04 Jan

Le château Bellefont-Belcier 7e domaine acquis par Peter Kwok

La transaction a été signée dans les derniers jours de 2017. Bellefont-Belcier, déjà acheté par un Chinois en 2012 avait été revendu à un Chypriote en 2015. Une nouvelle page s’écrit pour ce domaine de Saint-Laurent des Combes en Gironde, qui vise à faire de la qualité et les plus hautes marches de Saint-Emilion.

Vue aérienne du château Bellefont Belcier © vignobles K

Vue aérienne du château Bellefont Belcier © vignobles K

Bellefont-Belcier, c’est un grand nom de Saint-Emilion, un cru classé qui a été le 1er cru classé acheté par un industriel chinois en 2012. Cette propriété de 13,5 ha est située entre le Château Larcis Ducasse et le Château Roteboeuf, sur l’ouest de Saint-Emilion, non loin de château Pavie 1er cru classé A.

Bellefont Belcier est le 7e château acquis par Peter Kwok, après Château Tour Saint Christophe, Château Haut-Brisson, Château La Patache, Enclos Tourmaline, Enclos de Viaud et Château Le Rey, Peter Kwok, est un homme d’affaires de Hong Kong, né au Vietnam. Il n’a jamais caché son amour pour la culture française. Il fut le premier investisseur « chinois » à acheter un domaine viticole dans sa totalité en 1997 avec le Château Haut-Brisson.

Comme les autres domaines, le vignoble sera géré par l’équipe de Vignobles K avec Jean-Christophe Meyrou comme directeur généra dont l’objectif est de porter Bellefont-Belcier à un niveau supérieur de qualité.

thumbnail_PHOTO PETER KWOK1Le village de Saint-Emilion reflète le patrimoine de l’UNESCO dans toutes les facettes de son identité : le village, les gens, le paysage et l’industrie. Par conséquent, plutôt qu’en termes de privilège ou devoir, je le vois comme un honneur pour moi et ma famille, de faire partie de la communauté de Saint-Émilion depuis ces vingt dernières années », Peter Kwok.

Peter Kwok est désormais à la tête d’une quarantaine d’hectares à Saint-Emilion (Château Tour Saint Christophe, Château Haut-Brisson), Pomerol (Enclos Tourmaline, Château La Patache) ou encore Lalande de Pomerol (Enclos de Viaud).

03 Jan

Les réactions du monde du vin de Bordeaux, suite à l’enquête de Que Choisir

Le monde du vin commente l’analyse faite par Que Choisir à propos des traces, molécules et résidus de pesticides dans les vins de Bordeaux, où il est fait état d’une diminution par trois en 4 ans. Une enquête plutôt bien accueillie mais à nuancer aussi.

Valentin

Léopold Valentin, le directeur technique du château Durfort-Vivens (2e cru classé de Margaux) © JPS

Margaux fait figure de bon élève, car 12 châteaux figurent dans cette l’appellation sur les 40 analysés par le magazine « Que Choisir » et obtiennent plutôt de bons résultats. Il faut dire que certains sont passé en bio ou biodynamie à 100% comme Pontet Canet ou Durfort Vivens. Tous deux figurent en tête du classement d’ailleurs, comme nous l’explique Léopold Valentin, le directeur technique du château Durfort-Vivens (2e cru classé de Margaux) :

C’est plutôt une bonne nouvelle, c’est l’aboutissement d’un travail commencé en 2010, suite à notre conversion en bio et en biodynamie », Léopold Valentin directeur technique de Durfort Vivens

« Aujourd’hui nous n’utilisons plus de molécules chimiques, uniquement du cuivre et du soufre ».

IMG_3297Dans ce millésime 2014 analysé, zéro trace de pesticides, zéro molécule et zéro résidu, comme d’ailleurs Pontet-Canet, autre château du Médoc à Pauillac, en biodynamie. Plusieurs châteaux sur ces 40 affichent des résultats corrects, d’autres un peu plus contrastés. Durfort Vivens s’est par ailleurs engagé dans une démarche de diminution des sulfites (autre débat). « L’idée est de faire des vins de plus en plus propres et qu’ils soient le plus naturels et le plus expressifs possibles, » ajoute Léopold Valentin.

