19 Jan

Cap sur le Concours Général Agricole de Paris

2 630, c’est le nombre de vins girondins candidats au Concours Général Agricole, organisé dans le cadre du Salon International de l’Agriculture de Paris. 987 producteurs girondins ont présenté leurs vins dans l’espoir d’obtenir une récompense à Paris.

Visiuel-3-MedaillesDepuis le 3 janvier, les prélèvements des vins dans chaque propriété ont commencé.

LES PRE-SELECTIONS AVANT LA FINALE

Avant d’accéder à la finale, le dimanche 26 février à Paris, tous les vins candidats doivent passer l’épreuve des pré-sélections. En effet, seuls 60% d’entre eux iront en finale.  En Gironde, 5 centres accueillent du 19 janvier au 10 février, des professionnels du vin venus déguster et sélectionner les vins :

–      ODG des Côtes de Bourg à Bourg-sur-Gironde, le 19 janvier

–      Maison des vins de Graves à Podensac, les 24 et 25 janvier

–      Lycée viticole de Libourne-Montagne, les 30 et 31 janvier

–      Maison des Bordeaux à Beychac et Caillau, les 3, 6, 7 et 8 février

–      Château Dillon à Blanquefort, le 10 février.

Pour participer à ces pré-sélections, rien de plus simple : il suffit de se rendre dans l’un des centres dédiés.

Venir déguster, c’est l’occasion de découvrir un large panel de vins girondins des trois derniers millésimes mais aussi, pour les professionnels du vin, la possibilité de représenter une appellation.

LA FINALE A PARIS

Pour ceux qui souhaitent participer à la finale, le dimanche 26 février, à Paris, contacter Cécile Buzos à la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, avant le 10 février, au 05 56 00 22 96.

Pour tout renseignement, contacter la Chambre d’Agriculture de la Gironde au 05 56 35 58 54 ou concoursparis@gironde.chambagri.fr

La viticulture bordelaise exprime son « ras-le-bol » avec l’agrandissement du logo « femme enceinte » sur les étiquettes

La Fédération des Grands Vins de Bordeaux exprime sa réprobation face à la nouvelle réglementation du gouvernement qui souhaite doubler le pictogramme sur les étiquettes, en place depuis 2006 : « la viticulture girondine dit stop ! » et le fait savoir haut et fort. Entretien d’Hervé Grandeau, le président de la FGVB,  et réaction de Mathilde Bogdanoff de l’ANPAA Bordeaux, par Côté Châteaux.

L'avertissement actuel pour femme enceinte, sur une bouteille de Bordeaux © JPS

L’avertissement actuel pour femme enceinte, sur une bouteille de Bordeaux © JPS

Pour Hervé Grandeau, le Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux : « L’idée du gouvernement de faire doubler de volume ce pictogramme pour l’amener à 1 centimètre de diamètre, c’est encore une couche supplémentaire dans la réglementation. Nous allons tenir cette conférence de presse pour exprimer notre ras-le-bol qu’on nous change sans arrêt cette réglementation. Il y a d’autres choses à faire en matière de prévention sur la santé que de se cacher constamment derrière ces avertissements ».

Cette mesure, annoncée lors du Comité interministériel du handicap du 2 décembre 2016, prévoit en effet le grossissement du pictogramme représentant une femme enceinte avec un verre à la main, barrée d’un trait rouge.

Pour Bernard Farges, Président de la Confédération Nationale des AOC (CNAOC) et des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur : « cette mesure prise sans aucune concertation est une insulte à l’intelligence des femmes. Qui peut croire qu’un simple logo aura, quelle que soit sa taille, une action préventive efficace sur la consommation ? D’autant que l’efficacité réelle de ce pictogramme n’a jamais été évaluée depuis sa mise en place il y a plus de dix ans ! »

Et Hervé Grandeau de penser la même chose : « c’est un manque de respect vis-à-vis des femmes. Bien sûr, on est contre tout ce qui peut infecter le foetus dans le ventre de la maman, mais comment penser qu’en augmentant de volume ce pictogramme, les femmes, déjà averties, vont cesser toute consommation, c’est les prendre pour des … que de mettre un logo encore plus grand. »

« A l’étranger, on fait bien rire certains pays avec notre logo. Cela va avoir bien sûr comme conséquences qu’il va falloir revoir toutes nos contre-étiquettes, et puis la prochaine fois, on va nous demander cela en deux ou trois couleurs, et ce n’est pas le même prix… »

Et d’ajouter que la filière viticole, par la voix de Vin et Société, a toujours défendu le principe d’abstention de consommation pour les femmes enceintes.

« Nous en avons assez de l’inflation des normes, il y a aujourd’hui jusqu’à huit mentions obligatoires sur l’étiquetage (degré d’alcool, dénomination du produit, centilisation, allergènes, ….) Nos étiquettes n’ont pas vocation à véhiculer des avertissements médicaux, elles doivent rester des supports d’information. Nous produisons, vendons, exportons et l’inflation normative constitue une charge croissante pour nos exploitations, tout cela finit par peser sur notre compétitivité » ajoute le Président des AOC
girondines.

« Je pense que des gens au ministère de la Santé ont en travers le fait d’avoir réussi à assouplir la loi Evin, et qu’à la première occasion, ils veulent nous en remettre une couche. »

LA POSITION FAVORABLE DE L’ANPAA

Jointe ce vendredi matin, l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (ANPAA) de Bordeaux tient à préciser : « c’est nécessaire d’informer les gens sur les risques liés à l’alcool, notamment durant la grossesse. C’est une prévention qui reste nécessaire : plus c’est visuel pour la population, mieux, c’est, » me précise Mathilde Bogdanoff chef de service à l’ANPAA, avec Nathalie Papet médecin coordonnateur.

« On sait qu’il y a une augmentation de la consommation d’alcool chez des femmes cadres, chez les jeunes aussi, ceci dit cette prévention est nécessaire : elle concerne non seulement les femmes durant leur grossesse, mais aussi le cercle familial qui peut les inciter à consommer. C’est aussi l’occasion d’en discuter au sein des familles. »

LES VITICULTEURS DEMANDENT AU 1ER MINISTRE DE SURSOIR A CETTE MISE EN OEUVRE

La viticulture girondine considère que le grossissement du logo existant figurant sur l’étiquetage depuis 2006 n’est pas la réponse adéquate à cette problématique de santé, qui mériterait la mise en oeuvre d’une politique de prévention ciblée. Elle demande instamment au premier ministre de surseoir à sa mise en oeuvre.

Regardez le reportage de Gilles Coulon et Patricia Mondon, montage Alain Guinchard :