31 Mar

Michel Rolland sur le millésime 2016 :  » jamais nous n’avons vu un millésime comme celui-là ! »

« Vous savez quoi, vous avez énormément de chance ! » Le célèbre oenologue Michel Rolland dévoile son analyse sur le 2016 et va présenter les vins qu’il conseille la semaine prochaine, lors de la dégustation des Clés de Châteaux.

Michel Rolland, 30 ans de carrière en parallèle et d'amitié avec Robert Parker © Jean-Pierre Stahl

Michel Rolland, super content du 2016 © Jean-Pierre Stahl

« Je suis oenologue depuis 44 millésimes, jamais, vous m’entendez, jamais nous n’avons vu un millésime comme celui-là ! »

« Un début d’année à peu près apocalytique. De la pluie, comme nous n’avions jamais eu à Bordeaux, entre le mois de janvier et le mois de juin. Un mois de juin en demi-teinte. Un mois de juillet exceptionnellement sec. Pas une goutte d’eau ! Un mois d’août dramatiquement sec. Pas une goutte d’eau. »

« Nous pensions tous que la sécheresse, après le déluge, allait nous amener une catastrophe…à cause de ce changement climatique. Et finalement, de la pluie au 13 ou 14 septembre, plusieurs dizaines de millimètres font que ce millésime peut arriver à aboutissement ».

« Nous avons au résultat, une maturité que nous n’avons jamais connue, de qualités de raisins que nous n’avons jamais connues, ceci associé à une précision et une qualité de travail que nous n’avons jamais connues, car 25 ans auparavant nous n’étions pas capables de faire la sélection, la vinification, de faire autant de choses que nous avons pu faire pour ces raisins en 2016″.

« C’est le millésime, à la fois miraculé, mais aussi le résultat exceptionnel de la nouvelle technologie. Donc le 2016, c’est exceptionnel, du nord au sud, en rive droite, en rive gauche, c’est partout. Je crois que c’est le millésime que la nature et la technologie nous ont permis de réaliser ».

« Nous sommes contents et ravis de vous le présenter, car jamais nous n’avons eu l’occasion de présenter un millésime de cette qualité ! »

« Pour cela, nous avons associé des chefs, car la cuisine, c’est la meilleure façon de présenter des vins. Ils sont tous de très très grande qualité. Et nous sommes ravis de vous présenter durant cette semaine des primeurs des chefs et des vins que nous avons rarement eus. Je vous souhaiter une très très bonne semaine des primeurs et j’espère que vous en garderez un souvenir inoubliable »

Regardez l’analyse de Michel Rolland par Les Clés de Châteaux :

Des primeurs étoilés : 4 chefs vont parrainer les primeurs des « Clés de Châteaux » à la Dominique

Ce sera un moment intense de cette campagne des primeurs. Pour ce millésime 2016 exceptionnel, 200 vins conseillés par Dany et Michel Rolland seront proposés à la dégustation à la Dominique. Chaque jour un chef de renom préparera le déjeuner.

© Les 4 chefs présents à l'événement des Clés de Châteaux, Piège, Gagnaire, Lignac et

C’est la 7e édition des Clés de Châteaux. 200 vins de la région et quelques étrangers seront présentés par l’équipe des œnologues de Michel Rolland, dans le somptueux cuvier du Château La Dominique.

A millésime exceptionnel, événement exceptionnel… Cette année 4 chefs étoilés sont les invités : Jean-François Piège, Pierre Gagnaire, Cyril Lignac et Alain Dutournier . Ils vont signer un plat du menu de la Terrasse Rouge, la table du Château La Dominique. Une parenthèse gastronomique dans la campagne primeurs 2016, des parrains de renom pour accueillir, ensemble, ce nouveau millésime hors norme !

