(c) http://jeanlucpalies.fr
A la suite de la venue de Pierre Debauche, une nouvelle compagnie est créée à Limoges par Claudine Fievet (nom de plume : Louise Doutreligne) et le metteur en scène Jean-Luc Paliès, en 1984. Parallèlement, ils fondent l’association culturelle L’Influence, qui organise et participe à des évènements pluridisciplinaires (expositions, rencontres, écritures, publications, par exemple avec la revue Analogie, ateliers d’improvisation, actions de formation).
Les spectacles sont beaux, salués par la critique régionale et nationale, parmi lesquels : Teresada’, à la cathédrale de Limoges (en sept tableaux, la vie intérieure et extérieure de Teresa D’Avila), Petit’ Pièces Intérieures (les cheminements d’une femme vers l’amour) auxquelles répond Crocq’ d’amour à domicile, les Amants Magnifiques (Molière – Lully), superbe spectacle plus tard repris au Théâtre de l’Athénée, Saint-Just et l’invisible, dans le cadre du Bicentenaire de la Révolution Française. Dans la salle de l’ancien tribunal de Limoges est joué un Voyage érotique en littérature française et Inquisitions. Dominique Basset-Chercot est aussi de cette aventure limougeaude, tout comme le musicien Alain Labarsouque – et également une costumière de grand talent : Jacqueline Brochet.
Mais les Fievet-Paliès non plus n’ont pas de lieu et décident de quitter Limoges après huit années. Ils reviennent cependant jouer au C.D.N.L. : Don Juan d’origine, de Louise Doutreligne d’après Tirso de Molina, Jardins de France, et la magnifique Carmen la nouvelle, écrite aussi par Louise Doutreligne, d’après la vie et l’œuvre théâtrale, romanesque, épistolaire, archéologique et académique de Prosper Mérimée et ses doubles. Christine Rosmini y est excellente.
En 1987 est créée la Ligue d’Improvisation du Limousin, constituée à partir des ateliers hebdomadaires d’improvisation d’Influence, confiés à Damien O’Doul. Peu de temps après, la « LILI » devint indépendante et j’eus la chance d’en être le vice-président. Elle se produisit dans des ambiances survoltées, notamment au Centre culturel Jean Moulin de Limoges, affrontant des équipes venues de la France entière. La tradition voulait que le public puisse jeter des pantoufles sur les comédiens qu’il ne jugeait pas assez performants !