02 Déc

Ce week-end, ce sont les portes-ouvertes des châteaux de Pessac-Léognan

Profitez de ce grand froid pour pousser les portes des 41 châteaux de l’appellation Pessac-Léognan qui vous accueillent et vous réchauffent samedi et dimanche.

principale_img_1475496076Le temps d’un week-end, les propriétaires des Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan ouvrent grand les portes de leurs domaines. C’est avec plaisir et fierté qu’ils accueillent les visiteurs et amateurs et leur font découvrir l’histoire de leur propriété et la saveur unique de leur vin.

Cette année, les propriétaires de 41  Châteaux sont heureux de présenter leurs vins rouges et leurs vins blancs secs au travers de visites, dégustations, balades et animations.

Plus de 10 Châteaux de l’Appellation Pessac-Léognan proposent des dîners – dégustations le samedi 3 décembre 2016 (75€ sur réservation auprès du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan)

Retrouver la liste des Châteaux ouverts sur le dépliant des Portes Ouvertes et les animations, les lieux où vous pourrez vous restaurer sur le site www.pessac-leognan.com

Virginie Routis : une Bordelaise, gardienne des clés de la cave de l’Elysée

Alors que François Hollande a annoncé renoncer à briguer un second mandat,  la Sommelière Virginie Routis va sans doute continuer, elle, à officier à l’Elysée. Un poste qu’elle occupe depuis 9 ans.

Virginie Routis dans la cave du © Palais de l'Elysée, à l'occasion du dîner donné en l'honneur de la Reine d'Angleterre Elisabeth II

Virginie Routis dans la cave du © Palais de l’Elysée, à l’occasion du dîner donné en l’honneur de la Reine d’Angleterre Elisabeth II

Un client de grand restaurant lui avait un jour « lancé la carte des vins à la figure », refusant d’être conseillé par une femme. La Sommelière Virginie Routis a depuis pris une belle revanche, en obtenant les clés de la cave de l’Elysée, où elle officie depuis neuf ans. Cette Bordelaise de 38 ans, est la première femme à occuper le prestigieux poste de chef sommelier de la présidence.

Elle veille sur 14.000 bouteilles, destinées à être servies lors des dîners d’Etat, officiels, ou déjeuners de travail organisés au palais présidentiel. François Hollande fait confiance à ses choix: « j’ai carte blanche », assure cette femme enjouée et discrète, vêtue d’un tailleur noir.

Dans la cave voûtée et climatisée du sous-sol de l’Elysée, les flacons de prestige (Cheval Blanc, Latour, Bâtard-Montrachet de Joseph Drouhin, Puligny-Montrachet du domaine Leflaive…) côtoient les bouteilles plus abordables. Le vin le plus ancien est un sauternes, un Château Rieussec de 1906.

Les vins de Bordeaux constituent plus de la moitié de la cave, exclusivement française, ceux de Bourgogne environ un quart, mais « toutes les régions sont représentées », précise Virginie Routis.

La sommelière choisit les vins en fonction du menu concocté par le chef des cuisines de l’Elysée, Guillaume Gomez, ainsi que du protocole, avant de les goûter et les servir. « Si on reçoit un chef d’Etat étranger, on va miser sur une valeur sûre, un grand bourgogne blanc, un grand bordeaux rouge, mais pour d’autres déjeuners on peut aller voyager en Alsace, Cahors, Corse… Je joue sur des découvertes, je sais que le président est ouvert à cela », explique-t-elle.

La cave, créée en 1947 sous la présidence de Vincent Auriol, a en partie été renouvelée grâce à la vente aux enchères en 2013 de quelque 1.200 bouteilles. Certains grands crus étaient disponibles en trop petites quantités pour être servis lors de dîners officiels.

Le budget consacré à la cave était en 2015 de 170.000 euros, dont 50.000 euros, provenant du produit de la vente, ont servi à acheter des vins de garde en primeur.

Regardez les coulisses de la réception donnée à © l’Elysée en l’honneur de la venue de la Reine d’Angleterre en juin 2014 :

 

Le dîner d’Etat qui a le plus marqué Virginie Routis est celui organisé en l’honneur de la reine Elizabeth II, le 6 juin 2014. « C’était l’un des plus stressants », confie la sommelière, qui avait servi pour l’occasion un sauternes, un Château d’Yquem 1997, du Haut-Brion 1990 et un champagne Pol Roger, cuvée Winston Churchill.

Née dans une famille d’« amateurs de vins et de bonne chère », formée au lycée hôtelier de Talence, Virginie Routis a commencé sa carrière outre-Manche au Manoir aux Quat’Saisons, table étoilée du chef français Raymond Blanc près d’Oxford.

La jeune femme, qui a ensuite travaillé cinq ans à l’hôtel Bristol, n’a pas 30 ans quand elle est nommée à l’Elysée: elle entend dire que la place est à prendre et tente sa chance avec succès. Le président d’alors, Nicolas Sarkozy ne boit pas de vin, c’est avec Carla Bruni que Virginie Routis discute de ses choix.