Christophe Chateau, relisant l'article de Que Choisir © JPS

Christophe Chateau, relisant l’article de Que Choisir © JPS

Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux se réjouit des efforts réalisés par les propriétés tant conventionnelles qu’en agriculture biologique, avec des traitements raisonnés ou des pulvérisations plus ciblées, ou par le biais du sulfate de cuivre en bio. Certaines propriétés se sont engagées dans le Système de Management Environnemental; 170 revendiquent aujourd’hui un SME de niveau 3.

Les vignerons travaillent dans le bon sens mais il ne faut toutefois pas crier victoire car c’est une démarche sur le long terme », Christophe Chateau directeur de la communication du CIVB.

« Cette démarche là est entamée avec la nouvelle génération qui est prête à prendre le risque, et à utiliser des produits plus coûteux et à mettre en oeuvre des pratiques plus respectueuses de l’environnement parce que c’est la demande du consommateur aujourd’hui, c’est une demande sociétale, on va vers cette issue, c’est aujourd’hui une certitude », termine Christophe Chateau »

Marie-Lys Bibeyran invité du JT du 27 décembre dernier

Marie-Lys Bibeyran invité du JT du 27 décembre dernier

« L’analyse de cette enquête est toute relative, pour ma part j’y vois beaucoup de désinformation », commentait dès la sortie de Que Choisir Marie-Lys Bibeyran invitée du 19/20 sur France 3 Aquitaine. La porte parole du Collectif Info Médoc Pesticides. « Il est fait référence à des limites maximales de résidus qui en matière de vin n’existent pas, tout simplement. les seules limites maximales qui existent dans la viticulture ce sont celles de raisins de cuve. Quand dans l’enquête, il est dit que les taux détectés sont inférieurs, heureusement, parce que alors là ce serait encore plus inquiétant. Mais l’enquête se focalise sur des grands crus de Bordeaux avec un prix moyen de 40€ par bouteille, j’estime qu’à ce prix là on est en droit d’attendre une exemplarité et qu’on ne retrouve pas dans la totalité des vins analysés. »

Il faut aussi souligner que l’analyse des 40 châteaux sur plus de 9000 marques à Bordeaux est axée presque exclusivement sur le Médoc, elle ne cible pas tout le vignoble de Bordeaux qui compte 65 appellations. Néanmoins, elle a le mérite d’avoir été réalisée et de relancer le débat, ce d’autant qu’il n’existe aucune règle ou limite imposée jusqu’ici. Pour Stéphane Toutoundji du Laboratoire Oenoteam à Libourne : « ces traces de pesticides ou de résidus supposés dangereux pour la santé, n’ont aucune norme, aucune valeur minimale. C’est vrai qu’il y a des questions. Le chemin est intéressant parce que on voit que les gens font des efforts : les traitements phytosanitaires dans les vignes, il y en a moins, les gens raisonnent mieux, il y a vraiment une prise de conscience au niveau des viticulteurs et des propriétés. » Thomas Duclos regrette que la marge d’erreur n’ait pas été indiquée, car elle pourrait être de 15 à 20 %. 

Stéphane Toutoundji, Thomas Duclos et Julien Belle d'Oenoteam © JPS

Stéphane Toutoundji, Thomas Duclos et Julien Belle d’Oenoteam © JPS

Pour ces mesures de traces,molécules et autres résidus, le laboratoire avait connu de fortes demandes de la part des propriétés en bio ou non, mais depuis quelque temps il y en a beaucoup moins : « on s’aperçoit qu’il n’y a plus de demande car les gens ont voulu se caler sur un millésime pour voir où ils en étaient, les gens ont prix conscience de leur niveau et des taux qu’ils avaient et puis voilà, la raison c’est que c’est très cher c’est une analyse qui vaut à peu près 400 euros et plus on recherche de molécules, plus c’est cher et donc on peut en chercher des dizaines, voir une centaine; aujourd’hui on se retrouve avec des gens qui ont depuis une situation , un état de fait, décidé de travailler en amont dans leur vignoble (pour diminuer les pesticides), mais c’est tout il n’y a plus d’analyse systématique sur tous les millésimes.

