17 Déc

Vins, fromages : les appellations d’origine vont être encouragées à devenir plus vertes

Les producteurs de vins, fromages et autres aliments du terroir porteurs d’un label d’origine ou de qualité, vont être encouragés à suivre des principes de production plus agro-écologiques pour répondre à la demande des consommateurs.

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© france-fromage.com

Leurs noms fleurent bon les régions: du prestigieux Aloxe-Corton en Bourgogne au léger Vouvray de Loire, 98% de la viticulture française est organisée autour de 366 vins AOP/AOC (appellations d’origine protégées ou contrôlées), 74 IGP (Indication géographique protégée), et 54 IG d’alcools (Cognac..), qui lient les appellations
à un territoire délimité et/ou à des techniques de fabrication très précises.

Au total, la France compte plus d’un millier de ces produits, dont une cinquantaine de fromages, sous appellation. Certains sont connus dans le monde entier comme Roquefort ou Beaujolais. Une petite partie d’entre eux ont été pris en compte lors de l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada, CETA, qui prend effet le 1er mars, ce qui les garantit contre les contrefaçons à l’étranger.

A la demande du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, l’établissement public qui certifie et accorde les labels de tous ces produits, l’INAO, a défini une quarantaine
de mesures agro-environnementales qui vont être proposées aux diverses appellations, afin qu’elles les intègrent à terme dans leurs cahiers des charges. A titre d’exemple, pour la viticulture et l’oléiculture (oliviers à huile), l’enherbement entre les rangées de cépages ou d’arbres, permettant de mieux capter et garder l’eau dans les sols devrait être encouragé.

Pour la production fromagère, c’est surtout le ratio d’alimentation du bétail qui devrait varier, via une augmentation des rations d’herbe ou de foin, et/ou une diminution des rations d’herbe ensilée. Ou la race de vache qui pourrait être unique pour tel ou tel fromage.

La liste des 40 mesures n’est pas publique, devant être validée au cours du premier trimestre 2017 par les différents comités de l’Inao. Certains organismes fromagers ont déjà manifesté l’envie de les intégrer dans leurs cahiers des charges, alors que la filière viticole aurait plutôt tendance à les ressentir comme une contrainte supplémentaire, selon le directeur de l’INAO Jean-Luc Dairien.

Dans un premier temps, la liste ne sera pas une obligation, ce sont des suggestions qui seront soumises aux organismes gérant les différentes appellations, souligne-t-il.
« Nous n’avons pas voulu mettre en place un dispositif contraignant, mais incitatif, qui pourra être valorisé au plan commercial« , a-t-il ajouté. Ensuite, une fois qu’une ou plusieurs mesures seront retenues dans les cahiers des charges, elles deviendront obligatoires. « Ces mesures répondent à des évolutions inéluctables » estime M. Dairien. « Dans les 20 ans à venir, l’agriculture prendra mieux en compte l’environnement, c’est le consommateur qui le réclame ».
« Les produits sous signe de qualité et d’origine ont un lien avec le terroir, et de protection de ces terroirs, ils ont une obligation d’exemplarité, c’est une condition de crédibilité », a-t-il ajouté. Outre les appellations, l’INAO pilote aussi les Labels rouges, garant d’une certaine qualité, accordés à ce jour à 434 produits.

L’un des derniers nés est un sapin de Noël coupé de type Nordmann ou Epicéa qui répond à certains critères de couleur, symétrie, homogénéité, décrits dans un arrêté d’homologation paru au journal officiel le 20 novembre.

Chaque année, l’INAO accorde appellations géographiques ou labels à une vingtaine de produits: 25 en 2014, 18 en 2015, et 25 en 2016.
Cette année, l’INA0 a octroyé 4 AOC (vin de Cairanne dans le Vaucluse, Kintoa et jambon du Kintoa issu d’une race de porc Pie-noir du Pays Basque, Cidre Cotentin), 1 AOP (abricots rouges du Roussillon), 12 IGP (parmi lesquels le sel Salies de Bearn, ou le jambon d’Auvergne) et 8 nouveaux labels rouges (dont le piment doux, pâté de foie de volailles supérieur, sapin de noël, rillettes de saumon).

AFP.

115 personnes recrutées par Dartess pour préparer les caisses de vins et de spiritueux, en cette fin d’année

Pour faire face au pic d’activité, dans le domaine des vins et des spiritueux, Dartess a mis les bouchées doubles à Blanquefort, avec des équipes multipliées, des horaires aménagés et une sécurité renforcée. 115 personnes ont ainsi été recrutées pour répondre à ce challenge et à ce rush de fin d’année. Plus de 10 acteurs leaders sur le marché du e-commerce ont choisi de travailler avec Dartess. Interview de Paul Tesson, le directeur commercial par Côté Châteaux.

La préparation des colis sur le site de © Dartess à Blanquefort

La préparation des colis sur le site de © Dartess à Blanquefort

Jean-Pierre Stahl : « Paul Tesson, vous connaissez un surcroît d’activité actuellement, comment l’expliquez-vous ? »

Paul Tesson : « Le vrai surcroît concerne surtout les activités de e-commerce. Le gros boom correspond à ces opérateurs qui nous confient la préparation de commandes de vins, champagnes et spiritueux de leurs clients.

Le mois de décembre est traditionnellement très important, et cette année encore plus, il y a de nouveaux acteurs avec qui nous travaillons, on fonctionne avec CDiscount, Ventes Privées, Bazar Chic, 1jour1vin, In Vino Libertas ou 12bouteilles.com. On a ainsi recruté 115 personnes, intérimaires en 3 jours, pour faire face au surcroît d’activité. »

JPS : « En volume que représente ce mois de décembre ? »

Paul Tesson : « Selon nos prévisions, on va expédier 10 millions de bouteilles dont près de 2 millions avec le e-commerce. La moitié des commandes passées sur internet sont passées par des consommateurs d’Ile de France. Mais je tiens à préciser que nous ne commercialisons jamais de vin, nous ne sommes pas négociants. Noux expédions. » En temps normal, nous sommes 250 chez Dartess. »

JPS : « Quelle est la commande moyenne durant cette période de l’année » ?

Paul Tesson : « On est à une moyenne de 8 bouteilles par commande. Quant au montant, cela va de 80 à 300 €.

JPS : « Peut-on parler de nouvelle augmentation en volume ? »

Paul Tesson : « Oui, nous sommes en augmentation sur l’année, on va faire entre +13 et +15%. Les ventes de vin sur internet continuent d’augmenter. Les experts disent que cela va monter jusqu’à +20%, aujourd’hui on fait entre 13 et 15…On a consolidé pas mal d’acteurs et ça booste vraiment l’activité. »

Dartess assure que les commandes du Père Noël et celles pour Nouvel An seront bien asssurées : « pas de panique, nous avons tout mis en place depuis des mois pour que chacun puisse être livré en temps et en heure pour les fêtes ! » 

Regardez le reportage de Margaux Dubieilh, Dominique Mazères et Françoise Dupuis :