Profitant de la présence du cirque Arlette Gruss, place des Quinconces à Bordeaux, l’autre institution et emblème de la ville, la Cité du Vin, a eu l’idée de programmer une parade exceptionnelle du cirque Gruss sur son parvis. C’est ce mercredi à 10h30.
C’est désormais une tradition à Bordeaux, le cirque Arlette Gruss installe son chapiteau banc et rouge sur la place des Quinconces, comme tous les ans, du 12 janvier au 5 février 2017.
Mais cette année, entre deux représentations, les artistes du cirque vont accoster sur le parvis de La Cité du Vin ce mercredi 18 janvier à 10h30 pour une parade exceptionnelle et ouverte à tous. Avec au programme :
Contorsion, George Der Gummi Guru : « Un phénomène sort de sa coquille »
Vélo Trial, Jonathan Rossi : « À en perdre les pédales ! »
Mât, Kevin Gruss, Sergiy et Andrii : « L’amitié comme pilier »
Ventriloque « l’homme sans voix », avec Claudio De Negri
Clown Mathieu : « Il met les points sur les rires »
Marionnettes, Loïc Bettini : « Fait de bois, de ficelles et d’amour »
Les numéros seront suivis d’une dégustation de vins d’Alsace du domaine Joseph Gruss.
Il fait figure d’OVNI pour certains, pour d’autres de génie. Loïc Pasquet a souhaité retrouver le goût du Bordeaux d’autrefois avec des cépages « pré-phyloxéra » qu’il a planté à Landiras, comme le castet et le mancin ou tarnay-coulant. Nous avons dégusté dans son chai son premier millésime 2015, en blanc et en rouge…des vins frais, sur le fruit, avec une certaine tension.
A la base, Loïc Pasquet n’a rien à voir avec Bordeaux. Il n’est pas fils de propriétaire viticole, mais ancien ingénieur en recherche et développement en matériaux. Il n’est pas non plus Bordelais mais Poitevin. Et pourtant, il se fait fort de réimplanterà Bordeaux ses cépages d’autrefois, avec « le goût d’autrefois » comme il dit.
Il y a 10 ans lorsqu’il s’est installé sur le secteur de Landiras, il a identifié tout d’abord un terroir, une ancienne île qui s’est formée à l’aire tertiaire, un terroir de graves et de sable. Ensuite il s’est dit qu’ il n’y avait pas « d’équivalent de la Romanée Conti, de vin de lieu à Bordeaux. » A force de lire quelques ouvrages anciens, il s’est alors mis en tête de retrouver des cépages d’autrefois, afin d’adapter au mieux ces cépages à leur terroir : il a ainsi redécouvert le mancin ou tarnay-coulant, mais aussi le castet, le saint-macaire, et le malbec, le petit verdot et le cabernet sauvignon qui sont déjà bien plus courants. Mais en tout cas pour lui pas de merlot.
Il a ainsi planté ses premiers cépages d’autrefois en 2010, francs de pieds. Des cépages bouturés à partir de quelques spécimens fournis par le conservatoire de la vigne. Et c’est ainsi qu’en 2015, il a produit ses premières barriques issues de cépages autochtones : une production intimiste car il ne sort que 1000 à 1500 bouteilles en rouge et 900 de blanc avec les cépages sémillon, lauzet et camaralet.
Aujourd’hui on plante du cabernet sauvignon, mais il faut savoir qu’on replante les 14 cépages autochtones de Bordeauxqui ont fait la gloire de Bordeaux il y a encore 200 ans, c’est vraiment cette diversité des cépages qui a entraîné cette diversité du goût », Loïc Pasquet.
Bien évidemment ses vins ne sont pas commercialisés en vins de Graves mais en vin de France car ils ne correspondent pas au cahier des charges qui prévoit comme cépages reconnus de l’appellation le merlot, le cabernet sauvignon, le cabernet franc, le malbec et le petit verdot. Quant aux plantations celles-ci doivent comprendre plus de 5000 pieds à l’hectare, des rangs espacés de maximum 2 m et des pieds espacés d’au moins 80 cm sur un même rang.