Quant à connaître de la dangerosité de ces traces, molécules et résidus (en microgramme/l), « finalement, ce qu’il y a de plus dangereux dans le vin, c’est l’alcool, vues les doses dans cette étude et dans ce que l’on trouve nous, il faudrait boire des centaines de litres par jour pour être contaminé, donc vous serez mort d’une cirrhose ou d’un problème lié à un cancer de l’oesophage, ou de l’estomac lié à l’alcool plutôt qu’à ces résidus de pesticides, donc il faut vraiment tempérer les propos », conclue Stéphane Toutoundji. « Le plus dangereux dans le vin c’est l’alcool, mais en même temps l’alcool et la fermentation alcoolique permet d’avoir un effet bénéfique avec tout ce qui est polyphénols pour les maladies cardiovasculaires. Donc comme tout le monde dit le vin c’est bon pour la santé, mais à des doses modérées. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Françoise Dupuis et Thierry Culnaert :

01 Jan

Retour en images sur 2017 : les 12 photos marquantes du monde du vin

Voici les meilleurs clichés que Côté Châteaux vous propose pour résumer une année riche en actualité. Du mercato des châteaux aux nouveaux chais livrés en 2017, en passant par le succès du Saint-Emilion Jazz Festival et le portrait de Michel Chasseuil le plus grand collectionneur de vin au monde.

Michel Trama, créateur des Bouffons de la Cuisine et Olivier Bernard, Domaine de Chevalier © JPS

En novembre, le chef Michel Trama, lors des Accabailles, annonce son opération de générosité avec les Bouffons de la Cuisine pour offrir un repas de Noël partout en France aux démunis, en photo avec Olivier Bernard, du Domaine de Chevalier, organisateur des Accabailles avec les Crus Classés de Graves © JPS

Guillaume Deglise le directeur général de Vinexpo et Patrick Seguin, le président de la CCI de Bordeaux Gironde © Jean-Pierre Stahl

En octobre, Guillaume Deglise le directeur général de Vinexpo et Patrick Seguin, le président de la CCI de Bordeaux Gironde annoncent le lancement d’un nouveau Vinexpo Paris en 2020 en alternance avec le salon de Bordeaux en 2019 © Jean-Pierre Stahl

La famille de

En septembre, Montrose à l’heure espagnole : une centaine de vendangeurs du petit village de Pruna sont venus comme chaque année depuis plus de 40 ans pour les vendanges en rouge dans ce château du Médoc © JPS

Hugo Bernard et la sc Domaine de Chevalier ont lancé en 2011 Clos des Lunes © JPS

En août, c’est insolite mais Sauternes fait de plus en plus de blancs secs, mais en Bordeaux blancs, et ça marche avec notamment Hugo Bernard et le Clos des Lunes © JPS

Hugh Coltman, un jeu de scène et une voix © JPS

En juillet, gros succès pour le Saint-Emilion Jazz Festival avec Hugh Coltman, un jeu de scène et une voix © JPS

La team de la Cave Coopérative avec le nouveau combi © JPS

En juin, focus sur les Côtes du Marmandais et la team de la Cave Coopérative avec leur nouveau combi © JPS

Gonzague Lurton à la tête du syndicat viticole de Margaux et du château Durfort-Vivens a su donner une impulsion à tous © JPS

En mai, Margaux se lance à fond dans le bio comme l’explique Gonzague Lurton à la tête du syndicat viticole de Margaux et du château Durfort-Vivens © JPS

Olivier Caste et sa vision révolutionnaire © JPS

En avril, Olivier Caste et sa vision révolutionnaire avec OptiWine pour aérer le vin © JPS

L'oeuvre de

En mars, de nouveaux chais sont livrés comme celui du château de Kirwan à Margaux © JPS

Michel Chasseuil, devant sa série de magnums de 1er grands crus classé de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

