insulte à l’intelligence des femmes. Qui peut croire qu’un simple logo aura, quelle que soit sa taille, une action préventive efficace sur la consommation ? D’autant que l’efficacité réelle de ce pictogramme n’a jamais été évaluée depuis sa mise en place il y a plus de dix ans ! »

Et Hervé Grandeau de penser la même chose : « c’est un manque de respect vis-à-vis des femmes. Bien sûr, on est contre tout ce qui peut infecter le foetus dans le ventre de la maman, mais comment penser qu’en augmentant de volume ce pictogramme, les femmes, déjà averties, vont cesser toute consommation, c’est les prendre pour des … que de mettre un logo encore plus grand. »

« A l’étranger, on fait bien rire certains pays avec notre logo. Cela va avoir bien sûr comme conséquences qu’il va falloir revoir toutes nos contre-étiquettes, et puis la prochaine fois, on va nous demander cela en deux ou trois couleurs, et ce n’est pas le même prix… »

Et d’ajouter que la filière viticole, par la voix de Vin et Société, a toujours défendu le principe d’abstention de consommation pour les femmes enceintes.

« Nous en avons assez de l’inflation des normes, il y a aujourd’hui jusqu’à huit mentions obligatoires sur l’étiquetage (degré d’alcool, dénomination du produit, centilisation, allergènes, ….) Nos étiquettes n’ont pas vocation à véhiculer des avertissements médicaux, elles doivent rester des supports d’information. Nous produisons, vendons, exportons et l’inflation normative constitue une charge croissante pour nos exploitations, tout cela finit par peser sur notre compétitivité » ajoute le Président des AOC
girondines.

« Je pense que des gens au ministère de la Santé ont en travers le fait d’avoir réussi à assouplir la loi Evin, et qu’à la première occasion, ils veulent nous en remettre une couche. »

LA POSITION FAVORABLE DE L’ANPAA

Jointe ce vendredi matin, l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) de Bordeaux tient à préciser : « c’est nécessaire d’informer les gens sur les risques liés à l’alcool, notamment durant la grossesse. C’est une prévention qui reste nécessaire : plus c’est visuel pour la population, mieux, c’est, » me précise Mathilde Bogdanoff chef de service à l’ANPAA, avec Nathalie Papet médecin coordonnateur.

« On sait qu’il y a une augmentation de la consommation d’alcool chez des femmes cadres, chez les jeunes aussi, ceci dit cette prévention est nécessaire : elle concerne non seulement les femmes durant leur grossesse, mais aussi le cercle familial qui peut les inciter à consommer. C’est aussi l’occasion d’en discuter au sein des familles. »

LES VITICULTEURS DEMANDENT AU 1ER MINISTRE DE SURSOIR A CETTE MISE EN OEUVRE

La viticulture girondine considère que le grossissement du logo existant figurant sur l’étiquetage depuis 2006 n’est pas la réponse adéquate à cette problématique de santé, qui mériterait la mise en oeuvre d’une politique de prévention ciblée. Elle demande instamment au premier ministre de surseoir à sa mise en oeuvre.

Regardez le reportage de Gilles Coulon et Patricia Mondon, montage Alain Guinchard :

18 Jan

Les tonnelleries de Gironde : un savoir-faire reconnu

Les tonnelleries de Gironde, comme d’autres en France, affichent une bonne santé. Certains châteaux possèdent leur propre tonnelier, d’autres commandent leurs barriques chez ces tonneliers artisanaux ou plus gros, qui, depuis dès années, montrent un savoir-faire reconnu. Tour d’horizon à Smith Haut-Lafitte, à la tonnellerie Bordelaise à Martillac et chez Nadalié à Ludon-Médoc.

Le temps de chauffe varie selon les voeux des châteaux © JPS

Le temps de chauffe varie selon les voeux des châteaux © Jean-Pierre Stahl

Tonnelier, un savoir-faire vieux de plus de 2000 ans. Smith Haut-Lafitte est l’un des 3 châteaux du Bordelais avec Lafite et Margaux à avoir son propre tonnelier depuis 1995, avec Didier Fezil, comme premier tonnelier. Jean-Luc Itey a pris la suite en 2001 et fabrique ici 550 barriques à l’année. Il choisit d’abord son chêne, qui provient pour environ 55 à 60% de chêne de la forêt de Tronçais dans l’Allier, le reste provenant d’autres forêts de chêne en région parisienne ou dans le centre de la France.

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« C’est la pression des cercles qui fait en partie l’étanchéité, il y a aussi le fait que le bois est fendu dans le sens du fil, et après il y a une part de gonflement par rapport au vin, qui fait que la barrique est étanche », explique Jean-Luc Itey tonnelier.

tonnellerie 134La qualité des bois et la maîtrise de la chauffe expliquent ce choix d’une tonnellerie au château, comme le précise Fabien Teitgen, directeur technique de Smith Haut-Lafitte :

Le marquage à l'ancienne, au fer rouge, avec le blason de Smith Haut Lafitte © JPS

Le marquage à l’ancienne, au fer rouge, avec le blason de Smith Haut Lafitte © JPS

« si on sous-chauffe la barrique, on va apporter des éléments négatifs au niveau arômatique, et si on la surchauffe on va donner des notes de fumé, de grillé, de taosté, et comme dans les graves comme à Smith Haut Lafitte, le terroir donne déjà des notes de fumé, d’âtre, de silex, on va plutôt travailler sur des chauffes très douces, très soft à l’intérieur pour donner des compléments de type caramel doux, des notes d’épices, plutôt que de renforcer le côté fumé. »

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Didier Fesil, MOF en tonnellerie, et patron de la tonnellerie bordelaise © JPS

A l’heure du gravage laser sur les barriques, et de la mécanisation pour le cerclage, la tonnellerie Bordelaise reste malgré ces avancées, une tonnellerie artisanale. Fondée en 2001 par Didier Fesil, meilleur ouvrier de France, elle emploie 13 personnes dont 10 tonneliers. Avec cette passion chevillée au corps, Didier Fesil aime transmettre son savoir-faire : ainsi a-t-il permis à Anthony un jeune tonnelier d’être meilleur apprenti de France. Une transmission qui s’opère aussi avec l’Ecole de Tonnellerie ouverte récemment à Blanquefort : 4 tonneliers et un professeur de viticulture et d’onologie sont à l’origine de ce projet.

A la Tonnellerie Bordelaise, Didier Fesil aime transmettre sa passion © JPS

A la Tonnellerie Bordelaise, une passion et un art de la tonnellerie © JPS

Dans son atelier à Martillac, ce sont 5000 fûts qui sont réalisés à l’année, essentiellement des bordelaises de 225 litres mais aussi de plus en plus de barriques plus volumineuses ou encore des cuves tronconniques ou des foudres :

« On va vers des 400 et des 500 litres, pourquoi ? Parce que le rapport bois-vin n’est pas le même dans 400 litres que dans une barrique de 225 litres, » commente Didier Fezil. « Et puis, il y a aussi l’aspect économique, aujourd’hui les vins passés en barriques de 400 litres, par exemple, reviennent moins chers à la bouteille que dans des barriques de 225 litres. »

30000 barriques réalisées chaque année chez Nadalié à Ludon-Médoc © JPS

30000 barriques réalisées chaque année chez Nadalié à Ludon-Médoc © JPS

Fondée en 1902 par Auguste Nadalié, la tonnellerie Nadalié à Ludon-Médoc est aujourd’hui l’une des plus importantes de Gironde. 30000 barriques y sont réalisées à l’année, mais si l’on compte ses autres structures en Charente, Belgique, au Chili et aux USA, ce sont 70000 barriques produites par 180 tonneliers dans le monde (240 personnes employées au total).

Stéphane Nadalié, 5e génération de tonnelier © JPS

Stéphane Nadalié, 5e génération de tonnelier © JPS

« Il faut savoir qu’il y a seulement 2% des vins faits dans le monde qui sont élevés dans du bois, donc on se dit toujours, tiens, ça va être porteur parce qu’il y a de la marge. Toutefois, on est vraiment tributaire de la récolte, si jamais la récolte est bonne en quantité et en qualité, on fera un  peu plus de barriques, on a eu de belles années comme 2009, 2010 avec un superbe millésime et la tonnellerie se portait bien, » explique Stéphane Nadalié 5e génération à la tête de l’entreprise.

Avec Margaux et Lafite, le château Smith Haut Lafitte est l'un des rares châteaux a avoir son propre tonnelier © JPS

Avec Margaux et Lafite, le château Smith Haut Lafitte est l’un des rares châteaux a avoir son propre tonnelier © JPS

Après la mode des vins boisés dans les années 80-90, les châteaux aujourd’hui reviennent à une présence et une chauffe de la barrique moins marquées, comme l’explique Fabien Teitgen du château Smith Haut Lafitte:

Fabien Teitgen, directeur technique à Smith Haut Lafitte donne ses directives au tonnelier pour avoir des vins pas trop marqués par l'aspect boisé © JPS

Fabien Teitgen, directeur technique à Smith Haut Lafitte donne ses directives au tonnelier pour avoir des vins pas trop marqués par l’aspect boisé © JPS

« C’est toute la subtile alchimie de la tonnellerie et de la barrique, c’est que la barrique doit arriver en support du vin mais ne doit pas arriver au-dessus du vin. »

La fédération des tonneliers de France a enregistré une augmentation en volume de +8% de l’activité en 2015, avec une production annuelle au total de 592000 fûts. Preuve que les tonnelleries ont encore de beaux jours devant elles…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Pascal Lécuyer :