« Le Regard du Vin », c’est la fabuleuse exposition de photos de Guy Charneau à l’Hôtel de Sèze à Bordeaux. Une exposition qui est prolongée jusqu’à la fin de l’été tellement elle plaît au public et au directeur Cédric Janvier.
C’est la première exposition personnelle de Guy Charneau. Depuis plus de 20 ans il sillonne le vignoble bordelais et en connaît les moindres histoires. Il a d’ailleurs co-signé un fabuleux livre sur Bordeaux les Grands Crus Classés 1855;
Après avoir été journaliste politique et social dans la célèbre agence Reuters, il a rejoint en 2008 Bettane et Desseauve en tant que dégustateur, mais en tout cas il n’a jamais cessé d’être photographe et de faire preuve de tout son art dont il donne aujourd’hui un aperçu à l’Hôtel de Sèze : « la grande majorité de ces photos ne sont pas dans le livre 1855, excepté peut-être une… Il y en a une quinzaine dans l’entrée de l’Hôtel mais aussi la salle de restaurant, ce sont de 50 X 70 cm, excepté la grande vue (120 X 100 cm) en hélicoptère de Calon Ségur avec ce coeur accentué en jaune, c’est ma préférée, avec ce qui m’est arrivé… »
Dans l’entrée, non loin de l’ascenceur, il y a cette fabuleuse photo dont le millésime a de quoi laisser rêveur : « 1943, on est sûr que ce sont des vins faits par des femmes (guerre oblige). Cette photo a été prise à Pichon-Longueville, il y avait ces formes et défauts de bouteilles à l’époque étonnants, et puis ce reflets en descendant dans le caveau de Pichon, je trouvais ça très rigolo. »
Il y a aussi ce côté tradition qui plaît à Guy. Il a ainsi immortalisé les chais les plus mythiques comme celui de Lafite-Rothschild ou encore ces caves souterraines taillée de Beauséjour Bécot à Saint-Emilion : «
J’aime beaucoup Saint -Emilion, il y a un côté historique et assez barjo à creuser dans ces carrières pour en extraire des pierres, ça m’a toujours fasciné ! »
Certaines photos semblent figées par le temps, comme ces chais qui n’ont pas bougés, d’autres au contraire sont très colorées et vivantes comme cette vrille de vigne qui remonte à 2008 – « c’est comme si c’était hier »- ou encore ce détail d’un pressoir rouge du château « la Conseillante. »
Que le temps passe vite, son bel ouvrage toujours en vente dans les bonnes librairies Mollat, la Fnac, Féret, remonte déjà à octobre 2014. « 1855 – Bordeaux les Grands Crus Classés » est un travail de bénédictin, une véritable compilation des 87 crus classés en 1855.
« J’ai été choisi en décembre 2012 par le Conseil d’Administration des Grands Crus Classés, nous étions 3 photographes en lice. Ils m’ont choisi en votant ».
« Cela a été une drôle d’aventure, c’était assez lourd, je suis passé par quelques phases de découragement car durant les 6 premiers mois de 2013 la météo était pourrie, de plus 14 grands crus classés étaient en travaux, j’avais du coup l’impression de ne pas avancer…La création de ce livre à été un travail de longue haleine, compte tenu des difficultés dues aux conditions météo et des travaux engagés dans certains chateaux ! »
C’est Jean-Charles Chapuzet qui a écrit les textes, ce fut vraiment un travail d’équipe, sur une idée de Jacques Glénat, soumise à Philippe Castéjà et en voiture… »
Son exposition devait se terminer le 15 juillet mais finalement Cédric Janvier, le directeur de l’Hôte de Sèze, l’a prolongée jusqu’à la fin de l’été : « elle me plaît bien là, si elle part à l’automne à l’Opéra ou à l’Auditorium, on la remettra après. »
Des projets, Guy Charneau n’en manque pas , il va une fois de plus permettre à Côté Châteaux de jouer de rimes : Charneau et Seguin-Moreau, que chauffe le boîtier photo, que chauffe le tonneau, comme il aime à le dire « il y a eu quelques ouvrages de vulgarisation sur le travail de tonnelier mais pas beaucoup de livre sur l’art. »