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Pour en savoir plus www.lesclesdechateaux.com

29 Mar

Un gigantesque pied de vigne découpé au laser projette Kirwan dans le XXIe siècle

Vendredi soir, Kirwan se met sur son 31. C’est en effet en ce 31 mars que ce château du XVIIIe va passer dans le XXIe siècle avec l’inauguration de son nouveau chai, confié au cabinet bordelais A3A, avec l’une des façades les plus originales du moment : un pied de vigne démesuré dont les feuilles ont été remplacées par des mots du monde du vin.

Sophie, Yann et Nathalie Schÿler, les propriétaires, ce vendredi 31 mars, lors de l'inauguration du nouveau chai du château Kirwan © Jean-Pierre Stahl

Sophie, Yann et Nathalie Schÿler, les propriétaires, ce vendredi 31 mars, lors de l’inauguration du nouveau chai du château Kirwan © Jean-Pierre Stahl

Cette oeuvre va faire couler beaucoup d’encre dans les semaines, mois et années à venir. C’est bien vu et de bon ton. Un gigantesque pied de vigne en acier inoxydable, découpé par le feu du laser, avec des mots rappelant Kirwan, les propriétaires les Schÿler (depuis 1926 dans la famille), l’appellation Margaux, mais aussi tout le vocabulaire autour du monde du vin et notamment les cépages que l’on retrouve dans ce 3e cru classé en 1855.

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L’oeuvre de Anatoly et Kinga Stolnikoff, un gigantesque pied de vigne en inox inoxydable, à l’entrée du nouveau chai de Kirwan © Jean-Pierre Stahl

Cette imposante façade est signée par Anatoly et Kinga Stolnikoff. Ils réinterprètent ici « l’histoire de Noé, inventeur de la vigne et du premier tastevin. »

37 cuves béton en forme de tulipes © JPS

37 cuves béton en forme de tulipes © JPS

« Vous pouvez voir un très grand pied de vigne, très robuste, très enraciné, qui va symboliser toute la vie de la propriété, le passé, le présent mais surtout le futur puisque c’est une oeuvre très contemporaine réalisée par un artiste russe et son épouse, Anatoly et Kinga Stolnikoff, qui a été faite exprès pour cette façade. C’est un symbole pour moi, le matériau utilisé est de l’inox, un matériau très robuste, puissant, qui correspond tout-à-fait aux caractéristiques des vins de Kirwan et de Margaux. Et en même, temps quand on le regarde de loin, c’est de la dentelle, c’est fin, c’est élégant et c’est tout ce que les vins de Margaux savent nous offrir… » explique Nathalie Schÿler co-propriétaire du château Kirwan.

Philippe Delfaut, directeur de Kirwan, et Nathalie Schÿler, co-propriétaire © JPS

Philippe Delfaut, directeur de Kirwan, et Nathalie Schÿler, co-propriétaire © JPS

Sur les ramifications, apparence et saveurs du vin donnent une image de feuillage au loin, mais dès que l’on s’en rapproche, les mots se révèlent tels des senteurs d’un divin nectar.

Après 24 mois de travaux, Kirwan s’est doté d’un nouvel outil de production. Un nouveau chai imbriqué entre deux vieilles bâtisses. Un défi d’archis, signé Caroline Marly et Guy Troprès du cabinet A3A, aux lignes contemporaines au centre avec une charpente remarquable et une toiture zinguée à facettes.

Le chai d'élevage du château Kirwan © JPS

Le chai d’élevage du château Kirwan © JPS

A l’intérieur, c’est un nouveau festival de lignes épurées dans le nouveau cuvier avec 37 cuves en béton en forme de tulipes fabriquées sur mesure en Italie avec une ingéniosité de technologie incorporée, permettant des vinifications douces.

