La Vinata a connu un joli succès l’an dernier, elle revient à Bergerac en Dordogne en ces 31 mai et 1er juin. De quoi célébrer la Route des Vins de Bergerac et Duras.
C’est la 3e édition de la Vinata qui débute aujourd’hui. La Vinata se cale sur le même principe que l’édition précédente, sur ce week-end de l’Ascension : ainsi, le vendredi 31 mai les vignerons investissent la ville (Place Barbacane à Bergerac) et le samedi 1er juin, le «match retour » a lieu dans le vignoble. Les vignerons vont à leur tour accueillir dans leurs domaines où des animations ont été spécialement organisées.
Pour cette 3ème édition, les vignerons de la Route des Vins vont vous proposer des nouveautés, avec toujours ce souci d’aller à la rencontre du public et faire découvrir leur métier et leurs vins.
Deux jours d’animations au cœur du vignoble pour fêter le lancement de la saison oenotouristique.
Ils sont malins à Agassac le château agassant par ses idées à Ludon-Médoc. En plus des visites en français et en anglais, et de ses visites sur iPad, voici des visites guidées à destination des visiteurs chinois. 20000 touristes chinois arrivent chaque année à Bordeaux.
Le château d’Agassac, avec ses tourelles est un peu un château viticole de contes de fées. Aux portes du Médoc, à Ludon, il a été l’un des tout premiers à proposer des visites ludiques avec mise à disposition de ses visiteurs d’iPad audio et video. Il a d’ailleurs reçu 5 récompenses de » Best of Wine Tourism », pou ses visites mais également pour son restaurant.
Des visites qui existaient en français et en anglais, avec deux thèmes de découverte à partager en famille, dont un éco-conte associant écologie et poésie du paysage.
Voici désormais des visites guidées en cantonnais et en mandarin, car le château connaît un afflux de visiteurs asiatiques ces dernières années. Cela se justifie puisqu’en 2018, Bordeaux a accueilli 20 000 touristes chinois.
Des chinois qui boivent de plus en plus de vin, environ un litre par an et par habitant, d’où ce chiffre incroyable d’1,46 milliard de litres de vin par an, selon une étude réalisée par Vinexpo avec IWSR. Des chinois qui jusqu’alors étaient au 5e rang de la consommation mondiale derrière les Américains, les Français, les Italiens et les Allemands. Mais l‘augmentation de consommation devrait être de 18,5% d’ici à 2021, ce qui placerait la Chine en 2e en tant que consommateur mondial.
AGASSAC ET SON PARCOURS NATURE
Le temps d’un parcours initiatique, ludique et interactif, les visiteurs peuvent vivre une expérience authentique en se laissant conter sur iPad, les liens qui unissent son Parc, son Marais et ses Vignes... un parcours qui pourrait faite écho à la nouvelle conscience écologique de la Chine, devenue le premier investisseur dans les technologies vertes, et ainsi le leader mondial de la transition énergétique…
UN JEU DE PISTE « VIN-TERACTIF »
D’un côté les petits tentent de libérer la Princesse Etoile emprisonnée depuis des siècles dans une tourelle du Château, de l’autre les grands peuvent parfaire leurs connaissances liées aux vins et à l’histoire du Château. Ce jeu de piste Vin-teractif de 45 mn permet aux jeunes joueurs de recevoir en cadeau un diplôme de Chevalier ou de Princesse d’Agassac et aux adultes de déguster en prime 4 vins du Château D’Agassac. (Les enfants dégusteront 2 jus de raisin (blanc et rouge) pour s’initier au plaisir de la dégustation).
Pour tout renseignement : château d’Agassac au 05 57 88 15 47 – accueil visite-agassac@agassac.com . Réservations fortement conseillées.
15, rue du Château d’Agassac 33290 Ludon-Médoc – Coordonnées GPS : 44.9686682, -0.61177059
Ce mois-ci, Côté Châteaux est dans le Lot-et-Garonne à la rencontre des vignerons de Buzet, vignerons de la coopérative et de l’appellation. Un focus sur leurs initiatives pour conduire le vignoble autrement et laisser place à la biodiversité. Vous allez prendre un bon bol d’air avec de nouvelles générations de vignerons qui expérimentent de nouvelle pratiques au Domaine de Gueyze, vous allez aussi découvrir la coopérative des Vignerons de Buzet et le projet un peu fou de reprise par la coopérative du château de Buzet, désormais emblème des vignerons.
Bienvenue dans le Lot-et-Garonne, Côté Châteaux vous convie ce mois-ci à Buzet-sur-Baïze pour son numéro 7. Un focus sur cette appellation de Buzet, plutôt jeune, qui ne remonte qu’à 1973 (les Côtes de Buzet) et qui n’a jamais cessé d’évoluer en Buzet depuis 1986, et d’innover au niveau de la conduite du vignoble.
