09 Fév

Saint-Emilion, la tête dans les étoiles : une 1ère étoile pour le Logis de la Cadène et 2 étoiles pour l’Hostellerie de Plaisance décernées par le Guide Michelin

Alexandre Baumard et Ronan Kervarrec sont les deux chefs distingués aujourd’hui par le guide Michelin à Saint-Emilion. Une première étoile pour Le Logis de le Cadène et deux étoiles pour l’Hostellerie de Plaisance, qui ne les avaient plus depuis le départ de Philippe Etchebest. Le restaurant les Belles Perdrix au château Troplong Mondot conserve son étoile avec David Charrier.

Ronan Kervarrec : "j'ai mon propre style, ma propre cuisine" © Jean-Pierre Stahl

Ronan Kervarrec : « j’ai mon propre style, ma propre cuisine » © Jean-Pierre Stahl

Côté Châteaux l’avait pressenti dès cet été, dès l’arrivée de ce chef surdoué qu’est Ronan Kervarrec à l’Hostellerie de Plaisance. Il avait accordé alors une interview qui campait le personnage et sa cuisine, accompagné d’un reportage en septembre où il affichait clairement la couleur et ses ambitions. Sa première réaction, il l’a réservée à Côté Châteaux :

« C’est un grand grand moment de bonheur. C’est juste sensationnel. J’avais une grosse pression dans l’attente du guide. Ce n’est que du bonheur », Ronan Kervarrec

Et Ronan Kervarrec de continuer : « Je l’ai appris hier après midi. C’est Madame Perse (la propriétaire de l’Hiostellerie de Plaisance) qui m’a appelé pour m’annoncer la nouvelle. On a filé sur Paris pour être ce matin au Palais Brogniart. C’est un soulagement… J’étais dans un état. C’est top parce qu’en plus on va refaire la salle de restaurant. »

Artichaut du pays : gnocchis farcis aux artichauts et truffe d'été de Bourgogne © JPS

Artichaut du pays : gnocchis farcis aux artichauts et truffe d’été de Bourgogne à la table de l’Hostellerie de Plaisance© JPS

Ronan Kervarrec, c’est avant tout un chef qui respecte la nature et ses différentes saveurs, pour lui la tomate doit être fraîche, tout droit venue de chez le producteur, à maturité optimale et c’est ainsi qu’on l’observe religieusement préparer l’une de ses entrées fétiches : « tomate de plein champ de Luc Alberti, à la vanille de Madagascar, glace à l’huile d’olive des Baux-de-Provence, fleur de sel « vent d’Est de Batz » : « ça, c’est vraiment des tomates de pleine maturité, on est en agriculture raisonnée, et chez lui la tomate a un vrai goût de tomate tout simplement, après la tomate elle aime bien les olives, l’huile d’olives, le parmesan, les petites fleurs et les notes de fruits car la tomate c’est aussi un fruit. » 

En terrasse de Plaisance avec vue imprenable sur le village de Saint-Emilion © JPS

En terrasse de Plaisance avec vue imprenable sur le village de Saint-Emilion © JPS

Chez les Kervarrec, on a le goût de l’authentique ses parents tenaient une auberge en Bretagne et c’est là qu’il a eu la culture des vrais produits de la mer : « Chez moi, je n’ai vu que des produits de grandes qualité: des homards bretons, les langoustes, il y avait la campagne de thons au mois de juin à Port Louis, les thoniers arrivaient, mon papa allait choisir ses thons, …c’est vraiment culturel chez moi ».