Lui a planté à l’ancienne car ici tout est fait pour être totalement autonome « dans un esprit paysan », les pieds sont bouturés, une fois taillée l’aste est replantée dans le sol, pas besoin de fil de fer, il n’y a que 2,3 hectares, c’est vraiment un petit domaine, c’est du cousu main…
« Tous ces cépages autochtones, on les replante comme ce qu’il se faisait à l’époque, juste pour faire passer un outil en traction animale. Et l’espacement entre rangs pour faire passer un outil c’était entre 60 et 64 cm. En fait tous les cépages sont plantés ici à 20000 pieds à l’hectare. »
Comme en Bourgogne, il réalise comme il dit « un vin de lieu », un vin de terroir au faible rendement, actuellement de 5 à 10 hectolitres à l’hectare. Une production intimiste avec seulement 1000 bouteilles en rouge et 900 en blanc, des vins rares donc très chers commercialisés entre 3000 et 5000 euros et parfois même au delà, en Russie, en Chine, dans les émirats…et un peu partout dans le monde.
Liber Pater, le vin le plus cher produit à Bordeaux
Ce trublion de Bordeaux, empêcheur de tourner en rond, peut paraître dérangeant. Il a été « découverte de l’année 2011 » selon la RVF.
Certains s’en sont pris à une époque à ses pieds de vignes, il a aussi été poursuivi et condamné en justice pour une affaire avec France Agrimer qui va repasser en appel le 8 mars prochain à Bordeaux. Sa démarche, lui l’inscrit davantage dans l’histoire. En tout cas les gens les plus aisés de la planète s’arrachent ses vins.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Nicolas Pressigout, montage Corine Berge :
Dans sillage d’une année 2015 record, les ventes de Cognac ont de nouveau connu une année 2016 « historique », tant en volume avec +6% qu’en valeur avec +6,8%. Une progression toujours tirée par le marché Nord-Américain.
Exporté à plus de 98%, le Cognac a enregistré en 2016 près de 179,1 millions de bouteilles vendues, contre 168,9 millions l’année dernière, pour un chiffre d’affaires de 2,76 milliards d’euros (2,6 milliards en 2015), selon des chiffres du BNIC, Bureau national interprofessionnel du Cognac.
Comme les années précédentes, c’est le marché nord-américain qui porte cette croissance. La zone ALENA (Canada, Etats-Unis, Mexique, Accord de libre-échange de 1994) a ainsi totalisé 77,3 millions de bouteilles en 2016, soit une croissance de 14,2% en volume, de 14,3% en valeur. Les Etats-Unis, premier marché du Cognac depuis depuis plus d’un quart de siècle, se taillent la part du lion (74,1 millions de bouteilles). Les exportations vers l’Extrême-Orient, deuxième marché en importance pour le Cognac, restent stables avec 51,1 millions de bouteilles expédiées,soit +1% en volume et +3% en valeur. Les ventes y confirment l’équilibre retrouvé de cette zone asiatique, qui – le marché chinois surtout – avait fait plonger les résultats en 2014, avant une belle reprise en 2015.
A contrario, les expéditions vers l’Europe (39,4 millions de bouteilles) traduisent un contexte économique toujours difficile: elles connaissent un léger repli, à -1,2% en volume, et -1% en valeur.
Enfin se confirme la tendance des dernières années à une croissance des expéditions dans le reste du monde (Afrique, Caraïbes, Océanie…). Avec 11,3 millions de bouteilles expédiées, ces marchés ne pèsent qu’un peu plus de 6,3% des volumes expédiés, mais continuent de croître (+5,4 % en volume, +5,1% en valeur), même sans rééditer les bonds de 2014 et 2015 (autour de +13% en volume).
En France, les ventes de Cognac se sont élevées en 2016 à seulement 4,09 millions de bouteilles, en recul de 2,6% par rapport à l’année précédente.
Saint-Emilion enregistre plus d’un million de visiteurs par an. Une Cité millénaire et un vignoble classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuIS 1999. Cap Sud-Ouest vous invite à un Saint Emilion insolite et souterrain. C’est à 12h55 sur France 3 Aquitaine, la fameuse émission d’Eric Perrin.
Cap Sud-Ouest à 12h55 ce dimanche sur France 3 Aquitaine présenté par Eric Perrin
C’est une opération bien rodée. Chaque année, 50 viticulteurs de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux descendent vers la capitale de la Nouvelle-Aquitaine pour faire déguster leur production et échanger avec les consommateurs dans les bistrots, bars et restaurants de Bordeaux.
Après sa 9ème édition réussie, l’évènement Blaye au Comptoir est de retour à Bordeaux, les jeudi 2 & vendredi 3 février, pour une 10ème édition.
