08 Juil

Stéphane Le Foll abat quelques cartes pour les viticulteurs de l’Aude

Stéphane Le Foll, le Ministre de l’Agriculture a dévoilé une série de mesures pour apporter un soutien aux vignerons touchés par la grêle dans le Minervois.

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll demande notamment aux « services de l’Etat » de « solliciter un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti pour les parcelles touchées par la grêle ».

vigne_degatIl demande de voir auprès de la Mutualité sociale agricole (MSA) pour « une prise en charge de cotisations sociales », selon un communiqué du ministère de l’Agriculture.

Le ministère va également « solliciter des autorisations d’achat de vendanges en ce qui concerne le cas particulier des viticulteurs », qui
pourront leur permettre, en cas d’une récolte insuffisante, d’acheter du raisin dans d’autres régions.

L’assurance récolte insuffisante

Stéphane Le Foll reconnaît également le « développement insuffisant de l’assurance récolte dans un contexte marqué par des risques climatiques croissants ». Et il rappelle qu’il avait demandé dès novembre « un produit d’assurance susceptible de convenir à la grande majorité des agriculteurs ».
« Ce sujet sera au coeur des discussions du prochain comité national de gestion des risques en agriculture qui se réunit le 10 juillet« , ajoute le communiqué.

Les AOC Malepère et Minervois touchées

De violents orages de grêle ont causé des dégâts considérables dimanche dans l’Aude notamment dans le Minervois et dans l’Hérault à Olonzac, avec au moins 15.000 hectares de production agricole touchées.
Il s’agit principalement d’exploitations viticoles, et en particulier les AOC Malepère et Minervois, « mais aussi d’exploitations de grandes cultures, production
de semences, arboriculture, maraîchage », précise le ministère.
« Les pertes de récolte résultant de la grêle sont assurables et, de ce fait, ne relèvent pas du régime des calamités agricoles », rappelle enfin le ministère.

Avec France 3 Languedoc Roussilon.

Guillaume Deglise veut faire venir à Bordeaux le Mondial des Sommeliers en 2019

Le directeur de Vinexpo a fait part aujourd’hui de son souhait d’organiser à Bordeaux en 2019 le concours du Meilleur Sommelier du Monde, à l’occasion de l’assemblée générale à Reims de l’Association de la sommellerie internationale.

Cité du Vin, WEnd Crus Classés, Coupe Crus Bourgeois et Contrefa 057Selon le Figaro.fr, Guillaume Deglise a fait sensation. « Invité à prendre la parole, ce partenaire de l’ASI a fait part de sa volonté de voir le concours 2019 du Meilleur sommelier du monde se dérouler à Bordeaux, dans le cadre de Vinexpo. Ce sera alors la 16e édition de la plus prestigieuse des épreuves, la 15e devant se dérouler en avril 2016 à Mendoza (Argentine) ».

« A cette occasion, l’ASI fêtera le cinquantième anniversaire de sa naissance mais aussi du premier titre mondial remporté par le Français Armand Melkonian. La date sera symbolique aussi puisque cela fera trente ans que la France n’a plus organisé ce concours. Le dernier, en 1989, avait été marqué par le succès de Serge Dubs, l’actuel vice-président Europe de l’ASI. »

 » La proposition de Guillaume Deglise a été très favorablement reçue par Shinya Tasaki, le président japonais de l’Association internationale, mais aussi par Michel Hermet, le président de l’Union de la sommellerie française qui porterait alors cette candidature. »

Le Figaro.fr

http://avis-vin.lefigaro.fr/magazine-vin/o112888-vinexpo-veut-le-mondial-des-sommeliers-2019#ixzz36tp2pCDR

Grêle dans le Minervois : les « dégats sont considérables » dans les vignes confirme la préfecture de l’Aude

15 000 hectares touchés, des « dégâts considérables », dans le communiqué de la préfecture de l’Aude. Le Préfet de Région s’est rendu sur place pour avoir une remontée exacte des pertes potentielles. « C’est un cataclysme » pour Philippe Vergnes, le président de la chambre d’agriculture.

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Le préfet de région et un vigneron sinistré devant la mairie de Tourouzelle (Aude) © Frédéric Guibal de France 3 Languedoc Roussillon

En ce lundi 7 juillet, les remontées d’informations font état de 15 000 hectares de surfaces agricoles touchées, surtout des vignobles, des AOC Malepère et Minervois. Seulement 10 à 15 % des viticulteurs de l’Aude étaient assurés contre la grêle.

En 20 à 30 minutes, à 17h dimanche, ces orages de grêle, avec des vents très violents ont meurtri le massif de la Malepère, à l’ouest de Carcassonne, et le Minervois, entre Carcassonne et Narbonne.

C’est une catastrophe  un cataclysme » Philippe Vergnes, le président de la chambre d’agriculture de l’Aude lors d’une visite sur une exploitation de Tourouzelle, au-dessus de la petite ville de Lézignan-Corbières.

Tout en précisant que les 15 000 ha en impactés représentent un quart de la surface plantée en vignes dans l’Aude: 60000 au total. 600 000 hectolitres de récolte seraient perdus. Il s’agit de la catastrophe économique la plus lourde pour le département depuis les terribles inondations de novembre 1999.

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Des branches coupées en deux sous la force des grêlons © Frédéric Guibal

Dès lundi matin, la préfecture de l’Aude  qualifié ces dégâts de « dégâts considérables ». C’est dire l’ampleur des sinistres dans ces vignes et le désarroi des viticulteurs touchés.

Le Préfet de Région a précisé dans l’interview réalisée par nos confrères de France 3 Languedoc Roussillon qu’il allait étudier, avec les services de l’Etat, des exonérations fiscales, des relais de trésorerie et autres relais bancaires. Pas sûr que cela suffise…Dans les autres régions viticoles touchées, les viticulteurs ont réclamé des aides directes pour compenser leurs pertes, des aides rarement débloquées: en Gironde en effet, suite aux orages de grêle à l’été 2013, ils n’ont obtenu que 10 à 15 % de remboursements des dégâts estimés à 150 millions d’euros.

«On voit depuis quelques années une recrudescence du phénomène des orages. Aucune région n’est épargnée», a déclaré à l’AFP Jérôme Despey, secrétaire général de la Fédération des exploitants agricoles (FDSEA) et viticulteurs de l’Hérault. Il a cité la Bourgogne pour la troisième année consécutive, les Charentes et de nouveau le Bordelais le mois dernier, très affecté déjà en 2013.

Et d’arriver à ce triste constat: il risque d’y avoir une « nouvelle baisse de production» du vignoble français et du coup de nouvelles « pertes de marchés ».

Regardez le reportage de Jean-Pierre Laval et Frédéric Guibal de France 3 Languedoc Roussillon