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« On veut faire de plus en plus un travail de précision » commente Philippe Delfaut directeur général de Kirwan ; « et à partir de notre terroir, dont on connaît les potentialités, les qualités, nous sommes capables de vinifier très séparément nos unités parcellaires et unités de sol. Donc 37 hectares, 37 cuves. »

Dans ce nouveau concept, il y a également de nouveaux espaces de réception pour particuliers ou entreprises, avec une salle panoramique de 80 m2 à la double vue, et sur le vignoble, et sur le chai à barriques, sans compter également la salle de l’orangerie de 220 m2 réalisée précédemment. Car Kirwan a été pionnier à Bordeaux dans l’oenotourisme, ce depuis 1995.

Vinexpo lèvera le voile sur l’impact du Brexit pour la filière du vin et des spiritueux

Alors que l’activation de l’article 50 du traité de Lisbonne est officialisée ce mercredi et ouvre deux années de négociations, VINEXPO a identifié cinq grands enjeux pour la filière du vin et des spiritueux auxquels il tentera de répondre lors de son salon à Bordeaux en juin prochain.

Londres et le marché britannique : un avenir pour les vins européens ? © JPS

Londres et le marché britannique : un avenir pour les vins européens ? © JPS

Une conférence au Parc des Expositions de Bordeaux se déroulera le mardi 20 juin à 16h.  5 thèmes seront évoqués autour des défis à relever pour le Royaume-Uni:

  • mise à jour des accords commerciaux
  • principaux défis pour l’industrie du vin et des spiritueux : l’impact sur le marché britannique en termes de droits, de prix à la consommation et de distribution
  • le Royaume-Uni va t il perdre son leadership ?
  • Quelles sont les opportunités pour le duty free ?
  • Protection des zones d’appellation

La conférence s’ouvrira sur une analyse des accords commerciaux en cours dans l’Union Européenne sur les importations, les exportations et les tarifs des vins et spiritueux.

Plus de 48 000 producteurs et acheteurs de vins de 150 pays sont attendus à Vinexpo Bordeaux. Les incertitudes liées à l’impact du Brexit sur les conditions commerciales, les prix et les sources d’approvisionnement seront au cœur des débats et négociations.

Jane Anson, journaliste spécialisée dans le vin animera cette conférence à Vinexpo Bordeaux, elle a déclaré : « Comme le Royaume-Uni est le deuxième plus grand marché de vins importés au monde et également un grand exportateur de spiritueux, le défi soulevé par le Brexit est aussi important pour le Royaume-Uni que pour l’Italie, la France, l’Espagne et ailleurs dans le monde. »

Pour Guillaume Deglise, Directeur général de Vinexpo : «Dans un contexte plus large, parmi nos 48 000 participants, il y aura des producteurs et acheteurs hors zone tarifaire de l’UE qui considèrent le Brexit comme une opportunité de pénétrer le marché du vin et des spiritueux britannique. »

La valeur des importations de vin au Royaume-Uni s’est élevée à près de 28 milliards de livres sterling en 2015 selon les données de l’étude Vinexpo/IWSR; les importations en volume devraient ralentir au cours des 5 prochaines années.Les exportations de l’ensemble des spiritueux du Royaume-Uni ont atteint 4,9 milliards de livres sterling selon la Wine and Spirit Trade Association, essentiellement portées par les exporations de whisky écossais.

Avec Vinexpo.

28 Mar

Beychevelle inaugure samedi son nouveau chai signé Arnaud Boulain

C’est avant tout un chai à la pointe de la technologie. Un chai aux formes cubiques et aux grands vitrages bercés de vagues pour rappeler la tradition historique où les bateaux affalaient leurs voiles en signe d’allégeance au Duc d’Epernon, premier propriétaire du domaine.

Le nouveau chai, non loin des grilles d'entrée de château Beychevelle © JPS

Le nouveau chai, non loin des grilles d’entrée de château Beychevelle © JPS

Impossible de le louper. Il a accosté sur la route des châteaux juste à côté de la propriété historique de Beychevelle en AOC Saint-Julien.