Durant 2 jours, les bordelais sont invités à venir à la rencontre des vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et déguster leurs vins. Blaye Au Comptoir prend ses quartiers dans 50 bars à vins, restaurants et cavistes avec 50 vignerons de l’appellation présents pour échanger avec les consommateurs et leur faire découvrir leurs vins, le tout dans une ambiance conviviale.
Amateurs et initiés, tous seront ravis de cette expérience unique en compagnie des vignerons qui se feront un plaisir d’offrir le 1er verre de dégustation. Une belle occasion de mettre en avant l’excellent rapport qualité/prix/plaisir de l’appellation.
Depuis sa création, cette opération a pour objectif d’initier le grand public à la dégustation des vins de Blaye Côtes de Bordeaux, des vins fruités et accessibles. Des moments riches en découvertes avec des vignerons authentiques qui ont à cœur de partager leur passion.
Avec Blaye Côtes de Bordeaux.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Cristèle Arfel de février 2015 :
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
Un an, presque jour pour jour, après le premier dîner thématique « le banquet des hommes illustres », la Cité du Vin organisait hier soir son deuxième dîner de gala pour remercier le monde du vin de Bordeaux, ses mécènes bâtisseurs et ses nouveaux donateurs. L’occasion de souligner une bonne fréquentation : 270 000 visiteurs sur les 7 premiers mois de 2016.
La fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, qui gère la Cité du Vin, avait décidé de jouer à fond la métaphore en comparant la Cité du Vin avec un navire de croisière, il y avait le commandant de bord, le moussaillon, et de nombreux marins d’eau douce, avec près de 350 invités.
« Welcome aboard » ou bienvenue « à bord ! », une invitation à emprunter le fleuve tel un navire de croisière et de haute mer, embarqué dans la salle des expositions transformée en salle à manger de paquebot. Une invitation aussi à faire escale dans les grands vignobles du monde avec un jeu de devinettes.
En guise de bienvenue, Sylvie Cazes, la présidente de la fondation, tenait à souligner un première exercice encourageant pour la Cité du Vin, lancée le 1er juin 2016, qui a déjà dénombré, sur les 7 premiers mois de 2016, 270 000 visiteurs. En un an, la Cité mise désormais sur 360 000 visiteurs et 400 000 dans un futur proche. C’est légèrement en dessous des 450 000 annoncés lors du lancement, mais les dirigeants se veulent optimistes.
Alain Juppé avait, lui aussi, pris place « à bord ! » . Il n’allait pas s’abstenir de partager l’apéritif malgré son « gros rhume ». Il est lui aussi venu « remercier les mécènes sans qui nous n’aurions pas pu mener à bien ce projet ».
« Iceberg droit devant ! », non on n’y a a pas eu droit, hormis une pointe de glace dans le dessert
Et de faire preuve de cette petite pointe d’humour pour rappeler son destin arrêté en si bon chemin : « à ma grande surprise, la Revue du Vin de France m’a désigné homme de l’année, cela prouve qu’il y a peu de connexion entre la politique et la viticulture… »
Le maire de Bordeaux a rappelé les enjeux économiques et les emplois qui découlaient de la viticulture, mais « derrière tous ces enjeux, il y a aussi le plaisir du vin ». Si Alain Juppé a été consacré « homme de l’année 2017 », c’est sans doute pour son implication sur 2 gros chantiers : « je me suis lancé à fond », rappelait-il hier, pour la « réalisation de la Cité du Vin et l’organisation de Bordeaux Fête le vin qui a rassemblé 650 000 personnes sur les quais. Le succès était au rendez-vous. »
Décidément Alain Juppé sait rebondir sur l’ensemble des articles et revues qui encensent Bordeaux dont la dernière en date qui invite à l’évasion : « amoureux du vin, posez vos bagages en France » et à Bordeaux surtout.
« Si le Los Angeles Times a mis Bordeaux en tête des 17 destinations, ce n’est pas par ordre alphabétique, mais par ordre de mérite et la Cité du Vin y contribue de manière déterminante », concluait ainsi le maire de Bordeaux.
Parmi les grandes nouveautés de la nouvelle année, Sylvie Cazes a annoncé le prochain grand rendez-vous culturel de la Cité : l’exposition « Bistrot ! De Baudelaire à Picasso », du 17 mars au 21 juin, avec une centaine d’oeuvres exposées pour « mettre en lumière le rôle essentiel des cafés et des bistrots dans la création et la société ».
