18 Juil

Jean Lissague : le vigneron qui relance « l’esprit du vieux bistrot d’époque »

C’est une figure très connue de Bordeaux, Jean Lissague, est ce vigneron et ancien directeur du syndicat viticole de Blaye. Depuis 3 ans, il réussit sous une nouvelle casquette ou plutôt un nouveau canotier avec le Café de la Gare 1900 à Saint-André-de-Cubzac en Gironde.

Jean Lissague, vigneron et patron d'un bistrot d'époque remis au goût du jour © Jean-Pierre Stahl

Jean Lissague, vigneron et patron d’un bistrot d’époque remis au goût du jour © Jean-Pierre Stahl

C’est un endroit qu’il faut connaître, juste en face de la gare de Saint-André-de-Cubzac comme son nom le laisse deviner. Jean Lissague a redoré le blason de ce bel établissement comme il y en a tant en France. « Cet établissement avait été rénové en 1980 mais on a  voulu redonner l’esprit de vieux bistrot d’époque, en gardant les vieux sols, ces vieux radiateurs et volets, avec aussi ce vieux comptoir, » confie à Côté Châteaux ce patron tenancier.

Dans la cave de ce bistrot, beaucoup de vins des terroirs de Blaye, Bourg et Bordeaux © JPS

Dans la cave de ce bistrot, beaucoup de vins des terroirs de Blaye, Bourg et Saint-André, qui a dit chauvin ? © JPS

Jean Lissague est ce vigneron qui produit des vins gourmands « Petit Secret » et « Grand Secret », en blanc, rouge, rosé et crémant, en Blaye-Côtes de Bordeaux. Originaire de Sainte-Foy-la-Grande, il a fait des études de commerce et de gestion à l’INSEEC puis en Angleterre. Durant 8 ans, il a été directeur des Vins de Blaye avant de voguer vers une autre destination bistronomique. Il a ainsi restauré le restaurant il y a 3 ans avant d’entamer les premiers gros travaux d’aménagement de la terrasse qui fait face à la gare, et surtout un 1er parking avec 25 places, c’était pour lui très important et depuis il y a « 18 places de plus, on a aussi aménagé l’étage qui était un ancien hôtel et on en a fait 3 salons que l’on peut privatiser. »

Castel et cafe 1900 060

Mais au-delà de cet établissement qui pourrait ressembler à tant d’autres, on ressent chez Jean Lissague plusieurs envies, à commencer par l’envie d’entreprendre : « la première chose, c’est quand même l’indépendance, j’ai commencé dans la vie en étant à mon propre compte… La 1ère chose, pour moi, cela a été de faire un lieu « entre vin et gastronomie » car « le goût est entièrement lié au vin. »

L'Hôtel Restaurant des Gares a retrouvé une nouvelle jeunesse © Café de la Gare 1900

L’Hôtel Restaurant des Gares a retrouvé une nouvelle jeunesse © Café de la Gare 1900

« La deuxième chose, je la dois à mes années passées à Blaye, à travers notamment l’opération « Blaye au Comptoir », cela m’a donné l’envie d’ouvrir un bistrot avec une authenticité, de la convivialité et du bon goût ; ce sont les valeurs fortes du bistrot et de la culture française. »

Jacky en train de sabrer une bouteille de crémant de Bordeaux © JPS

Jacky en train de sabrer une bouteille de crémant de Bordeaux © JPS

L’autre envie de Jean Lissague, c’est celle de considérer sa clientèle et de bien recevoir : c’est ce qu’il appelle « le relationnel » comme à Blaye avec l’appellation : « je retrouve cela avec la clientèle, j’aime la relation humaine et dans le concept de bistrot on peut faire le grand écart entre une clientèle ouvrière et une clientèle haut de gamme. Dans un bistrot, on va réussir à faire ce « gap ». C’est un concept que l’on retrouve en région parisienne, je voulais qu’à Saint-André il y ait un lieu où les gens se croisent et se retrouvent. Un vrai lien de rencontre. »

Jean Lissague au centre entouré de son équipe du Café de la Gare 1900 © Jean-Pierre Stahl

Jean Lissague au centre entouré de son équipe du Café de la Gare 1900 © Jean-Pierre Stahl

Ce qui fait le charme aussi de l’établissement, c’est d’y trouver ces petits vins, à partager entre copains, de Saint-André, de Blaye, de Bourg « on est avant tout ambassadeurs des vins de notre territoires ». Il y a aussi des vins de partout, des vins de Loire ou de Cahors, mais aussi ses propres vins : je produis 35000 bouteilles et 1/3 de ma production passe ici. « 

Un endroit à découvrir pour faire notamment la connaissance de ce vigneron atypique, en profitant de la terrasse l’été, ou même hors saison, une deuxième terrasse couverte vient d’être lancée. Un bistrot-restaurant-bar à vin ouvert 7/7.

Le Café de la Gare 1900 25 Avenue de la Gare, 33240 Saint-André-de-Cubzac 

17 Juil

Champagne ! La Cité Frugès de Pessac inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco : une reconnaissance de l’oeuvre de Le Corbusier

C’est l’événement du jour ! L’oeuvre de Le Corbusier, 17 réalisations, dont la Cité Frugès à Pessac est aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. La Ville de Pessac vient de dévoiler l’heureuse nouvelle ce matin

13726643_1463369523689349_7553234542617859478_nSur Facebook, la Ville de Pessac vient tout juste d’annoncer : « Nous venons d’apprendre le classement des 17 œuvres de ‪#‎LeCorbusier‬dont la cité Frugès de ‪#‎Pessac‬, au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous sommes évidemment satisfaits de ce résultat, fruit d’un long travail avec les habitants et acteurs institutionnels.

