05 Jan

Pour la RVF, c’est Alain Juppé « l’homme de l’année 2017 » !

A défaut de devenir le prochain Président de la République, Alain Juppé se voit décerner le titre « d’homme de l’année 2017 » par la Revue du vin de France, pour son action « efficace et durable » en faveur du vin. 

Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour al Culture et les civilisations du vin © JPS

Alain Juppé, le Maire de Bordeaux, Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin et Bernard Farges, Président du CIVB alors, en février 2016 devant la Cité du Vin© Jean-Pierre Stahl

« Notre homme de l’année ne sera pas président de la République, mais toute notre équipe l’a élu à l’unanimité », souligne Denis Saverot, directeur de la rédaction de la RVF, qui décerne jeudi soir ses récompenses annuelles, les « trophées du vin », à quatorze lauréats.

« C’est un homme qui, avec son tempérament, dans la tempérance, a pris en une dizaine d’années des décisions capitales pour le monde du vin », a encore expliqué Denis Saverot à l’AFP.

Il cite le festival « Bordeaux fête le vin », lancé en 1998 et qui s’est exporté depuis à Hong Kong, Québec et Bruxelles. Ainsi que la Cité du Vin, ouverte en juin 2016 sur les bords de la Garonne qui a déjà accueilli 270.000 visiteurs.

Le directeur de la rédaction de la RVF assure que, lorsqu’Alain Juppé est arrivé en 1995 « dans sa ville d’adoption, ses administrés ont eu peur qu’il n’aime pas assez le vin ». Mais l’ancien Premier ministre a compris « que le vin est le joyau de notre pays, son symbole dans le monde entier, une force de frappe économique », ajoute-t-il.

Avant Alain Juppé, un autre homme politique, Laurent Fabius, avait été couronné du titre d’homme de l’année par la RVF, en 2015.

Le « vigneron de l’année » est décerné à Anselme Selosse, à la tête du domaine en Champagne « Jacques Selosse »,dans la « Côte des Blancs ».

Philippe Pacalet, à Beaune, décroche le titre de « négociant de l’année ».

Le « prix de l’oenotourisme » revient à Bernard Magrez, propriétaire d’une quarantaine de domaines viticoles dans le monde, dont quatre grands crus classés à Bordeaux (Pape Clément, Fombrauge, La Tour Carnet et Clos Haut-Peyraguey).

Créée en 1927, la Revue du Vin de France, éditée par le groupe Marie-Claire, est leader du secteur et se vend en France à 50.000 exemplaires par mois.

Avec AFP.

Retrouvez l’interview d’Alain Juppé à l’aube du lancement de la Cité du Vin réalisée en janvier 2016 par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer (en video ci-dessous ou sous l’article : Alain Juppé : « le site Huffington Post a fait la liste des 10 plus grandes inaugurations dans le monde en 2016, et dans ces 10 plus grandes il y a la Cité du Vin. »)

Côtes de Bordeaux: une 5e appellation de plus qui va marquer l’année 2017

Les Côtes de Bordeaux comptent depuis la fin de l’année 2016 une 5e appellation de plus : Sainte-Foy Bordeaux ; celle-ci vient s’ajouter aux 4 appellations Blaye, Cadillac, Castillon et Francs qui s’étaient mariées en 2007 sous le nom Côtes de Bordeaux. Réaction de Stéphane Héraud, le Président de l’Union des Côtes de Bordeaux, invité de Parole d’Expert ce mois-ci.

thumbnail_image006 (1)Jean-Pierre Stahl: « Que représente pour vous ce nouveau mariage, est-ce une nouvelle étape pour les Côtes de Bordeaux ? »

Stéphane Héraud : « Complétement, c’est une étape dans la Famille des Côtes de Bordeaux… Cela fait 7 ans que Sainte-Foy s’était engagé, cela représente 7 ans de réflexion, de travail (notamment avec l’Institut national des appellations
d’origine (INAO), de redéfinition et de redimensionnement parcellaire. C’est une bonne chose qu’ils rejoigent la Famille des Côtes. C’était un gros chantier. »

JPS : « Est-ce que l’on peut dire que l’union fait la force et qu’il va en y avoir d’autres ? »

Stéphane Héraud : « Je  ne sais pas à ce stade. Il y avait Saint-Macaire Bordeaux qui était intéressé… Mais je dirais que le but est d’avoir de la cohérence dans ce vignoble de côteaux. La production représente 500000 hectolitres, c’est la 2e appellation après les Bordeaux rouges. En grande distribution, on figure à la 3e place après les Bordeaux Rouges et les Côtes du Rhône rouges. Ce qui compte est de trouver le bon équilibre entre production et commercialisation. »

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L »équipe des Côtes de Bordeaux entourant Stéphane Héraud (3e à gauche), le Président et Patricia la directrice des Côtes, avec les 4 présidents de Blaye, Castillon, Cadillac et Francs, pour les 5 ans des Côtes de Bordeaux en avril 2015  © Jean-Pierre Stahl

JPS : « Quant à l’export, où en êtes-vous ? »

Stéphane Héraud : « L’export n’est pas une grosse part, nous sommes à 22-23 % alors que Bordeaux est à près de 40%; c’est du à l’histoire des petites propriétés habituées de vendre notamment dans le Nord de la France et en région parisienne, qui avaient du coup peu de volume pour l’export. Toutefois, vu que le marché français est en stagnation, notre préoccupation est d’aller davantage à l’export.

JPS : « Mais vous aviez déjà pas mal fait d’opérations, depuis votre mariage, à l’étarnger et notamment en Asie ? »

Stéphane Héraud : « Oui, si nous avons créé les Côtes de Bordeaux c’est pour mettre en avant déjà le nom Bordeaux et notre vignoble de Côtes. Le but de notre association est de réaliser des actions sur l’export, c’est un travail de longue haleine, cela va mettre quelques années, mais c’est l’objectif de l’Union des Côtes de Bordeaux. »

Aujourd’hui les Côtes de Bordeaux, ce sont 1000 viticulteurs en Blaye, Cadillac, Castillon, Francs et Sainte-Foy Bordeaux, qui exploitent environ 10000 hectares de vignes et produisent l’équivalent de 66 millions de bouteilles.