Un clin d’oeil ou un pied de nez ? Yannick Evenou réitère l’exploit de s’engager à nouveau pour la Solitaire du Figaro, 20 ans après ses deux premières participations…avec un Bénéteau baptisé ce soir « Loi et Vin » par Sylvie Cazes, sa marraine.
Le bateau se situe quai des Chartrons juste à côté de l’Ibaïa Café…Ce soir à 20h, Sylvie Cazes, la présidente de la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin, va le baptiser à bord d’une nacelle (puisque le bateau est sorti de l’eau) avec une bouteille de crémant apportée par Lionel Lateyron…(ça n’allait tout de même pas être du champagne !)
« Yannick Evenou est un vieil ami et même un très bon ami, et je trouve que tout ce qu’il a fait dans le monde du vin est formidable, et ce nouveau défi qu’il se lance est extraordinaire ! » débute Sylvie Cazes
Nous croyons au fait que le vin fait partie d’une culture. Il faut arrêter de diaboliser le vin ! Je trouve le dessin de Jofo magnifique et il fera date. Le vin fait vraiment partie d’un univers de culture et de civilisation et c’est une façon de le dire haut et fort. »Sylvie Cazes, présidente de la Cité des Civilisations du Vin
Pour Jofo, le peintre et dessinateur qui a réalisé son Toto, petit personnage rond en faussement naïf, en pensant à Yannick Evenou: « sur le logo, il y a un gribouillage qui efface un peu la loi Evin…ce principe du gribouillage est sensé simuler le flux et le reflux de l’eau, sur la voile c’est le vent qui souffle, et il y a Yannick Evenou qui est dans l’eau avec son petit pompon sur la tête qui essaie de récupérer des bouteilles de vin dans l’eau, menacées par la loi Evin »
Christophe Château, directeur communication, du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux explique: « le monde du vin prône la modération. Bien évidemment, on souhaite que la consommation de vin soit raisonnable. Mais on considère le vin comme une culture, comme une dégustation, comme un art de vivre. On est d’accord sur le fond avec la loi Evin mais on n’est pas d’accord avec la forme parce que la loi Evin n’est pas claire aujourd’hui: elle nous empêche de communiquer auprès de nos consommateurs et parfois elle empêche les journalistes de communiquer et de faire leur travail par un principe de précaution (ils se disent: « si je communique sur le vin je vais être sanctionné donc je ne communique pas ! »)
La Solitaire du Figaro part de Bordeaux une ville mondialement connu pour son produit phare qui est le vin et on n’a pas le droit de communiquer sur le vin…donc qu’un bateau s’appelle Loi et Vin, c’est un joli clin d’oeil. » Chrsitophe Château CIVB
C’est en voyant la course partir de Bordeaux, il y a deux ans, que Yannick Evenou a eu envie de la refaire…Demain à 10 h, il remettra son Figaro Beneteau de 10 mètres à l’eau. C’est sa 3e participation après celles de 1994 et 1995. Cet oenologue et co-propriétaire de château Réaut a su se dégager près de 4 mois pour cette nouvelle aventure.
Près d’une vingtaine d’entreprises sont partenaire de cette épopée, avec des participations allant de 800 à 4000€, sans compter celles qui lui apportent de la logistique ou des services. Le budget global de sa participation avec son bateau « Loi et Vin » est de 80 000€.
Yannick Evenou: « Ca m’a vraiment émoustillé la Figaro, et j’ai pu avoir la possibilité de monter le projet et du coup je me suis lancé rapidement dans ce nouveau projet. Quant au clien d’oeil: « c’est un clin d’oeil que j’avais déjà utilisé il y a 20 ans et comme pendant 20 ans j’ai travaillé dans le monde du vin et que cette loi Evin nous complique toujours la vie, ça me permettait de faire les deux… »
Par ailleurs, Yannick Evenou a produit 6000 fameuses bouteilles-cuvée Loi et Vin qu’il propose ce soir à la vente et au fil de ses étapes…