Ce chai se veut « une invitation au voyage » car ici tout rappelle l’univers des voiles et des flots de l’estuaire de la Gironde au bout de la propriété. Ce chai est opérationnel depuis les vendanges du millésime 2016, et c’est tout naturellement pour lui rendre grâce qu’il va être inauguré ce samedi, pour la grande semaine des primeurs qui va s’ouvrir en suivant.

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18 MOIS DE TRAVAUX

« Les travaux ont été lancés en janvier 2015, afin que le chai soit opérationnel pour la vendange 2016 » explique Philippe Blanc, directeur du château Beychevelle, oenologue et ingénieur agronome. La décision de lancer un tel projet fut prise peu de temps après que le groupe Castel ait rejoint le groupe Suntury pour l’acquisitrion de Grands Millésimes de France, propriétaire de Beychevelle. L’objectif était de donner à cette figure de proue des châteaux de Saint-Julien un outil technique digne d’une volonté de faire un très grand vin.

« L’objectif était de faire un outil d’aujourd’hui mais aussi pour les 30 ans à venir. Donc forcément avec une touche très moderne, utile et agréable à travailler mais en même temps en faisant un bel objet en relation avec le château, un très beau château XVIIIe », selon Philippe Blanc.

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L’univers marin, l’univers de Beychevelle, qui va avec la mer, les voiles, les bateaux, on les retrouve sur les façades suite au travail réalisé par Arnaud Boulain, on retrouve ces pare-soleils qui rythment les façades en faisant une ondulation » Philippe Blanc directeur de Beychevelle.

UN CUVIER PARCELLAIRE

Ce sont 55 cuves tronconiques auxquelles 4 vont bientôt s’ajouter qui garnissent l’immense cuvier à la vue imprenable sur ses remarquables voisins, dont Branaire-Ducru. Des cuves de 73 à 105 et de 120 à 160 hectolitres, tout en inox, avec double épaisseur pour accueillir la production des 90 hectares de vignes. Ce nouveau cuvier permet une réduction des manipulations du vin et un traitement plus délicat. Des cuves correspondant aux parcelles, dégustées et vinifiées différemment, dans un souci de plus en plus prégnant de faire du sur mesure. Le chai à barriques qui peut contenir jusqu’à 1300 bordelaises, enterré permet d’ avoir une température naturelle pour la conservation du vin. A Beychevelle, ce sont 400000 à 430000 bouteilles qui sont produites sur les 3 vins rouges.

Philippe Blanc, directeur du chateau Beychevelle, et le maître de chai du château © JPS

Philippe Blanc, directeur du chateau Beychevelle, et Benoît Milhé, le maître de chai du château © JPS

ARNAUD BOULAIN ARCHITECTE

Comment permettre de fondre une telle masse avec le paysage environnant, un défi de taille pour un archi. Arnaud Boulain, de l’agence BPM Archiectes, a opté pour un vitrage clair qui laisse la lumière traverser l’espace, tout en ajoutant en façade ces vagues pour casser ces lignes droites, mais aussi rappeler l’histoire du domaine ancré depuis 5 siècles sur cette tradition d’affaler les voiles devant Beychevelle, en signe d’allégeance au premier Duc d’Epernon. Le “bateau du dragon” qui orne son étiquette est ainsi représenté en façade du nouveau chai et continue de provoquer un signe de ralliement auquel le marché chinois n’est pas indifférent et ferait même flamber les prix. Arnaud Boulain a également été à l’origine de projets pour les châteaux Bouscaut, Angélus, Pédesclaux et Ronan by Clinet.

Le Guide Hachette des Vins 2017 présente ses bons plans à moins de 15 €

L’édition 2017 du Guide Hachette des Vins avoue avoir dégusté 40000 vins ! Un exploit. 10000 cuvées ont au final été sélectionnées, à l’aveugle, dans toutes les régions viticoles de France, 1700 à moins de 15 €. Elles sont restituées dans ce guide, à acquérir pour de bons tuyaux…

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Ce sont des vins d’un « excellent rapport qualité-prix » d’après le Guide Hachette, l’une des grandes références en France. Le Guide a réalisé sa sélection et propose donc 1700 vins à moins de 15 €, 300 coups de coeur et 120 vins bio.