Ce classement est la reconnaissance urbanistique de l’œuvre de #LeCorbusier. Les maisons de la ‪#‎CiteFruges‬ sont entrées dans l’histoire.

Le deuil national de 3 jours nous invite à la sobriété et à la modération sur les commentaires liés au résultat de l’UNESCO. #LeCorbusier »

« Ce classement couronne beaucoup d’efforts, il nous honore et nous engage. Un nouveau chapitre s’ouvre pour la Cité Frugès », Franck Raynal maire de Pessac

Pour le maire Franck Raynal :  « Ces maisons qui sont le fruit d’une rencontre entre un industriel audacieux, Frugès, et un architecte visionnaire, Le Corbusier, sont entrées dans l’histoire mais ne sont pas figées dans le passé. Elles incarnent le présent et ouvrent une porte vers l’avenir. Et si les maisons pessacaises de demain s’inspiraient de la Cité Frugès-Le Corbusier ?»

© Le Corbusier

Charles-Edouard Jeanneret-Gris dit © Le Corbusier

L’HISTOIRE AVANT-GARDISTE DE LA CITE FRUGES

Il y a plus de 70 ans, Le Corbusier, mort voici un demi-siècle, se lançait dans la construction d’un lotissement avant-gardiste: la Cité Frugès, à Pessac (Gironde), une aventure architecturale méconnue, vingt ans avant la Cité radieuse, à Marseille.

Azur rappelant le ciel, vert tendre se fondant dans la végétation, blanc éclatant renvoyant la lumière: dans ce quartier pas tout à fait comme les autres, les façades polychromes émergent au milieu des frondaisons et des haies fleuries, laissant entrevoir les silhouettes épurées d’une cinquantaine de maisons aux formes géométriques.C’est là, à quelques encâblures du centre de Pessac, dans la banlieue bordelaise, que Charles-Edouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier (1887-1965), donne vie à son premier projet urbain à grande échelle. Cette aventure est le fruit de sa rencontre avec un industriel, Henry Frugès (1879-1974), héritier d’un groupe sucrier bordelais.

© La Cité Frugès – Le Corbusier – Ville de Pessac

« Frugès découvre le travail de Le Corbusier en lisant son ouvrage « Vers une architecture » paru en 1923″, explique Cyril Zozor, chargé de la médiation patrimoniale à la mairie de Pessac. « L’industriel est alors fasciné par les aspects techniques proposés par Le Corbusier: la standardisation qui permet de construire vite et pas cher en pleine période de crise du logement ». Les deux hommes se rencontrent, sympathisent. Le mécène propose alors à l’audacieux architecte de « passer de la théorie à la pratique » en construisant des logements pour ses ouvriers. Un galop d’essai a lieu avec la construction de six habitations individuelles à Lège (Gironde) afin d’y loger les employés d’une scierie.

A Pessac, un lotissement est aussi rapidement mis en chantier dès 1924: « Le projet initial prévoyait la construction de 127 maisons individuelles, des commerces, un fronton de pelote basque… », rappelle Cyril Zozor. Avec des aspects totalement révolutionnaires pour l’époque: l’existence d’un « plan d’urbanisme » et une double réflexion sur le « vivre ensemble » et « l’habitat individuel« .- « Rigolarium » –« Le Corbusier anticipe la ville moderne pour une société moderne et pense la modernité à tous les niveaux. Une véritable utopie urbaine », résume Cyril Zozor, rappelant le nom initial de la cité: « Les quartiers modernes Frugès ».

© La Cité Frugès – Le Corbusier – Ville de Pessac

En témoignent non seulement les équipements intérieurs (chauffage central, cuisine séparée, salle de bain, fumoir, buanderie, jusqu’au garage pour que l’ouvrier y gare la voiture… qu’il pouvait espérer acquérir un jour!), mais aussi le travail sur la lumière et la circulation intérieure, des toits-terrasses devant servir de solarium pour lutter contre la tuberculose…Grâce à l’introduction de techniques industrielles, 51 maisons, organisées autour de modules interchangeables donnant naissance à sept modèles différents, sont construites en deux ans. Mais le projet finit par coûter plus cher que prévu et s’interrompt.La municipalité ne voit pas non plus d’un bon oeil ces « maisons modernes accessibles aux ouvriers » qui n’ont à débourser qu’un an de salaire pour devenir propriétaires. Le raccordement à l’eau ne sera effectif que quatre ans après l’inauguration des habitations. Comme la Cité radieuse à Marseille (1947-1952), qui héritera du sobriquet de « Maison du Fada », l’ensemble girondin sera raillé. Les maisons deviennent les « morceaux de sucre » dans le « rigolarium Frugès »…

Le deuxième conflit mondial, la paupérisation des habitants malgré une certaine « mixité sociale dès l’origine », la difficulté à renouveler les matériaux abîmés, entraîneront une dégradation progressive des habitations. Des appentis, tuiles, vérandas, volets sont ajoutés, transformant le projet initial.Après plusieurs décennies de délaissement, la renaissance s’amorce dans les années 1970 avec les premières réhabilitations. En 1980, une maison est classée Monument historique. Une autre est achetée par la municipalité pour l’ouvrir à la visite.Désormais totalement impliquée dans la valorisation de ce patrimoine unique, visité en 2014 par 6.500 personnes, la mairie accompagne les habitants dans la rénovation des lieux, où cinq familles descendant des premiers résidents vivent toujours. « Il n’y a pas de délais pour faire les travaux. Mais, en parallèle, il est interdit d’entretenir les parties ajoutées », explique le médiateur.Après le lotissement de Pessac, qui fait partie des 17 sites soumis à une nouvelle candidature au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2016, Le Corbusier construira d’autres cités, dont la fameuse « unité d’habitation » marseillaise, avant-gardiste cette fois dans « l’habitat collectif ». Avec un même fil conducteur, selon Cyril Zozor, « le travail sur la qualité de l’espace ».

