21 Jan

Paul Bocuse restera à jamais gravé dans nos mémoires

C’était un personnage ce Monsieur Paul ! L’Empereur de la Cuisine Française avait le don aussi de faire des petites phrases, qui aujourd’hui résonnent dans nos coeurs. De bons mots, pour un maître queux, extraordinaires et ancrés dans la vie, d’ailleurs « la vie est une farce… »

Le Chef Paul Bocuse cachait sous sa toque aussi de bons mots

Le Chef Paul Bocuse cachait sous sa toque aussi de bons mots

Farceur et friand de bons mots, Paul Bocuse, « empereur » de la cuisine française, décédé à l’âge de 91 ans, avait le sens de la réplique et parfois la dent dure. Voici un florilège de ses petites phrases:
« La vie est une farce, je l’ai compris à 19 ans, pendant la guerre. Lorsque
mes copains tombent à côté de moi, je me demande « Pourquoi pas moi? » La chance,
la santé, le travail et une dérision profonde deviennent mes maîtres mots ».
« La vie peut s’arrêter à chaque seconde. Alors il faut travailler comme si on
allait mourir à 100 ans et vivre comme si on devait mourir demain ».
« Je tiens à rester classique, cette cuisine a des amateurs (…) si un jour
le restaurant est vide, je me poserai des questions, mais ce n’est pas le cas ».
« Bien faire un travail ne prend pas plus de temps que de le faire mal ».
« Vous avez fait de piètres études? », lui demande un animateur. « Oui mais j’ai
mes deux bacs: le bac d’eau froide et le bac d’eau chaude », répond-il.
– Son coq tatoué sur le bras? « C’est mon copain! Lorsque quelqu’un m’enquiquine,
je lui parle à voix basse. Cela me calme et surtout déstabilise l’adversaire ».
« La véritable cuisine sera toujours celle du terroir. En France le beurre,
la crème et le vin en constitueront toujours les bases ».
« Pour moi, la bonne cuisine, c’est quand on soulève le couvercle, que ça fume,
que ça sent bon et qu’on peut se resservir ».
« Président, il faut casser la croûte » (en servant à Valéry Giscard d’Estaing
sa fameuse soupe de truffes recouverte d’une coque feuilletée)
« La cuisine c’est la paix dans le monde ».
« C’est vrai, il faut être un peu cabot. Je fais un métier où l’on donne deux
représentations par jour, et certains soirs, où on préférerait être dans son lit,
il faut y aller quand même et avec le sourire ».
– D’un de ses concurrents: « Il copie tout, c’est le Laurent Gerra de la cuisine,
sans le talent ».
« J’adore les femmes et nous vivons trop longtemps de nos jours pour passer une
vie entière avec une seule ».
« De ma vie je ne regrette rien, sauf peut-être la peine que j’ai pu faire aux
femmes de ma vie. J’espère qu’elles me pardonneront ».
« Aujourd’hui, être seul et le soir, observer les canards avec mes chiens, puis
dormir dans la chambre même qui m’a vu naître suffit à mon bonheur ».

Avec AFP