  • des vins de tous les styles, de toutes les couleurs et de toutes les régions dont le leitmotiv est « régaler les papilles, sans trop délester le porte-monnaie »
  • des vins classés par couleurs, par styles et par fourchette de prix
  • des vins notés et commentés, avec des conseils d’accords mets-vins et des indications sur le temps de garde.

Et comme tout doit être à moins de 15 €, le prix de vente du guide est fixé à 14,95 €. La boucle est ainsi bouclée.

27 Mar

Millésime 2016 : Sauternes dévoile un « millésime gourmand, riche et frais » au Chapon Fin

C’était ce soir un grand moment à Bordeaux avant la folle semaine des primeurs. Une vingtaine de propriétés de Sauternes offraient leur 2016 à la dégustation. Un millésime très agréable qui va faire parler de lui, comme Sauternes en pleine effervescence.

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Vincent Labergère (Rayne-Vigneau), Didier Fréchinet (La Tour Blanche), Pierre Montégut (Suduiraut), Hugo Bernard et Thomas Meilhan (Suau), Laure de Lambert-Compeyrot (Sigalas-Rabaud) © Jean-Pierre Stahl

Il est des moments dans la vie où le temps semble suspendu, où la grandeur du millésime tutoie la beauté de l’endroit. C’est en effet au Chapon Fin, qu’était organisée la première dégustation de liquoreux de Sauternes, à J-7 de la grande semaine des primeurs, dans ce restaurant mythique de Bordeaux où Sarah Bernhardt fait face à Edouard VII, où Jack Lang se retrouve aux côtés de Jacques Chirac, à tout jamais figés.

Guillaume Cottin de la Vinothèque de Bordeaux et de la maison Dubos avec Xavier Planty, de château Guiraud et Président de l"'ODG Barsac-Sauternes © JPS

Guillaume Cottin de la Vinothèque de Bordeaux et de la maison Dubos avec Xavier Planty, de château Guiraud et Président de l »‘ODG Barsac-Sauternes © JPS

Un grand moment dont Xavier Planty a su profiter pour lancer aujourd’hui le prix de vente de son château Guiraud 2016 : « 35,5 € pour le particulier, c’est le même prix que l’année dernière, c’est la première fois de ma vie que je vends à l’export avant la fin mars… On connaissait la bière de mars, on a maintenant le Bordeaux de mars », plaisante Xavier Planty qui a réussi son coup puisque dès aujourd’hui les premières commandes étaient passées.

La grande nouveauté : la demi-bouteille avec la de Reneé Lalique de 1928

La grande nouveauté : la demi-bouteille de Lafaurie-Peyraguey avec la gravure « femme et raisins » de René Lalique de 1928 incorporée dans le verre © JPS

Une belle soirée comme seule Bordeaux sait les organiser, avec une brochette de 1ers crus classés côte à côte : pour Didier Fréchinet du château La Tour Blanche « c’est un millésime gourmand, riche et frais en même temps. »

« Je suis raide dingue de ce terroir depuis que je suis gamine », me confie Laure de Lambert-Compeyrot  du château Sigalas-Rabaud, 14 hectares à Sauternes, « une croupe plein sud » et d’ajouter « j’avais un prof d’oeno à la fac qui disait « Sigalas ça me fait rêver » ».