Le concours des cartes de voeux, c’est le petit jeu et la tradition, en ce mois de janvier. Les cartes en papier continuent de faire de la résistance malgré une forte poussée des cartes électroniques. Voici un échantillon non exhaustif des cartes originales reçues par Côté Châteaux, envoyées par ses amis du monde du vin. And the winner is…
Merci à tous pour vos bons voeux. J’en profite pour vous renouveler les miens sur internet, sur le blog, c’est plus simple, sinon il va falloir que je pose des congés bientôt pour répondre à tous… Humour !
Côté châteaux aime la tradition et recevoir ces jolies cartes, certaines sont très traditionnelles avec de gros chiffres 2017 en lettres d’or sur fond or comme château d’Yquem, mais avec en insert une carte intérieure noire avec une bouteille d’Yquem en paillettes d’or, plus ou moins estompées, plutôt originale.
Il y a aussi les grandes familles comme la Barton Family (châteaux Langoa Barton, Léoville Barton et Mauvesin Barton) qui décline les 4 saisons sur chacun des chiffres de 2017 avec l’évolution de la vigne… Vivaldi n’est pas loin…Pas mal.
L’autre grande famille des Comtes von Neipperg met en page de garde la relève, les enfants qui vont reprendre à terme les vignobles Canon La Gaffelière, la Mondotte, chateau d’Aiguihle, etc… Une touche humaine.
Il y a ceux qui ont lancé leur « Grande Cave » en 2016 et qui proposent sur leur site de déguster les Grands Vins de Bordeaux en 2017 à travers 1000 références. Efficace.
Dans la série, je communique avec un triptyque, la famille Bonnie célèbre ses 20 ans à la tête de Malartic-Lagravière 1997-2017, en chiffres découpés (sur fond vieil or) et de jolies photos retraçant la propriété. 20 ans qui vont être fêtés avec aussi les 30 ans de l’appellation des Pessac-Léognan cette année. Notamment avec une fête des vendanges à Pessac, dont Côté Châteaux a soufflé l’idée, en attendant de souffler les bougies…Pour leur 20 ans, je leur donne la 2e place.
Il y a aussi la carte…postale du chai en noir et blanc du château Pindefleurs avec au dos Dominique, Audrey et Pierre Lauret, dans la vigne, qui présentent leurs meilleurs voeux. Simple et direct.
Des voeux sur des cartes de bonnes oeuvres de l’Unicef avec la Famille Persedu château Pavie. Vive la solidarité et la démarche de développement durable avec notamment leurs ruches à domicile suivies par l’apiculteur Bernard Simian.
Et dans la série des plus petits, n’oublions pas les vins de Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh proches des Pyrénées ou encore les Vignerons de Buzet, qui depuis longtemps s’engagent autrement, avec une carte originale de leur emblème la chouette Athéna à colorier avec des crayons de couleur, s’il vous plaît ! Ah là, il sont sur le podium…aussi, allez 3e.
Enfin, la dernière carte est très simple, mais en même temps, très compliquée: c’est celle du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. Une carte amusante, qui se plie et déplie à loisir, une façon de se mettre en 4 pour faire la promo des vins de Bordeaux. C’est une inspiration caléïdoscope, qui rappelle aussi l’enfance, avec 4 affiches de la campagne des Vins de Bordeaux, « il y a tant à découvrir » ou encore in english « the more you look, the more you discover ». 2016 a vu l’élection d’Allan Sichel comme nouveau président, 2017 sera sa première année de pleine présidence avec de nombreux défis tant économiques qu’écologiques.
Même s’il est difficile d’établir un classement, Côté châteaux donne la 1ère place à la carte du CIVB pour l’originalité et cette carte ludique.
Bonne année à tous et à l’année prochaine pour le prochain concours !
Dernière minute : n’ont pas concouru Clerc Milon et Angélus dont les cartes sont parvenues après la publication de l’article, sinon le podium aurait été bouleversé, mais chut je ne vous en dis pas plus. L’année prochaine, tous sur la ligne de départ…
Et enfin, voici les voeux électroniques et en vidéo des Vins de Saint-Emilion :
Encore un bel élan de générosité souligné par Côté Châteaux. 100000 € ont été collectés par l’association « 12 de Coeur » en 2016 pour servir 100000 repas aux Restos du Coeur.