LES HABITANTS ET ASSOCIATIONS SE REJOUISSENT

Président de l’association de quartier du Monteil, Jean-Claude JUZAN se réjouit malgré les circonstances : « A l’heure ou notre pays vit des moments tragiques, l’inscription le 17 juillet sur la liste du patrimoine mondial, de l’œuvre architecturale de Le Corbusier sous l’intitulé : L’œuvre architecturale de Le Corbusier : une contribution exceptionnelle au mouvement moderne, nous parait très légitime. Cette association de quartier a soutenu depuis le début cette inscription au patrimoine mondial.

Celle-ci valorisera l’ensemble du patrimoine Pessacais et nous espérons qu’avec ce label l’œuvre d’architecture sera revalorisée. C’est l’ensemble des maisons et des jardins qui constituent l’œuvre de le Corbusier, non seulement architecturale mais aussi artistique, la polychromie étant l’expression du peintre et du poète Fruges », Jean-Claude Juzan président du Monteil.

Et de rendre hommage au président fondateur de l' »association du Monteil J Gabriel, qui demeurait 8 avenue Le Corbusier-Jeanneret « il fut dès le début de 1931 le plus ardent défenseur de l’œuvre de Le Corbusier. Il proposa en son nom propre et au nom du Syndicat de baptiser de noms définitifs les rues de la cité, de participer aux finitions des peintures de la cité, d’organiser des concours de jardins, de promouvoir la construction et la vente du secteur A entre l’actuelle cité et la place du Monteil. En outre il proposa la constitution d’une documentation bibliographique au sein du Syndicat, l’organisation de conférences et projections d’un film tourné dans la cité pour défendre les solutions avant-gardistes de Le Corbusier au problème du logement social ».

« Malgré l’enthousiasme de M. J.Gabriel et du Syndicat du Quartier Moderne du Monteil, l’acharnement d’Henry Frugès, l’aide des Ministres de Monzie et Loucheur, la réalisation de l’ensemble de la cité comportant 126 maisons, rencontra tant d’obstacles qu’il ne pu être fait. Toutefois, ce qui fut réalisé (51 maisons) reste encore d’avant-garde, si ce n’est par la technique, du moins par l’esprit, et a généré l’actuel Comité de défense et fêtes des Quartiers du Monteil ».

« Outre notre Association, ce sont les habitants avec leurs Associations qui ont pu permettre à ce que ce site puisse rentrer dans l’Association des villes comportant des sites de l’œuvre architecturale de Le Corbusier », déclare Jean-Claude Juzan.

Et de rappeler que cette inscription n’est pas définitive car « c’est un label délivré pour une durée de deux ans renouvelable si les engagements du cahier des charges sont effectivement respectés ». Les habitants, associations et la ville sauront sans nul doute se montrer à la hauteur de cette nouvelle responsabilité.

Une nouvelle qui va mettre à l’honneur cette commune de Gironde de plus de 60000 habitants ainsi que son vignoble de Pessac-Léognan et de ses crus classés déjà connus du monde entier.

Avec AFP, réactions recueillies par Côté Châteaux

Regardez le reportage de Glagys Cuadrat et Sébastien Delalot

16 Juil

La « Gironde Verte » reconduite pour la rentrée de septembre: une découverte de la filière viticole bordelaise à destination des élèves et des enseignants

La « Gironde Verte » née, en 1992, vise à renforcer et faire progresser la connaissance de l’environnement viticole girondin par une communication pédagogique ciblée.

Signature de la convention au CIVB avec le © Rectorat de Bordeaux, Cap Sciences et le CIVB

Signature de la convention au CIVB avec le © Rectorat de Bordeaux, Cap Sciences et le CIVB

La « Gironde Verte » née, en 1992, vise à renforcer et faire progresser la connaissance de l’environnement viticole girondin par une communication pédagogique ciblée. En 2012, Cap Sciences (Centre de culture scientifique de Bordeaux Aquitaine) a relancé le programme d’actions « La Gironde verte » avec le CIVB. Cap Sciences conçoit le programme en toute indépendance et l’Education Nationale en reconnait la valeur pédagogique et l’assure de son soutien. Depuis 2012, l’impact a été augmenté, les cibles diversifiées, des actions originales et motivantes ont été imaginées et réalisées pour les élèves et leurs enseignants. Les approches de terrain ont été renforcées et la mise à disposition de ressources pédagogiques facilitée.

LA « GIRONDE VERTE » ENRICHIE

L’objectif étant :

  •  de réaliser un projet qui s’adapte constamment aux besoins des enseignants,
  • de contribuer aux parcours éducatifs des élèves en proposant des pistes de projets transdisciplinaires en mettant les élèves au contact de professionnels,
  • de réaliser un projet porteur de sens pour les élèves, qui les implique dans des actions concrètes où ils construisent leurs savoirs par l’observation, l’expérimentation et les rencontres,
  • d’accompagner les enseignants en leur fournissant idées et ressources issues du monde professionnel viti-vinicole et de l’environnement socio-culturel girondin pour qu’ils y trouvent matière à enseigner, quelle que soit leur discipline.

