10 Fév

Ouverture ce matin de Vinexpo et Wine Paris

Ambiance à l’ouverture de ce grand salon du vin et des spiritueux de la Porte de Versailles sans vraiment la présence de Chinois. Un marché chinois pourtant et toujours très important pour les vins de Bordeaux et français qui restent optimistes.

Marie et Sylvie Courselle à l’entrée de ce grand salon « une aubaine » pour leur château Thieuley

A l’ouverture du salon Vinexpo Paris et Wine Paris, c’est l’effervescence à la porte de Versailles. Pas ou peu de Chinois sur les 30000 visiteurs attendus, mais des exposants confiants à l’image des sœurs Courselle, Marie et Sylvie, avec leur baguette très « Paris » sous le bras…

« Fort heureusement, il n’y a pas que les Chinois qui achètent nos vins, je pense que justement cette union entre Vinexpo et Wine Paris cela va faire un vrai salon, un salon fort en France, c’est plutôt une bonne aubaine », me confie Sylvie Courselle du château Thieuley. On a pas mal de rendez-vous pour le marché français, on sait que ProWein est plus axé sur les acheteurs internationaux. On attend beaucoup de monde donc on est plutôt optimiste. »

Parmi les premiers visiteurs, un importateur japonais qui a mis son masque, et paraît bien seul d’ailleurs, il vient rechercher de nouveaux champagnes à proposer à ses marchés : « est-ce que vous êtes effrayé par le coronavirus ? »Au Japon et en Asie, oui bien sûr, mais en France personne ne peut dire s’il y a un problème et donc je me protège un peu avec un masque… »

Rodolphe Lameyse, le directeur de Vinexpo ce midi devant Be Spirits -JPS

On a 300 grands acheteurs chinois qui étaient inscrits sur nos plateformes, à date on en a 50-60 confirmés, le reste on verra, cela sera fonction de leur capacité à venir depuis la Chine », Rodolphe Lameyse directeur général de Vinexpo.

Entre Vinexpo Paris et Wine Paris, les verres sont donnés à titre inndividuel, tout est fait pour rassurer, comme sur chaque salon d’ailleurs.

Sur l’espace Wow des World Organic Wines, on rencontre Bordeaux Vineam, l’un des plus gros producteurs de vins bio à Bordeaux sur 275 hectares avec une production d’1,5 million de bouteilles. Bordeaux Vineam est détenu par un propriétaire hong-kongais qui a enregistré certes une baisse à l’importation des vins de Bordeaux mais bien antérieure à cause de la guerre commerciale avec les USA et des droits de douanes supprimés pour les vins australiens et chiliens. La en fin d’année, le marché chinois qui reste le 1er marché à l’export pour les vins de Bordeaux avec 373 000 hectolitres semblait reprendre…

On est  confiant, car il y a un pouvoir de résilience chez les Chinois. Bien qu’ils aient été mis en quarantaine, ils ont continué à envoyer des ordres et retiré leur conteners, donc pour eux c’est un mauvais passage à passer »,  Olivier Guaus, responsable de l’export à Bordeaux Vineam.

Un peu plus loin, Alexandra de Vazeilles, productrice en Beaujolais : « j’ai une pensée pour eux, dernièrement mes vins ont pu partir, mais on espère que cela ne durera pas plus de 6 mois. »

Wine Paris et Vinexpo ont de nombreux atouts sur leurs 2800 stands à proposer durant ces 3 jours à leurs visiteurs qui seront plutôt français et européens.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet et Eric Delwarde et Sarah Colpaert: 

08 Fév

J-2 pour Vinexpo Paris: la 1ère édition du genre, jumelée avec Wine Paris

Vinexpo Paris a mis les cartes de son côté en se mariant avec Wine Paris pour devenir le plus gros salon du vin et des spiritueux à l’avenir. Ce salon va rassembler 2800 exposants et plus de 30000 visiteurs attendus, dans un contexte international pas facile. Mais les organisateurs y croient…

Le salon © Vinexpo Paris-Wine Paris se précise

VINEXPO ET WINE PARIS: OBJECTIF CAPITALE EUROPEENNE DU VIN ET DES SPIRITUEUX

Le challenge est remarquable, concurrencer ProWein le salon allemand qui rassemble 60000 professionnels en mars pour reprendre l’ascendant. Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, mais pourquoi pas…Paris sera toujours Paris. Une capitale qui fait rêver, capitale touristique et capitale de la gastronomie aussi. Aussi pour l’ouverture de Vinexpo Paris et Wine Paris ce lundi à 9h, ce sont 30000 visiteurs qui sont attendus pour sillonner et déguster sur les 2800 stands, essentiellement français et avec 35% d’étrangers.

L’objectif va au delà avec le mariage avec Comexposium sur différents salons selon Rodolphe Lameyse: « Notre objectif est de devenir le 1er organisateur mondial d’événements dédiés aux vins et spiritueux en accueillant annuellement plus de 78000 visiteurs issus de 140 pays et 5900 exposants. En nous alliant à Comexposium, nous allons réunir nos expertises, nos ancrages et nos savoir-faires respectifs. 

Même si le contexte est difficile, la France reste le 1er exportateur en valeur avec 12,2 milliard d’euros, avec 2 milliards de bouteilles exportées dans 200 pays. 

WOW: UN ESPACE IMMANQUABLE, DEDIE AUX BIO ET BIODYNAMIQUES

Vinexpo s’est peut-être endormi sur ses lauriers, mais depuis 2017 a lancé à Bordeaux l’espace WOW pour World Organic Wines. Un espace qui rencontre un succès croissant tant à Bordeaux, qu’en Chine et ce lundi à Paris. 110 producteurs seront sur l’événement sur le Hall 7.2, des producteurs des différents pays du monde: à commencer par la France avec de nombreuses régions viticoles représentées mais aussi le Liban, l’Afrique du Sud, le Chili, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne…

INEDIT : BE SPIRIT BY VINEXPO

Les spi… et la mixologie à l’honneur ! C’est la nouveauté, un espace dédié aux spiritueux, histoire de draguer les importateurs du monde entier et les CHR européens et français. Et pour le fun, il y aura l’Infinite Bar, qui fera la part belle aux cocktails avec une 20 aine de mixologistes well known des bars parisiens.

Une centaine de marques seront représentées issues du Royaume-Uni, Canada, USA, Belgique, Italie, Pologne, Guatemala, Mexique, République Dominicaine, et même du Tibet, sans oublier la France. Je pense que ça va sentir quelques vapeurs de gin, vodka, whisky, rhum, et autres liqueurs, cognac et eaux de vie.

2 temps forts pour Be Spirit avec des conférences, masterclasses et dégustation: Be Mixology et Be Brand.

LA VINEXPO ACADEMY

Il n’y aura pas que du jus de fruit, il y aura aussi du jus de crâne...avec la Vinexpo Academy et ses conférences très intéressantes. Ainsi pour l’ouverture lundi :

  • 10H-11H30: conférence IWSR sur les tendances du marché mondial
  • 12H-13H30: les enjeux du E-Commerce
  • 14H30-16H : conférence sur le Brexit

Mais on parlera aussi des vins autrichiens, des crus bourgeois, du brandy, d’Oltrepo Pavese, d’oser acheter un vignoble, de la grande distribution, du corallin, des cavistes, d’un bilan des exportations et du Vinexpo Challenge.

Allez go Vinexpo, win Wine, Paris sera toujours Paris !

07 Fév

Etats-Unis: des ventes de vin français qui ont plongé de 44% en novembre dernier

Les exportations de vin français vers les Etats-Unis ont pratiquement été réduites de moitié en novembre après l’entrée en vigueur mi-octobre des taxes de 25% imposées par l’administration Trump, a annoncé vendredi le secrétaire D’État français au Commerce extérieur Jean-Baptiste Lemoyne.

“Les exportations de vin en novembre vers les Etats-Unis ont chuté de 44% par rapport à celles du mois d’octobre”, a précisé le secrétaire d’État lors de la présentation des chiffres annuels du commerce extérieur en 2019, précisant qu’il ne disposait pas encore des chiffres pour l’ensemble de l’année écoulée.

Jean-Baptiste Lemoyne a toutefois appelé à “interpréter” ces chiffres du mois de novembre “avec précaution”. “Il y a peut-être eu en octobre des anticipations pour constituer des stocks”, a-t-il dit, rappellent que les taxes US étaient entrées en vigueur le 18 octobre.

Il a cependant reconnu que l’entrée en vigueur de ces taxes, imposées dans le cadre du différend qui oppose Washington et Bruxelles sur les subventions à Airbus et Boeing, constituait un “choc pour la filière” viticole française et rappelé les mesures prises par le gouvernement pour y faire face.

“Nous avons doublé le budget de l’agence Sopexa (agence de communication spécialisée dans les produits alimentaires) et nous avons demandé à Business France d’accroître ses actions vers un certains nombre de géographies en faveur de la filière viti-vinicole”, notamment le Japon, a-t-il souligné.

A l’échelon européen, avec le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume , “nous avons demandé qu’un fonds de compensation pour les pertes soit mis en place. Nous espérons avoir gain de cause dans les semaines, les mois à venir”, a affirmé M. Lemoyne.

A l’automne, Washington a été autorisé par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à appliquer des taxes sur différents produits européens, dont les vins français, en représailles à des subventions versées à Airbus par les États européens.

Avec AFP

Classement de Saint-Emilion en 2022: l’INAO améliore quelque peu sa copie de 2012

A chaque décennal classement, un nouveau règlement. Celui concernant les 1ers grands crus classés et grands crus classés de l’AOC « Saint-Emilion grand cru » vient d’être approuvé ce 6 février par le comité national des appellations d’origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées. En ligne de mire le nouveau classement avec la récolte 2022. Réaction exclusive de Jean-François Galhaud pour Côté Châteaux.

Saint-Emilion et son nouveau classement prévu pour la récolte 2022 © JPS

UNE COMMISSION DONT LES MEMBRES SERONT EXTERIEURS A LA REGION VITICOLE ET INDEPENDANTS

Le classement 2012 a fait couler beaucoup d’encre, il a été validé par la justice, vive le nouveau classement 2022…

Il n’y aura pas de grande révolution mais des ajustements bien sentis. Ainsi les principes de 2012 sont grosso modo conservés, avec surtout« une commission de classement composée de membres extérieurs à la région viticole et indépendants » selon l’INAO. « L’examen des candidatures réalisé par des organismes tiers et indépendants eux-mêmes sélectionnés après la mise en oeuvre d’une procédure de marché public ».

Contacté par Côté Châteaux, Jean-François Galhaud, le président du Conseil des Vins de Saint-Emilion me confie : « Le Conseil d’Administration a donné un avis favorable à cette proposition, cela s’est fait en toute souveraineté par l’INAO, on n’a pas eu notre mot à dire, on a donné cet avis favorable avec un certain nombre de points à approfondir. Concernant la commission, personne ne sera juge et partie »

On s’en remet à la souveraineté de l’INAO, qui a repris la logique de l’ancien classement, classement qui a subi l’épreuve du feu en justice validé en 1ère instance et en appel. On a donc donné un avis favorable, » Jean-François Galhaud prussien du Conseil des Vins e de Saint-Emilion.

LA DEGUSTATION ET APTITUDE AU VIEILLISSEMENT PASSE DE 30 A 50% POUR LES 1ER GRANDS CRUS CLASSES

Voilà parmi les modifications notables : « la dégustation et l’aptitude au vieillissement est portée de 30 à 50 % de la note finale ; la caractérisation de l’exploitation est réduite de 30 à 10 % de la note finale » explique l’INAO.

« La note de dégustation compte pour 50% pour être 1er, mais il faut rappeler qu’autrefois, il fallait avoir été cru classé avant et que déjà pour être crus classé cela comptait pour 50% ». On a bien vu les reproches qui ont été faits…

Avec cette note de dégustation qui passe à 50%, c’est la consécration d’un terroir et d’un savoir faire, cela paraît logique », Jean-François Galhaud.

L’INAO précise que « les autres critères portent sur la notoriété du vin de l’exploitation et sa valorisation, ainsi que sur la conduite de l’exploitation. Des aménagements sont introduits concernant par exemple l’absence d’un millésime, qui conduira à l’attribution d’une note de dégustation de zéro. En outre, lors de la dégustation des 10 derniers millésimes pour les grands crus classés, ou des 15 derniers pour les premiers grands crus classés, il ne sera pas tenu compte de la note de dégustation la plus faible. Pour le reste, les modifications apportées au règlement sont des mises à jour rédactionnelles et fonctionnelles de la procédure afin d’assurer notamment une meilleure publicité. »

« On est à Saint-Emilion, c’est l’expression d’un vigneron et du savoir-faire de celui-ci sur son terroir, » qui est primordial pour Jean-François Galhaud qui rappelle aussi cette phrase du célèbre oenologue Michel Rolland.

Alors bonne chance à ce nouveau classement pour 2022.

06 Fév

Jérôme Baudouin nouveau rédacteur en chef de la Revue du Vin de France

Le plus vieux magazine spécialisé vin, qui existe depuis 1927, annonce la nomination de Jérôme Baudouin en tant que Rédacteur en Chef. 

© photo de profil LinkedIn de Jérôme Baudouin

Tout a commencé lors d’un voyage en Chine… Mais c’était en 1999, avant le coronavirus, à cette époque Jérôme Baudouin commence sa collaboration avec la Revue du Vin de France, en écrivant sur ce vignoble lointain, qui aujourd’hui est en passe de devenir le 2e plus important dans le monde.

En 2001, il devient le correspondant à Bordeaux de la Revue du Vin de France: il réalise de nombreuses enquêtes notamment sur les ligues anti-alcooliques, les classements de Bordeaux, les pesticides… Il écrira aussi des hors-séries ainsi que de suppléments vin pour différents titres.

« Toute l’équipe de La Revue du vin de France est fière de pouvoir compter sur l’expérience et la créativité de Jérôme pour dynamiser notre magazine, notre site internet et son rayonnement digital, tout en nous accompagnant dans nos diversifications, notamment vers la formation », commente Denis Saverot, Directeur de la rédaction.

Bonne chance à lui et à ses équipes à la rédaction.