UNE ODE A LA BIODIVERSITE
Place aux jeunes ! Côté châteaux adorent ces jeunes entreprenants, au début du magazine de 17 minutes, vous allez faire la connaissance de Pauline Castagné et d’Alexis Hubert… Ces deux jeunes vont tout vous expliquer sur le Domaine de Gueyze, un vignoble expérimental, conduit par les vignerons de Buzet. La coopérative mène ici des expériences depuis 15 ans et essaie de les transposer chez les autres vignerons adhérents.
« Ici nous sommes sur le Domaine de Gueyze, un vignoble expérimental, 75 hectares d’un seul tenant, entouré de bois », commente Pauline Castagné, chargée du suivi vignoble à la coopérative.
Comme vous pouvez le voir, un rang sur deux on alterne une année sur deux avec des couverts végétaux. Vous avez des féveroles, de la vesse, de l’orge, du pois fourrager… » Pauline Castagné chargée du suivi vignoble.
A Buzet, en 2018, ce sont ainsi 1000 hectares de surface qui sont occupés avec des couverts végétaux. « Cette couverture est très importante, elle limite le rayonnement solaire sur le sol, elle est aussi super efficace par rapport aux pluies, à l’humidité du sol et à la préservation du sol… », poursuit Pauline.
Le Domaine de Gueyze est en quelque sorte une ode à la biodiversité…« Ce que l’on va voir sur le point culminant du vignoble de Gueyze, c’est un nichoir à faucons crécerelles (réalisé dans une barrique), depuis 2-3 ans il est habité par des faucons, qui reviennent tous les ans, » précise Alexis Hubert, responsable d’exploitation Domaine de Gueyze.
Le but est de ramener de la biodiversité et replacer cet îlot de monoculture qu’est le vignoble de Gueyze au coeur d’un agrosystème », Alexis Hubert, responsable d’exploitation Domaine de Gueyze.
« Et pour couper cet îlot, l’idée a été de replanter des haies, qui souvent servent de corridor écologique dans lequel la faune va pouvoir se déplacer. »
Vous allez aussi découvrir cette étrange boîte blanche, une boîte à musique, qui émet matin et soir, et qui permet de protéger les pieds de vigne contre l’esca, la mortalité des pieds a été divisée par 3… Vous ferez connaissance avec la chouette chevêche d’Athéna, aussi avec les nichoirs à chauve-souris et avec ces ruches disposées non loin des vignes. Au total 67 nouvelles espèces ont été observées, 55 en flore et 12 en faune. « Ces ruches à côté de cette parcelle permettent de voir s’il y a un impact ou pas. depuis plusieurs années, on observe que les abeilles restent dans les ruches. On fait moins de traitements » , commente Pauline Castagné: 9,75, c’est l’indice de fréquence de traitement, en diminution sur les dernières années.
L’AOC BUZET : 200 VIGNERONS ENVIRON SUR 2000 HECTARES DE VIGNES
Une émission émaillée d’invités avec au premier rang desquels figure Benoît Cugnière, le président de l’ODG, qui nous relate l’historique de l’appellation : « c’est une appellation qui a été créée en 1973 sous l’impulsion des dirigeants de la coopérative de l’époque Messieurs Combabessouse et Mermillot. » Avec aussi la détermination de Jean Dassart qui crée dès 1946 un comité de défense pour faire revivre un terroir viticole quasiment disparu, puis est créée en 1953 la coopérative puis l’AOC en 1973 Côtes de Buzet puis Buzet en 1986.
L’Appellation Buzet s’étend sur 27 communes, sur les coteaux sud de la Garonne et représente 200 hectares de vignes pour environ 2000 hectares », Benoît Cugnière président de l’ODG Buzet.
Chose incroyable, Buzet a énormément de points communs avec Bordeaux, ce d’autant qu’à une époque cela faisait partie de Bordeaux. « On partage en effet les mêmes cépages avec Bordeaux, avec le merlot essentiellement à plus de 50%, puis du cabernet franc et du cabernet sauvignon et un peu de malbec pour les rouges et rosés… Et pour le blanc, à 60% sauvignon et un peu de sémillon. Ce qui nous différencie, notre terroir, notre climat et le savoir-faire de nos vignerons locaux. »
Une ODG qui va dans les mois et années à venir être à nouveau en discussion avec l’INAO et ses adhérents, sur « un cahier des charges appelé à évoluer pour tenir compte de l’évolution climatique, notamment au niveau des cépages et de la résistance aux maladies. »
UNE PRODUCTION DE 100 000 HECTOLITRES SOIT 12 MILLIONS DE BOUTEILLES POUR LA COOPERATIVE
Autre invité de marque, Vincent Leyre, le président du Conseil de Surveillance des Vignerons de Buzet, qui représentent 188 viticulteurs pour un peu plus de 1900hectares de vignes : « l’union fait la force », me fait remarquer Vincent Leyre.