En février, portrait de Michel Chasseuil, le plus grand collectionneur de vins au monde, dans son sanctuaire avec les plus grands crus classés de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Fabien Teitgen, directeur technique à Smith Haut Lafitte donne ses directives au tonnelier pour avoir des vins pas trop marqués par l'aspect boisé © JPS

En janvier, focus sur les tonneliers en bonne santé avec notamment le domaine Smith-Haut-Lafitte qui possède sa propre tonnellerie ; en photo Fabien Teitgen, le directeur technique, dans le chai de Smith © JPS

31 Déc

Côté châteaux vous souhaite une très bonne année 2018, avec beaucoup de curiosité et de convivialité

Sacrée année 2017 qu’on va très vite oublier, vive 2018 l’année du plus grand Bordeaux Fête le Vin, des 20 ans de Vinexpo Hong-Kong et du nouveau Vinexpo New-York. Et on espère cette année des cieux plus cléments pour nos amis vignerons

2017 se couche, 2018 va se lever... sur le château Pape-Clément en Pessac-Léognan © Jean-Pierre Stahl

2017 se couche, 2018 va se lever… sur le château Pape-Clément en Pessac-Léognan © Jean-Pierre Stahl

Si on regarde en arrière, 2017 aura été une catastrophe dans le vignoble bordelais, dans d’autres régions viticoles en France et en Europe concernant un gel printanier ravageur (notamment les 21, 27 et 28 avril). L’interprofession estime les pertes de récolte entre 40 et 50%, avec des situations plus ou moins dramatiques pour certains petits vignerons.

Ensuite, ce fût la canicule en juin pour le salon Vinexpo qui a quelque peu subi cette chaleur en terrasse, dans les restaurants extérieurs et quelque peu dans les allées en fin de journées. Lors du bilan, Guillaume Deglise annonçait que le prochain salon serait avancé dans la saison, puis annonça aussi la création d’un autre salon Vinexpo Paris dès 2020 pour contrer ProWein en Allemagne.

Enfin, il y a eu, comme si cela ne suffisait pas un orage de grêle qui s’est abattu en Gironde fin août, compromettant les récoltes de quelques vignerons sur Cérons ou Podensac.

Toutefois, ceux qui n’ont pas trop subi ces aléas pourraient faire un grand millésime, ce qui fait dire aux viticulteurs que ce sera un « millésime jalousé ». Ah ces années en 7…

Alors, on a envie de dire : « welcome 2018 », que la nouvelle année préserve ces paysans et du gel, et de la grêle, et des maladies, avec des traitements raisonnés bien sûr .

2018 sera marqué par le 20e anniversaire de Bordeaux Fête le Vin jumelé pour la 1ère fois à la Tall Ships Regatta. 20e anniversaire aussi de Vinexpo Asia Pacific. Et aussi un retour de Vinexpo sur le continent américain, à New-York, en mars, après 14 ans d’absence, depuis le dernier organisé à Chicago en 2004 sur fond de french bashing (à cause d’une campagne menée par l’administration Bush et la Fox contre la France qui n’avait pas voulu suivre les Américains sur leurs prises de positions en Irak).

L’année 2018 promet d’être chargée en événement divers, en attendant Côté Châteaux vous présente ses meilleurs voeux de santé, de bonheur et de partage. Que l’HUMAIN soit au centre du jeu en 2018.

30 Déc

Et pour bien terminer 2017, champagne !

Côté Châteaux aime ces instants de partage. Et puisque le caviste Prestige des Bulles organisait une dégustation de champagne ce midi, c’était l’occasion rêvée pour vous souhaiter à toutes et à tous de fêter dignement ce réveillon entre amis. 

Côté châteaux, Guy Hiblot de Prestige des Bulles et Michel Boutevin © SK

Côté châteaux, Guy Hiblot de Prestige des Bulles et Michel Boutevin © SK

Il suffit de pousser la porte de ce caviste sympathique de Pessac, pour entendre Guy Hiblot interpeler : « Steven, sers-nous donc une petite flûte de champagne Le Noble ».