Dès septembre, il me confiait : « L’objectif, de toute façon, est de récupérer la 2e étoile Michelin qu’on avait dans le Sud Est de la France et c’est pour cela que la famille Perse m’a fait venir ». Toutefois il tenait à préciser sa philosophie : « c’est d’abord de cuisiner pour les autres, de faire plaisir , c’est un moment de partage qui doit arriver jusqu’à nos convives ; c’est créer de l’émotion, des souvenirs d’enfance, faire plaisir, voilà si j’ai vraiment un mot à dire la cuisine, c’est faire plaisir ». Ronan Kervarrec a ainsi réussi l’exploit de décrocher 2 étoiles pour Plaisance après aoir déjà obtenu 2 étoiles à la Chèvre d’Or où il officiait précédemment.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sylvie Tuscq-Mounet sur Ronan Kervarrec et l’Hostellerie de Plaisance :

© Alexandre Baumard, ce matin récompensé au Palais Brogniart

© Alexandre Baumard, ce matin récompensé au Palais Brogniart

LE LOGIS DE LA CADENE A SON ETOILE

A seulement 29 ans, Alexandre Baumard a été formé auprès de maîtres de la gastronomie hexagonale tels que Paul Bocuse à l’Auberge du Pont de Collonges (***), Benoit Vidal à l’Atelier d’Edmond (**), Christophe Bacquié à l’Hôtel du Castellet (**), ou encore Laurent Saudeau au Manoir de la Boulaie (**). Des rencontres déterminantes qui l’ont façonné et lui ont permis de développer, dans un style qui lui est propre, une cuisine précise, créative et gourmande.

Au Logis de la Cadène, ce chef passionné et exigeant aime dénicher de beaux produits auprès de producteurs locaux et les travailler en déclinant textures et cuissons.

Alexandre Baumard est accompagné du chef-pâtissier, Damien Amilien, lui aussi formé auprès de grands Chefs tels que Patrick Henriroux à la Pyramide (**) et Bruno Oger à la Villa Archange (**).

Au-delà de ces deux chefs, c’est le travail et l’engagement de toute une équipe qui sont reconnus et récompensés. C’est aussi une étape importante qui est franchie par le Logis de la Cadène, cet établissement historique de Saint-Emilion qui, depuis sa reprise et une rénovation en profondeur, se place résolument sur le devant de la scène gastronomique régionale.

Et la liste ne serait pas complète pour Saint-Emilion, si on oubliait les Belles Perdrix : les cuisines de David Charrier et le restaurant du château Troplong Mondot ont conservé leur étoile obtenue en 2016 !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Eric Delwarde à la Grande Maison avec Pierre Gagnaire, Jean-Denis Le Bras et Bernard Magrez:

Voici la liste des restaurants étoilés en Gironde :

Deux étoiles :

Une étoile :

Etoiles montantes et plans sur la comète : le Guide Michelin continue à faire rêver…

Yannick Alléno, un grand chef suivi par Côté Châteaux, a décroché 3 étoiles pour le 1947 à Courchevel, de son côté le Georges V s’est réjoui de devenir le 1er hôtel d’Europe à proposer 3 restos étoilés. En Aquitaine et à Bordeaux, les chefs retiennent leur souffle…

Pierre

Pierre Lurton et Yannick Alléno lors des primeurs à Bordeaux et d’une dégustation d’Yquem au Grand Théâtre © sommelieinternational.com

Le chef Yannick Alléno a annoncé jeudi avoir décroché trois étoiles au Michelin pour son restaurant le 1947 à l’hôtel Cheval Blanc de Courchevel, dans un communiqué.
« Le guide Michelin distingue de la plus haute récompense et par deux fois la cuisine française moderne de Yannick Alléno », souligne le communiqué publié avant l’annonce officielle du guide Michelin.

Le Pavillon Ledoyen à Paris, également dirigé par le chef de 48 ans, conserve ses trois étoiles, indique le communiqué de M. Alléno.

Le restaurant 1947, du palace Cheval Blanc (propriété du groupe LVMH) compte 22 couverts et il est ouvert de décembre à avril. Son nom correspond au plus prestigieux millésime de Château Cheval Blanc (dirigé par Pierre Lurton).

« Beyond happiness », avait tweeté le chef parisien auparavant, sans plus de précision. Yannick Alléno est déjà à la tête d’un restaurant trois étoiles, au Pavillon Ledoyen à Paris. « Un grand merci à mes merveilleuses équipes d’Alléno Paris (Pavillon Ledoyen, NDLR) et du 1947 au Cheval Blanc à Courchevel!!!!! Vous êtes fantastiques », a poursuivi en anglais sur Twitter le chef de 48 ans, qui n’était pas joignable immédiatement.

