13 Mai

#Vinexpo : un salon recentré sur le business et les rencontres de qualité

Vinexpo Bordeaux s’est ouvert sur fond de concurrence avec les autres salons mondiaux. Si 1600 exposants sont au rendez-vous, moins qu’en 2017, ce salon garde une grande qualité au niveau de ses intervenants et des rencontres bénéfiques. Vinexpo se relance pour mieux poursuivre ses prochaines éditions.

Du monde ce matin avant l’ouverture de Vinexpo © JPS

« C’est important, c’est l’occasion de venir voir nos clients de leur parler de nos nouveaux produits, de notre société et du business du vin », confie Christophe Boudin de la Maison de Champagne Yvon Mau.

« Vinexpo fête sa 20e édition, c’est un salon historique, il a toujours sa place ici à Bordeaux, même si Vinexpo a essaimé aux Usa, à Hong-Kong et à Shangai, ça reste un salon très ancré Bordeaux et de toute la France « , me confie Yann Jestin courtier en grands vins de Bordeaux à l’entrée du salon.

Juste avant l’ouverture à 9h, plusieurs centaines de visiteurs professionnels se pressent à l’extérieur du nouveau Hall 2 pour ce Vinexpo 2019 : « c’est la plus grand salon de l’industrie du vin et je suis content d’être ici », confie Xingkun Ma visiteur chinois.

1600 exposants venus de 30 pays différents, c’est un peu moins qu’en 2017 qui en comptait 2300, mais en tout cas ce sont des rencontres de qualité comme en témoigne la Canadienne  Kathy Cannon, directrice de LCBO pour les Vins Européens : 

C’est bien on vient ici pour 4-5 jours rencontrer beaucoup de fournisseurs. On importe beaucoup de vin du monde entier et c’est l’endroit rêvé pour les déguster, » Kathy Cannon importatrice canadienne LCBO. 

Le Bordelais François Lurton, vigneron globe-trotteur qui produit plus de 70 marques en France mais aussi en Argentine, au Chili et Espagne a ses raisons d’être à nouveau présent : « dans les autres salons que l’on a, il y a surtout des européens voire des nord-américains, mais là on a pas mal le Pacifique, l’Amérique du Sud, l’Afrique… »

Parmi les nouveaux consommateurs outre les Asiatiques, pal mal d’Africains : Manfred Eboumbou travaille ainsi depuis plus de 10 ans le marché du Cameroun : 

Le marché (en Afrique) se développe même plus vite qu’on ne le pense, et notamment pour le vin de Bordeaux très connu au Cameroun, »  Manfred Eboumbou

De nombreuses maisons de négoce sont présentes mais aussi cette maison familiale bourguignonne fidèle depuis la création : « Nous venons à Vinexpo depuis le début, c’est très important, d’autre part nos clients étrangers viennent nous retrouver à Vinexpo. Bordeaux attire quand même beaucoup de monde. »

Jonathan Choukroun Chicheportiche et Juliette Hirschy du Magazine Vert de Vin sur Vinexpo © JPS

« C’était le salon primordial il y a quelques années, cela  a perdu un petit peu de son prestige par contre Bordeaux reste un lieu incontournable car c’est le salon où l’on peut recevoir nos clients et leur consacrer plus de temps ici qu’ailleurs », confie Philippe Marion directeur commercial de Barton et Guestier.

Philippe Marion de Barton & Guestier et Franck Crouzet de Castel Frères © JPS

Cette maison de négoce, associée à Patriarche et Listel sur le stand fait partie du Groupe Castel, le groupe n°1 et France et 3e dans le monde pour la commercialisation de vin. Castel commercialise ainsi 19 bouteilles par secondes. Ça en impose, non ?

Le maire de Bordeaux. Nicolas Florian entouré des dirigeants de Vinexpo et de maisons de négoce et de CEB ©JPS

Quant à savoir si Vinexpo va continuer ? Demandez donc aux frères Cottin de la Maison Dubos ce qu’ils en pensent…« Mon père fait partie de ceux qui ont créé Vinexpo…avec rien. Ce n’est pas pour le perdre aujourd’hui, Vinexpo ne mourra pas », commente l’aîné Robert Cottin.Et celui-ci de compléter : « on a vu autant de clients qu’en 2017″.

La Maison Dubos à Bordeaux avec Robert, Emmanuel et Guillaume Cottin © JPS

« Tout le monde critique mais Vinexpo doit rester, il faut que ça reparte », renchérit Emmanuel Cottin. En somme, il faut arrêter de s’auto-flagelller comme bien souvent à Bordeaux et ce Vinexpo bashing.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Xavier Granger, Jean-Marc Ceccaldi :