05 Fév

A J-5 de Vinexpo et Wine Paris, Rodolphe Lameyse commente le nouveau salon parisien : « sur 2020, on fait un vrai coup ! »

Sans détour, Rodolphe Lameyse le directeur général de Vinexpo s’exprime pour Côté Châteaux sur le futur grand salon du vin et des spiritueux qui va s’ouvrir à Paris et qui pourrait concurrencer à l’avenir ProWein. Malgré l’absence des Chinois, le patron de Vinexpo positive « tous les voyants sont au vert ». Il y a des inquiétudes sur Vinexpo Hong-Kong qui jusqu’ici est maintenu en mai… mais pourrait être reporté à cause du coronavirus… Dans Parole d’Expert, il dévoile aussi à Côté châteaux ce que sera le prochain Vinexpo Bordeaux en 2021.

Rodolphe Lameyse, le directeur général de Vinexpo, sur le départ pour Vinexpo Paris © JPS

LE SALON DE HONG-KONG MAINTENU EN MAI…

Jean-Pierre Stahl: « Bonjour Rodolphe Lameyse, comment ça va Vinexpo, avec l’actualité ?

Rodolphe Lameyse : « Là, je suis en apnée. Quand je suis arrivé, Vinexpo Hong-Kong fonctionnait bien, c’était même le salon qui marchait le mieux; là avec ce qui se passe, cela a refroidi beaucoup de gens, depuis 10 jours c’est de la folie… Vinexpo a toujours connu des crises, on a connu le SRAS, mais là on est plongé au coeur du réacteur… Personne ne sait quand il y aura le pic de l’épidémie, là on parle peut-être d’avril… On a des inquiétudes… Pour le moment le salon de Hong-Kong est maintenu en mai, mais si les choses devaient durer j’ai éventuellement prévu un scénario de repli sur le mois de juillet. L’autre salon de Chengdu a été annulé, il n’y a plus que Vinexpo et dans le contexte économique de commercialisation des vins, on a besoin d’un salon… La semaine prochaine on va discuter avec nos clients, c’est un peu comme en bourse, ils détestent l’incertitude. Franchement, c’est dur. »

VINEXPO ET WINE PARIS DANS LES STARTING-BLOCKS

JPS: « On est à l’aube de Vinexpo Paris et Wine Paris qui vont se tenir ensemble du 10 au 12 février, comment cela s’annonce-t-il ? »

Rodolphe Lameyse : « Cela va être canon, cela va être super. On a 2 800 exposants et on va faire 30 000 visiteurs. Depuis qu’on a annoncé qu’on allait se marier, tous les voyants sont au vert, en parts de marchés c’est un travail de professionnels. Sur 2020, on fait un vrai coup, ce qui est visible ce sera sur 2021. Je connais le business des salons, cela va être un super moment professionnel, on va faire la différence par rapport à ProWein, mais on ne va pas les dépasser tout de suite ! Et ce n’est pas dit que l’on veille arriver à 60 000 visiteurs comme ProWein, car il y a d’autres problèmes après à gérer.

« En tout cas entre Wine Paris et Vinexpo Paris, on est très complémentaire, ce mariage est bénéfique, c’est un formidable accélérateur. »

VINEXPO BORDEAUX 2021, UN SALON QUI VA AVOIR UN NOUVEAU VISAGE

JPS : « Venons-en à Vinexpo Bordeaux… »

Rodolphe Lameyse : « A Bordeaux, l’objectif c’est d’avoir une manifestation complètement disruptive: un vrai rendez-vous de l’industrie du vin et des spiritueux.Ce sera la marque iconique mais avec de nouvelles tendances. Il y aura une unicité de lieux dans le centre de Bordeaux…

JPS : « Cela veut dire fini le parc des expositions ? »

Rodolphe Lameyse :« on y fera peut-être un événement, mais la forte dynamique sera dans le centre de Bordeaux : à la Cité Mondiale, au Hangar 14, à la Cité du Vin, au Palais de la Bourse, sur les Quinconces, au Grand Hôtel, bref dans le Triangle d’Or de Bordeaux, c’est quelque chose qui a du sens !« 

JPS : « C’est une révolution ? »

Rodolphe Lameyse : « C’est inclusif, disruptif et immersif. Immersif car dans la ville avec différents univers: par exemple un espace rosés avec que des rosés… C’est une dynamique avec plus de off, car on s’est rendu compte à travers le off que les châteaux font partie de la production. On souhaite que les soirées soient plus ouvertes et pas que pour les initiés. On a une volonté dans la continuité de ce que l’on avait fait avec le Grand Tasting d’ouvrir à la population. Vinexpo va battre en coeur de ville du 1er au 4 juin. On déjà réalisé l’affiche qui sera à Vinexpo Paris, elle est très jolie, très élégante. Nous sommes prêts pour une nouvelle aventure, sans aucun doute. »

04 Fév

Thomas Fernandez, un jeune vigneron qui ne manque pas de courage à Mourens

En ces temps difficiles de commercialisation, les jeunes Bordelais croient en leur avenir et en celui de la filière viti-vinicole. A 21 ans, Thomas Fernandez vient de s’installer comme jeune agriculteur dans l’Entre-Deux-Mers en Gironde. Il est à la tête de 24 hectares de vigne, sa production sera entièrement écoulée via la coopérative de Sauveterre-de-Guyenne, dans un premier temps.

Thomas Fernandez, 21 ans, et déjà à la tête de 24 hectares de vignes © Jean-Pierre Stahl

Thomas Fernandez n’a pas froid aux yeux. A 21 ans, ce jeune vigneron titulaire d’un bac pro viticulture-oenologie au lycée La Tour Blanche vient de s’installer  comme jeune agriculteur dans l’Entre-Deux-Mers.

En décembre, il a acheté 24 hectares de vigne, un gros domaine qu’il travaille chaque jour du matin à la nuit tombée, taillant un à un ses pieds de vigne en guyot simple ou guyot double, à raison d’un peu plus d’un hectare et demi à la semaine.

Ce qui m’a poussé à m’installer, c’est le fait d’avoir déjà des parents viticulteurs, depuis tout petit j’étais dans le métier je montais dans le tracteur de mon grand-père, cela m’a permis d’aimer la vigne, d’aimer ce métier qui est quand même passionnant » Thomas Fernandez

Et de reconnaître que « oui, c’est un pari osé, mais il y a mes parents qui ne sont pas loin, si j’étais venu d’un autre métier ou d’une autre formation, je ne pense pas que j’aurais réussi à m’installer, et puis j’ai eu le soutien de ma banque »

De la passion, il en faut, car actuellement il est tout seul à effectuer le travail de la taille de la vigne, il ne peut pas vraiment se permettre d’employer des salariés son budget ne lui permet pas.

C’est sûr, 24 hectares à tailler, c’est important, mais encore une fois c’est mon métier, c’est ma passion, mais quand on réalise sa passion on est apte à faire beaucoup d’heures pour réussir son métier, surtout que j’ai le soutien de mes parents donc je ne m’inquiète pas trop. »

Quant à son projet, il l’a mûrement réfléchi : « j’ai emprunté sur 25 ans, sur une valeur de 400 000 euros de foncier où une banque m’a aidé à acheter ce bien-là. Je pense que je vais quand même souffler au bout de la 5e année et que les cours du Bordeaux vont remonter, je me sentirai quand même un peu plus libre. »

Ils sont ainsi 20 à 30 jeunes agriculteurs vignerons à s’installer chaque année comme me confirme Olivier Chapoulie, responsable des installations à la Chambre d’Agriculture de Gironde:

On n’a pas encore l’effet crise sur les intentions d’installation, cela pourrait arriver  notamment ceux qui ont des parents viticulteurs et qui vont reporter leur projet d’installation dans quelques temps…Le temps de voir si cela s’améliore, » Olivier Chapoulie de la Chambre d’Agriculture de la Gironde

Thomas Fernandez s’est assuré du soutien de la cave coopérative de Sauveterre-de-Guyenne, à qui il va vendre sa récolte durant les 5 prochaines années (avec un prix assuré  minimum de 850 euros du tonneau), et qui l’a « accueilli très favorablement ».