C’est un tour d’horizon que nous allons vous offrir avec mon compère Sébastien Delalot de la coopérative, en compagnie de Vincent Leyre, depuis le chai aux 2000 barriques juqu’aux chaînes d’embouteillage et de mise en bag in box (700000 à l’année).
La production des vignerons de Buzet s’élève à 100000 hectolitres soit 12 millions de bouteilles », Vincent Leyre président du Conseil de Surveillance.
Nous évoquerons avec lui les nouvelles pratiques, l’abandon des CMR décidé par la coopérative et les perspectives pour celle-ci.
LE CHATEAU DE BUZET, UNE OPPORTUNITE ET UN EMBLEME POUR LA COOPERATIVE
« On a acheté à l’automne le château de Buzet… » Pierre Philippe nous propose de faire le tour du propriétaire, car la coopérative s’est portée acquéreuse de ce vieux château qui trône fièrement en haut de Buzet-sur-Baïze. Jusqu’au XIXe siècle, l’ensemble de la vie du village tournait autour du château avec la mairie et son église Notre-Dame, toujours en place mais ouverte aux quatre vents.
C’est un exercice intéressant de faire accepter à nos coopérateurs ce qui est très clairement un des symboles de notre appellation, ce château de Buzet, qui dans des temps plus anciens était un château viticole avec une centaine d’hectares de vignes » Pierre Philippe directeur de la coopérative.
Cela faisait plusieurs années que les anciens propriétaires proposaient à la coopérative d’acheter le château de Buzet. « Cela aurait été une erreur historique de laisser passer ce château », appelé dans un premier temps au niveau du parc à recevoir du public et qui aura sans doute une nouvelle vie d’ici quelques années. « L’acte de création de la confrérie des vignerons de Buzet s’est fait dans cette pièce, où l’on reconnaît la cheminée ». Le château renferme quelques trésors, notamment deux magnifiques plafonds « là il nous faut les protéger, ils sont d’ailleurs inscrits au patrimoine…C’est extrêmement éxitant, on découvre chaque jour des choses nouvelles, en même temps on a beaucoup d’inquiétude, car le chantier va être colossal », commente Pierre Philippe. Ce châetau est un élément de cohésion sur tout le territoire, surprenant, ce projet suscite l’intérêt de beaucoup, beaucoup de gens.
Avec Carine Galente, en charge du suivi du projet du château, nous découvrirons également la beauté du parc, de l’ancienne glacière et du pavillon de chasse, sans oublier le fabuleux cèdre aux pieds entrelacés…
Enfin, comme de l’accoutumée, Côté Châteaux vous proposera de terminer cette émission par une idée d’association de met et de vins de Buzet, avec Arnaud Chevallier, le chef et responsable de l’Auberge du Goujon Qui Frétille… Un numéro 7 de Côté Châteaux tout en saveur et en ambiance en terre de Buzet.
Côté Châteaux n°7 spécial Buzet : à voir à partir du lundi 3 juin à 20h15 et 22h30 sur NoA (sur les box 339 ORANGE, 455 SFR, 326 FREE, OU 337 BOUYGUES et sur internet)
Regardez ce numéro 7 de Côté Châteaux spécial Buzet réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Sébastien Delalot :
Gros succès cette année encore pour la dégustation de l’Union des Grands Crus de Bordeaux au Hangar 14… 1500 personnes à la rencontre des propriétaires, maîtres de chais et responsables commerciaux de 117 châteaux du Bordelais, pour y déguster le millésime 2016 et un autre grand millésime de chaque propriété.
« A l’ouverture, dès 10h ce matin, on a une vague qui a déferlé… C’est un bel événement avec des gens qui viennent de partout », témoigne fidèle au poste et depuis de le début de l’opération Eric Perrin l’un des propriétaires de châteaux Carbonnieux, installé au tout début du salon sous la bannière des Pessac-Léognan.