Par ailleurs, l’hôtel parisien George V s’est réjoui dans un communiqué de devenir « le premier hôtel d’Europe à proposer trois restaurants étoilés au Guide Michelin ». Le palace, qui accueille le restaurant triplement étoilé Le Cinq, de Christian Le Squer, indique que ses deux autres tables, L’Orangerie et Le George, sont récompensées d’une étoile chacune.

Le guide Michelin France dévoile jeudi à la mi-journée sa sélection, toujours attendue fébrilement par le monde de la gastronomie. Seuls éléments révélés officiellement par le guide, le palmarès compte 616 restaurants étoilés (une, deux ou trois étoiles), soit seize de plus qu’en 2016. Soixante-dix tables gagnent des étoiles, tandis que cinquante-deux en perdent une ou plusieurs.

Avec AFP

Avant la Saint-Valentin, les caves de Listrac-Médoc et de Cussac-Médoc annoncent leur mariage

C’est un rapprochement de deux caves emblématiques du Médoc : Listrac-Médoc & Cussac Fort Médoc. Un nouveau nom accrocheur restera à trouver, mais en attendant depuis le 1er février on les appelle « les Vignerons Associés de Moulis Listrac et Cussac Fort-Medoc ». Félicitations aux mariés.

La cave de ©Listrac-Médoc

La cave de ©Listrac-Médoc

UN NOM POUR DEUX CAVES

C’est sans doute le plus dur à trouver… Un nom suffisamment explicite, qui reprenne l’identité, l’histoire des uns et des autres. Un nom qui soit suffisamment commercial ou bancable comme on dit de nos jours. En attendant, depuis le 1er février ces 2 caves se sont associées et utilisent ce nouveau nom : Vignerons Associés de Moulis Listrac et Cussac Fort-Medoc.

POURQUOI CE MARIAGE ?

C’est bien connu : l’union fait la force. Ce d’autant que l’une des deux caves avait envie de projets oeno-touristiques et l’autre enregistrait une baisse d’activité…Désormais, c’est un destin commun qui s’annonce pour des projets à envisager ensemble. Il existait 13 caves dans le Médoc il y a 30 ans, et aujourd’hui 6 : Listrac & Cussac Fort Médoc, Unimédoc, St Yzans, La Rose Pauillac, Marquis de St Estèphe , La Paroisse

LES OBJECTIFS ANNONCES : 

C’est l’opportunité pour Cussac de dynamiser :

  • la cave
  • le lieu
  • les vins

Opportunité pour Grand Listrac :

  • d’accroitre sa surface, de 135 ha à 162 hectares
  • d’étoffer sa gamme
  • de proposer une nouvelle offre oenotouristique

DANS LEUR JEU, BEAUCOUP D’ATOUTS

  • un site avec un potentiel sur la route des châteaux (la mythique D2)
  • la proximité du fleuve
  • la complémentarité des gammes
  • appellations proposées : Médoc, Haut Médoc, Moulis, Listrac-Médoc
  • les moyens financiers des Vignerons Associés de Grand Listrac
  • la compétence de l’accueil touristique et de la vente directe de Grand Listrac

ET DEJA NOMBRE DE PROJETS :

  • centraliser la production  à Listrac-Médoc,
  • engager des travaux de rénovation des locaux
  • transformer Cussac en pôle oenotouristique et réceptif en déployant :
    • Boutique
    • Salle de réception et de location
    • Visites oenotouristiques
    • Animations
  • Relancer la marque « Fort Médoc » en combinant des actions avec le site Fort Médoc

Il est envisagé de consacrer un budget de + 1.5 million € à la rénovation des locaux de Cussac. Comprenant la restructuration de l’outil de production et la création d’un nouveau pôle d’accueil et de location.