 « Cela va être un vrai travail de collaboration de travail de l’amont vers l’aval pour destiner les parcelles aux meilleurs débouchés possibles, à tirer vraiment tout le potentiel de son raisin et de son terroir.. » confie Céline Wlostowicer présidente de la cave coopérative de Sauveterre-de-Guyenne. « Tout le travail de Thomas sera de travailler au mieux pour élaborer des vins qui seront des moments de partage et de convivialité pour les futurs consommateurs. »

« L’avantage d’une cave coopérative, c’est qu’on va avoir à sa disposition des techniciens, qui vont pouvoir aider sur la partie viticole, sur les pratiques, les nouveautés…tout ce qui est évolutions environnementales.

« On va aussi avoir une aide sur la partie administrative, vous savez ce n’est pas simple on a parfois des décalrations à faire, des dossiers pour la PAC, pour France Agrimer, vis-à-vis des douanes, on a un service qui est dédié à ce type de demande particulière. Et puis aussi un accompagnement financier avec l’assurance multi-aléas, où la cave va mettre en place des mesures très concrêtes pour que les jeunes puissent souscrire. »

Céline Wlostowicer, présidente de la cave coopérative de Sauveterre-de-Guyenne, et Thomas Fernandez © JPS

Thomas Fernandez n’est donc pas tout-à-fait seul dans ce travail de titan qui s’annonce, il a le cuir déjà bien tanné et est non seulement prêt à affronter tous les temps à la vigne qu’il va continuer de bichonner hiver comme printemps et été… Il espère passer entre les aléas de gel et de grêle pour ses premiers pas, cela serait sympa, et compte bien voler de ses propres ailes dès qu’il le pourra, c’est en fait l’objectif de tout bon entrepreneur, qu’il soit jeune ou moins jeune. Bon vent Thomas et bon courage « Fernand » dans tes rangs de vigne.

03 Fév

La Cité du Vin : 4e musée le plus visité en province

En 2019, la Cité du Vin à Bordeaux a accueilli 416 000 visiteurs. Une assez bonne fréquentation qui la place en 4e position des musées les plus visités, en faisant abstraction de ceux de Paris et de sa couronne (l’Ile de France). Elle se place ainsi juste derrière le Musée des Confluences de Lyon, le Louvre Lens et le Mucem de Marseille.

Côté Châteaux vous en parlait il y a quelques temps déjà, la Cité du Vin a eu une fréquentation de 416 000 visiteurs en 2019, des visiteurs représentant quasiment l’intégralité des pays du monde car issus de 178 nations. Ce qui a permis également à la Cité d’arriver au nombre symbolique d’ 1million et demi de visiteurs depuis sa création. Un visitorat encore en dessous du nombre de 450 000 avancé avant son lancement en 2016 et qui était de 445 000 en 2017 et 421 000 en 2018.

« C’est une grande satisfaction pour toute l’équipe de la Cité du Vin qui, chaque jour, accueille les visiteurs et a à cœur de leur proposer une expérience inoubliable. Se positionner parmi les musées les plus visités après seulement 3 ans d’ouverture est une belle récompense, » commente Solène Jaboulet, directrice marketing et communication. 

La part de visiteurs étrangers a augmenté de 20% et représente aujourd’hui 46% du visitorat. Parmi les plus nombreux, les Britanniques, Américains et Espagnols, devançant Italiens et Allemands.

01 Fév

A Sauternes, ça bouge en ce début d’année…

Tempête dans un verre d’eau ? Non, dans un verre de Sauternes. Alexandre de Lur Saluces a écrit fin décembre une lettre ouverte qui vise sans le nommer le propriétaire du château Lafaurie-Peyraguey, Silvio Denz, qui a fait bouger les lignes dans le Sauternais. Imaginant avec David Bolzan le Sweet’Z un verre de son second vin accompagné de glaçons et d’un zeste d’orange, pour l’apéritif dans le but d’amener par la suite de nouveaux consommateurs vers les grands vins de Sauternes. Ce qui est fort judicieux mais n’est pas du tout du goût d’Alexandre de Lur Saluces.

Adrien Cascio, le chef sommelier du château Lafaurie-Peyraguey avec le Sweet’Z © JPS

Même si le Sweet’Z a pu déconcerter au début, il s’est fait accepter de bon nombre, qui ont trouvé l’idée originale…et l’ont encensé. Début décembre, le château Lafaurie-Peyraguey a aussi lancé à l’occasion de son marché de Noël un vin chaud à base de Sauternes. Franchement, j’ai eu l’occasion de tester les deux, c’est bluffant et bon. Par ailleurs, ces initiatives ne modifient en rien la dégustation de haut niveau du premier vin ou second sans rien y ajouter.

Mais c’était sans compter l’un des gardiens du temple qui ne l’a pas entendu de la même oreille : Alexandre de Lur Saluces. Un grand nom, puisqu’actuellement propriétaire de Fargues et anciennement de château d’Yquem, depuis plusieurs siècles.  Par cette lettre que je vous restitue in extenso « qu’arrive-t-il au Sauternes ? », il interroge le consommateur et le monde du vin, et interpelle son nouveau voisin (enfin voisin depuis 2014 tout de même) et dont le château a aussi fêté ses 400 ans d’existence aussi.

Lafaurie-Peyraguey a répondu aussi tout comme ses voisins qui partagent avec Lafaurie-Peyraguey ce renouveau du Sauternes. Ils ont même créé un club des 5 qui fait bouger les lignes. Combat des anciens contre les modernes, ou querelle de bon voisinage, à vous de vous faire votre opinion. Tous sont en tout cas légitimes à se faire entendre, n’y-a-t-il qu’une seule vérité à Sauternes ? A vous de juger, sans doute que non.

Le château de Fargues, propriété d’Alexandre de Lur Saluces © JPS

« QU’ARRIVE T-IL-AU SAUTERNES ? » PAR ALEXANDRE DE LUR SALUCES

« Vous venez d’arriver dans cette appellation mythique, et c’est une bonne chose que cet intérêt, mais vous semblez convaincu qu’en l’état, elle n’a aucun avenir. Que ce vin appartient au passé. Vous voulez donc l’améliorer par différents subterfuges : des glaçons dans les verres, des zests d’orange ou de citron, de l’eau pétillante etc…

Votre idée n’est pas nouvelle : déjà, avant la première guerre mondiale, ce vin affrontait une crise qu’on cherchait à conjurer en… « champagnisant » le jus récolté en Sauternais. Entre les deux guerres, apparut une autre solution : les cocktails qui faisaient fureur aux Etats-Unis. Là aussi, échec et mat ! Vous savez donc ce qui arrivera à votre expérience malgré tous les « oui mais nous… »

En réalité, vous n’avez pas cru nécessaire d’apprendre l’histoire du Sauternes, vous êtes pressé.

