Médocain d’origine et ancien propriétaire du château Montrose, Jean-Louis Charmolüe, s’est éteint ce mardi 23 janvier, à l’âge de 83 ans. Après la vente de Montrose détenu pendant un siècle par sa famille, il était devenu propriétaire de Romanin en Provence.
Il venait de fêter son 83ème anniversaire le 9 janvier dernier. Né en 1935 dans une grande famille médocaine, il a consacré sa vie au vin. Après des études d’agronomie à Toulouse, il a repris les rênes du Château Montrose (2e second cru classé de Saint-Estèphe), qui était alors propriété de sa famille depuis 1896.
Jean-Louis Charmolüe s’était fixé comme objectif de reconstruire le domaine, très endommagé au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Il replanta le vignoble, modernisa les outils de production, et en 40 ans hissa les vins du Château Montrose parmi les plus grands du Médoc. Cet objectif atteint, et à la fleur de l’âge, Jean-Louis Charmolüe cèda en 2006 Château Montrose à Martin Bouygues et se lança dans un nouveau défi.
Amoureux de la Provence, depuis un voyage dans la région en 1955, Jean-Louis Charmolüe avait acquisen mai 2006 Château Romanin, séduit par la beauté des lieux. Ce fut pour lui une seconde jeunesse sur les terres des Baux-de-Provence. Il consacra le reste de sa vie à rebâtir cette « belle endormie » et à révéler le sublime terroir des Alpilles. Jean-Louis Charmolüe entreprit de restructurer le vignoble conduit en biodynamie depuis 1988 et dota la propriété d’installations modernes, avec pour ambition de porter au plus haut la qualité des vins du Château Romanin.
Discret et grand amateur d’art, Jean-Louis Charmolüe faisait partie de la génération qui a révélé Bordeaux au reste du monde. Du Château Montrose au Château Romanin, il laisse derrière lui l’image d’un grand bâtisseur.