Dans Le Populaire du Centre, Anne-Sophie Pédegert a brossé le portrait de Kiki, Marie-Christine Resnikow, qui tint la boutique Touchatout à Limoges et se souvint bien de la canicule 1976…
Le mot canicule, selon Météo-France, «désigne un épisode de températures élevées, de jour comme de nuit, sur une période prolongée». Les seuils ne sont pas les mêmes d’une région à l’autre et la chaleur doit durer au moins trois jours.
L’année scolaire 1975-76 s’acheva le mercredi 30 juin 1976 – Limoges étant dans la zone B.
De la fin juin à la mi-juillet, tous les records de chaleur sont battus. Il faut remonter jusqu’en 1921 pour trouver de semblables conditions climatiques. En termes d’impact sanitaire, une vingtaine de départements ont vu leur mortalité s’élever de près de 10%, selon Météo-France. En juin, à Limoges-Bellegarde, le thermomètre monte jusqu’à 32° et en juillet à 31°.
Depuis l’hiver, la France souffrait d’un déficit pluviométrique dont les conséquences sur l’agriculture furent désastreuses. L’indemnisation des victimes de la sécheresse, qui s’éleva à 6 milliards de francs, fut financée en partie par une majoration exceptionnelle de l’impôt sur le revenu: « l’impôt-sécheresse ».
Le bassin d’été de la piscine de Beaublanc fut pris d’assaut, et l’on se baignait dans les rivières et étangs de la Haute-Vienne. Ainsi des Limougeauds fréquentaient-ils la Sablière, au Palais-sur-Vienne, d’autres poussant jusqu’à Saint-Priest-Taurion, transformant le stade de foot en plage et se baignant au confluent de la Vienne et du Taurion. Marie-Christine Resnikow, qui tint la boutique Touchatout à Limoges (celle que son beau-père a surnommé affectueusement « Kiki ») se souvint en 2012, pour Le Populaire : « Nous habitions un petit appartement, avenue Baudin et pour prendre un peu le frais, nous allions nous baigner, le soir, à Saint-Hilaire-les-Places ». Ceux qui eurent la chance de partir en vacances cet été-là (les Limougeauds affectionnant particulièrement Royan sa région) bénéficièrent de baignades très agréables – ce fut mon cas à Port-Louis, dans le Morbihan.
L’année 1976 est par ailleurs celle de la création du lac de Saint-Pardoux, pour créer une activité de loisirs en Haute-Vienne, sur le piémont nord-occidental des Monts d’Ambazac. La zone perdait alors population et activités.