Site-internet-GV

LE NOUVEAU PROGRAMME PORTÉ PAR CAP SCIENCES

Les actions initiées entre 2012 et 2015 continueront d’être diffusées et de nouveaux projets vont naître, tels que :

  • Développement du volet maternelles de la Gironde verte. La proposition faite aux enfants est celle d’un livre très grand format qui raconte l’histoire d’un petit pépin qui devient un pied de vigne qui donne un nouveau petit pépin. Chaque page raconte un événement de la vie de la plante et ses différents aspects. Ce grand livre peut ensuite prendre la forme de grands panneaux qui peuvent être présentés aux élèves des autres classes et aux parents comme une exposition. Une activité sur les outils du vigneron et leur fonction est aussi prévue. 
  • Diffusion des kits pour l’école élémentaire sur demande des enseignants et en continu tout au long de l’année scolaire et sur demande des mairies pour les TAP (Temps d’Activités Péri éducatifs).
  • Evolution du contenu pédagogique des cahiers des cycles 2 et 3 Les contenus des cahiers pour les élèves et pour l’enseignant seront revus et les maquettes graphiques modifiées en vue d’une nouvelle impression.
  • Des jeunes incités à devenir reporters du vignoble. En s’appropriant l’environnement viticole proche, ils pourront en faire un sujet de reportage. La production des reportages sera encouragée sur les sites Internet des établissements scolaires et le site de la Gironde Verte rassemblera, en une page unique, les liens vers toutes ces productions.
  • Nouvelle version du Serious Game, Château Académy, favorisant la découverte des métiers Le jeu sérieux Château Académy a été un succès de téléchargement. Il constitue un très bon moyen de faire découvrir les métiers aux élèves des collèges et lycées. Cap Sciences propose un rapprochement avec INNOVIN pour conforter l’idée de développer une nouvelle version du jeu. Cette nouvelle version pourrait contenir des compléments d’informations, des témoignages sur les métiers.
  • Accès facilité et centralisé avec le nouveau site de la Gironde Verte http://www.gironde-verte.com Ce portail documentaire et pédagogique de référence sur la vigne et le vin, plateforme de ressources et d’idées, permet à chaque enseignant de trouver matière à s’approprier des contenus ou de s’inscrire dans une démarche de projet. Le site informe les différents acteurs sur les objectifs, les conditions de participation au projet, propose le matériel pédagogique en téléchargement et favorise l’évaluation du programme.

Avec le CIVB

Pour aller sur le site de la Gironde Verte

15 Juil

Le nouveau spectacle de la Bataille de Castillon a lieu ce soir

C’est ce soir la première de « la Bataille de Castillon » avec ses 500 bénévoles. 16 représentations sont prévues sur 7 ha d’aire scénique au pied du château de Castegens en Gironde. 

13220929_1165067523524042_1780952012642989697_nCela fait 37 ans que cela dure. La reconstitution de la Bataille de Castillon au pied du château  de Castegens. Et pourtant l’association qui gère l’événement avait déposé le bilan fin 2014, c’est donc une renaissance, un redémarrage qui s’annonce avec sans doute une meilleure gestion. Il faut dire aussi qu’il y avait eu des annulations du fait des orages ou des menaces d’orages.

Une page d’histoire de l’Aquitaine

Le 17 juillet 1453, aux portes de Castillon, s’est déroulée l’ultime bataille de la « Guerre de Cent Ans ». Une guerre débutée en 1337, le roi de France décida de reconquérir ce territoire passé sous pavillon anglais depuis le mariage d’Aliénor avec le roi d’Angleterre, époque à laquelle le commerce du vin était florissant avec les anglais, une tradition qui perdurera pendant plusieurs siècles  Cette bataille opposait alors d’un côté, l’armée française de Charles VII avec la puissante artillerie des frères Bureau et de l’autre la chevalerie anglaise et la noblesse gasconne sous les ordres de Talbot. La défaite du grand chef anglais fut totale, la légende veut qu’il ait livré bataille encore ivre de bons vins de Bordeaux. L’Aquitaine revint alors aux Français.

Le nouveau projet s’inscrit résolument dans un cadre associatif, dont la gouvernance est profondément renouvelée.

L’idée centrale étant d’y associer l’ensemble des parties prenantes : – Le collège des adhérents assure la représentation de l’engagement individuel des bénévoles du spectacle. – Le collège des entreprises assure la représentation des personnes morales partenaires du spectacle (mécénat). – Le collège des collectivités territoriales assure la représentation des collectivités qui soutiennent la Bataille de Castillon. – Le collège des personnalités qualifiées assure la représentation des personnes qui, de par leurs fonctions et leurs savoirs contribuent à renforcer le projet dans sa dimension historique, économique et sociale

La réécriture du spectacle est devenue une impérieuse nécessité : nécessité liée au redémarrage de la manifestation, liée au besoin du public de voir de la nouveauté, aux désirs des acteurs d’être mobilisés sur une aventure différente. Alors que les précédentes représentations se terminaient tardivement vers 1h du matin, l’objectif  affiché en  2016 est de réaliser un spectacle de 1h30, débutant à 22h30 et se terminant à minuit. 

Bataille et spectacle équestre

Dans le nouveau projet, la partie équestre fait plus que jamais partie intégrante du spectacle et voit sa technique et son efficacité plus particulièrement valorisées au moment de la bataille elle-même. D’un point de vue scénique, il n’est pas question de faire table rase des participations exceptionnelles qui enrichissent le spectacle (cavalerie importante, meute, grands mouvements d’acteurs et scènes opulentes de la vie quotidienne au Moyen Âge, etc.). Un soin tout particulier va être apporté à la partie bataille, cœur – et sujet principal – du spectacle. C’est le moment attendu, un moment épique et véritable accent du spectacle.

Nouveau texte, nouveaux narrateurs

À nouveau scénario, nouveau texte ; à nouveau texte, nouveau narrateur. Après Claude Villers, fidèle parrain qui a soutenu la bataille durant de longues années en prêtant sa voix au prieur de Saint-Florent, plusieurs voix seront associées ce spectacle.