Avec un peu d’observation vous sauriez comment Yquem et ceux quil’entourent, les premiers et seconds crus de Sauternes, les devanciers du 19e, 20e siècles, avaient choisi une politique de sélection extrêmement rigoureuse pour élaborer le vin qui a pris le nom de cette commune. Par la suite cette très exigeante façon de récolter a inspiré les décrets définissantl’appellation auxquels mon prédécesseur, alors Président de l’Union desSyndicats des vins de Sauternes et Barsac, avait travaillé.

A ce titre il a combattu toutes les déviances organisées pour contourner la réalité unique mais nécessaire, extravagante, de l’élaboration des vins de Sauternes avec ses vendanges par tries successives. Parmi les substituts essayés, il y eut longtemps la chaptalisation que mon grand Père fondateur du syndicat de Sauternes et ensuite mon oncle, ont combattu en souhaitant la limiter, pour raisons sociales, à quelques vignobles non classés.

L’emploi du sucre ajouté à la vendange avant fermentation n’a jamais« amélioré » le vin, il l’a banalisé et décrédibilisé. Elle est interdite., c’est une excellente chose qui va dans le sens de la qualité.

Par contre avec la « mixologie » terme qui recouvre des artifices, vous vous êtes mis sur une voie de garage avec une énergie qui sera terrible à la rencontre du mur. Et votre réputation risque d’être atteinte.

Sans doute pensiez-vous à un choc comme moyen « marketing » pour secouer le consommateur. Je vous en souhaite bonne chance. Il n’est pas si idiot, il ne se laissera pas manipuler. Il reviendra au vin d’origine, issu duchoix qu’avait distingué Françoise-Joséphine d’Yquem. Elle a eu l’intuition de demander à ses vendangeurs de sélectionner les raisins attaqués par la pourriture du champignon Botrytis cinerea. Ce parasite existe dans tous les vignobles du monde mais à Sauternes il permet d’obtenir un vin exceptionnel.

Elle a choisi la route la plus contraignante parce que c’était celle qui avait le plus d’avenir. Avec les crus voisins d’Yquem, elle a préféré la voie la plus difficile. On dit aujourd’hui « innovante ». Plus de travail, moins de vin. La loi limite nos rendements à 25 hectolitres à l’hectare. Après sélection les crus les plus recherchés, ne parviennent jamais à ce rendement équivalent à 3333 bouteilles (de 0.75l). à l’hectare. Pour obtenir la meilleure qualité ils parviennent, ces dernières années, à environ 17 hl/ha quand la nature et la météo sont généreuses soit 2266 bouteilles. Sur 20 ans, pendant lesquelles sont inventoriées toutes les catastrophes, gel, grêle, sécheresse, maladies, je table sur 1200 bouteilles avec 6500 pieds de vigne à l’hectare. Un verre par pieds de vigne.

Votre argument alors est de dire que le prix de la moindre bouteille revient à un chiffre que les amateurs n’entendent pas débourser.

Vous avez raison notre vin est très cher à produire. Comme une montre d’exception, un bijou rare, le caviar, l’eau au milieu du Sahara…Et là il y a un autre obstacle que vos cocktails ne permettront pas de franchir. C’est un obstacle commercial et un problème de promotion. C’est aussi un choix », Alexandre de Lur Saluces.

Votre obstination à croire que le Sauternes doit être dégusté avec des additifs pour l’améliorer, alors qu’il le dénature, serait mieux utilisée à la promotion de la vérité du vin de Sauternes, le vrai, l’authentique, l’original qui a été très mal transmis ces dernières années.

Il y a plus grave. Vos interventions médiatiques sont un camouflet pour tous ceux qui nous accompagnent avec leur collaboration dans nos vignes, et dans nos chais, qui vivent le Sauternes, qui vivent du Sauternes, qui habitent le Sauternais. Il y a de l’arrogance à prétendre « améliorer » notre vin de Sauternes. Comment, par exemple, attendre de nos vignerons, nosvendangeurs de s’investir pour que coule des pressoirs un jus sélectionné avec tout le temps et le soin nécessaire s’ils soupçonnent qu’en définitive,leur travail servira à faire du vin chaud pour calmer la toux hivernale.

Nos vendangeurs ne travaillent pas seulement avec leurs muscles mais aussi avec leur tête et leur cœur. Eux comme les consommateurs ont droit au respect.

Un conseil : il vaut mieux écouter les amateurs, les vrais, avant de savoirce qu’il faut leur offrir.

Il ne faut jamais oublier que le Sauternes est né de l’enthousiasme d’amateurs raffinés qui venaient en précurseurs de l’ère de l’oeno-tourisme, visiter les chais et offraient des prix très élevés pour obtenir l’achat d’une barrique de vin, accidentellement transformée par l’action du Botrytis.

Le vin de Sauternes ne mérite pas une amélioration mais une protection, celle qu’on accorde aux témoins d’une civilisation ».

Alexandre de Lur Saluces 24/12/19

Les châteaux Rayne-Vigneau et Lafaurie-Peyraguey se font face à Bommes © JPS

LA REPONSE DU CHATEAU LAFAURIE-PEYRAGUEY

« Les grands vins de Sauternes pluri-séculaires ont vécu bien des moments forts et ont toujours su relever les grands défis collectifs.

Le monde actuel pousse chacun à se remettre en question et Sauternes ne compte pas échapper à la règle.

Le Château Lafaurie-Peyraguey 1er Grand Cru Classé Sauternes, a fêté ses 400 ans en 2018. Il a fait l’objet d’une impulsion sans précédent grâce à Silvio Denz, grand amateur de liquoreux, qu’il a acquis en 2014.

La quête d’Excellence a été immédiate et lui confère plus que jamais une place de choix dans l’élite des grands vins.

Après d’importants investissements et de travaux de rénovation le Château, doté d’un Hôtel (Relais et Châteaux) et d’un Restaurant correspondants à la majestuosité des lieux et de son rang, a donné à Sauternes sa première table étoilée.

Alliant l’univers de l’Art de la table et la décoration Art Deco grâce à la cristallerie Lalique, le restaurant est le seul endroit au monde offrant à la dégustation autant de crus de Sauternes et Barsac, classés et non classés, petits et grands.

Cette recherche de l’Excellence a vu aussi le jour avec nos pairs.

L’ivresse du collectif est une sensation qui galvanise et incite à l’action. Nous avons donc participé activement à des groupes de valorisation notamment du terroir en nous alliant à nos voisins (Les 5 Premiers), initiative sans précédent dans l’histoire de Bordeaux. Mais aussi pour la région (Ambassadeurs du Sauternais) ou encore à « Sauternes Fête le vin », réunion festive et populair .

Le Sauternes est sans nul doute l’un des plus grands vins au monde, le plus émotionnel assurément.

Comme ses pairs, il doit trouver sa place dans notre mode de vie contemporain. Sans client point de salut.