Pour débuter la dégustation, rien de tel que de commencer par ces grands vins blancs de Pessac-Léognan, beaucoup sont représentés comme Pape-Clément, Larrivet-Haut-Brion, Malartic-Lagravière, Latour-Martillac ou encore La Louvière. « C’est fin, il y a beaucoup de gourmandise sur ce 100% sauvignon », commente Laurent Cerruti, directeur commercial et marketing du château La Louvière, qui honore aussi là la mémoire d’André Lurton, disparu le 16 mai dernier, un André Lurton qui était très fier de ses blancs. « C’est une fermentation en barrique, avec bâtonnage, avec des bois très denses qui proviennent des Vosges ou de Bourgogne, du chêne très serré, ce qui marque très peu le vin, alors que on utilise 60% de bois neuf, un vin élevé près d’un an en barrique. »
Le Week-End des Grands Crus, on y vient bien sûr en amateur de vin, éclairé ou non, mais aussi et surtout entre amis, en couple ou en famille. C’est un rendez-vous de qualité, de très haute volée, apprécié des connaisseurs de l’événement, de la France entière et aussi de l’ensemble de la planète.
Il y a ce groupe de 5 jeunes actifs bordelais dont certains viennent pour la 1ère fois, comme Romain :
C’est sympa, bien présenté, les vins sont bons, je ne suis pas un grand spécialiste mais c’est bien d’être conseillé, de goûter des grands crus et d’en discuter avec les amis », Romain pour son 1er Week-End des Grands Crus
« On a tous les plus grands vins de Bordeaux, c’est une ambiance très sympa, pas comme le salon des vignerons indépendants où les vignerons viennent pour vendre, là ils viennent faire connaître leurs vins et les faire déguster. On y va sans a priori, il y a les plus grands et d’autres parfois bien meilleurs que les plus grands… » commente Adrien.
C’est un événement qui rencontre un vif succès à Bordeaux, mais qui reste encore un peu méconnu des Bordelais : le président de l’Union des Grands Crus, Ronan Laborde, constate « il nous manque encore quelque chose pour attirer davantage le public bordelais. On va enregistrer 1500 personnes pour ce Week-End, avec des pré-inscriptions tout au long de l’année avec les meilleurs tarifs et aussi des châteaux qui peuvent offrir des places à leurs amis et clients. On a des Français qui viennent de très loin comme des Jurassiens ou des Parisiens, mais aussi beaucoup d’étrangers, ils représentent plus de 50%, avec des Islandais, Canadiens, Suisses, Turcs, Espagnols, Anglais, on a un couple de New-York, monsieur avait offert ce week-end en cadeau de Noël à madame ».
C’est un bel événement, on travaille beaucoup avec les offices de tourisme, agences de voyage, c’est une démarche énormément culturelle », Ronan Laborde président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux.
Et Ronan Laborde de rencontrer à nouveau Lorie et Mark un couple de restaurateurs américains de Las Vegas, avec lesquels il avait sympathisé l’an dernier lors lors de leur 1er Week-End des Grands Crus, à l’occasion d’un dîner dans un château, l’an dernier ils étaient à Salon Ségur, hier soir à Léoville Barton…« Cette année ils avaient l’opportunité d’aller au Grand Prix de Monaco, mais ils ont préféré venir ici… »
Il faut dire que les arguments ne manquent pas pour charmer les étrangers et les tour-opérateurs, entre les dîners dans les châteaux, le dimanche golf ou encore cette dégustation au Hangar 14.
Certains déploient l’artillerie lourde comme le Domaine de Chevalier avec son Impériale de 6 litres en 1999, histoire de marquer le coup. D’un côté le 2016, avec son assemblage 55% cabernet sauvignon, 35% merlot, 5 de cabernet franc et 5 de petit Verdot, et ce 1999 une majorité de merlot. Deux millésimes impressionnants que faisait déguster Décio Coutinho, assistant maître de chai depuis 4 au au Domaine de Chevalier.
Toutes les plus grandes appellations de Bordeaux sont représentées Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Julien, Margaux, Moulis, Listrac, Haut-Médoc, Saint-Emilion, Listrac, Pessac-Léognan, et Pomerol…Il y a notamment le Bon Pasteur, représenté par son maître de chai, heureux de ce fameux 2016, une année généreuse tant en qualité qu’en quantité, 30000 bouteilles ont été produites, alors que l’année suivante en 2017 seulement 8000 à cause du gel…
Les amateurs pouvaient encore profiter de l’immense terrasse du Hangar 14 pour admirer Bordeaux et le passage de paquebots, tout en se restaurant, avant de reprendre ce marathon de la dégustation, avec fort heureusement des crachoirs disposés partout. Enfin, la demi-journée ou journée passée pouvait aussi se terminer sur des notes un peu plus liquoreuse avec les grands Sauternes également présents.
C’était hier soir la présentation du Guide de Jacques Dupont au Bistrot du Sommelier à Bordeaux. Tout le monde du vin était là pour déguster et féliciter les heureux lauréats qui avaient obtenu un coup de coeur, des petits et des crus classés, une belle diversité du vignoble de Bordeaux. Dans ce nouveau guide établi parJacques Dupont et Olivier Bompas, 745 vins sélectionnés dont 131 à moins de 10€.