Une histoire liée au passé viticole

Une belle place sera faite à l’histoire viticole qui s’était fortement développée depuis le Moyen-Age, ainsi de nouvelles scènes ont été prévues : travaux de la vigne, vendanges, réjouissances vigneronnes, commerce maritime avec l’Angleterre …

Des animations nombreuses et diversifiées

La Bataille de Castillon, c’est bien sûr un grand spectacle, mais c’est aussi des animations en amont de la représentation. Les soirs de Bataille, chacun est convié sur le site du château de Castegens pour profiter des nombreuses animations du « Village d’Aliénor »,dès 17h (19h auparavant) afin que le public profite au maximum de l’atmosphère moyenâgeuse qu’il retrouvera lors du spectacle à 22h30. Tout est prévu, un pôle gastronomique mais aussi viticole – une auberge pour se restaurer, valorisant les circuits courts et les producteurs locaux etun stand de viticulteurs de l’appellation « Castillon-Côtes de Bordeaux ».

Avec « la Bataille de Castillon »

Les dates : les 15 – 16 – 22 – 23 – 29 – 30 Juillet et les 4 – 5 – 6 -11 – 12 – 13 -19- 20 Août.

Renseignements : 05 57 40 14 53 et www.batailledecastillon.com

14 Juil

Comme un air de festival de Cannes au Château Marquis de Terme !

A l’occasion de la 2ème édition des «Vendanges du 7e Art», le Château Marquis de Terme, Grand Cru Classé de Margaux, reçoit en ce 14 juillet le jury du festival pour un dîner autour, bien sûr, des vins de la propriété.

2972bf543fUne trentaine d’invités se retrouvera pour fêter le 14 juillet dans la propriété margalaise, avec les 6 célèbres membres du jury :

Vincent Perez, président du jury, Aure Atika, actrice , Azouz Begag, écrivain, chercheur au CNRS, ancien ministre ; Anne Consigny, actrice , François-Xavier Demaison, acteur , Detlef Rossman, grand cinéphile allemand, président de la Cicae confédération internationale des cinémas Art & Essai (Europe & Monde), francophile et francophone

Du 13 au 17 juillet à Pauillac se déroule la 2ème édition des Vendanges du 7ème Art – Festival International du Cinéma Art & Essai : un jury international, 14 films en avant-première, de magnifiques rencontres à partager avec des talents de renom, dans l’écrin du vignoble médocain. Accessibilité, convivialité et prestige sont les maitres mots.

14 FILMS EN AVANT-PREMIERE

Aujourd’hui, le site Internet officiel www.vendangesdu7emeart.fr, dévoile tous les détails du programme, avec l’embarras du choix : au cinéma Eden (salle de 250 pers.) – 10 films en compétition et 4 films jeune public, sur les quais de Pauillac – 4 projections gratuites de films en plein air, à la Maison du Tourisme et du Vin – master class, quais des plumes (signatures littéraires), table ronde, expositions, ciné-concerts et d’autres rencontres inoubliables.

Les entrées à réserver au plus vite en contactant evenements@mairie-pauillac.fr ou sur place, dans la limite des places disponibles sont maintenues aux tarifs habituels 6,50 € (pour les moins de 18 et plus de 65 ans 5 € – films jeune public 4 €).

DES PARTENAIRES EXCEPTIONNELS

Des entreprises régionales aux commerces de proximité, chaque partenaire soutient et s’implique activement dans le Festival (liste disponible sur le site Internet), comme

– La Maison d’Artemis qui fait découvrir au public ses délicieuses friandises entre chaque séance, présentées par une ouvreuse d’antan – https://www.facebook.com/lamaisondartemis.

– Cultura qui offre la dotation du prix jeune public : http://www.cultura.com.

– La Fondation d’Entreprise Philippine de Rothschild qui offre les 4 projections en plein air sur les quais de Pauillac, pour rendre l’évènement accessible à tous

– France TV qui diffuse le clip officiel sur l’ensemble de ses chaînes et lance un jeu concours pendant 1 mois pour faire gagner un séjour pour 2 personnes en plein cœur du vignoble médocain en profitant du Festival : http://leclub.francetv.fr/jeux-concours-en-cours.

Avec Festival « Vendanges du 7e Art »

Guy Charneau expose à l’Hôtel de Sèze : un regard presque charnel avec le raisin

« Le Regard du Vin », c’est la fabuleuse exposition de photos de Guy Charneau à l’Hôtel de Sèze à Bordeaux. Une exposition qui est prolongée jusqu’à la fin de l’été tellement elle plaît au public et au directeur Cédric Janvier.

Guy Charneau, la touche du photographe du vin © JPS

Guy Charneau, la sensibilité et le touché du photographe du vin : rayon de soleil de midi sur un cep de vigne du château Marquis de Terme © JPS

C’est la première exposition personnelle de Guy Charneau. Depuis plus de 20 ans il sillonne le vignoble bordelais et en connaît les moindres histoires. Il a d’ailleurs co-signé un fabuleux livre sur Bordeaux les Grands Crus Classés 1855;

Après avoir été journaliste politique et social dans la célèbre agence Reuters, il a rejoint en 2008 Bettane et Desseauve en tant que dégustateur, mais en tout cas il n’a jamais cessé d’être photographe et de faire preuve de tout son art dont il donne aujourd’hui un aperçu à l’Hôtel de Sèze : « la grande majorité de ces photos ne sont pas dans le livre 1855, excepté peut-être une… Il y  en a une quinzaine dans l’entrée de l’Hôtel mais aussi la salle de restaurant, ce sont de 50 X 70 cm, excepté la grande vue (120 X 100 cm) en hélicoptère de Calon Ségur avec ce coeur accentué en jaune, c’est ma préférée, avec ce qui m’est arrivé… »