Tout comme ses arômes, il a la chance d’offrir de multiples facettes, de multiples possibilités si on le propose au bon moment (fromages, viandes blanches, entrées adaptées etc ) et pas seulement sur le -toujours délicieux- foie gras et sur le -souvent trop oublié- dessert .Notre Chef étoilé Jérôme Schilling a beaucoup œuvré dans ce sens et propose un choix d’accord mets-sauternes unique au monde .

Le temps passé à table a diminué très sensiblement en 20 ans. Réjouissons-nous donc de participer à l’APERITIF, nouveau terrain de jeu où nous retrouverons …le champagne, autrefois compagnon de fin de repas.

Le Sauternes peut revendiquer une longévité légendaire mais tout le monde doit savoir que l’amateur impatient peut aussi en profiter…

Qu’il soit bu jeune, frais, très frais, frappé pour accompagner toute sorte de nourriture bien pensée, salée, amère ou acidulée en favorisant les contrastes. Avec Sauternes tout devient possible.

Les procès en sorcellerie ont vécu. La tradition doit perdurer dans la bouteille et la modernité peut exister dans les modes de consommation.

Accepter une évolution des choses nous permettra de faire perdurer nos valeurs, notre tradition. Ne nous trompons donc pas de débat, ni de combat. » David Bolzan de Lafaurie-Peyraguey

L’usure du temps n’est pas la seule stratégie qui s’offre à nous .C est à nous de proposer, de créer, d’agir en évitant les positions de posture. Les leaders doivent assumer leur statut. C’est un devoir.

S’agissant de la vente et de la promotion, le négoce bordelais amateur de nos Grands vins a bien un rôle primordial à jouer… il faut comprendre ses rouages, ses spécificités et l’accompagner … en le motivant. Sans lui point de salut.

C’est lui qui nous mènera encore et toujours au consommateur d’aujourd’hui, jeune et moins jeune, friand du bon et du beau.

Ce négoce bordelais nous aide à construire nos marques chaque jour, autour de nos terroirs. Le Territoire de Marque est complémentaire du Terroir de Marque car il en est son prolongement contemporain. Il ne faut pas les opposer.

Depuis 3 ans un florilège d’articles sur notre région de Sauternes font apparaître des noms comme Renaissance, reconquête …

Un vent de renouveau, salutaire et enveloppant, nous incite à nous réunir. Travaillons ensemble, partageons nos idées et nos savoir-faire, allons chercher chez l’autre ce qu’il a de meilleur, sans le stigmatiser, et nous redonnerons à cette belle région et ses grands vins le dynamisme dû à son rang.

L’Union sacrée est souhaitable à Sauternes, notre région le mérite, nos acteurs le réclament ».

David Bolzan, Directeur Général Château Lafaurie-Peyraguey

LA POSITION DU CHATEAU HAUT-BERGERON

« Trop sucré ! trop cher ! je ne sais pas à quel moment le déguster ou encore j’ai découvert d’autres liquoreux très fameux … les excuses ne manquent pas pour que notre Sauternes, pourtant si réputé dans le monde entier ne soit plus ou trop peu consommé …Sans nul doute, les générations qui nous ont précédées ont su prodiguer une communication massive pour qu’autant de monde sur notre planète ait entendu parler, voire déjà dégusté nos vins.

Aujourd’hui nos consommateurs ont changé, leurs goûts et leurs habitudes aussi, des consommateurs sûrement plus volages face à une offre sûrement trop diversifiée.

Il va de soi que les Sauternes doivent garder leur identité et continuer à être appréciés pour ce qu’ils sont, pour leur richesse leur fruit et leur élégance.

Cependant l’image de notre prestigieux nectar doit j’en suis persuadé être réellement dépoussiérée pour regagner un jour peut-être le haut du tableau.

Nous ne devons en aucun cas, toutes proportions gardées, nous priver de tous les efforts réalisés par certains opérateurs de notre Appellation ! » Patrick Lamothe de Haut-Bergeron.

Glaçons, zest d’orange ou de citron, cocktail divers et variés, nous ne devons rien négliger à partir du moment où nous créons et proposons des passerelles à la consommation de nos produits d’origine. Nous devons être opportunistes et travailler avec notre époque, nous devons innover, séduire et donner envie

Il n’est pas question de renier nos origines mais bien de se réconcilier avec nos consommateurs jeunes et moins jeunes en leur offrant surprises et renouveau sans quoi nous risquerions de nous exposer à court terme à une parfaite indifférence ».

Patrick Lamothe Co-propriétaire Château Haut-Bergeron

Laure de Lambert Compeyrot face à des grappes botrytisées lors de ses tries d’octobre © JPS

« QUELLE CHANCE DE NOUVEAUX ARRIVANTS » SELON LE CHATEAU SIGALAS-RABAUD

« A Paris nous étions une famille comme les autres mais en vacances nous entrions dans un autre monde. Les vacances chez mes grand mères, Marie-Antoinette de Sigalas, Marquise de Lambert des Granges propriétaire d’un premier cru classé depuis 6 générations et Marguerite de Folin propriétaire à Pomerol depuis 25 générations. Cela ne signifiait rien pour nous juste des parenthèses de bonheur. Celles qui structurent notre personnalité.

À Sales, nous parcourions la propriété de la vigne à la bambouseraie, observant à la loupe les inoffensives araignées rouges, nous émerveillant devant le raisin qui «verre», nous extasiant sur la pousse des bambous en notant chaque jour précisément les cm gagnés dans un cahier de vacances.

À Sigalas, en robe à smocks nous faisions la révérence aux amies poudrées de la sémillante Marie-Antoinette. Une ravissante aiguière en cristal ciselée trônait sur la table à thé emplie d’un liquide d’or. Avant leur partie de poker, les grandes dames des châteaux voisins se délectaient du breuvage doré, dans de petits verres en cristal de bohème du 18ème siècle le tout accompagné de quelques petits fours de Jaeger, Le pâtissier bordelais de l’époque, incontournable mais aujourd’hui disparu.

Loin de Bordeaux pendant longtemps, je suis revenue sur le tard. J’ai aimé retrouver cet art de vivre, ce raffinement, cette culture. Héritiers tout autant qu’entrepreneurs, avec mon mari nous avons décidé de nous y investir et donc d’investir.

Jaeger n’existe plus, les ravissants verres sont exposés dans une vitrine chez ma tante et les charmantes voisines poudrées ont été remplacées par la nouvelle aristocratie : les entrepreneurs visionnaires. Ils aiment notre patrimoine culturel, la beauté de nos paysages, la grandeur de nos vins. Ils ont adopté notre art de vivre, nous le vivons avec eux.

Quelle chance ! De nouveaux liens se tissent, des idées s’échangent, on dine chez les uns, on échange des whattsapp, on rit, on travaille, on avance, on se remet en question. Ensemble on relève les nouveaux challenges de notre nouveau millénaire.

Dans ma famille la tradition d’accueil est une valeur fondatrice. En retour nous bénéficions des apports de « ces nouveaux entrants ». La confrontation de nouvelles idées, le dialogue bienveillant qui instaurent des ponts entre personnes, entre générations. Dialogue respectueux qui permet de relever nos différents enjeux, les nouveaux modes de culture de la vigne, les attentes des nouveaux marchés, la conquête des jeunes consommateurs, le passage aux générations suivantes. Le flambeau de la tradition dans le sens étymologique du terme transmettre, premier sens latin de tradere. Transmettre un patrimoine vivant, transmettre un art de vivre. Un art de vivre de notre temps.

