Remember, la bière a été taxée de façon faramineuse en janvier 2013: + 160 %. Dans les 6 mois qui suivirent la chute fût de plus de 16 %, et au final en 2013 une baisse de 8 %. Maintenant que la bière s’apprête à être sacralisée au même titre que le vin au patrimoine de la France, le gouvernement pourrait diminuer les taxes ou même les supprimer. Equité oblige !
Sur les six premiers mois de l’année 2013, la production de bière destinée au marché français a chuté de 16,5%, suite à l’instauration de cette nouvelle taxe.
On n’a jamais connu une baisse si forte ! » s’exclamait alors Pascal Chèvremont, délégué des Brasseurs de France. Le mauvais temps peut justifier un repli de 2 à 3 points ; mais c’est surtout l’augmentation de 160% des droits d’accise le 1er janvier qui explique cette contre-performance record.»
La hausse de cet impôt indirect devait rapporter 480 millions de recettes supplémentaires dans les caisses de la Sécurité sociale. Elle s’est surtout traduite par une augmentation moyenne des prix à la consommation de 14 %. Et une baisse de 8 % des ventes en 2013 selon les brasseurs de France.
Les droits d’accise sur la bière ont en effet augmenté de 160 % au 1er janvier 2013, ce qui a particulièrement touché les grandes marques de bière, bien plus présentes au comptoir que les petits brasseurs. Néanmoins, le constat est là, les prix ont augmenté de 14 % depuis janvier dernier, et la production, en volumes, a diminué de 10 % en moyenne. La hausse de ces droits d’accise a fait augmenter le demi de 30 centimes, en moyenne, ce qui est énorme.
Pour Laurent Lefevbre, jeune Belge qui venait de lancer sa micro-brasserie à Saint-Caprais-de Bordeaux au pays du vin, c’était « un coût supplémentaire qui venait grever une fois de plus sévèrement les charges de sa jeune entreprise »: de 1,16 à 3,6 centime d’euro d’accises par litre et degré d’alcool, c’est multiplié par 2,6 presque 3 ces taxes…
La bière reconnue au patrimoine de la France, c’est super, c’est une très bonne chose ! », selon Laurent Lefebvre, brasseur à Saint-Caprais-de-Bordeaux. « Je compte m’associer prochainement. Mon but est de doubler ma production et d’embaucher quelqu’un pour mes livraisons »
Alors pourquoi taxer plus la bière que le vin ? La vérité, c’est que le lobby de la bière pèse moins que celui du vin en France. La filière de la bière pèse 2 milliards d’euros pour 3000 emplois directs et 65 000 emplois indirects dans les cafés, hôtels et restaurants, dont les bières représentent plus du tiers du revenu, selon Brasseurs de France. Tandis que le chiffre d’affaires de la filière viticole pèse environ 11 milliards d’euros et fournit 250 000 emplois directs et indirects, selon FranceAgrimer.
Les 400 micro-brasseries réclament davantage de reconnaissance. Elles qui ont sauvé la production et le savoir-faire bien français alors qu’on ne comptait plus que 6 à 7 brasseries industrielles dans les années 90.
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)
Pour vous remettre en mémoire l’instauration de ces taxes en 2013 sur les brasseurs, je vous propose de revoir cet interview d’un Anglais brasseur vivant à Bordeaux