Les vins réalisés par les femmes dans le caveau de Pichon-Longueville © Guy Charneau

Les vins réalisés par les femmes dans le caveau de Pichon-Longueville © Guy Charneau

Dans l’entrée, non loin de l’ascenceur, il y a cette fabuleuse photo dont le millésime a de quoi laisser rêveur : « 1943, on est sûr que ce sont des vins faits par des femmes (guerre oblige). Cette photo a été prise à Pichon-Longueville, il y avait ces formes et défauts de bouteilles à l’époque étonnants, et puis ce reflets en descendant dans le caveau de Pichon, je trouvais ça très rigolo. »

Le chai mythique de Lafite-Rothschild Guy Charneau

Le chai mythique de Lafite-Rothschild © Guy Charneau

Il y a aussi ce côté tradition qui plaît à Guy. Il a ainsi immortalisé les chais les plus mythiques comme celui de Lafite-Rothschild ou encore ces caves souterraines taillée de Beauséjour Bécot à Saint-Emilion : « 

J’aime beaucoup Saint -Emilion, il y a un côté historique et assez barjo à creuser dans ces carrières pour en extraire des pierres, ça m’a toujours fasciné ! »

La vrille fixée par l'oeil de Guy Charneau

La vrille fixée par l’oeil de Guy Charneau

Certaines photos semblent figées par le temps, comme ces chais qui n’ont pas bougés, d’autres au contraire sont très colorées et vivantes comme cette vrille de vigne qui remonte à 2008 – « c’est comme si c’était hier »- ou encore ce détail d’un pressoir rouge du château « la Conseillante. »

Détail d'un pressoir rouge au château la Conseillante

Détail d’un pressoir rouge au château la Conseillante à côté du décorum versaillais de la salle de restaurant de l’Hôtel de Sèze © JPS

Que le temps passe vite, son bel ouvrage toujours en vente dans les bonnes librairies Mollat, la Fnac, Féret, remonte déjà à octobre 2014. « 1855 – Bordeaux les Grands Crus Classés » est un travail de bénédictin, une véritable compilation des 87 crus classés en 1855.

« J’ai été choisi en décembre 2012 par le Conseil d’Administration des Grands Crus Classés, nous étions 3 photographes en lice. Ils m’ont choisi en votant ».

« Cela a été une drôle d’aventure, c’était assez lourd, je suis passé par quelques phases de découragement car durant les 6 premiers mois de 2013 la météo était pourrie, de plus 14 grands crus classés étaient en travaux, j’avais du coup l’impression de ne pas avancer…La création de ce livre à été un travail de longue haleine, compte tenu des difficultés dues aux conditions météo et des travaux engagés dans certains chateaux ! »

Coucher de soleil sur la vigne du Château Lafite Rothschild © Guy Charneau

Coucher de soleil sur la vigne du Château Lafite Rothschild © Guy Charneau

C’est Jean-Charles Chapuzet qui a écrit les textes, ce fut vraiment un travail d’équipe, sur une idée de Jacques Glénat, soumise à Philippe Castéjà et en voiture… »

Château Lagrange à Saint-Julien à la tombée de la nuit © Guy Charneau

Château Lagrange à Saint-Julien à la tombée de la nuit © Guy Charneau

Son exposition devait se terminer le 15 juillet mais finalement Cédric Janvier, le directeur de l’Hôte de Sèze, l’a prolongée jusqu’à la fin de l’été : « elle me plaît bien là, si elle part à l’automne à l’Opéra ou à l’Auditorium, on la remettra après. »

Cédric Janvier de l'Hôtel de Sèze et Guy Charneau devant Pontet-Canet par Guy Charneau © Jean-Pierre Stahl

Cédric Janvier de l’Hôtel de Sèze et Guy Charneau devant Calon Ségur par Guy Charneau © Jean-Pierre Stahl

Des projets, Guy Charneau n’en manque pas , il va une fois de plus permettre à Côté Châteaux de jouer de rimes : Charneau et Seguin-Moreau, que chauffe le boîtier photo, que chauffe le tonneau, comme il aime à le dire « il y a eu quelques ouvrages de vulgarisation sur le travail de tonnelier mais pas beaucoup de livre sur l’art. » 

12 Juil

Un nouveau rendez-vous « vigne et vin », dès la rentrée de septembre

Pour la 4e saison, France 3 Aquitaine vous donne rendez-vous une fois par mois le jeudi dans le 12-13 pour un éclairage thématique ou le focus sur une appellation du grand sud-ouest avec vos experts habituels. 

Jean-pierre Stahl-Côté châteaux et Frédéric Lot , chroniqueur en vin

Jean-Pierre Stahl-Côté châteaux et Frédéric Lot , chroniqueur et expert en vin

C’est désormais un rendez-vous mensuel, et ce pour la 4e saison; la rubrique « vigne et vin » ou « vin et vigne » vous est proposée dans le 12-13 par  Jean-Pierre Stahl, journaliste spécialisé viticulture, et Frédéric Lot, expert en vins, qui y apporte un éclairage supplémentaire, avec en plateau les présentatrices Sandrine Papin ou Marie-Pierre d’Abrigeon. Sous forme de dossiers de 2 minutes à 2 minutes 30 et d’un éclairage en complément, vous y apprendrez quelques techniques concernant la culture de la vigne, la vinification, l’élevage ou la commercialisation des vins, vous y découvrez également de nouvelles tendances ou vous ferez connaissance avec des acteurs des appellations du grand sud-ouest. Des reportages exposés également le dimanche soir dans le 19-20.