Il est comme ça Guy, l’instant de convivialité, il aime le partager avec ses amis et clients. C’est ainsi que se font les rencontres et les échanges autour de ces cuvées de champagne qu’il aime à faire découvrir.

Steven

Steven, en stage chez Prestige des Bulles, c’est le métier qui rentre… © JPS

Aidé de Steven Khenchouche, en 1ère année de BTS Technico-Commercial Vin et Spiritueux à la MFR de Vayres, Guy Hiblot commente alors cette cuvée de champagne A.R Le Noble : « c’est un champagne d’assemblage : 45% pinot meunier, 30% pinot noir et 25% chardonnay, des crus de Chouilly, Bisseuil, Damery, issus de la vendange 2013 (et de 30% de vins de réserve). C’est fruité, on sent bien les raisins noirs du pinot meunier, une belle élégance et des bulles fines. »

Un moment de partage en attendant demain soir, merci au

Un moment de partage en attendant demain soir… © JPS

Et c’est ainsi que se termine cette année 2017, chez le caviste du coin, avec quelques bouteilles achetées et qui vont être partagées, ce dimanche soir, sur les tables de fêtes.

Bon réveillon à tous et on se retrouve de l’autre côté de la bulle…en 2018.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

28 Déc

L’enquête de Que Choisir révèle qu’il y a 3 fois moins de pesticides dans les Vins de Bordeaux qu’il y a 4 ans

En voilà, une bonne nouvelle en cette fin d’année qui démontre les efforts faits par les Viticulteurs du bordelais. Selon Que Choisir, il y aurait « trois fois moins de pesticides dans les vins de Bordeaux qu’il y a quatre ans » de quoi rassurer le consommateur. Mais des efforts restent à se poursuivre.

Le numéro de janvier de Que Choisir © JPS

Le numéro de janvier de Que Choisir © JPS

Si l’enquête paraît sympa, la couverture a de quoi encore faire peur : « Vins de Bordeaux – 38 crus analysés – Accros aux pesticides ? » Evidemment, il faut aussi accrocher le lecteur potentiel. C’est donc en page 44 qu’est dévoilée cette enquête qui révèle que « les pesticides sont toujours là, mais… » les vins de Bordeaux contiennent toujours des résidus de pesticides mais trois fois moins que lors de tests menés en 2013.

Dans ce numéro de janvier à vous procurer chez votre libraire habituel, l’organisation de consommateurs a fait rechercher 177 molécules dans 38 grands crus de Bordeaux (des millésimes 2014) et deux vins non classés (un 2014 et un 2015).

« Après des décennies d’utilisation intensive dans les vignes, les produits chimiques reculent en viticulture. « La plupart des bouteilles que nous avons analysées sont contaminées et contiennent de une à six molécules », précise Que Choisir. « Au total, 11 composés chimiques de synthèse différents ont été détectés ». Selon l’association, « seulement trois bouteilles sont épargnées (Château Durfort-Vivens, Château Pontet-Canet, Château Clerc Milon) et d’autres ne contiennent que des traces trop faibles pour être quantifiées (Château Beychevelle, Alter Ego de Palmer, Château Malescot Saint-Exupéry) ». « Trois bouteilles sans résidus sur quarante testées: ces résultats peuvent sembler inquiétants. Ils sont plutôt révélateurs d’efforts accomplis dans ce domaine », relève-t-elle.

Pour Allan Sichel, le président du CIVB interrogé par Que Choisir : « en médecine, on dit que les antibiotiques ne sont pas automatiques ; c’est pareil dans la vigne : les produits phytosanitaires ne sont plus systèmatiques »

En 2013, un test portant sur 92 bouteilles en provenance de toute la France avait démontré « une contamination générale des vins. Ceux issus du Sud-Ouest n’étaient pas en reste: 33 molécules différentes avaient été détectées, dont deux interdites en France. Trois fois plus qu’aujourd’hui », souligne l’association.
En outre, il y a quatre ans, les bouteilles contenaient « en moyenne 268 ug/l de résidus. Même si ce calcul a peu de signification toxicologique, on ne peut que se féliciter de voir cette moyenne descendre à 91 ug/l », souligne-t-elle.

