15 000 hectares touchés, des « dégâts considérables », dans le communiqué de la préfecture de l’Aude. Le Préfet de Région s’est rendu sur place pour avoir une remontée exacte des pertes potentielles. « C’est un cataclysme » pour Philippe Vergnes, le président de la chambre d’agriculture.
En ce lundi 7 juillet, les remontées d’informations font état de 15 000 hectares de surfaces agricoles touchées, surtout des vignobles, des AOC Malepère et Minervois. Seulement 10 à 15 % des viticulteurs de l’Aude étaient assurés contre la grêle.
En 20 à 30 minutes, à 17h dimanche, ces orages de grêle, avec des vents très violents ont meurtri le massif de la Malepère, à l’ouest de Carcassonne, et le Minervois, entre Carcassonne et Narbonne.
C’est une catastrophe , un cataclysme » Philippe Vergnes, le président de la chambre d’agriculture de l’Aude lors d’une visite sur une exploitation de Tourouzelle, au-dessus de la petite ville de Lézignan-Corbières.
Tout en précisant que les 15 000 ha en impactés représentent un quart de la surface plantée en vignes dans l’Aude: 60000 au total. 600 000 hectolitres de récolte seraient perdus. Il s’agit de la catastrophe économique la plus lourde pour le département depuis les terribles inondations de novembre 1999.
Dès lundi matin, la préfecture de l’Aude qualifié ces dégâts de « dégâts considérables ». C’est dire l’ampleur des sinistres dans ces vignes et le désarroi des viticulteurs touchés.
Le Préfet de Région a précisé dans l’interview réalisée par nos confrères de France 3 Languedoc Roussillon qu’il allait étudier, avec les services de l’Etat, des exonérations fiscales, des relais de trésorerie et autres relais bancaires. Pas sûr que cela suffise…Dans les autres régions viticoles touchées, les viticulteurs ont réclamé des aides directes pour compenser leurs pertes, des aides rarement débloquées: en Gironde en effet, suite aux orages de grêle à l’été 2013, ils n’ont obtenu que 10 à 15 % de remboursements des dégâts estimés à 150 millions d’euros.
«On voit depuis quelques années une recrudescence du phénomène des orages. Aucune région n’est épargnée», a déclaré à l’AFP Jérôme Despey, secrétaire général de la Fédération des exploitants agricoles (FDSEA) et viticulteurs de l’Hérault. Il a cité la Bourgogne pour la troisième année consécutive, les Charentes et de nouveau le Bordelais le mois dernier, très affecté déjà en 2013.
Et d’arriver à ce triste constat: il risque d’y avoir une « nouvelle baisse de production» du vignoble français et du coup de nouvelles « pertes de marchés ».
Regardez le reportage de Jean-Pierre Laval et Frédéric Guibal de France 3 Languedoc Roussillon