Ces vins de Sauternes si modernes et tellement délicieux ne seraient-ils pas démodés aujourd’hui dans leur aiguière ? Une vieille dame poudrée de 1970 arrivée dans notre siècle porterait-elle la même robe ? En conservant son élégance intemporelle, ne pourrait-elle s’accorder un « zest » de fantaisie ? Notre nouvelle cuvée le « 5 sans soufre ajouté » n’est-elle pas un vin innovant de son temps ?

L’innovation des modes de consommation vient-elle abimer l’élixir, ou le parer d’atours nouveaux ? Une fantaisie n’est en l’occurrence aucunement un manque de respect ni pour nos grands vins ni pour les générations précédentes », Laure de Lambert Compeyrot Sigalas Rabaud.

Ces anciens si précieux qui nous ont transmis ces valeurs d’excellence, la recherche de la précision, la rigueur nécessaire les soucis du détail, tous ces outils nécessaires à l’élaboration de nos grands vins de Sauternes pour qu’ils traversent le temps.

Les temps changent, les générations se suivent, les modes de vie changent mais les valeurs restent. Ne serait-ce pas là l’essentiel ?

Mes amis, mes enfants, mes parents, nos clients fidèles aiment nos vins d’or en cocktail à l’apéritif, sur le fromage, les épices ou l’incontournable poulet du dimanche. Ces approches nouvelles n’excluent pas les modes de consommation plus traditionnels. Les modes de consommation plus traditionnels n’excluent pas ces approches nouvelles.

Bordeaux s’est toujours enrichie par des arrivants de l’extérieur, avec leurs technologies, leurs visions, leur travail ; les hollandais au 18ème siècle avec leur allumette hollandaise, les commerçants anglais, allemands ou corréziens.

N’est-ce pas une chance pour nous ? »

Laure de Lambert Compeyrot Propriétaire Château Sigalas Rabaud

Le château Rayne-Vigneau © JPS

LE POINT DE VUE DE RAYNE VIGNEAU

« Avoir un verre à la main, sur la terrasse jouxtant le chai, admirer les vignes du Château de Rayne Vigneau qui dominent la vallée du Ciron depuis l’an 1635 et prendre du plaisir. Regarder ce terroir immuable, puissant et intemporel. Observer le raisin murir lentement au fil des saisons, patiemment, en respectant le rythme de la nature, et recueillir le miracle de Sauternes : la pourriture noble. Ainsi va l’élaboration des vins de sauternes au Château de Rayne Vigneau, comme le font tous ses voisins.

Prendre du plaisir à boire ce vin, à découvrir l’excellence recherchée par le travail des hommes, des équipes du Château de Rayne Vigneau, et toucher du doigt cette infinie complexité qui existe dans nos vins. Être touché par la délicatesse d’un Madame de Rayne à l’apéritif, son élégance, sa finesse. Et peu importe si l’on n’est habillé comme il se doit, peu importe si on ne le consomme pas comme il y a 30 ans ou même 60 ans, parce que finalement, un grand nombre des consommateurs de sauternes, qui aiment et boivent ce vin, n’étaient pas nés il y a 60 ou même 30 ans. Et ils se l’approprient, ils inventent les instants de consommation et surtout font vivre ce vin légendaire de Sauternes.

Il faut continuer à s’unir, savoir se regrouper pour encore mieux travailler. Nous le faisons, aujourd’hui, régulièrement, avec quasiment la moitié des 1er Grands Crus Classés. Ainsi naissent de nouvelles dynamiques, différentes, originales et efficaces.

Il faut regarder avec bienveillance le travail de chacun et le respecter, faire de nos différences une force » Vincent Labergère Rayne Vigneau.

Avancer, évoluer, poursuivre sont des mots qui résonnent aujourd’hui sur ce territoire de Sauternes. L’imagination des hommes, l’envie de partager, de faire découvrir nos paysages, leur beauté, sont des moteurs extraordinaires pour dynamiser notre appellation, écrin d’un vin unique au monde ».

Vincent Labergère Directeur Général Château de Rayne Vigneau

L’AVIS DU CHATEAU DOISY DAENE

« Aux confins du parc naturel des landes de Gascogne, bordée par le fleuve Garonne et traversée par le cristallin Ciron c’est dans l’appellation Sauternes et Barsac que depuis plusieurs siècles des vignerons passionnés prennent tous les risques pour produire un vin unique.

Quand on regarde vers l’Est, se dressent en fond d’écran les Côtes de Bordeaux qui donnent un panorama unique à notre vignoble.

En 1855, cette région a été proportionnellement la plus classée de tout le vignoble Bordelais. Château d’Yquem, icone mondiale illustre cette excellence et honore notre région.

Notre Famille cultive la vigne depuis 1794 dans le sauternais. Ce n’est qu’en 1924 que mon arrière grand père a pu acquérir à force de labeur dans des appellations moins nobles un petit Cru Classé : Château Doisy Daëne. Se sont depuis succédées 4 générations : Georges l’artiste, Pierre l’inventeur, Denis le chercheur et enfin ses fils ( Fabrice et Jean Jacques ) depuis 2004.

Notre génération depuis près de 15 ans guidée par l’innovation et la passion s’attache à hisser nos domaines familiaux au plus haut niveau de qualité. Des investissements d’une vie sont réalisés pour nous dépasser sans cesse tant dans le domaine du goût du vin que de l’empreinte que peut laisser notre activité. Au-delà de tous ces efforts, nous habitons nos domaines ce qui à mon sens est la plus crédible des certifications environnementales et certainement la plus belle preuve d’amour.

Depuis une décennie, nous assistons à l’arrivée de nouveaux acteurs qui croient en notre région et j’avoue être stimulé et rassuré par ces nouvelles ambitions.

Toutes les idées et les énergies guidées par le bon sens sont les bienvenues. Les changements se font rarement dans le silence et les idées nouvelles souvent raillées.

Notre famille en a fait l’expérience en produisant le premier vin blanc sec dans un cru Classé. C’était en 1948, à l’époque, son instigateur, Pierre Dubourdieu notre grand père avait été lourdement critiqué y compris par les plus hauts étages du Classement. Il croyait cependant à l’identité forte d’un vin issu exclusivement du cépage sauvignon sur le calcaire de Barsac.

70 ans plus tard, Château Doisy Daëne « grand vin sec » est vendu en quelques heures en primeur à un niveau de valorisation plutôt honorable. Nous avons pu ainsi garder la production de vin liquoreux a son plus haut niveau de qualité sans que la sélection menace notre équilibre économique.

Nous retenons donc que la vivacité des critiques d’un projet est généralement un bon indice de réussite future !

C’est avec cette culture de l’innovation et de l’ouverture que nous accueillons les nouveaux projets chaleureusement dès lors qu’ils peuvent nous aider à valoriser le travail des femmes et des hommes de notre appellation qui œuvrent chaque jour.

Si les vins de Sauternes et Barsac peuvent sortir de leur torpeur en servant les plus jeunes d’entre eux sur glace avec un zeste d’orange ou associés en cocktail à des spiritueux, pourquoi hésiter ? pourquoi émettre des réserves ? En quoi est-ce un sacrilège ? Jean-Jacques Dubourdieu Doisy Daene

L’engouement des plus grandes distilleries d’Ecosse ou des Antilles pour nos fûts usagés afin de réaliser des « Sauternes Finish » pour leur marques premium n’est-il pas un signe ? Cette association n’est-elle pas vertueuse ?

Un alignement de planète est en marche à Sauternes et Barsac, de nombreux projets oenotouristiques viennent donner de la valeur à notre travail, d’autres sont sur les rails et cet ensemble d’énergies, de volontés, de passions joue déjà un grand rôle dans la renaissance de la région.

Nos vins liquoreux sont nés d’une expérience, voire d’une forme de résilience : nous avons anobli un champignon qui est un ennemi dans tous les vignobles du monde. Nous sommes des funambules de la viticulture qui se sont adaptés pour sans relâche perpétuer cette dangereuse et passionnante aventure.

Sans doute, chez nous, comme cela a déjà été le cas dans notre histoire, il faudra que tout change pour que tout continue ».

Jean-Jacques Dubourdieu Co-Propriétaire Château Doisy Daëne

LA POSITION DU MAIRE DE SAUTERNES

« Maire de Sauternes depuis 25 ans Président de l’Association des Ambassadeurs de Sauternes chargée de promouvoir notre vin et notre territoire non seulement sur place mais à travers le monde entier en honorant des personnalités jugées dignes de nous représenter.

Arrière-petit-fils, petit fils, fils et père de vignerons Je suis un ardent défenseur de notre noble et délicieux produit qui n’est en aucun cas galvaudé par un mode de consommation différent et plus moderne à condition bien sûr de ne pas faire n’importe quoi.

Il n’est pas aberrant de déguster des Sauternes, à condition qu’ils soient jeunes sur de la glace, rehaussé avec un zeste d’agrume rappelant la typicité de ce vin

N’est-ce pas une approche pour emmener les jeunes générations à aimer ce vin pour ensuite les faire aller plus loin et déguster à l’état naturel des Sauternes plus élaborés et plus vieux Mon expérience dans différents milieux et dans le monde a fait que je sois persuadé que les initiateurs de ce concept ne se sont pas trompés, preuve, ils sont copiés par les plus grands.

Essayez avant de juger. Bonne dégustation. »

Jean-Michel Descamps Maire de Sauternes.

Une chose est sûre, Sauternes ne dort pas, et continue de faire parler, son vin mérite bien évidemment d’être mieux connu, dégusté et apprécié à la fois d’un public de connaisseurs mais aussi de nouveaux consommateurs. A eux de juger et de se faire leur propre opinion. Il y a tellement de belles choses à découvrir à Sauternes.

Brexit : « it’s just a goodbye… »

Allez à minuit, on ne les appellera plus nos frères européens, mais nos voisins anglais. J’en connais de nombreux qui n’ont pas voulu cela, mais bon le peuple britannique a voté et il faut le respecter. Ce n’est qu’un au revoir, on ne va tout de même pas remettre des considérations hostiles vis-à-vis de nos amis anglais, alors que depuis plus d’un siècle c’est l’entente cordiale.

Ce soir, le Royaume Uni ne fait plus partie de l’UE © France Info

Le drapeau britannique, l’Union Jack vient d’être descendu au pied du Parlement de Bruxelles… La Grande-Bretagne ne fait plus partie de l’Union Européenne. En Angleterre, ce sont des scènes de joie, « We’re out » peut-on lire au fronton du 10 Downing Street.

C’est historique pour de nombreux Anglais, un séisme pour d’autres, un crève-coeur aussi… Il y a eu ce référendum du 23 juin 2016 où 51,9% ont voté pour partir « to leave » Europe ! Il y avait un mouvement de fond, les gens n’acceptaient plus l’Union européenne commente encore ce soir des spécialistes sur les chaînes infos, mais quand on voit la difficulté avec laquelle les gouvernements anglais ont cherché par la suite à se sortir de ce bourbier, David Cameron y a laissé son costume, Theresa May son tailleur et qui sait peut-être Boris Johnson va y laisser sa mèche blonde. Tiens une mèche qu’il partage avec son nouvel ami américain, le Président Donald Trump, on se demande bien qui va tirer les ficelles…

Une chose est sûre, le peuple a voté et il faut respecter le résultat des urnes, même si la majorité n’était pas écrasante.

Parmi mes amis britanniques, certains ont le coeur gros à l’instar de Gary Shelley, un ami Londonien, bien connu à Bordeaux et amoureux de la France : « je me sens plutôt mal, comme une incompréhension envers ma patrie. Je pense que le Brexit a donné aux pires imbéciles, incompétents, avares et ambitieux, la possibilité d’avoir un job qu’ils n’auraient jamais du avoir. Et maintenant, ils dirigent le pays. Je n’ai pas envie de quitter l’Union européenne, j’ai envie de quitter la Grade-Bretagne…Le Brexit est peut-être le seul moment de l’histoire ou un pays s’est créé un embargo pour lui-même. »

Après 47 ans d’amour plus ou moins intense avec l’Europe, la Grande-Bretagne jette l’ancre et se retrouve alone aboard, et pourtant ce n’est plus une île, un tunnel, un cordon ombilical a bien été créé entre elle et la France, ce qui prouve les liens étroits qui nous lient, un tunnel créé du temps de François Mitterrand et de Margaret Thatcher en 1984. Remember.

Durant un an, il ne devrait pas y avoir d’énormes changements, mais reste à savoir si des visas vont être à nouveau instaurés pour chaque visiteurs et notamment les anciens amis de l’UE ? QUID du reste de l’économie, a priori des accords bi-latéraux que la Grande-Bretagne s’est déjà empressé de négocier ou signer avec certains pays (les USA font les yeux doux pour mieux en profiter), et peut-être avec ses anciens alliés, les 27 autres étoiles de la bannière bleue. Pour Sheila Lawlor directrice du groupe de réflexion Libéral Politea,  » c’est important pour nous pour nous refaire une économie… »

Une association de français en Grande-Bretagne redoute : « notre crainte des gens vont se retrouvent sans papier après la date de 2021 » selon Nicolas Hatton président de The3Million.

Ce qui pose problème se sont aussi les autres pays qui composent de Royaume-Uni, quid de l’Ecosse, et de l’Irlande du Nord qui étaient majoritairement contre le Brexit… »On a un énorme problème avec l’Ecosse,  est-ce qu’elle va rester dans l’Union européenne » confie ce soir Denis Mac Shane, ancien Ministre des Affaires Européennes du Parti Travailliste. Pas simple l’affaire…

En tout cas, le monde du vin français et bordelais s’interroge aussi, un monde malmené en ce moment à cause des marchés chinois, Hong-kongais et américain en berne. Et si la Grande-Bretagne, autre énorme marché venait aussi à poser des droits de douane plus importants, on n’ose pas y croire. Sans compter le champagne dont nos amis sont très friands. Il ne leur reste plus qu’à en planter en Angleterre… Allez, même si on est des froggies, on ne vous en veut pas, faites donc un petit référendum dans quelques mois et revenez dans cette Europe qui a montré sa solidité et qui depuis des années est le ciment d’une paix bien réelle, alors que toutes ces nations européennes ont été en guerre pendant des siècles. « Cheers » tonight and « be careful with the hangover ».