28 Déc

Champagne : discorde autour de la cuvée « by Clara Morgane »

Une campagne qui avait pourtant bien commencé avant les fêtes de fin d’année et qui suscitait de nombreux sourires ou commentaires, mais c’était sans compter le choc provoqué chez un descendant de la famille de Cazanove qui n’apprécie pas de voir associé son nom avec l’image éhiculée par Clara Morgane. Sans parler d’un packaging rose avec un ruban de dentelle pour la bouteille. Une discussion devant la justice va s’engager début janvier autour de cette idée de lancer une Cuvée Clara Morgane, ancienne star du X par cette marque de champagne. 

Extrait du compte facebook de la Maison © Charles de Cazanove

Extrait du compte facebook de la Maison © Charles de Cazanove

La cuvée du champagne Charles de Cazanove, en collaboration avec l’ancienne star du X Clara Morgane, a suscité l’ire d’un descendant de la famille qui a saisi la justice, a-t-on appris mercredi auprès de son avocat.

« Ce n’est pas la marque qui pose problème, c’est que le nom « de Cazanove » soit associé à une activité pornographique », a déclaré à l’AFP Me Emmanuel Ludot, l’avocat d’un descendant de la famille de Cazanove, « choqué » par cette nouvelle cuvée dévoilée à Paris le 29 novembre.

« Une bouche fruitée, généreuse et puissante pour vous accompagner pendant les fêtes », avait commentée Clara Morgane sur son compte Instagram, posant avec une bouteille rosée sertie d’un bandeau de dentelle noire.

Mais « ça fait un peu « sexy sexe »… Pour mes ancêtres je ne peux pas accepter ça », a réagi auprès de l’AFP le comte Loïc Chiroussot de Bigault de Cazanove, 67 ans, descendant direct du fondateur de la maison de champagne Charles de Cazanove créée en 1811.

Pour ce membre « d’une famille illustre » engagée dans la Résistance, et issue « de la vieille noblesse française », il ne s’agit pas, explique-t-il, de « juger » l’ancienne actrice, désormais mannequin, animatrice et chanteuse, mais de « protéger » son nom à travers son « droit patrimonial ».

cazenoveclaramorgane

« Ce qu’on demande c’est que les étiquettes soient modifiées pour que le nom « de Cazanove » ne soit plus associé à celui de cette personne », a expliqué Me Ludot, qui a assigné en référé la marque désormais propriété de la SAS Charles de Cazanove, au titre de « la protection du nom » et du « droit au respect de la personne ».

De son côté, « la maison Charles de Cazanove assume avec fierté sa collaboration avec Madame Clara Morgane, au service de ce produit emblématique du terroir, de la tradition et de l’excellence française, qu’est le vin de Champagne », a déclaré à l’AFP Me Thierry Pelletier, conseil de la marque rémoise, « surprise » des propos du comte éponyme.

L’audience est fixée au 9 janvier devant le tribunal de grande instance de Lille.

AFP

27 Déc

Thierry Decré : le négoce de Bordeaux a une excellente réputation de confiance sur la distribution de ses vins

C’est une mise au point qui a le mérite d’être claire. Le négoce de Bordeaux a inspiré le monde entier et travaille correctement, même si à la marge il existe un(e) fraudeur(se). Pas question de faire d’amalgame, l’affaire de fraude aux vins de Bordeaux, révélée par Vitisphère, ne concerne qu’une personne, mais certainement pas LD Vins ni la grande majorité des acteurs de la filière. Thierry Decré, PDG de LD Vins est l’invité de Parole d’Expert pour Côté Châteaux et parle sans détour du travail correct du négoce bordelais.

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © Jean-Pierre Stahl

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : Thierry Decré, on parle énormément de cette affaire de fraude aux vins de Bordeaux, avec un négociant (qui n’est pas vous, bien sûr) qui aurait fraudé avec 4200 hectolitres de vins, qu’est-ce que vous avez envie de dire à propos de cette histoire ?

Thierry Decré: « C’est évidemment regrettable, certains s’improvisent négociant, heureusement de façon très marginale ; Bordeaux est une des plus grosses régions de production des vins du monde. Elle a inspiré des productions du monde entier et elle est très attachée à un négoce qui lui est dédié, qu’on appelle le négoce de place. Et ce négoce jouit d’une excellente réputation justement de confiance sur la distribution de ses vins dans le monde entier, et il est d’ailleurs basée  à Bordeaux pour crédibiliser encore plus les produits qu’il distribue. Aujourd’hui, c’est un système de distribution qui est envié par le monde entier. »

« Alors bien sûr, c’est comme dans toute économie, il y a une certaine forme de délinquance, fort heureusement qui a toujours existé mais de façon épisodique, assez faible, marginale et en tout cas qui n’a jamais réussi à entacher la formidable confiance qu’ont les marchés dans nos vins et dans notre distribution et auprès des acteurs qui s’en occupent. » 


JPS : « C’est vraiment un vilan petit canard qui entache la place de Bordeaux pour pas grand chose ? »

Thierry Decré : « Oui, comme je vous l’ai dis, comme dans chaque économie, à un moment donné quelqu’un s’improvise négociant,  pense qu’il va faire plus simple, il va tricher et généralement cela s’arrête très vite. C’est un monde assez petit ou tout le monde se connaît, qui travaille beaucoup sur la confiance, donc quand quelqu’un travaille avec une société généralement inconnue, elle prend un certain nombre de risques ».

IMG_3180Toutes les maisons de la place de Bordeaux ont prouvé qu’elles travaillaient avec beaucoup de rigueur et de confiance, et c’est cela qui caractérise la force de la distribution des vins de Bordeaux, c’est la confiance qui règne dans son négoce, ça c’est extrêmement important. »

JPS : « Thierry Decré, votre maison de négoce vend aujourd’hui essentiellement des crus classés, expliquez-nous comment vous fonctionnez ? »

Thierry Decré : « Effectivement, on s’est spécialisé nous dans le très haut de gamme, dans les crus classés ; on porte le nom encore de négociant, mais on ne fait plus de vrac ou de vins de nos marques. On ne distribue finalement que les vins de la propriété, que les vins du château, des vins qui sont déjà conditionnés, en bouteilles et que l’on distribue dans le monde entier. »

IMG_3182JPS :  » Ce sont des vins distribués sur plusieurs continents aujourd’hui ? »

Thierry Decré : « C’est un peu notre fonction. La répartition, c’est 70% à l’export et 30 % en France, le marché national est toujours important pour nous et je pense qu’il faut qu’il le reste. Après on vend beaucoup de vins en Asie, cela représente 20% de notre chiffre d’affaire et 40% de nos exportations. On vend aussi en Birmanie, au Mexique, aux Bermudes, on vend dans beaucoup de petites niches où on a identifié des distributeurs de qualité pour distribuer nos grands crus classés.

JPS : « Vous avez pignon sur rue depuis déjà pas mal d’années, qu’est-e qui fait votre force et qu’est-ce qui garantie vos clients des copies qui peuvent exister par exemple et que vous allez leur fournir les bouteilles de la propriété ? »

Thierry Decré : « On est une société à Bordeaux assez récente mais qui a déjà 25 ans d’existence, une société qui a démarré toute petite et qui a progressivement développé ses marchés dans le monde entier (50 à 70 millions de chiffre d’affaire), avec notre sérieux et notre force de vente ».

IMG_3173C’est la propriété avant tout qui nous fait confiance Il ne faut pas penser que tout cela se fait n’importe comment, on est très tracé, c’est-à-dire qu’on explique à la propriété à qui on a vendu, on a des allocations très précises, un nombre de caisses très précis. On travaille avec la propriété pour savoir avec elle dans quel pays on va plutôt vendre les vins. Tout cela, ce n’est pas de l’improvisation. »

LD Vins, une belle maison de négoce basée rive droite à côté du pont Chaban Delmas © JPS

LD Vins, une belle maison de négoce basée rive droite à côté du pont Chaban Delmas © JPS

JPS : « Qui plus est, il y a des marquages aujourd’hui qui sont faits sur les bouteilles ? »

Thierry Decré : « Maintenant, la propriété est extrêmement vigilante et c’est très important pour Bordeaux : d’abord de ne donner ces vins à vendre qu’à des maisons qui sont répertoriées, pour leur sérieux et leur qualité, donc le château ne vend pas du tout au premier venu.Il faut revendiquer d’une certaine qualité de distribution et de travail pour obtenir des caisses à acheter et pouvoir les vendre. Et la propriété de son côté fait très attention sur ses étiquettes, sur ses bouteilles de façon à identifier et à garantir l’authenticité de ses vins. C’est pour répondre aussi aux copies, qui peuvent exister d’une façon assez marginale encore une fois; à ma connaissance, en 25 ans je crois que j’en ai vu une fois et de vilaines copies. C’est souvent les marques les plus prestigieuses qui sont copiées comme peuvent lêtre des sacs Cartier, des sacs Vuitton, mais je pense qu’aujourd’hui les malfaçons ne résistent pas longtemps à ce qu’a mis en place la propriété. »

Thierry Decré, comme l’ensemble du négoce et de la filière vin, attendent et espèrent que l’enquête des douanes va aboutir prochainement pour laisser travailler Bordeaux dans la sérénité et le sérieux qui caractérisent cette profession.

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © Jean-Pierre Stahl

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © Jean-Pierre Stahl

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Christèle Arfel et Xavier Granger :

26 Déc

Les Bouffons de la cuisine : « pas besoin d’avoir des toques et des étoiles pour avoir du coeur »

A l’initiative de Michel Trama, le grand chef de Puymirol, 80 cuisiniers partout en France réalisent en cette fin d’année un repas de fêtes pour les plus démunis. 2300 personnes sont ainsi reçues et servies comme dans un grand restaurant, histoire de leur donner un peu de bonheur.

L'équipe des Bouffons de la Cuisine aujourd'hui à Boé :

L’équipe des Bouffons de la Cuisine aujourd’hui à Boé :Anthony Chapelle (le second de Michel Trama), Adrien Pedrazzi, Philippe Collot, Michel Trama au centre Tong Ung et Pascal Sagot © Jean-Pierre Stahl

« A midi, on va allumer le feu comme disait Johnny », d’emblée Michel Trama en briefing avec ses chefs et commis donne le tempo : « et moi je dis que tous les bouffons sont étonnants et merveilleux comme le disait aussi Jean d’Ormesson »

IMG_3113Après 40 années passées derrière ses fourneaux, le grand chef de Puymirol, Michel Trama (2* au guide Michelin) a eu cette vision de lancer « les Bouffons de la Cuisine ».

Le chef Tong Ung de l'Imperial Buffet a prêté son restaurant pour l'occasion à Boé © JPS

Le chef Tong Ung de l’Imperial Buffet a prêté son restaurant pour l’occasion à Boé © JPS

Cette association rassemble à ce jour 80 chefs qui ne se prennent pas au sérieux (même s’ils méritent le respect eu égard à leur parcours) mais veulent rendre un peu de bonheur à ceux qui en manquent : « pas besoin d’avoir des toques et des étoiles pour avoir du coeur, » m’explique Michel Trama. « A l’origine c’est une bande de copains dont je suis le boute-en-train. L’idée initiale est de faire un bon repas de Noël avec des personnes qui donnent mais n’attendent rien en retour. Hier j’ai apporté à manger à une personne seule. Chacun peut apporter un peu de bonheur, c’est à la portée de tout le monde. »

IMG_3009Finalement tous les chefs, tous les copains sont venus, et on a la chance de faire le repas de Noël pour des gens qui n’ont pas accès à ce repas en fin d’année. On va faire 2300 repas offerts pour ces gens en cette fin d’année et leur donner un petit peu de bonheur, » Michel Trama créateur des Bouffons de la Cuisine.

En France, ce sont 80 chefs qui cette année ont répondu à son appel depuis l’Alsace jusqu’au département du Var, en passant par Paris et Boé près d’Agen dans le Lot-et-Garonne.

IMG_3144Pour vous donner une petite idée de ce menu de fêtes réalisé par 3 chefs à Boé (Tong Ung chef de l’Imperial Buffet, Adrien Pedrazzi du restaurant « Pronto al gusto », de Pascal Sagot la Grangette traiteur, sans oublier Michel Trama) : feuilleté garni d’une tombée d’épinards et crevettes, chou au poulet confis accompagné de son gratin de pommes de terre, et tarte tatin chaude en dessert avec sa chantilly, de quoi rehausser l’ordinaire.

IMG_3130Cette première opération du genre à cette échelle va être réitérée l’an prochain et le chef Michel Trama espère à une autre échelle bien plus importante, car cette initiative replace l’humain au coeur de notre société, qui a trop tendance à oublier ces personnes aux faibles ressources, le reste de l’année. Michel Trama, qui cogite constamment sur ses « Bouffons » a même lancé hier des repas à domicile (et sous cloche », pour personne seule ou retraités isolés.

IMG_3167C’est un moment de joie et de convivialité, je crois que c’est apporter un peu de bonheur à des personnes qui en manquent » Gilbert Vidal secrétaire général du Secours Populaire 47

IMG_3046En Lot-et-Garonne, les Bouffons de la Cuisine vont ainsi illuminer la vie de 250 personnes en cette fin d’année, c’était le cas aujourd’hui à Boé, demain à Villeneuve-sur-Lot et le 28 à Foulayronnes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Marc Lasbarrères et Emilie Jeannot:

24 Déc

Une nouvelle Chancellerie de la Jurade de Saint-Emilion vient d’être créée en Côte d’Ivoire

La Jurade, créée en 1199, est connue sur tous les continents et le prouve en ouvrant cette nouvelle chancellerie en Afrique; et chose exceptionnelle, c’est une femme, Gazelle Guirandou, qui a été nommée Chancelière de la Jurade de Saint-Emilion à Abidjan. Un grand bravo.

Gazelle Guirandou, nouvelle Chancelière de la © Jurade de Saint-Emilion, avec Hubert de Bouärd, à Abidjan

Gazelle Guirandou, nouvelle Chancelière de la © Jurade de Saint-Emilion, avec Hubert de Bouärd, à Abidjan

UNE FEMME CHANCELLIERE

Une nouvelle chancellerie a vu le jour le week-end dernier en Côte d’Ivoire, comme un heureux présage pour Noël. Et pour la première fois, une femme a été nommée Chancelière de la Jurade de Saint-Emilion : il s’agit de Gazelle Guirandou, linguiste et fonctionnaire internationale, sous un tonnerre d’applaudissements.  

Pour l’occasion, un chapitre exceptionnel a eu lieu à la Résidence de France le 15 décembre, en présence d’une délégation d’une quinzaine de jurats et de personnalités de Bordeaux et de Saint-Emilion , parmi lesquels Hubert de Bouard, Premier Jurat et Pierre de Gaetan Njikam, adjoint au Maire de Bordeaux, chargé des Partenariats avec l’Afrique subsaharienne. Jean-François Galhaud, Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion, Bernard Lauret, Maire de Saint-Emilion, Sylvie Cazes, Présidente de la Cité du Vin et  François Boyer de la Giroday, Consul de la République de Côte d’Ivoire à Bordeaux

C’est donc une nouvelle page qui s’ouvre et qui augure d’une plus grande connaissance et d’une augmentation de la consommation des vins de Saint-Emilion en Côte d’Ivoire. Ainsi dès le début de l’année 2018, des séances mensuelles de dégustation et des formations aux vins de Saint-Emilion devraient être organisées.

QUATRE PERSONNALITES INTRONISEES

La Jurade a déjà intronisé plus de 3 000 personnalités dans le monde (notamment en Angleterre, en Belgique, à Malte, à Hong Kong ou encore en Chine), elles sont devenues à leur tour ambassadeurs des vins de Lussac Saint-Emilion, Puisseguin SaintEmilion, Saint-Emilion et Saint-Emilion Grand Cru. A Abidjan, quatre personnalités ont également été intronisées : – Alexandre KOUAKOU, médecin et chef d’entreprise, – Jean-Patrice ASSI, docteur en géophysique sismique, chef d’entreprise, – Adou SAPIM, fondateur du Restaurant Aboussouan, véritable institution depuis plus de 40 ans à Abidjan et ayant fortement contribué au rayonnement des vins de Bordeaux en Côte d’Ivoire, – Gilles HUBERSON, Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire.

DES LIENS ETROITS AVEC LA COTE D’IVOIRE

L’Ambassadeur de France et Hubert de Boüard ont tenu à rappeler l’histoire forte qui lie les vins de Bordeaux et de Saint-Emilion à la Côte d’Ivoire, dont 9 grands vins ont pu être appréciés lors d’un dîner spécial pour cette occasion. De son côté, l’adjoint d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Pierre de Gaetan Njikam a souligné l’importance de cette nouvelle chancellerie pour le renforcement et le rayonnement d’une coopération déjà ancienne et bien ancrée. Les membres de la délégation et de la nouvelle Chancellerie se sont d’ores et déjà donné rendez-vous en début d’année pour continuer à construire cette aventure.

23 Déc

Happy birthday Côté Châteaux : 4 ans déjà !

Le blog du vin fête son 4e anniversaire. Lancé le 23 décembre 2013 sur la toile et le site de France 3 Aquitaine. Un long chemin parcouru depuis et de nombreux lecteurs qui aiment être informés et étonnés.

"Entrez, c'est chai vous !", Côté Châteaux vous ouvre les portes du monde du vin au quotidien © Pascal Lécuyer

« Entrez, c’est chai vous ! », Côté Châteaux vous ouvre les portes du monde du vin au quotidien © Pascal Lécuyer

23 décembre 2013 – 23 décembre 2017. 4 ans d’existence et 2242 articles publiés. Ce sont à ce jour 1 771 330 pages lues depuis sa création,  plus de 5000 followers sur Facebook, 2240 sur Twitter et 1500 sur LinkedIn. Merci à tous pour votre soutien.

Chacun y trouve ce qu’il a envie de lire ou de piocher, l’actualité au quotidien de la vigne et du vin, rose ou morose, mais aussi de nombreux portraits de vignerons, des sagas du vin, des histoires vin…solites, des réussites et des flops, des gens au top et d’autres au fond, mais qui méritent tout autant qu’on parle d’eux.

La curiosité, le sens de la recherche, de l’information vérifiée, recoupée, la corde sensible, l’humain, le coeur, voilà ce qui guide votre serviteur dans cette passion partagée avec vous. Le portrait de Michel Jack Chasseuil a, cette année, explosé les scores avec 28368 pages lues et 39441 pour le gel dans le vignoble bordelais où en 1 nuit on a quasiment perdu 50% de la récolte. Preuve s’il en est que l’originalité ou être le 1er à vous informer sur l’étendu des dégâts donne de la crédibilité à ce blog.

Merci à toutes et tous, passez un Joyeux Noël en famille, avec des amis ou peut-être en invitant quelqu’un qui resterait seul.

J’ai une pensée émue pour un ami qui vient de disparaître : Francis Gauthier, ancien monteur et agent administratif de France 3 Aquitaine. Je te dédis mon bon Francis, Lorrain que tu es, comme moi, ces quelques lignes. Ami à tout jamais. JP

22 Déc

A Bordeaux, la Maison Désiré fête ses 25 ans d’existence

A quelque chose près, cet anniversaire aurait pu coïncider avec Noël. En cette période, la Maison Désiré spécialisée en whisky, spiritueux et en vins est sur le pont pour vous mitonner de joyeuses fêtes et quelques surprises. En 25 ans, cette enseigne s’est imposée dans le paysage des plus grands cavistes de Bordeaux.

Nicolas Désiré, une expertise reconnue dans les choix de whiskys © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Désiré, une expertise reconnue dans les choix de whiskys © Jean-Pierre Stahl

C’est une institution désormais à Bordeaux. La Maison Désiré a été créée en 1992  par Alain Désiré, le père de Nicolas aujourd’hui gérant. Cet ancien militaire (au services des essences) s’est lancé dans d’autres types de carburants, meilleurs au nez.

IMG_2898Au départ, il avait surtout souhaité lancer une enseigne de thés et cafés, en tant que grand amateur, mais il s’est vite rendu compte que cela ne suffirait pas à faire tourner la boutique… C’est ainsi qu’il s’est lancé dans le whisky et autres spiritueux. D’ailleurs, son magasin s’est longtemps appelé la Maison du Whisky avant de se nommer Maison Désiré.

IMG_2859Aujourd’hui  « on compte entre 700 et 800 références de whisky, beaucoup d’écossais, des irlandais, japonais, américains et bien sûr quelques français, partenaire de Moon Harbour, le whisky bordelais, et de La Bastille, le whisky d’Angoulême », me confie Nicolas Désiré.

IMG_2887La Maison Désiré aujourd’hui commercialise à 95% des bouteilles de spiritueux, liqueurs, vins tranquilles et effervescents, le reste correspondant aux cafés, thés et chocolats.

IMG_2847Cette belle enseigne est devenue le fournisseur officiel en alcools ou whishys de quelques beaux établissements comme le Grand Hôtel, les Sources de Caudalie, l’Hôtel de Sèze, …et de nombreux bars à cocktails et restaurants de Bordeaux. Elle a toujours un bon ancrage local cours Galliéni à Bordeaux, mais a aussi « un site internet qui se développe bien avec des bouteilles un peu rare qu’on commercialise dans toute la France. »

IMG_2867Ce sont également 300 rhums, 200 armagnacs, des millésimes allant de 1951 à 2000, avec des flacons sur un grand éventail de prix allant jusQu’au fameux Louis XIII, le cognac des rois, de la Maison Rémi Martin à 2990€. Quant aux vins, ce sont 400 références qui garnissent les étagères avec des vins de toute région viticole. « On était très peu vin mais on a étoffé notre gamme depuis qu’on a recruté Guillemette de Castelbajac, issue de la fameuse école de sommellerie Worldsom à Bordeaux. En champagne, on a une maison prestigieuse Egly-Ouriet dont la production est confidentielle, on réussi à avoir 60 bouteilles à l’année. »

Fort d’une équipe de 7 personnes (dont les époux Désiré), la Maison Désiré est sur une dynamique de développement et vient de recruter Louis Bouteloup comme commercial, issu de la MFR de Vayres. Il va ainsi renforcer l’équipe d’experts parmi lesquels figure aussi Karim Messaoud Debbih, originaire comme votre serviteur de Pont-à-Mousson en Lorraine, qui a travaillé à l’Intercontinental au Luxembourg, durant 6 ans aux Sources de Caudalie et à la réouverture du Grand Hôtel avant de devenir conseiller en ventes chez Désiré.

IMG_2894Côté châteaux souhaite un joyeux anniversaire à toute l’équipe. 25 ans, ce n’est pas rien. Et Nicolas et l’ensemble de la Maison Désiré vous souhaitent de joyeuses fêtes.

21 Déc

Bravo à Reignyx, Nicolas Lesaint, Yves Vatelot et toute la compagnie du château de Reignac

C’était hier un moment d’émotion au château de Reignac, avec la remise officielle du Best Of Wine Tourism International. Un trophée obtenu lors du vote à Valparaiso au Chili. C’est le petit bonhomme inventé par Nicolas Lesaint et l’aspect éducatif qu’il lui a donné pour simplifier le travail du vigneron qui ont été reconnus, mais déjà suivi depuis des années par Côté Châteaux.

Reygnix, la mascotte fétiche dessinée par Nicolas Lesaint (au centre) © JPS

Reygnix, la mascotte fétiche dessinée par Nicolas Lesaint (au centre) © JPS

Reignyx, c’est la mascotte de Reignac. Voilà tout est dit. Je peux aller me coucher. Merci Nicolas, à bientôt bonnes fêtes, à l’année prochaine et bise au chat !

Non, Reignyx, c’est plus que cela. Le chat et Philippe Geluck, n’ont qu’à bien se tenir. La relève est assurée.

En un mot comme en mille, Reignyx est né de l’imagination (diiiiiiinnnnnguuuue) de Nicolas Lesaint, le directeur technique et blogueur émérite de la stratosphère viti-vinicole. Le 2.0 du cep, le branchouille de la feuille, le chébran du pied à tailler, le tout en photos, vidéos et crobards dont il nous abreuve au quotidien sans nous saouler, tellement Nicolas a la passion, la sensibilité et le talent ancrés en lui.

Reignyx, c’est ce petit personnage simple mais efficace, gratté sur plusieurs pages blanches de plusieurs carnets. Un vigneron au visage rond mais à la queue de cheval (tiens, tiens, ça me rappelle quelqu’un). Il est là pour commenter le quotidien du vigneron, dans son labeur au jour le jour, un copain de galère, entre gel et grêle parfois, mais qui survit et maudit ces intempéries. Car Reignyx, il est plus fort que tout, il se relève (et je te bouscule…) toujours.

La force de cette mascotte, c’est aussi d’avoir été adoptée par l’ensemble de l’équipe, d’avoir fait l’unanimité autour de lui (mais quand on le connaît, il ne peut en être autrement) et d’avoir aussi eu carte blanche de la part du propriétaire Yves Vatelot.

Hier la remise officielle du trophée avec l'ensemble de l'équipe du château, des membres de la CCI de Bordeaux et d'autres lauréats Best Of Wine Tourism © Catherine Leparmentier

Hier la remise officielle du trophée avec l’ensemble de l’équipe du château, des membres de la CCI de Bordeaux et d’autres lauréats Best Of Wine Tourism © Catherine Leparmentier

C’est ainsi qu’il a réussi à s’imposer dans le PAF, le Paysage bien Aimable des Fiticulteurs. Et Dieu sait que dans le milieu il y a parfois des bourre-pifs. Avec ses petits biscoteaux, il est devenu l’emblème de Reignac, le guide des oenotouristes, le preux chevalier servant des novices, le sachant des chais…j’en passe et des meilleurs.

Déjà récompensé le 17 octobre dernier à Bordeaux, par un  Best Of d’Or à Bordeaux dans la catégorie « Découverte et Innovation », le Château de Reignac a donc remporté dans la foulée un prix « International Best Of Wine Tourism 2018 » à Valparaiso au Chili. C’est Jacques Faurens, de la CCI Bordeaux Gironde, qui a remis le saint graal «INTERNATIONAL BEST OF WINE TOURISM 2018» au Château de Reignac, à Yves et Stéphanie Vatelot, mais aussi et surtout à au petit Nicolas…Lesaint homme.

Cette remise officielle a aussi été  l’occasion pour les lauréats nationaux du concours de visiter la propriété (avec son parc préservé depuis le XVème siècle et son pigeonnier du XVIème siècle transformé en une incroyable tour de dégustation) et de tenir leur 1ère réunion du Club Best Of 2018, en présence de Florence Forzy-Raffard, ambassadrice pour Bordeaux du Réseau des Capitales de Grands Vignobles.

Longue vie à Reignyx 1er, le roi du cep…pas mal !

20 Déc

Quels accords mets et vins pour Noël ? Nicolas Magie et Adrien Champigny du Saint-James vous guident

Nicolas Magie, le chef étoilé du Saint-James à Bouliac, vous montre comment réaliser votre merveilleux repas de Noël, en 4 plats, dans un budget fort limité de 15€ par personne. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, Adrien Champigny, le chef sommelier, propose pour chaque plat l’association idéale de vins de Bordeaux et du Grand Sud-Ouest.

Mathier Martin, 1er sous-chef et le chef du Saint-James, Nicolas Magie avec leur entrée © JPS

Mathieu Martin, 1er sous-chef et le chef du Saint-James, Nicolas Magie, avec leur « Foie gras rôti Céleri et Mandarine » © JPS

Vous en avez rêvé, le chef Nicolas Magie l’a fait pour vous et vous montre, comment avec quelques bonnes idées, on peut réaliser un repas de Noël dans un budget maîtrisé de 15 € par personne. Même sentence pour le chef sommelier Adrien Champigny ou comment se faire plaisir en associant pour chaque met un ou des vins, dans une gamme de prix de 15 à 20 € par bouteille au maximum…

IMG_2609Voici quelques astuces pour un repas de fête que vous dévoile le chef du Saint-James Nicolas Magie, avec la plus grande simplicité et pour une menu assez traditionnel.

IMG_2612Pour commercer, il vous propose un foie gras poëlé accompagnée d’une purée de céleri savamment étalée sur du papier à bulles pour lui donner des formes alvéolées après un passage au congélateur… « on va faire des petits bâtonnets de céleri branche » commente le chef Nicolas Magie, aidé de son second Martin ; « entre temps moi je vais couper l’escalope de foie gras, un joli morceau quelque chose de gourmand. On va le poeler, avec une jolie coloration, un peu caramélisé tout en faisant attention à la cuisson. Zests de clémentines et de citron ». Au dressage de l’assiette, on y ajoute les mandarines pelées et taillées en 4 et la purée de céléri avec quelques pointes de chutney…

IMG_2622Pour accompagner cette entrée, Adrien Champigny le chef sommelier vous propose un petit blanc sec du grand Sud-Ouest : « on va aller au Pays-Basque aujourd’hui sur la petite appellation Irouléguy, avec le Domaine Arretxea en 2012, un terroir de schiste et de grès, on est sur un vin avec du caractère. Le plat a beaucoup de gras, de l’opulence, un petit peu d’amertume avec le céleri, la gourmandise avec le jus de canard et la mandarine, c’est important de privilégier ce type d’accord. »

IMG_2630Comme fruit de mer, rien de tel qu’une belle Saint-Jacques fraîche : « on appuie, on tourne et on récupère notre noix…

IMG_2639« On va les snacker 30 secondes de chaque côté, les glacer avec notre petit jus de volaille, «  explique Nicolas Magie. Des noix que l’on va marier avec des châtaignes et champignons de saison : « quelques petits copeaux de truffe, la petite purée de marron, les marrons glacés et la truffe tout simplement. »

IMG_2649

Et avec cela, qu’est-ce que l’on boit ? « Chef, avec ce plat, un vin blanc (château Larrivet-Haut-Brion 2007) et un vin rouge (Elian Da Ros 2011). On est sur un plat avec un goût de terroir assez prononcé.

IMG_2667Un vin rouge sur les côtes du Marmandais, assez élégant pas trop tannique, pas trop puissant. On reste sur la gourmandise, cela fonctionne très bien…

Le blanc, évidemment avec quelques années de bouteille, beaucoup de complexité, beaucoup de richesse, on est sur les grands terroirs de Pessac-Léognan, qui fera merveille avec les Saint-Jacques. »

IMG_2671En plat principal, un chevreuil de chasse des Landes, un filet juste rôti… « C’est une viande, il n’y a que du maigre, il n’y a pas de gras. C’est une cuisson très très courte, on le garde bien bien bleu et dessus on est venu travailler un peu un beurre maître d’hôtel, un beurre avec du persil frais, du jus de citron avec beaucoup d’acidité, à côté deux ou trois salsifis glacés au jus, une petite purée de salsifis, poudre de persil et jus.

IMG_2622Pour accompagner, un château de Malleret 2014, un Haut-Médoc, pas trop puissant, pas trop tannique fera l’affaire. « Le chevreuil reste une viande qui est très fine, élégante, il faut vraiment aller chercher ce style de vin, on va éviter les vins trop massifs, trop puissants, trop structurés », explique le chef sommelier Adrien Champigny.

IMG_2687Et pour conclure, un dessert léger, la noisette acidulée, mi-fruité, mi-glacé et surtout chocolatée. « A l’intérieur un crémeux guanduja, des noisettes caramélisées, des petits morceaux de citron vert et un sorbet au kalamansi et le tout fini par un siphon au chocolat chaud comme une texture d’une mousse au chocolat », commente Sébastien Bertin le chef pâtissier du Saint-James, lauréat du trophée au Gault & Millau Tour 2017.

IMG_2725Adrien Champigny recommande un petit Sauternes, Castelnau le second vin de Suduiraut : « on a un joli sucre mais il y a une belle fraîcheur et une belle acidité, sur 2010 c’est un millésime qui est très équilibré, l’accord fonctionne bien. Pour terminer un joli repas de fête, on n’a pas trouvé mieux. »

Et tous les 4 de vous souhaiter, ainsi que Côté Châteaux de passer de joyeuses fêtes.

Nicolas Magie, le chef du Saint-James vous dit tout :

IMG_2617Foie gras rôti Céleri et mandarine 1. Purée de céleri Faire suer votre oignon ciselé dans un peu d’huile d’olive en prenant soin de ne pas le colorer. Puis incorporer votre céleri boule en brunoise. Mouiller avec le lait et la crème. Une fois cuit, mixer puis rectifier l’assaisonnement. Déposer la purée sur les alvéoles comme sur la vidéo. 2. Chutney Peler à vif les mandarines et les tailler en 4. Emincer la peau de citron confit. Mélanger tous les ingrédients puis laisser mariner 4 heures. Cuire l’ensemble de tous les éléments jusqu’à réduction de 50% puis mixer fortement. 3. Eplucher le céleri branche puis réaliser une julienne régulière. 4. Déposer dans votre assiette les alvéoles de purée de céleri et quelques points de chutney de mandarine, puis la julienne de céleri branche préalablement assaisonnée de fleur de sel et d’huile d’olive. Déposer les tranches de foie gras poêlé et les arroser de jus de volaille

Ingrédients et quantités pour 8 personnes : Foie gras frais 800 g, 8 tranches de 100 g Sel, piment d’Espelette PM Céleri rave 500 g Crème 300 g Lait 100 g Oignon 1 p Ail 1 gousse Huile d’olive PM Chutney : Mandarine 250 g Sucre roux 125 g Citron confit ½ Jus de citron ½ Gingembre râpé 50 g Jus de mandarine PM Céleri branche 100 g Jus de volaille 100 g

IMG_2627Pour le poisson: 1. Mixer les marrons avec l’eau bouillante afin de réaliser une purée lisse puis rectifier l’assaisonnement. Débarrasser dans une poche à douille vermicelle. 2. Faire glacer les marrons dans le jus de volaille en prenant soin de ne pas les colorer tout en gardant leur moelleux. 3. Faire saisir les Saint-Jacques dans une poêle avec un peu d’huile d’olive 30 secondes de chaque côté. Débarrasser et réserver au chaud. 4. Dresser les marrons harmonieusement puis la purée à l’aide de la poche et ajouter de jolis copeaux de truffe, puis les Saint-Jacques. Arroser généreusement de jus de volaille.

Ingrédients pour 8 personnes : Saint-Jacques 16 pièces Marrons cuits sous vide 100 g Eau bouillante 77 g Marron 300 g Jus de volaille 100 g Truffe noire du Périgord 40 g

Nicolas Magie et Adrien Champigny ont cherché les meilleurs accords © JPS

Nicolas Magie et Adrien Champigny ont cherché les meilleurs accords © JPS

Chevreuil rôti, salsifis et topinambour et jus compoté : 1. Lever les filets de chevreuil, réserver. 2. Colorer les carcasses dans une casserole à l’huile de tournesol, puis ajouter le beurre. Laisser mousser, mettre la garniture aromatique puis laisser colorer tout en remuant de temps en temps. Mouiller avec le fond de veau, puis laisser cuire 1 heure. Egoutter, faire réduire le jus de moitié puis monter au beurre 3. Eplucher les salsifis, les faire revenir à l’huile de tournesol puis les cuire dans le fond de veau. Débarrasser puis fumer à l’aiguille de pin. 4. Réaliser le beurre maître d’hôtel, le façonner en boudin, réserver. 5. Eplucher les topinambours puis les conserver dans de l’eau froide et du jus de citron. Tailler en 2 ou 3, suer les oignons, ajouter les morceaux de topinambours puis verser la crème. Laisser compoter tranquillement, égoutter et mixer avec le beurre. Réserver. 6. Cuire les filets de chevreuil à l’huile et au beurre, tailler en tronçons puis ajouter le beurre. 7. Réchauffer les salsifis dans leur jus de cuisson, la purée dans une casserole.

Ingrédients : Chevreuil Dos de chevreuil 2.200 kg Salsifis Salsifis 0.900 kg Fond de veau 0.220 L Beurre maitre d’hôtel Beurre demi-sel 0.100 kg Persil plat 0.015 kg Jus et zeste de citron vert 1 pièce Sel/poivre PM Purée topinambour Topinambour 0.500 kg Crème 0.250 kg Oignon 0.020 kg Beurre 0.020 kg Sauce Fond de veau 0.250 L Carcasse chevreuil 1 kg Beurre doux 0.010 kg Oignon 0.060 kg Ail 2 gousses Thym 2 branches

Mathieu Martin, 1er sous-chef, Sébastien Bertin chef pâtissier, Nicolas Magie chef cuisinier et Adrien Champigny, chef sommelier, du Saint-James vous souhaitent de joyeuses fêtes gourmandes © JPS

Mathieu Martin, 1er sous-chef, Sébastien Bertin chef pâtissier, Nicolas Magie chef cuisinier et Adrien Champigny, chef sommelier, du Saint-James vous souhaitent de joyeuses fêtes gourmandes © JPS

La noisette acidulée : 1. Tuiles : mélanger le beurre pommade et le sucre. Ajouter le blanc d’œuf, mélanger. Ajouter la farine, mélanger. Ajouter le cacao en poudre, mélanger. Etaler la pâte en bandes rectangles de 5/25 cm, mettre au four environ 4 min à 180°C. A la sortie du four, enrouler autour d’un tube. 2. Crémeux : faire bouillir le lait. Ajouter la gélatine ramollie dans de l’eau glacée. Verser sur le chocolat. Ajouter la crème, mixer. Réserver au frais. Le lendemain, monter au batteur. 3. Caramel : faire fondre le sucre, laisser refroidir. Tremper les noisettes dans le caramel à l’aide d’un cure-dent. Suspendre les noisettes en plantant le cure dent dans du polystyrène, laisser couler le caramel. 4. Noisettes caramélisées : réaliser le caramel, cuire à 121°C. Ajouter les noisettes torréfiées, caraméliser. Ajouter du beurre pour décuire. Verser sur une plaque, laisser refroidir. Concasser à l’aide d’un rouleau. 5. Espuma Kalapaïa : faire bouillir la crème. Mélanger le sucre et le jaune d’œuf. Ajouter à la crème pour réaliser une crème anglaise. Verser sur le chocolat, laisser fondre, mixer. Verser 60 g dans un siphon, gazer à 2 cartouches. Réserver au bain marie. 6. Sorbet Kalamansi : faire bouillir l’eau, le sucre et le stabilisateur. Ajouter le lait et le jus de citron. Si vous n’avez pas de sorbetière, vous pouvez acheter le sorbet tout prêt.

Ingredients : Tuiles Beurre 17.5 g Sucre glace 5 g Blanc d’œuf 3 g Farine 8 g Cacao en poudre 2 g Crémeux guanduja Lait 11 g Crème 22 g Guanduja 16.5 g Feuille de gélatine ½ feuille Noisette filée Sucre Pm Eau Pm Noisettes caramélisées Noisettes torréfiées 10 g Sucre semoule 5 g Eau 1.5 g Beurre 0.5 g Espuma Kalapaïa Crème 0.1 L Sucre 20 g Jaune d’œuf 20 g Sorbet Kalamansi Lait 12.5 g Eau 12.5 g Sucre 10 g Jus de citron vert 12.5 g Stabilisateur 0.15 g

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Christelle Arfel, Christophe Varone, Isabelle Rougeot :

19 Déc

Affaire de fraude au vin : Dominique Techer confirme que la Confédération Paysane a déposé plainte auprès du Procureur de la République de Bordeaux

Dominique Techer a envoyé sa plainte contre X ce lundi matin, au nom de la Confédération Paysane, suite à l’affaire de fraude concernant 4200 hl de vins du Languedoc transposés en vins de Bordeaux. Il souhaite que cela bouge. Allan Sichel réaffirme la détermination entière du CIVB et ne manquera pas de se porter partie civile, dès que l’affaire sera instruite.

Dominique Techer de la Confédération Paysane © Jean-Pierre Stahl

Dominique Techer de la Confédération Paysane © Jean-Pierre Stahl

Joint par téléphone, ce matin, Dominique Techer le porte parole de la Confédération Paysane a confirmé à Côté Châteaux que « la Confédération Paysane a envoyé lundi matin une lettre recommandée avec accusé réception. Jusqu’au dernier moment, on a espéré qu’une appellation ou une autre institution fasse quelque chose. Et puis ça ne bougeait pas, et on l’a fait en dernier recours. »

« On a des doutes sur le prescription de 3 ans a priori, puisque c’est une affaire qui remonte à 2012-2014. S’il n’y avait pas eu Vitisphère, cela allait gentiment jusqu’à la prescription. Il y a un manque de sérieux des instances, tout le monde sait qu’il va y en avoir d’autres, car il a manqué tellement de vin en 2017. »

« On n’a pas voulu enfoncer les vignerons en difficulté, mais de là à transporter des vins du Languedoc… »

« La Confédération Paysane de Gironde se voit contrainte d’user de son droit à se substituer à des institutions officielles défaillantes », explique le communiqué envoyé hier soir aux médias.

Quant à savoir si cette histoire ne va pas participer à davantage de Bordeaux bashing ? Dominique Techer répond : en Languedoc, il y a eu quelques affaires, mais il y a eu une réaction. C’est la meilleure façon de couper court ».

« Il faut un renforcement de la vigilance des professionnels et une mise en garde. Et quand il y a quelque chose, on attaque pour dire on n’a rien à voir là-dedans. Et là il n’y aurait pas de Bordeaux bashing, » explique Dominique Techer.

LA REPONSE DU CONSEIL INTERPROFESSIONNEL DU VIN DE BORDEAUX

Allan Sichel, le nouveau président du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Allan Sichel, le président du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Allan Sichel, au nom du CIVB, « regrette que la Confédération Paysane fasse dans la communiqué de presse concernant la filière commerciale. Notre détermination est entière pour tout ce qui touche aux vins de Bordeaux. La position du CIVB est de condamner et surtout de faire condamner tout auteur de fraude. On le fait toujours avec détermination.  

« L’affaire est sortie par la presse, on attend qu’elle soit portée en justice pour se porter partie civile. C’est toujours notre mode opératoire. On pourrait porter plainte contre X mais on le veut pas, toutefois on attend, qu’après que l’affaire ait été révélé par Vitisphère, les douanes terminent leur dossier, je n’en ai aucun doute, l’important c’est que cela vienne devant la justice et que les fraudeurs soient condamnés. Et le CIVB demandera des dommages et intérêts pour préjudice vis à vis de la filière ».

« La Confédération Paysane a montré par le passé que certaines de ces demandes n’étaient pas astucieuses. Concernant notamment sa contestation de l’existence même du CIVB ou des CVO (cotisations volontaires obligatoires), elle a perdu en appel, en cassation et devant les instances européennes. »

« Elle est dans la logique de communiquer, c’est son droit mais c’est regrettable. De notre part, il n’y a pas de retenu, pas de complaisance. Les voies judiciaires que nous suivons ne nous permettent pas de le faire aujourd’hui, ce qui nous intéresse c’est l’efficacité. J’espère qu’on pourra se porter partie civile prochainement pour avoir toutes les pièces du dossier, » conclue le président du CIVB.

18 Déc

Décès du propriétaire du château Haut-Bailly : Robert G. Wilmers, le banquier américain humaniste ami de Bordeaux et de la Cité du Vin

C’est encore une triste nouvelle qui vient frapper le monde du vin à Bordeaux. Le banquier Bob Wilmers s’est éteint ce week-end à l’âge de 83 ans. Un « amoureux de la France », humaniste et philanthrope, il a beaucoup oeuvré pour le financement outre-atlantique de la Cité du Vin avec l’association American Friends Of La Cité du Vin.

Robert Wilmers décoré du grade d'Officier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur © château Haut-Bailly

Robert Wilmers décoré en septembre dernier par Alain Juppé du grade d’Officier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur © château Haut-Bailly

Bob Wilmers s’est éteint samedi soir, à New-York l’âge de 83 ans. « Bob Wilmers a succombé à une crise cardiaque. Il avait subi quelques semaines auparavant une intervention chirurgicale dont il s’était bien remis » précise le château Haut-Bailly.

Robert G. Wilmers, était président de M&T Bank, il dirigeait cette banque, et ses 13000 salariés, depuis 1983. « Sous sa gouvernance, cette banque est devenue l’une des principales banques des Etats-Unis, et l’une des plus respectées », comme le souligne le château Haut-Bailly aujourd’hui. Il avait aussi été le numéro deux des finances de la ville de New York, dont le budget est équivalent à celui de la France.

Une nouvelle « tellement soudaine et d’une grande tristesse » pour Véronique Sanders, la directrice générale du château Haut-Bailly qui était très affectée. Car Mr Wilmers était avant tout un grand « Amoureux de la France » et des vins de Bordeaux. En 1998, il avait acquis avec son épouse française Elisabeth, le Château Haut-Bailly, il en a fait avec ses équipes l’un des plus grands crus classés de l’appellation Pessac-Léognan.

Les crus de Haut-Bailly dans la cuisine du château en avril 2015 © JPS

Les crus de Haut-Bailly dans la cuisine du château en avril 2015 © JPS

HAUT-BAILLY, LA PROPRIETE DE SON COEUR

« Bob Wilmers était un entrepreneur hors norme. S’il était le guide, le pilier, un stratège hors pair dans la conduite des affaires, il a donné à Haut-Bailly un essor et une notoriété digne des plus grands crus de Bordeaux. Cette propriété était pour lui un lieu de ressourcement familial, de bonheur partagé, de rencontres amicales, d’artistes ou d’écrivains qu’il aimait réunir à sa table » commente ce soir Véronique Sanders et le château. Olivier Bernard, président de l’UGCB confirme : « Haut-Bailly était devenu pour lui un rendez-vous de famille, il y était en symbiose avec sa femme intelligente et avec ses enfants qui s’y sont aussi intéressés. »

Pour Jean-Jacques Bonnie, de Malartic-Lagravière en Pessac-Léognan, sa première réaction est aussi de dire que « c’était un grand amoureux de la France. Chaque fois qu’il venait à Bordeaux, il assistait à nos réunions des crus classés de Graves ».

C’était un homme d’une discrétion et d’une gentillesse rarement égalées. On perd une de nos plus belles personnes », Jean-Jacques Bonnie président des Crus Classés de Graves

« La dernière fois que je l’ai vu, c’était lors de la cérémonie de remise de légion d’honneur, il avait toujours des petits mots pour tous, il n’oubliait pas les gens et avait toujours une anecdote à rappeler. Il était très proche et très accessible, ce qui n’est pas toujours le cas de gens en responsabilités de ce niveau. »

« Un homme gentil, charmant, courtois, assez disponible et toujours prêt à s’investir dans les Pessac-Léognan ; je l’ai connu au moment où il est arrivé à Haut-Bailly, on a toujours eu une grande amitié pour Jean Sanders, le grand-père de Véronique (la famille Sanders avait vendu la propriété à Bob Wilmers, Véronique est restée comme directrice). Avec mon père, on lui a souhaité la bienvenue et il était venu visiter la propriété », me confie Eric Perrin du château Carbonnieux.

Fabrice Bernard (Millésima), Yann Jestin ()? Robert Wilmers (Haut-Bailly), Jean-Philippe Delmas et Madame (Haut-Brion) et Oliviier Bernard (Domaine de Chevalier)

Robert Wilmers (Haut-Bailly) au centre en juin 2017 lors de la soirée de lancement de Vinexpo à Carbonnieux (organisée par les Crus Classés de Graves), entouré de gauche à droite de Fabrice Bernard (Millésima), Yann Jestin (Oenomedia) , Jean-Philippe Delmas et Madame (Haut-Brion) et Olivier Bernard (Domaine de Chevalier) © JPS

Je retiens de lui un homme d’une grande intelligence et d’une grande finesse. D’une grande simplicité avec les gens, sans complication, quelqu’un d’abordable facilement. Il est resté quelqu’un avec des valeurs très humaines », Olivier Bernard président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

« Il a donné des moyens à Haut-Bailly et en a fait quelque chose de merveilleux. Il a inscrit sa passion dans le long terme. C’est comme cela qu’on valorise le mieux une propriété. »

Pour Allan Sichel, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux : « Mr Wilmers était un passionné de la France de Bordeaux et de ses vins. Il a fait beaucoup pour le château Haut-Bailly en lui donnant les moyens pour faire rayonner le cru dans le monde entier. »

L’ARTISAN DU MECENAT AMERICAIN POUR LA CITE DU VIN

Robert Wilmers a aussi été un grand mécène. Il fait partie des piliers fondateurs de la Cité du Vin à Bordeaux. Dès le départ, il a cru en ce projet et a contribué à monter une fondation aux Etats-Unis, avec l’aide de Georges Sape the American Friends Of La Cité du Vin.

Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, était aussi « très triste d’apprendre » le décès de Bob Wilmers, cet après-midi lors de l’assemblée générale du CIVB. La propriétaire de château Chauvin était très proche de ce « grand Monsieur, d’une très grande finesse, très cultivé dont son épouse était française. »

Bob Wilmers était remarquable, il a été l’inspirateur et le moteur de l’association American Friends Of La Cité du Vin, avec Georges Sape. Il a été un grand mécène et a beaucoup compté pour la ville de Bordeaux. Il a été l’un des plus grands mécènes des Musées de Bordeaux » Sylvie Cazes.

Et Allan Sichel d’ajouter : « c’était un amoureux de la culture, il était très généreux et très attentionné.

C’est sa discrétion remarquable pour un homme d’une envergure qui restera marquante. Il a aussi fortement soutenu financièrement et s’est engagé personnellement pour la fondation de la Cité du Vin, jouant un rôle important pour qu’elle devienne le site emblématique que nous connaissons, »Allan Sichel, président du CIVB. 

En septembre 2017, Alain Juppé lui a remis les insignes d’Officier de la Légion d’Honneur. Ami des arts et lettres, dès son arrivée à Bordeaux, il a toujours soutenu la culture et jouait un rôle efficace autant que discret pour valoriser ce qui lui tenait à cœur.

Robert G. Wilmers était un homme humain, respectueux des différences, curieux des autres, qui suscitait l’admiration par sa grande intelligence, sa modestie et sa perpétuelle attention » Véronique Sanders château Haut-Bailly.

UN HUMANISTE DANS LE MONDE DE LA FINANCE

Robert Wilmers s’était distingué également par son engagement de longue date en faveur des services publics. Pour lui, « la prospérité de la banque dépend du bien être des communautés qu’elle sert. » Sa banque M&T subventionne ainsi un partenariat éducatif public-privé dans l’agglomération de Buffalo. Cette action vise à former des cadres du secteur public. Depuis la fin des années 1990, Robert Wilmers a financé chaque année, en moyenne dix bourses de niveau Master pour des étudiants inscrits à la Kennedy School of Government de l’Université d’Harvard. Ces bourses disait Robert Wilmers s’appuient « sur des partenariats forts entre secteurs publics et privés qui contribuent à la fois au dynamisme économique et au bien-être des populations de notre pays. » 

Côté Châteaux présente ses plus sincères condoléances à l’ensemble de sa famille et à ses proches collaborateurs.

« A Elisabeth, sa femme et ses enfants, à Chris Wilmers, son fils, l’équipe de Haut-Bailly adresse ses pensées émues. Tous ensemble et en hommage à sa mémoire, ils s’emploieront à poursuivre son œuvre dans le même esprit et avec la même dynamique » précise Véronique Sanders et le château.

Selon ses vœux, il sera inhumé à Léognan, à deux pas de ses terres du château Haut-Bailly et du château le Pape (autre propriété qu’il avait acquise plus récemment), preuve s’il en est de cet amour pour la France.

RSS