En avant goût, voici quelques pistes pour la rentrée : « Quelle vendange pour les vins blancs secs ? Comment rechercher et allier acidité, fruité, fraîcheur et équilibre ? », un focus sur Monbazillac l’appellation qui fête ses 80 ans cette année, cave enterrée contre cave réfrigérée, les crémants de Bordeaux et la méthode de fabrication traditionnelle, les vins des rois quels goûts avaient nos célèbres monarques, la bonne santé des tonnelleries, voici déjà quelques idées que vous dévoile en avant-goût Côté Châteaux.

Bien sûr, vous pourrez retrouvez les reportages de Côté Châteaux ainsi que le replay de ces rubriques sur votre blog qui vous garde à température idéale ces chroniques à lire ou (re)découvrir.

Pour retrouver les précédentes chroniques, cliquez ici sur la rubrique « VIGNE & VIN »

A vos tablettes pour les prochaines chroniques :  22 septembre / 20 octobre /17 novembre /15 décembre et 19 janvier. Les dates jusqu’en juin vont suivre.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

11 Juil

Recours tous azimuts contre la LGV

Au détour de l’AG du CIVB, Côté Châteaux apprenait que la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, ainsi que les ODG de Sauternes et Barsac et des Graves allaient intenter des actions contre la LGV, avec des recours devant le Conseil d’Etat.

Xavier Planty, le président de l'ODG Sauternes et Barsac © JPS

Xavier Planty, le président de l’ODG Sauternes et Barsac © JPS

« On a voté ce matin le recours », confiait ainsi Xavier Planty, le Président de l’ODG  Barsac et Sauternes à Côté Châteaux. « Un recours acté devant le Conseil d’Etat », par la Fédérartion des Grands Vins de Bordeaux et les ODG de Barsac-Sauternes et des Graves, contre le décret validant la déclaration d’utilité publique des lignes à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et Bordeaux et Dax. Il y a aussi quelques viticulteurs qui vont attaquer en leur nom propre.

« C’est la suite logique, ce n’est pas un scoop particulier », comme aime à le dire Xavier Planty l’un des grands opposants à la LGV :

Le Conseil d’Etat devra dire si le très long travail  et l’observation des viticulteurs sont aussi respectables que l’étude scientifique faite par la SNCF, » Xavier Planty président ODG Sauternes-Barsac

De son côté, le nouveau président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux tient à préciser à Côté Châteaux que :

La Fédération des Grands Vins de Bordeaux a le devoir et la volonté de soutenir les ODG de Sauternes-Barsac et des Graves concernées par ce dossier. Il y va de la défense des terroirs, » Hervé Grandeau président

Ces actions ne sont pas les premières car la Société pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest (Sepanso) avait annoncé en juin dans un communiqué qu’elle se préparait à « affronter juridiquement ce décret avec aussi un recours devant le Conseil d’État

 

Daniel Delestre, le président de la SEPANSO, a tenu a réagir auprès de Côté Châteaux : « c’est une bonne nouvelle pour nous, on se sent moins seul !

« Nous sommes ravis et le pressentions, on comprend tout-à-fait leur hostilité notamment du côté de La Brède et du Sauternais. On soutient leur recours, les gens s’approprient leur territoire. Ils ne vont pas à l’abattoir sans rien faire pour des chemins de fer dont on sait qu’ils vont tout droit à la faillite, quel gachis… On s’en félicite d’autant que le Sauternais est un micro-système extraordinaire ! »

Affaire à suivre.

Allan Sichel succède à Bernard Farges comme nouveau président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux

Cet après-midi à 15 heures, Allan Sichel, ancien président de la fédération du négoce de Bordeaux, a été élu par 48 voix sur 49 nouveau président du CIVB pour un mandat de 3 ans. Il succède ainsi à Bernard Farges qui lui était issu du collège des viticulteurs.

Bernard Farges et Allan Sichel cet après-midi à la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Bernard Farges et Allan Sichel cet après-midi à la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

On ne peut pas dire qu’il y avait une certaine incertitude ou un suspense haletant, comme une primaire à l’éléction présidentielle, car il n’y avait qu’un seul candidat déclaré depuis déjà quelques semaines et lui-même était jusqu’ici vice-président du CIVB. Sur 50 membres à voix délibératives, 49 se sont exprimés et il y a eu 1 blanc et 1 nul. Allan Sichel, 54 ans, marié et père de 3 enfants, PDG de la Maison Sichel depuis 1998 prend donc la tête de l’Interprofession, élu par 48 voix.

Une voix qui va porter

Allan Sichel n’est pas tombé du nid, vice-président du CIVB de 2013 à 2016, il était également de 2004 à 2008 et de 2010 à 2016 président de la Fédération des Négociants de Bordeaux et de Libourne, mais aussi de 2003 à 2008 et de 2010 à 2016 président de l’Union des Maisons de Bordeaux, membre de la Commanderie du Bontemps et de la Jurade de Saint-Emilion. Comme le veut la tradition, la présidence revient en alternance à un représentant des viticulteurs, puis à un des négociants, avec une parité très équitable 25  de chaque profession au sein du CIVB. Bernard Farges, viticulteur, avant son élection en 2013 était alors président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur.

Hervé Grandeau, président fédé des grands vins de Bx, le représentant de l'Etat, Bernard Farges le président sortant du CIVB et Scholl, président de la fédé du négoce © JPS

Hervé Grandeau, nouveau président de la fédération des grands vins de Bordeaux, le représentant de l’Etat, Bernard Farges le président sortant du CIVB et Lionel Chol, nouveau président de la fédération des négociants de Bordeaux © JPS

Un bilan positif

Bernard Farges termine sa présidence comme un bouquet final de feu d’artifice puisqu’il a eu la chance d’inaugurer la Cité du Vin en laquelle le CIVB a cru et a participé à son financement, il y a eu aussi le succès l’Ecole du Vin en juin et de Bordeaux Fête le Vin auquel il a tenu à associer Christophe Château en tant que commissaire général, l’annonce de la reconnaissance de 45 des 60 AOC de Bordeaux en Chine. Bien sûr, la commercialisation des vins de Bordeaux reste un enjeu majeur dans un « marché européen difficile. Nous ne sommes toujours pas sortis des effets du millésime 2013, mais ceux de 2014 et de 2015 nous aiderons à retrouver de meilleurs chiffres, la campagne primeurs semble le confirmer. » Sans compter « une récolte 2016 qui s’annonce bien. » 

Bernard Farges a été le premier responsable de la filière à annoncer « la diminution forte voire même la sortie de l’usage des pesticides. Nous ne cesserons pas notre action, avec le même objectif ». Toutefois d’expliquer « que la pression mildiou de ce début d’été rappelle aussi que cet objectif est très ambitieux et inatteignable par des solutions simplistes. »

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Renforcer la fierté autour de la filière

Pour sa part, le nouveau président Allan Sichel, tout en faisant part de sa grande émotion à succéder à Bernard Farges, a voulu d’emblée se montrer aussi volontariste : « il est très important de susciter la fierté autour de nos métiers et de nos produits », à tous niveaux viticulteurs, négociants, détaillants, jusqu’aux consommateurs, sans oublier les politiques et l’Etat. Bref même si l’Equipe de France a perdu en finale, le chauvinisme est bien là chez les Vins de Bordeaux et le CIVB : « la fierté est un ingrédient décisif dans la réussite. »

« Bordeaux capitale mondiale du vin »

Le terme est lâché : « je ne connais aucune ville qui aurait plus de légitimité que Bordeaux à revendiquer le titre de capitale mondiale du vin », il faut ainsi fédérer autour de ce leitmotiv, avec « une certaine exemplarité » et des « obligations » : cela sous-entend une « excellence dans tous les domaines se rapportant de près ou de loin au vin »:  volume de production, niveau de prestige, recherche, tourisme… »autant d’opportunités innovantes » à explorer.

Allan Sichel, le nouveau président du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Allan Sichel, le nouveau président du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Intensifier les synergies et regagner des parts de marchés

La volonté est aussi de mettre en place des « fonctionnements cohérents et synchronisés » car « collectivement notre poids est considérable. » Bordeaux est en effet le plus vaste vignoble français en AOC avec 111150 ha et 6822 récoltants dans 60 appellations.« En France, en Europe et dans le monde, nous avons des parts de marché à reconquérir » avec comme armes « l’attractivité, le goût, le plaisir, la curiosité pour nos vins« . « Nous devons renouer avec des volumes de commercialisation au dessus des 5,5 millions d’hectolitres ».

Répondre aux attentes sociétales

Avec la prise de conscience sur les dangers des pesticides qui s’est « fortement accélérée cette année », la « réduction du recours aux produits chimiques est un objectif largement partagé et même guetté de près. Nous devons y répondre avec détermination à travers la recherche, la pédagogie et la communication. » Un objectif de protection de l’environnement pour un développement durable, une cohabitation apaisée et sereine entre vigne er riverains, et le combat d’une consommation nocive de produits alcoolisés », sont autant de chantiers ouverts sur lesquels la nouvelle équipe va s’atteler.

De la bonne santé des tonnelleries françaises en 2015

Après deux exercices stables, la tonnellerie française annonce une activité en hausse en 2015. Les Tonneliers de France ont produit 592 300 fûts pour un chiffre d’affaires de 390,9 millions d’euros en 2015.

© Jean-Pierre Stahl

© Jean-Pierre Stahl

Les entreprises adhérentes à la Fédération des Tonneliers de France ont produit 592 300 fûts pour un chiffre d’affaires de 390,9 millions d’euros, soit une augmentation de 8,3% en volume et 10% en valeur.

L’export reste toujours aussi dynamique pour la profession, avec 381 000 fûts (64%) pour un chiffre d’affaires de 264,4 millions d’euros (68%).
L’activité de tonnellerie est à la fois très internationalisée et très concentrée autour de 5 pays qui représentent 80 % du marché mondial. Le top 5 établi l’année dernière se confirme tout en montrant une belle résilience du vieux continent.

La France reste le premier marché en volume devant les États-Unis. L’Espagne devient le troisième devant l’Australie et l’Italie. La régression des marchés de l’Hémisphère sud observée depuis plusieurs années se poursuit et se justifie par des raisons essentiellement économiques. Le marché asiatique est quant à lui toujours instable.

En Europe, ces résultats trouvent très naturellement leur explication dans la qualité supérieure et les volumes en hausse du millésime. Concernant le marché américain, des ventes de vins en croissance couplées à un cours du dollar favorable ont incité les winemakers à passer davantage commande.

Cette embellie a conduit les entreprises du secteur à recruter, avec une hausse des effectifs de 5% relevée sur la période.

Les Tonneliers de France se réjouissent de voir le marché mondial de la barrique reprendre vigueur, mais constatent toutefois que le prix de la matière première n’a jamais été aussi élevé et pèse lourdement sur la marge de leurs entreprises.

Pour tenter d’appréhender les différentes dimensions (politique, économique, commerciale…) de la problématique de l’approvisionnement et être dûment représentés, certains adhérents à la Fédération des Tonneliers de France viennent de créer le Syndicat des Mérandiers de France. En effet environ la moitié des merrains produits en 2015 en France l’ont été par des entreprises de tonnellerie intégrant une activité de méranderie. Celles-ci de voulent ainsi peser dans le paysage des négociations.

Avec Tonneliers de France.