27 Avr

Le CIVB évoque pour la première fois « une sortie de l’usage des pesticides »

Lors de son assemblée générale lundi, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a affirmé souhaiter une sortie de l’usage des pesticides et aider les viticulteur en ce sens.

Bernard Farges le président du Civb © Jean-Pierre Stahl

Bernard Farges le président du Civb © Jean-Pierre Stahl

Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), représentant de la filière viticole bordelaise, s’est positionné pour la première fois lundi pour « une sortie de l’usage des pesticides » dans le vignoble girondin, sans toutefois avancer d’échéance.

La filière viticole bordelaise est sous la pression grandissante d’associations et de riverains, qui dénoncent les effets toxiques d’herbicides et fongicides de synthèse sur la santé et l’environnement.

Assurant que le CIVB est engagé depuis plusieurs années sur une réflexion pour diminuer les traitements phytosanitaires, son président Bernard Farges a estimé que « notre filière des vins de Bordeaux dans son intégralité a les mêmes attentes que les associations qui nous interpellent ».

« Oui, la filière des vins de Bordeaux a pour objectif la diminution forte, voire la sortie de l’usage de pesticides », Bernard Farges, président du CIVB

« Nous avons donc un objectif commun avec nombre d’associations nous interpellant sur le sujet. Notre chemin pour y arriver peut être différent de celui réclamé par ces associations, toutefois l’objectif est commun« , a-t-il assuré lors de l’assemblée générale du CIVB lundi à Bordeaux.

« Cet objectif, partagé par tous, ne sera pas atteint en opposant les modèles, qu’ils soient conventionnels, certifiés, bio, biodynamie. Les solutions seront diverses et complémentaires », a-t-il ajouté, citant notamment l’engagement de la filière en faveur de la recherche sur les « cépages résistants ou tolérants », permettant de limiter l’usage des produits phytosanitaires.

Le président du CIVB n’a toutefois pas mentionner d’échéance: « Cet objectif, le diminution forte voire la sortie des pesticides, ne sera pas atteint en quelques semaines, ni avec des mesures simplistes, mais bien avec des choix, des engagements, des investissements à court terme, à moyen terme, à long terme, de l’ensemble de la filière ».

Il a notamment appelé les membres de la filière à être, « à court terme, exemplaires sur nos comportements près des lieux de vie ».

La préfecture de Gironde avait pris le 22 avril un arrêté qui renforce les mesures applicables aux abords des établissements scolaires prises en juin 2014, après que des enfants d’une école à Villeneuve-de-Blaye eurent été incommodés par des traitements de viticulteurs jouxtant leur établissement.

Associations et riverains réclamaient que les vignes à proximité de lieux sensibles ne soient plus élevées qu’en agriculture biologique.

La France est le second plus gros consommateur européen de pesticides derrière l’Espagne, le 9e à l’hectare. La Gironde est elle le plus grand département viticole de France et, si la viticulture ne représente que 3% de la surface agricole en France, elle consomme 20% des pesticides.

AFP.

Sylvie Cazes : ce soir il y aura une grande vente aux enchères chez Sotheby’s New-York au profit de la Cité du Vin

La présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin revient sur la question du mécénat au sein de la Cité du Vin. Elle explique particulièrement comment se concrétise la participation des amis américains de la Cité du Vin qui progressivement continuent de boucler le financement de l’auditorium Thomas Jefferson. Ceux-ci organisent d’ailleurs ce soir une vente aux enchères chez Sotheby’s à New-York. Elle est l’invitée de Parole d’Expert dans Côté Châteaux.

Sylvie Cazes devant la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Sylvie Cazes devant la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Le fonds de dotation American Friends of La Cité du Vin, structure jumelle à la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, basé aux Etats-Unis, organise une vente aux enchères chez Sotheby’s à New-York ce mercredi 27 avril 2016. Les fonds collectés seront dédiés au profit de l’auditorium Thomas Jefferson, lieu emblématique de La Cité du Vin.

Jean-Pierre Stahl: « Sylvie Cazes, où en est-on du mécénat et spécialement du mécénat américain concernant le financement de la Cité du Vin et de son auditorium? »

Sylvie Cazes : « Il n’y a pas de souci pour le financement puisque tous les co-financiers se sont engagés bien sûr. Nous avons levé 19 millions d’euros de mécénat. Le 20e million doit être et sera apporté par la fondation américaine, American Friends of La Cité du Vin. Simplement, ils se sont engagés à le faire dans la durée, dans les deux, trois ans qui viennent.

En fait, ils vont lever des fonds grâce à des événements, il y en a eu déjà un au Nations-Unies, le 30 avril 2015, et il y en a un ce mercredi 27 avril à New-York chez Sotheby’s, un très grand événement où des lots extraordinaires vont être offerts aux enchères par tous les 1ers et grands crus de la région. 120 personnes y assisteront, extrêmement motivées par cette vente aux enchères et pour découvrir la Cité.

Il y aura d’autres événements dans les 2 ans à venir qui vont permettre d’apporter ce million que nous attendons de la part des Américains, mais ce qui est important de comprendre c’est que nos amis Américains, Bob Wilmers et George Sape, se sont engagés dans la durée : ils sont bien sûr partenaires pour la construction puisqu’ils veulent que l’auditorium porte le nom de Thomas Jefferson et par la suite ils nous aiderons à financer la politique culturelle de la fondation, c’est-à-dire les expositions, les événements, les séminaires, les colloques, des tas de sujets ».

JPS: « Pour l’heure, pour cet amphithéâtre, combien manque-t-il ? »

Sylvie Cazes: « Je n’ai pas exactement le détail, mais au moins la moitié de la somme a été apportée, c’est simplement un apport qui est différé dans les deux prochaines années, comme d’ailleurs nous avons conclu ce type de partenariat avec d’autres financeurs, il n’y a rien de spécial, mais je crois qu’il y avait eu un malentendu justement sur cette fondation américaine. »

JPS: « Donc au final, ils vont financer davantage que ce qui est annoncé environ 1,5 millions de dollar ou 1 million d’euros ? »

Sylvie Cazes :« Oui car en définitive, Bob Wilmers, propriétaire du château Haut-Bailly a apporté lui-même 500000 euros spécialement sur l’auditorium Thomas Jefferson, et il les a déjà apportés. Et la fondation américaine apportera 1 million supplémentaire. Donc au total ce sera de la part de nos Amis Américains, 1 million et demi sur la Cité du Vin. »

Regardez l’interview de Sylvie Cazes réalisée ce mardi 26 avril par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :