25 Mai

14e week-end des Grands Crus : « on y déguste tous les plus grands vins de Bordeaux »

Gros succès cette année encore pour la dégustation de l’Union des Grands Crus de Bordeaux au Hangar 14… 1500 personnes à la rencontre des propriétaires, maîtres de chais et responsables commerciaux de 117 châteaux du Bordelais, pour y déguster le millésime 2016 et un autre grand millésime de chaque propriété.

Brice Gaillot maître de chai à Bon Pasteur (Pomerol) et Chiara Penco future oenologue © JPS

« A l’ouverture, dès 10h ce matin, on a une vague qui a déferlé… C’est un bel événement avec des gens qui viennent de partout », témoigne fidèle au poste et depuis de le début de l’opération Eric Perrin l’un des propriétaires de châteaux Carbonnieux, installé au tout début du salon sous la bannière des Pessac-Léognan.

Gaëlle de Malartic-Lagravière, Laurent Cerruti de La Louvière, Kelly de Latour-Martillac, et Alexandra de Larrivet-Haut-Brion © JPS

Pour débuter la dégustation, rien de tel que de commencer par ces grands vins blancs de Pessac-Léognan, beaucoup sont représentés comme Pape-Clément, Larrivet-Haut-Brion, Malartic-Lagravière, Latour-Martillac ou encore La Louvière. « C’est fin, il y a beaucoup de gourmandise sur ce 100% sauvignon », commente Laurent Cerruti, directeur commercial et marketing du château La Louvière, qui honore aussi là la mémoire d’André Lurton, disparu le 16 mai dernier, un André Lurton qui était très fier de ses blancs. « C’est une fermentation en barrique, avec bâtonnage, avec des bois très denses qui proviennent des Vosges ou de Bourgogne, du chêne très serré, ce qui marque très peu le vin, alors que on utilise 60% de bois neuf, un vin élevé près d’un an en barrique. »

Le Week-End des Grands Crus, on y vient bien sûr en amateur de vin, éclairé ou non, mais aussi et surtout entre amis, en couple ou en famille. C’est un rendez-vous de qualité, de très haute volée, apprécié des connaisseurs de l’événement, de la France entière et aussi de l’ensemble de la planète.

Laure, Adrien, Romain, Julien et Kevin, certains venus pour la 1ère fois d’autres pour la 4e © JPS

Il y a ce groupe de 5 jeunes actifs bordelais dont certains viennent pour la 1ère fois, comme Romain :

C’est sympa, bien présenté, les vins sont bons, je ne suis pas un grand spécialiste mais c’est bien d’être conseillé, de goûter des grands crus et d’en discuter avec les amis », Romain pour son 1er Week-End des Grands Crus

« On a tous les plus grands vins de Bordeaux, c’est une ambiance très sympa, pas comme le salon des vignerons indépendants où les vignerons viennent pour vendre, là ils viennent faire connaître leurs vins et les faire déguster. On y va sans a priori, il y a les plus grands et d’autres parfois bien meilleurs que les plus grands… » commente Adrien.

Mark, Lorie de Striphouse à Las Vegas , Ronan Laborde, Angela et Matt de Portland © JPS

C’est un événement qui rencontre un vif succès à Bordeaux, mais qui reste encore un peu méconnu des Bordelais : le président de l’Union des Grands Crus, Ronan Laborde, constate « il nous manque encore quelque chose pour attirer davantage le public bordelais. On va enregistrer 1500 personnes pour ce Week-End, avec des pré-inscriptions tout au long de l’année avec les meilleurs tarifs et aussi des châteaux qui peuvent offrir des places à leurs amis et clients. On a des Français qui viennent de très loin comme des Jurassiens ou des Parisiens, mais aussi beaucoup d’étrangers, ils représentent plus de 50%, avec des Islandais, Canadiens, Suisses, Turcs, Espagnols, Anglais, on a un couple de New-York, monsieur avait offert ce week-end en cadeau de Noël à madame ».

C’est un bel événement, on travaille beaucoup avec les offices de tourisme, agences de voyage, c’est une démarche énormément culturelle », Ronan Laborde président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

Et Ronan Laborde de rencontrer à nouveau Lorie et Mark un couple de restaurateurs américains de Las Vegas, avec lesquels il avait sympathisé l’an dernier lors lors de leur 1er Week-End des Grands Crus, à l’occasion d’un dîner dans un château, l’an dernier ils étaient à Salon Ségur, hier soir à Léoville Barton…« Cette année ils avaient l’opportunité d’aller au Grand Prix de Monaco, mais ils ont préféré venir ici… »

Il faut dire que les arguments ne manquent pas pour charmer les étrangers et les tour-opérateurs, entre les dîners dans les châteaux, le dimanche golf ou encore cette dégustation au Hangar 14.

Décio Coutinho, assistant maître de chai depuis 4 au au Domaine de Chevalier avec l’Impériale de 1999 © JPS

Certains déploient l’artillerie lourde comme le Domaine de Chevalier avec son Impériale de 6 litres en 1999, histoire de marquer le coup. D’un côté le 2016, avec son assemblage 55% cabernet sauvignon, 35% merlot, 5 de cabernet franc et 5 de petit Verdot, et ce 1999 une majorité de merlot. Deux millésimes impressionnants que faisait déguster Décio Coutinho, assistant maître de chai depuis 4 au au Domaine de Chevalier.

Laurent Viéville avec Laurent Perroteau maître de Chai à Poujeaux et Cyril Forget directeur communication et marketing à Maucaillou © JPS

Toutes les plus grandes appellations de Bordeaux sont représentées Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Julien, Margaux, Moulis, Listrac, Haut-Médoc, Saint-Emilion, Listrac, Pessac-Léognan, et Pomerol…Il y a notamment le Bon Pasteur, représenté par son maître de chai, heureux de ce fameux 2016, une année généreuse tant en qualité qu’en quantité, 30000 bouteilles ont été produites, alors que l’année suivante en 2017 seulement 8000 à cause du gel…

Les amateurs pouvaient encore profiter de l’immense terrasse du Hangar 14 pour admirer Bordeaux et le passage de paquebots, tout en se restaurant, avant de reprendre ce marathon de la dégustation, avec fort heureusement des crachoirs disposés partout. Enfin, la demi-journée ou journée passée pouvait aussi se terminer sur des notes un peu plus liquoreuse avec les grands Sauternes également présents.