C’est un travail de longue haleine comme le soulignait encore hier soir Jacques Dupont, où lui même est resté 4 semaines dans le vignoble et Olivier Bompas, 3 semaines, à déguster chacun de leur côté les primeurs sur le millésime 2018 : « on a dégusté très lentement, on sait que c’est une dégustation un peu injuste car les vins ne sont pas terminés, mais les vins que vous dégustez ce soir semblent vous plaire et c’est noter récompense. »
Un millésime marqué par de fortes pluies jusqu’à début juillet, puis une chaleur et une sécheresse importante jusqu’à fin octobre. Un millésime qui se souviendra aussi des intempéries comme les épisodes de grêle du 26 mai et du 15 juillet, sans oublier les attaques de mildiou, d’une rare violence.
Au final, le résultat est pas mal pour ces heureux lauréats invités par le Point à présenter leur 2018 et un vin d’un autre millésime de leur choix, pour cette traditionnel rendez-vous de fin mai. Les copies de Jacques et Olivier étant rendues, voici leurs notes sur 20 publiées dans le Point, sorti ce jeudi 23 mai, ainsi que les commentaires sur le millésime et des coups de coeur éventuels pour d’heureux chanceux qui ont somme toute bien travaillé.
Au tableau d’honneur, tout d’abord, le premier à l’entrée qui aussi pourrait être 1er de la classe, Landereau et sa cuvée Prestige qui obtient un 15,5-16
« Cela fait plaisir, c’est la meilleur note en Bordeaux et Bordeaux Sup », commente Bruno Baylet. « Cela fait partie des vins bien notés tous les ans, habitué ? Non, cela doit être notre 3e coup de coeur… » Son 2018 a été réalisé avec « 95% de merlot, 5% de cabernet francs, les amlos en barriques neuves, 15 à 17 mois d’élevage en barrique sans aucun soutirage. »
Le principal c’est de durer et de montrer que l’on peut avoir de grands terroirs, notamment à Sadirac, à des prix abordables » Bruno Baylet du château Landereau.
Parmi les autres vignerons qui savent faire du vin, sans forcément être classé, Dominique Raimond du château Monfollet qui a obtenu un 15,5-16 et un coup de coeur pour son Grand Vin. Un millésime sauvé de la grêle, car Blaye avait pas mal été touché, comme les Côtes de Bourg juste à côté. Ce ne sont que 16000 bouteilles produites, par rapport au Monfollet le Valentin réalisé à 150 000 flacons, énormément référencé dans la grande distribution; mais pour ce grand vin, c’est une sélection de vieilles parcelles, fermentations malos en barriques, élevage de 12 à 14 mois, en barriques; un grand vin commercialisé auprès des particulier et beaucoup à l’export.
Parmi les crus classés présents, Léoville Barton, 2e cru classé de Saint-Julien (noté 18,5) avec Michel Sartorius marié à Lilian Barton : « nous sommes sortis ce matin au prix de 61,80 pour le professionnel, 72 pour le particulier, entre le prix de 2015 et celui de 2016, cela a très bien marché dès la sortie car moins cher que les 2016; la période est vraiment difficile et il faut faire attention à quel prix on sort. On est aussi très content de Langoa… On est sorti à un prix suffisamment attractif pour le négoce et à un prix raisonnable pour le consommateur. »
Il y a aussi Clerc-Milon, 5e cru classé à Pauillac (noté 17), un millésime 2018 à l’assemblage subtil selon le maître de chai Frédéric Faure, en poste depuis 10 ans, avec « 60% de cabernet sauvignon, 27 % de merlot, 9% de cabernet-franc, 3% de petit verdot et 1% de carménère. Clerc Milon est sorti la semaine dernière au prix pour le négoce de 50€.
Du côté des négociants, aussi présents, Jean-Pierre Rousseau, dirigeant de la Maison Diva quai de Bacalan à Bordeaux, décripte ces sorties en primeurs sur le 2018 : « c’est une campagne un peu compliquée car les prix sont plutôt partis dans les sphères supérieures et nos clients ne sont pas au mieux de leur forme… Les Chinois sont aux abonnés absents et la « guerre cino-américaine » fait des dégâts », à l’heure actuelle. « Il y a des vins de qualité qui ont parfois du mal à trouver leur public. »
Nul doute que le lecteur et amateur de vin trouvera dans ce guide de Jacques Dupont et d’Olivier Bompas des repères dans leur futurs achats tant en primeurs qu’en livrables.