« Nous avons récolté 22 hectolitres à l’hectare à Suduiraut, c’est une belle année », explique Pierre Montégut, « au niveau production, ce fut une belle récolte et de plus de qualité. C’est frais, gourmand, les fruits, arômes ressortent bien. On est à Sauternes, on a la complexité recherchée avec le botrytis. »

Jean-Sébastien Charles (château de Malle), Philippe Guignard (Lamothe-Guignard), David Bolzan et Eric Larramona (Lafaurie-Peyraguey), Gabriel de Vauzelles (château Filhot) © JPS

Jean-Sébastien Charles (château de Malle), Philippe Guignard (Lamothe-Guignard), David Bolzan et Eric Larramona (Lafaurie-Peyraguey), Gabriel de Vaucelles (château Filhot) © JPS

Gabriel de Vaucelles du château Filhot : « nous avons de la fraîcheur et de la structure ». Depuis 2012 Sauternes a plutôt bien réussi ses millésimes avec un grand 2013, mais aussi un 2015 très intéressant. Sauternes a toujours su trouver des ressources dans son terroir, dans ses hommes qui ne manquent pas d’idées.

David Bolzan, directeur général de Lafaurie-Peyraguey (propriété de Sylvio Denz président de Lalique), est fier de dévoiler ce soir la sortie de sa demi-bouteille avec la gravure réalisée par René Lalique en 1928. Et ce n’est pas tout, il annonce le lancement de travaux le mois prochain à Lafaurie-Peyraguey où un hôtel-restaurant va s’ouvrir au printemps 2018, juste avant Bordeaux Fête le Vin. Sauternes forever !

26 Mar

Plusieurs milliers de vignerons en colère dans les rues de Narbonne contre les importations de vins espagnols

Hier samedi, une foule immense de vignerons et sympathisants a défilé dans les rues de Narbonne pour exprimer colère et ras le bol face aux importations massives de vins en provenance d’Espagne alors que leurs cuves sont pleines.

Manifestation des vignerons de l'Aude à Narbonne ce samedi © France 3 Narbonne

Manifestation des vignerons de l’Aude à Narbonne ce samedi © France 3 Narbonne

Une colère qui s’est exprimée ce samedi et qui dit son nom : le respect du travail de vigneron. ils étaient 2500 selon la police, 4 à 5000 selon les organisateurs à manifester dans le calme ce samedi à Narbonne.

Les viticulteurs dénoncent une concurrence déloyale notamment des vins en provenance d’Espagne.Le président du syndicat des vignerons de l’Aude, Frédéric Rouannet, avait d’ailleurs fixé comme thème central de la manifestation: « le défi de la mondialisation »

Et de rappeler qu’actuellement, ils subissent ces « huit millions hectos d’importation de vin, un record historique ». Alors que nombre de vignerons ont leurs cuves pleines, qu’ils n’arrivent pas à vendre leur vin, où alors à des prix dérisoires.

Les viticulteurs français ont par ailleurs parlé de leurs charges plus importantes que celles des Espagnols. Ils estiment également que les grandes surfaces et les négociants ne privilégient pas les approvisionnements locaux.

Cette colère, c’était aussi pour lancer un signal fort au gouvernement qui vit ses derniers instants mais aussi interpeller les candidats à l’élection présidentielle qui auront sans doute à gérer ce problème dans les mois qui viennent . 

Avec France 3 Languedoc-Roussillon

25 Mar

Un pas de plus vers la diversité : la Cité du Vin a reçu le label Tourisme et Handicap

La Cité du Vin a reçu cette semaine la plaque Tourisme et Handicap. Un label décerné aux établissements de tourisme, ouverts au public et particulièrement aux personnes handicapées pour lesquelles le meilleur accueil et l’accessibilité sont garantis.

Tous les acteurs de © La Cité du Vin souhaitent la bienvenue à tous les publics

Tous les acteurs de © La Cité du Vin souhaitent la bienvenue à tous les publics

Ce mercredi 22 mars, la Cité du Vin a écrit une nouvelle page de son histoire, celle de l’égalité de toutes les personnes souhaitant visiter l’édifice, le parcours permanent ou encore les expositions, personnes valides physiquement ou atteinte d’un handicap.

