17 Mai

Un siècle de socialisme municipal jusqu’à l’alternance

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Caricatures de Betoulle par Anthéor

Le talentueux écrivain limougeaud Bernard Cubertafond a livré sa vision acérée et littéraire du socialisme municipal dans un très beau petit récit paru en 1987 chez Dumerchez-Naoum : Province Capitale Limoges, qu’il faut absolument lire. Quelques courts extraits en ouverture de ce chapitre : « Ici tout est bien rangé. Rien à dire. Campagne anti-bruit permanente […] Evènements, muets. Délinquance, minimale. Culture, juste ce qu’il faut. Université, très convenable […] Discrétion avant tout. Ne pas faire de vagues. Ne pas choquer. Gardons nos secrets […] Le maire se tait mais chacun sait qu’il est là et bien là, qu’il veille, qu’il quadrille […] Dans ce pays laïc une manière de Dieu le père […] Modifier peu à peu mais sans rien heurter […] On use donc très peu de maires. Le parti socialiste en engendre deux ou trois par siècle selon une procédure dont la transparence échappe aux non initiés. » La littérature exprime parfois mieux les réalités que l’histoire. Léon Betoulle, Louis Longequeue, Alain Rodet, ou un siècle de « socialisme municipal », jusqu’à l’alternance de 2014, qui raviva l’expression selon laquelle il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers.

C’est ce que je vais vous raconter dans les prochains billets.