Le Guide de Jacques Dupont, avec le magazine Le Point du 23 mai 2019 chez tous les marchands de journaux.
C’est une première et une nouvelle formule pour faire découvrir les Rosés de Bordeaux. C’est ce samedi 25 mai aux Vivres de l’Art dans le quartier de Bacalan à Bordeaux. Rencontre avec les vignerons et instants de détente…
Demain de 12h à 20h30, les vins de Bordeaux vont vous donner un avant goût de l’été… en vous faisant découvrir les Rosés de Bordeaux. Au menu, fraîcheur, authenticité et identité de ces vins qui n’ont rien à envier aux rosés de Provence, avec leur couleur pâle et avec peut-être un peu plus de goût.
Pour ce Grand Apérosé, à leur arrivée, les visiteurs se verront remettre gratuitement un tote bag contenant 1 verre et 3 bons pour 1 dégustation avec un vigneron et 2 Atelierosés avec les formateurs de l’École du Vin de Bordeaux.
Durant toute la journée, les amateurs pour découvrir et échanger avec les vignerons qui produisent ces Rosés de Bordeaux, participer à des ateliers ludiques, profiter de moments de détente, avec à disposition un bar dédié aux vins d’été de Bordeaux (à consommer avec modération) et des food-trucks proposant des assiettes gourmandes.
PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DES ROSES DE BORDEAUX EN CHIFFRES
3 561 hectares de vignes
1 353 vignerons
182 700 hectolitres produits en 2018 (+36% vs 2017) = 24 millions de bouteilles soit 4% de la production de Bordeaux
10,1 millions de bouteilles vendues en 2018
3ème AOC rosé vendue en grande surface avec un prix moyen de 3,90 €
44% des ventes annuelles de Bordeaux Rosé se font l’été ou en tout cas de fin mai à début septembre.
Les deux navires-écoles les plus grands du monde, des expositions sur les grands navigateurs et un tonneau qui a traversé l’Atlantique sont parmi les temps forts du prochain festival « Bordeaux Fête le Fleuve » qui célébrera aussi le vin blanc, ont annoncé mercredi les organisateurs devant la presse.
Le festival bisannuel — en alternance avec « Bordeaux Fête le Vin » — qui fête cette année les 20 ans de sa création et sa 11e édition, a rassemblé il y a deux ans entre 300.000 et 350.000 personnes sur les quais de la Garonne. Des dizaines d’animations, concerts gratuits, événements gastronomiques, ponctueront du 20 au 23 juin le festival associé à la saison culturelle « Liberté ! Bordeaux 2019 » elle-même organisatrice de dizaines d’événements artistiques.
Le quatre-mâts russe le « Sedov », le plus grand navire-école du monde, remontera pour la première fois la Garonne jusqu’à Bordeaux, avec son concitoyen le « Kruzenshtern », deuxième plus grand voilier-école du monde.
Le festival recevra le navigateur et artiste Titouan Lamazou dans le cadre d’une exposition consacrée aux grands navigateurs et aventuriers épris de liberté, avec un coup de projecteur sur l’odyssée maritime des migrants d’aujourd’hui.
L’aventurier Jean-Jacques Savin, qui vient de traverser l’Atlantique dans un tonneau, mu par la simple force des courants, sera présent avec son embarcation. Des centaines de nageurs devraient affronter les tourbillons limoneux de la Garonne pour traverser le fleuve.
Quatre jours de colloque sous la houlette de l’ancien président d’Arte Jérôme Clément seront consacrés aux libertés avec la présence notamment du cinéaste israélien Amos Gitaï ou de l’historienne Elisabeth Roudinesco.
Le « village de la fête », installé le long des quais, célébrera pour la première fois les vins blancs de Bordeaux (10% du vignoble) avec la présence de 80 vignerons de l’Entre-Deux-Mers, Pessac-Léognan, Graves ou Sauternes entre autres.
Avec 65 appellations, la région bordelaise représente le plus vaste vignoble d’AOC français. Leur attrait touristique n’étant plus à prouver, ce hors-série vous fait découvrir les richesses patrimoniales des territoires viticoles de la rive gauche de la Garonne.
Du Médoc aux Graves, en passant par le Pessac-Léognan jusqu’au Sauternais, cette route des châteaux vous dévoile un patrimoine œnotouristique et architectural exceptionnel avec ses propriétés viticoles, châteaux et demeures anciennes, enrichi récemment de chais contemporains signés de grands noms de l’architecture.
Le Festin vous propose ici un véritable guide à travers l’histoire, les appellations et les grands crus de la rive gauche. Chaque château s’accompagne d’un focus sur le vin produit et des conseils sur les sites d’intérêt patrimonial avoisinants. Il sera suivi en octobre 2019 par un hors-série consacré au patrimoine viticole de la rive droite.