100 000 € collectés en 2016, ce seront 100 000 repas servis par les Restos du Cœur. Une BA, bonne action, que l’on doit à la générosité de 179 vignerons et négociants français. Toutefois, cette deuxième édition a été moins fructueuse que la première, aussi ces généreux donateurs et bénévoles lancent un nouvel appel pour 2017, à l’heure des bonnes résolution.
Notre souhaitons poursuivre notre action au service des plus démunis mais nous manquons de moyens humains pour recruter à la fois de nouveaux donateurs et organiser les ventes de vin à travers la France », Pierre-Henry Gagey, Président de l’association 12 de Cœur.
Et de poursuivre : « plutôt que de créer une structure dédiée avec des frais de fonctionnement plus importants, nous préférons adapter le projet 12 de Cœur à l’international. Nous serons alors en mesure de collecter des sommes encore plus ambitieuses, intégralement reversées » Pierre-Henry Gagey, Président de l’association 12 de Cœur.
« 12 de Cœur » aura tout de même collecté, en 2 ans, 300 000 euros.665 vignerons et négociants de toutes les régions, de toutes les tailles, se sont impliqués dans ce formidable élan de générosité et se seront réunis autour des valeurs d’entraide et de solidarité qui sont chères à la filière viticole française.
Créée en juin 2015, l’association « 12 de cœur » a été initiée par de grands noms de la viticulture française : Aubert de Villaine, Jean-Claude Rouzaud, Jean-François Moueix, Jean-Pierre Perrin, Michel Boss et Pierre-Henry Gagey.
En octobre 2015, l’association 12 de cœur a remis un premier chèque de 200 000 euros aux Restos du Cœur, soit l’équivalent de 200 000 repas grâce à la générosité de 500 vignerons ayant déposé leurs dons sur le site www.12decoeur.com et à la vente de bouteilles de vin à l’occasion d’un événement national qui s’est tenu à Bercy Village, à Paris, le samedi 24 octobre. Ce jour-là, 5000 bouteilles de vin exceptionnelles ont pu être achetées par les parisiens venus nombreux.
Côté châteaux vous avait présenté les Bachelors Ferrandi Bordeaux au moment de Bordeaux So Good. Parmi les dix projets de création de restaurants proposés par les 41 étudiants de la 1ère promo, deux vont être testés sous la forme de restaurants éphémères. ROD est le premier de ces tests grandeur nature dans l’enceinte de Best à Bordeaux Lac.
D’inspiration danoise, le restaurant concocte des formules inédites midi et soir, ainsi qu’un «afterwork», tous les jours du 10 au 12 janvier, au 10 rue René Cassin à Bordeaux.
Quel est le point commun entre Marie-Sophie, la Danoise, Prune, la Bordelaise et Florian, le Breton ? Tous les trois sont étudiants en dernière année de formation du Bachelor Ferrandi à Bordeaux. Dans quelques mois, le trio projette d’ouvrir à Rennes son premier restaurant : ROD qui signifie Racines en Danois. Dans l’immédiat, le concept sera testé cette semaine au sein du restaurant d’application de BEST, Bordeaux Ecole Supérieure de la Table de la CCI Bordeaux Gironde, qui les forme depuis 3 ans.
500 € POUR LA DECO DU RESTO EPHEMERE Pour décorer leur restaurant éphémère, les étudiants du Bachelor Ferrandi de Bordeaux disposaient d’une modeste enveloppe de 500 euros. Leur objectif : retranscrire l’ambiance de leur futur restaurant rennais au sein du restaurant d’application de BEST, l’école supérieure de la Table de la CCI de Bordeaux Gironde. Aidés de leurs camarades de promotion, les porteurs de projets seront aux manettes de leur ROD éphémère pendant 9 services consécutifs : déjeuner à partir de midi, afterwork à 18h30 et diner dès 19h30 du 10 au 12 janvier. Malgré les 40 couverts disponibles à chaque service, tous les rendez-vous affichent pratiquement complets.
« CASSER LES CODES DE LA GASTRONOMIE »
Les créateurs très enthousiastes expliquent leur démarche « Notre ambition est de casser les codes de la gastronomie. Avec ROD, nous souhaitons valoriser des produits frais et de saison achetés directement aux petits producteurs locaux. Et pour accompagner nos mets, nous avons également travaillé une sélection originale de boissons, vins et alcools. ».
ROD repose sur une cuisine moderne d’inspiration danoise. Les plats sont servis en petites portions permettant de découvrir une vaste palette de saveurs, de textures et de températures. Le menu à 31 euros comprend 7 plats, celui à 36 euros en compte pas moins de 10. Parmi les mets à découvrir : le jaune d’œuf de poule/persil tubéreux/châtaigne, le maquereau/raifort/betteraves, le Comté affiné/nèfle/herbes fraiches ou encore le chocolat/café torréfié/céleri. Quant à la formule Afterwork, elle repose sur une carte de cocktails pouvant être accompagnés d’un ou 2 plats proposés à partir de 4,5 euros la portion.
2 PROJETS POUR UN TEST GRANDEUR NATURE
Après le restaurant éphémère ROD cette semaine, ce sera au tour du restaurant éphémère ALMAS d’ouvrir ses portes du 24 au 26 janvier prochain en lieu et place du restaurant d’application de BEST. Ce second projet repose sur le principe de l’éco-responsabilité décliné dans l’assiette mais aussi du sol au plafond. Sa concrétisation devrait intervenir à l’automne prochain à Bordeaux.
SUR 41 ETUDIANTS : 31 DEVIENDRONT RESTAURATEURS ET 10 MANAGERS
La première promo des Bachelors Ferrandi de Bordeaux terminera ses études le 30 juin prochain. Ses 41 étudiants auront bénéficié de 3 années de formation de haut niveau dans le domaine de la restauration. Actuellement en cours jusqu’à fin janvier à BEST, les jeunes partiront en suivant en stage de fin d’études pendant 5 mois. Ils seront donc très prochainement en capacité de voler de leurs propres ailes dans l’univers de la gastronomie et de la restauration professionnelles.
En voilà une idée qu’elle est bonne ! Ce vigneron de Sainte-Colombe en Gironde s’est réveillé un beau jour en se disant qu’il était stupide de continuer à brûler les bois de la vigne sans les valoriser énergétiquement. Dans une démarche de développement durable, il a inventé un circuit court qui lui permet de chauffer ses chais et son habitation toute l’année.
Devenir autonome énergétiquement, Philippe Carille en a fait le « sarment » ! Ce vigneron à la tête du château Poupille, 33 hectares en Castillon – Côtes de Bordeaux en a eu l’idée voilà 8 ans, à force de voir chaque année ses sarments partir en fumée…
Traditionnellement, chez nous les sarments étaient brûlés en totalité, et il y a 8 ans environ, je suis parti du principe quitte à les brûler, autant que ce soit pour quelque chose, donc je me suis retrouvé à utiliser 100% de nos sarments pour un système de chaufferie automatisée » Philippe Carille.
Il faut dire qu’il a plutôt pas mal de bois de vigne à récupérer avec 33 hectares de vigne en production. Ce sont ainsi 1,2 à 3 tonnes de bois qui sont réutilisables, récupérables par hectare, après la taille en guyot simple, parfois en cordon de royat, opérée par ses ouvriers viticoles.
Ces sarments sont par la suite compactés en fagots ou bien broyés directement sur place, remplissant d’énormes sacs blancs et stockés dans un immense hangar agricole:
« Nous avons 2 types de sarments, ceux que nous avons compactés et pressés avec un système de presse spécifique et ensuite nous avons le broyat directement broyé à la vigne qui nous permet d’avoir un combustible prêt à l’emploi pour la chaudière. »
Des réserves en « sarments de chauffage » qui vont remplir toute l’année, et surtout les mois d’hiver, un silo prévu à cet effet dans lequel un système tournant avec des lames et une vis sans fin alimentent une grosse chaudière à bois. « Grâce à l’amidon contenu dans le sarment, on a un pouvoir calorifique bien supérieur à celui du chêne et on se chauffe toute l’année. »
Cet investissement d’un peu plus de 30 000 euros a permis de raccorder les installations viti-vinicoles et l’habitation pour chauffer le tout avec au final une facture énergétique quasi-nulle sur la matière première.
Un circuit court et une idée ingénieuse qui déjà intéressent pas mal d’autres vignerons et entreprises qui sont venus voir l’installation chez Philippe Carille. Une idée qui pourrait faire des émules.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Pascal Lécuyer :