Dans son métier, majoritairement masculin, « il faut savoir s’imposer« , reconnaît cette mère d’une petite fille, qui a été confrontée en début de carrière à la misogynie d’un client âgé en Angleterre. « Je suis arrivée avec la carte des vins, il me l’a lancée à la figure. Il m’a dit: « je veux voir un homme ». Il ne voulait pas me parler, ni que je m’occupe du vin, rien. C’est le maître d’hôtel qui y est allé! »

Mais les femmes sommelières sont de plus en plus présentes. « C’est beaucoup plus évident », juge Virginie Routis, qui a cotoyé au Bristol Estelle Touzet, aujourd’hui sommelière au Ritz, ou encore Marlène Vendramelli, meilleur jeune sommelier de France en 1993.

« Je trouve qu’on a un palais plus sensible et peut-être une manière d’expliquer le vin plus simple, moins technique que les hommes. Mais c’est bien d’avoir une équipe mixte », sourit-elle.

« Susciter encore plus de vocations féminines » est d’ailleurs « l’une des ambitions » de Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde (1992) et nouveau président de l’Union de la sommellerie française, qui estime entre 15 et 20% la proportion de femmes dans ce métier.

Avec AFP.

01 Déc

La Bière en Belgique consacrée au « patrimoine culturel immatériel de l’humanité »

Si la Belgique est peu connu pour ses quelques vins confidentiels, elle est depuis des siècles renommée pour ses fameuses bières. C’est aujourd’hui la consécration pour le « plat pays » de Jacques Brel et de Johnny Hallyday. La bière belge a été consacrée au patrimoine immatériel de l’humanité.

PC_160606_j034b_biere-belgique-bruges_sn635La culture de la bière en Belgique et la rumba cubaine ont été sacrées mercredi « patrimoine culturel immatériel de l’humanité » par une décision du comité ad hoc de l’Unesco réuni à Addis Abeba, a annoncé l’organisation dans un communiqué.

Avec près de 1.500 types différents, la fabrication et l’ appréciation de la bière fait « partie du patrimoine vivant de plusieurs communautés réparties dans l’ensemble de la Belgique ».

« Cette culture joue un rôle dans leur vie quotidienne et lors des événements festifs », est-il souligné dans le communiqué de l’Unesco.

Cuba, de son côté, avait défendu l’inscription de la rumba « mélange festif de musiques et de danses », « symbole d’une société marginalisée à Cuba ».  « La rumba à Cuba, avec ses chants, ses mouvements, ses gestes et sa musique, est une expression de résistance et d’estime de soi qui évoque également la grâce, la sensualité et la joie de rapprocher les individus ».

La réaction de nos amis belges ici à Bordeaux n’a pas été d’entamer de suite une rumba pour fêter la consécration de la bière, mais pourquoi pas ce week-end.

Bernard Sirot rédacteur en chef de France Vino ! © JPS

Bernard Sirot rédacteur en chef de France Vino ! © JPS

C’est une chose extraordinaire, bien entendu. C’est une bonne nouvelle évidemment » Bernard Sirot, journaliste belge et propriétaire du château Closiot en AOC Sauternes.

« Je compare cette consécration à celle de Saint-Emilion quand son vignoble a été nommé à L’UNESCO. Toutefois, cela ne va pas être facile à gérer, surtout pour les petites brasseries. J’ai n’ai pas bu de bière belge en rentrant hier soir de Vinitech, mais cela dit c’est quelque chose de formidable.

« Globalement il y a deux gagnant… », complète Bernard Sirot :

  • « la cohésion du pays dans son ensemble la Belgique est très unie sur ce produit ;

C’est comme pour les « Diables Rouges », la Bière c’est sacré ! »

  • « l’économie brassicole belge est aussi très gagnante ; mais les petites brasseries artisanales ne voient pas les choses de la même manière… En Belgique, ce qui fait notre richesse, c’est le tissu artisanal. Chez nous on recherche les brets qui font la spécificité et la qualité. On est contre la banalisation et la standardisation des goûts. On cultive cet art de l’artisanat jusqu’aux levures. C’est pour cela que le savoir faire belge est reconnu.
Les fameuses bières belges "un savoir faire" © JPS

Les fameuses bières belges « un savoir faire belge  » reconnu partout dans le monde © JPS

Quant à savoir, en tant que Belge, journaliste, spécialiste et producteur de vin, si en Belgique on peut opposer ces deux breuvages, bière et vin ? « Nous en Belgique, on ne fait pas de différence entre la Bière et le Vin, c’est complémentaire. Toutefois on voit que certains restaurants ne servent plus que de la Bière… »

« Mais c’est sûr, cette consécration un excellent signal pour les Bières Belges et pour le Bier Challenge à Bruxelles qui réunit 1200 bières. C’est vrai que le marché de la Bière explose et même aussi ici en Gironde avec de nombreuses petites brasseries. »

Merci à l’ami Bernard Sirot de ses premiers commentaires à chaud pour Côté Châteaux. Allez, j’ose, à la santé des Belges ! Une bonne bière !

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)