Un tour d’horizon en 101 châteaux à (re)découvrir sans modération !
Mai 2019 / 144 pages, 15€
À retrouver dans le hors-série : Lafite-Rothschild, Latour, Chasse-Spleen, Margaux, Haut-Brion, Pape-Clément, Haut-Bailly, Yquem, Guiraud…
La consommation de vin en France évolue… Vu que les gens mangent moins de viande (en baisse de 12%) et que les apéros s’éternisent, les rosés et les blancs gagnent en parts de marchés. Les rosés représentent environ 30% de la consommation en France, de quoi laisser espérer les rosés de Bordeaux…qui pour l’heure ne représentent que 4% de la production face au 84% de rouges produits et 9% de blancs secs.
Les vignerons de Bordeaux à l’assaut des nouveaux consommateurs. Avec 30% de rosés consommés en France, les Bordeaux Rosés ont d’énormes parts de marchés à prendre. « C’est un 2018, on a cherché à faire quelque chose qui a quand même du goût et une longueur en bouche, et qui est quand même sympathique », commente Patrick Carteyron vigneron à Génissac en Gironde venu faire déguster son château Pénin rosé à la Brasserie Bordelaise.
« Félicitations, c’est très réussi, c’est fin au nez, en bouche il y a un jloi gras, une belle acidité, cela sera un compagnon parfait pour cet été », commente Guillaume Gresta directeur du Bar à Vins du CIVB qui connaît bien cette nouvelle génération de consommateurs et de touristes qui fréquentent le bar à vin du CIVB: « la famille des rosés et des clairets représente 8% de la consommation au bar à vins du CIVB »
Le niveau de qualité des Bordeaux Rosés a franchi plusieurs paliers ces dernières années et au niveau de la couleur, on est vraiment sur les codes de couleur que le marché recherche », Guillaume Gresta Bar à Vins du CIVB.
Manager à L’Intendant (Groupe Duclot), caviste allées de Tourny à Bordeaux, Guillaume Leygues donne la température et les habitudes de sa clientèle : « on achète facilement une bouteille ou 2 suivant le nombre de personnes que l’on est à l’apéro, et puis ça vous tapisse le palais pour la suite, et puis vous pouvez faire tout un repas aussi ».
Si les Côtes de Provence sont leaders avec leurs rosés pâles, les Bordeaux ont de la marge avec seulement 26 millions de bouteilles produites.
Effectivement, il y a un engouement sur les rosés aujourd’hui, les Provences sont leader sur ce vin mais les Bordeaux Rosés ils existent, ils ont leur charme, une belle couleur. On a quand même une production de 200000 hectolitres de Bordeaux Rosés, » Patrick Carteyron du château Penin.
« Il y a encore beaucoup de restaurants bordelais qui n’ont même pas un rosé de Bordeaux à leur carte, c’est un scandale, il y a quelque chose à corriger et on s’y emploie », complète Patrick Carteyron.
Andrea Lobre du château l’Aubrade
Vu que les gens consomment moins de viande (12% de mois depuis 10 ans), et que les apéritifs s’éternisent, rosés et blancs tirent leur épingle du jeu auprès des jeunes et des femmes notamment. « Bordeaux est surtout connu pour ses rouges, mais c’est vrai que le blanc c’est le compagnon idéal pour l’apéritif entre autre, et ça va très bien avec les fruits de mer », commente Andrea Lobrequi avec son mari Jean-Christophe produisent 15000 bouteilles de blancs par an et 30000 de rosés avec leur château l’Aubrade.
Sur le terrain, ce sont 1400 vignerons qui aujourd’hui font du rosé à Bordeaux, à l’instar de Carole Lecourt, qui a lancé 2 types de rosés avec son père: le 1er traditionnel château Lecourt-Caillet et le second créé par Carole son « Rosé Princesse »
Nous avons deux rosés sur la propriété, un rosé 100% merlot et un rosé 100% cabernet franc que l’on travaille de manière identique : vendanges très tôt le matin, sur des jeunes vignes avec des raisins à faible maturité pour avoir un rosé frais et vif, » Carole Lecourt du château Lecourt-Caillet.
« Chaque année on augmente notre production, nous avons beaucoup de demandes, on fait de plus en plus de rosés et on est rendu à 20000 bouteilles de rosés sur un total de 150000 à 200000 entre les 3 couleurs (blanc, rouge et rosé) », m’explique Carole Lecourt.
44% des ventes de rosés s’effectuent l’été pour les Bordeaux Rosés, qui par ailleurs ont aussi d’autres parts de marchés à gagner avec l’export car la proportion de rosés exportés n’est que de 17%. Certains marchés comme les Etats-Unis sont aujourd’hui matures pour le rosé et vu que c’est le 1er pays consommateur de vin au monde… De quoi laisser rêveur.
Ces vignerons bordelais savent en tout cas que pour concurrencer les rosés de Provence, ils doivent produire des rosés les plus clairs possibles…
Aymar du Vivier avait hâte de dévoiler au monde du vin son nouveau chai signé par l’architecte Sylvain Dubuisson. Un « outil magnifique qui ne demande qu’à être exploité » selon la maître de chai Marine Manassero, car Malleret a connu deux années terribles : 2017, le gel et 2018, la grêle. Malleret mise désormais sur 2019 pour sublimer encore davantage son Haut-Médoc et son Margaux avec ses nouvelles installations.
Aymar du Viviera cette noblesse de l’âme de continuer l’oeuvre de ses ancêtres et de l’embellir. Descendant de la famille Clossmann des négociants d’origine allemande à Bordeaux dès le XVIIIe siècle et d’une famille dont il a des traces jusqu’au XIIe m’a-t-il confié, il a eu cette vision de faire un grand chai avec l’un des meilleurs architectes designer le Parisien Sylvain Dubuisson, originaire de Bordeaux. Et le résultat est sincèrement bluffant, un peu comme son vin le château de Malleret, une pépite en AOC Haut-Médoc, avec aussi un autre vin le Margaux de Malleret produit en appellation Margaux bien sûr.
Malleret a réussi une transformation en profondeur, déjà au niveau du vignoble :« on a restructuré complètement le vignoble en 2014, aujourd’hui la propriété compte 54 hectares (dont 3,5 ha à Arsac pour le Margaux de Malleret), plantés en cabernet sauvignon, merlot et petit Verdot, on a aussi du sauvignon blanc », commente Marine Manassano, maître de chai de Malleret.
Le château de Malleret alors qu’il était parti sur de bonnes bases, avec à sa tête Paul Bordes comme gérant, a connu deux années de malchance, subissant le gel en 2017 avec 95% de perte, puis la grêle en 2018 avec 90% et une faible production de seulement 240 hectolitres. « Sur l’assemblage 2018, nous avions d’exceptionnels cabernet-sauvignons à 70% pour 30% de merlots », commente la maître de chai.
C’est un outil magnifique qui ne demande qu’à être exploité…On trépigne tous pour avoir de la récolte », Marine Manassano, maître de chai de Malleret.
Impressionnant ce nouveau cuvier avec une cinquantaine de cuves en béton teintées dans la masse avec une couleur chaude orangée, des cuves de 60 à 140 hectolitres en fonction de la pente descendante, pour faire du parcellaire.« Enfin un endroit qui ne ressemble pas à une laiterie », plaisante le truculent Aymar du Vivier qui se rappelle de ses anciennes mais tout de même jolies cuves inox.
« Au niveau thermique, on est géré avec des puits canadiens, tous les bâtiments sont passifs. Et de contempler son nouveau chai à barriques qui n’attend plus que ses 1000 barriques, chai à côté duquel trône une cheminée double et une superbe salle de dégustation.
« Chez Sylvain Dubuisson, c’est un souci du détail avec aussi ses luminaires tombant en verre, tout est comme cela, »commente Aymar du Vivier qui frétille à juste titre à dévoiler à son assistance tout ce travail de grande tenue.
Et s’il n’y avait que cela, mais il y a aussi cette passion et cette tradition pour les chevaux partagée par Aymar, qui a connu à Malleret les chevaux depuis son enfance. Il les a fait revenir, il y en a une vingtaine, qui offre un magnifique spectacle dans son nouveau manège, contigu aux écuries.
Alfonso et Claire y dévoilent la noble discipline du dressage avec de superbes chevaux de race hollandaise ou allemande. Et avec des miroirs partout dans le manège pour que l’art et la musique se répondent dans la grâce et la beauté de cet art.
Aymar du Vivier aime aussi partager ces moments d’allégresse avec ses amis du monde du vin qu’il avait associés à cette soirée mercredi dernier en pleine semaine de Vinexpo : Philippe Dambrine du château Cantemerle (Haut-Médoc), Sylvie Cazes du château Chauvin(Saint-Emilion), Tristan Kressmann du château Latour-Martillac (Pessac-Léognan), Antoine Couthures du château Grand Corbin (Saint-Emilion) et Charles Philipponnat de la Maison de Champagne Philipponat, le tout sur un dîner orchestré par le talentueux Nicolas Nguyen Van Hai, chef du Chapon Fin à Bordeaux.