C’est ainsi que le label Tourisme et Handicap vient d’être attribué à la Cité du Vin de Bordeaux, avec la garantie d’un accueil efficace et adapté aux besoins indispensables des personnes handicapées. Un label remis en présence d’Alain Juppé le maire de Bordeaux, d’Annette Masson présidente nationale de l’Association Tourisme et Handicap et de Sylvie Cazes présidente de la Fondation pour la culture et les civilisations.

L’équipement est labellisé pour les quatre déficiences : auditive, mentale, motrice et visuelle. La marque d’État Tourisme et Handicap est une réponse à la demande des personnes en situation de handicap qui veulent pouvoir choisir leurs vacances et leurs loisirs en toute liberté.

24 Mar

Château Guiraud va dévoiler son prix de vente avant la grande semaine des primeurs à Bordeaux

A partir du week-end prochain, et surtout du 3 au 6 avril la place de Bordeaux va s’agiter autour de dizaines de spots de dégustations et de centaines de crus à juger. Un moment où bon nombre de propriétaires retiennent leur souffle en attendant les critiques. A Guiraud, Xavier Planty met en avant l’authenticité et des relations sincères avec ses clients pour se démarquer et annoncer avant tout le monde un prix normal.

Xavier Planty présentant le carnet de voyage 2016 de l'équipe de château Guiraud © JPS

Xavier Planty présentant le carnet de voyage 2016 de l’équipe de château Guiraud en février dernier au Point Rouge © JPS

Il est comme ça Xavier Planty, un garçon entier qui n’a pas envie de voir se dicter une certaine conduite, à attendre que certains sortent leurs prix pour donner le sien. Tout ça « commence à énerver… ». Il est normal que les gens qui viennent faire leur marché aient un prix en face d’eux. » Guiraud va donc annoncer le prix de son millésime 2016 lundi 27 mars, avant tout le monde. « Tout le reste, c’est comme sortir les pompom girls pour 15 grandes marques. »

« Tout ce que je dis, je le fais, j’ai des relations directes et franches avec les gens. Tout va à une telle vitesse, on sort de ProWein, pour passer aux primeurs de Bordeaux et avant VinItaly…A un moment donné, on risque d’être noyé au milieu de tous ces rendez-vous et d’être inaudible. Il ne faut pas que ce soit les prescripteurs qui prennent le dessus. Oui, c’est un petit coup de gueule. Je suis pour la vérité des choses. Si mon vin était spéculatif, je n’agirais peut-être pas comme cela mais ce n’est pas le cas. J’ai 34 ans de mise sur marché et c’est toujours compliqué. »

Xavier Planty a donc fait le choix de parler de son savoir-faire, et de sa philosophie à la tête de ce vignoble : « j’ai toujours pensé que la viticulture devait être liée à la nature, dans le but d’accompagner la vigne afin de retrouver l’harmonie dans le verre ».

Le dialogue de château Guiraud avec la nature noue une relation sincère avec les hommes » Xavier Planty

Guiraud 112« Château Guiraud est animé d’une liberté de pensée dans le but d’une recherche écologique globale.(…) La sélection massale, la plantation de haies, l’agriculture biologique sont autant d’actes qui démontrent que château Guiraud est pionnier dans bien des domaines. »

Et de cultiver son authenticité : « bien sûr on est dans l’authenticité, il n’y a rien à cacher à Guiraud ! » poursuit Xavier Planty. « La relation entre les hommes qui produisent le vin et ceux qui le consomment doit être sincère. »

« Toute l’histoire de château Guiraud est fondée sur l’amitié, c’est ce qui fait sa force ». Force est de constater que le Guiraud se goûte remarquablement bien à chaque millésime, un 1er grand cru classé 1855 de Sauternes au caractère bien trempé qui attend ces professionnels des 4 coins du monde pour des « rencontres spontanées et bienveillantes ».