Les molécules détectées ne sont ni cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques, ni considérées comme des perturbateurs endocriniens, à l’exception de l’iprodione, un fongicide présent « en très faible quantité » dans trois vins. Pour l’ensemble des vins analysés, « aucun dépassement des limites maximales de résidus autorisées » n’a été détecté.

Avec UFC Que Choisir et AFP.

27 Déc

Thierry Decré : le négoce de Bordeaux a une excellente réputation de confiance sur la distribution de ses vins

C’est une mise au point qui a le mérite d’être claire. Le négoce de Bordeaux a inspiré le monde entier et travaille correctement, même si à la marge il existe un(e) fraudeur(se). Pas question de faire d’amalgame, l’affaire de fraude aux vins de Bordeaux, révélée par Vitisphère, ne concerne qu’une personne, mais certainement pas LD Vins ni la grande majorité des acteurs de la filière. Thierry Decré, PDG de LD Vins est l’invité de Parole d’Expert pour Côté Châteaux et parle sans détour du travail correct du négoce bordelais.

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © Jean-Pierre Stahl

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : Thierry Decré, on parle énormément de cette affaire de fraude aux vins de Bordeaux, avec un négociant (qui n’est pas vous, bien sûr) qui aurait fraudé avec 4200 hectolitres de vins, qu’est-ce que vous avez envie de dire à propos de cette histoire ?

Thierry Decré: « C’est évidemment regrettable, certains s’improvisent négociant, heureusement de façon très marginale ; Bordeaux est une des plus grosses régions de production des vins du monde. Elle a inspiré des productions du monde entier et elle est très attachée à un négoce qui lui est dédié, qu’on appelle le négoce de place. Et ce négoce jouit d’une excellente réputation justement de confiance sur la distribution de ses vins dans le monde entier, et il est d’ailleurs basée  à Bordeaux pour crédibiliser encore plus les produits qu’il distribue. Aujourd’hui, c’est un système de distribution qui est envié par le monde entier. »

« Alors bien sûr, c’est comme dans toute économie, il y a une certaine forme de délinquance, fort heureusement qui a toujours existé mais de façon épisodique, assez faible, marginale et en tout cas qui n’a jamais réussi à entacher la formidable confiance qu’ont les marchés dans nos vins et dans notre distribution et auprès des acteurs qui s’en occupent. » 


JPS : « C’est vraiment un vilan petit canard qui entache la place de Bordeaux pour pas grand chose ? »

Thierry Decré : « Oui, comme je vous l’ai dis, comme dans chaque économie, à un moment donné quelqu’un s’improvise négociant,  pense qu’il va faire plus simple, il va tricher et généralement cela s’arrête très vite. C’est un monde assez petit ou tout le monde se connaît, qui travaille beaucoup sur la confiance, donc quand quelqu’un travaille avec une société généralement inconnue, elle prend un certain nombre de risques ».

IMG_3180Toutes les maisons de la place de Bordeaux ont prouvé qu’elles travaillaient avec beaucoup de rigueur et de confiance, et c’est cela qui caractérise la force de la distribution des vins de Bordeaux, c’est la confiance qui règne dans son négoce, ça c’est extrêmement important. »

JPS : « Thierry Decré, votre maison de négoce vend aujourd’hui essentiellement des crus classés, expliquez-nous comment vous fonctionnez ? »

Thierry Decré : « Effectivement, on s’est spécialisé nous dans le très haut de gamme, dans les crus classés ; on porte le nom encore de négociant, mais on ne fait plus de vrac ou de vins de nos marques. On ne distribue finalement que les vins de la propriété, que les vins du château, des vins qui sont déjà conditionnés, en bouteilles et que l’on distribue dans le monde entier. »

IMG_3182JPS :  » Ce sont des vins distribués sur plusieurs continents aujourd’hui ? »

Thierry Decré : « C’est un peu notre fonction. La répartition, c’est 70% à l’export et 30 % en France, le marché national est toujours important pour nous et je pense qu’il faut qu’il le reste. Après on vend beaucoup de vins en Asie, cela représente 20% de notre chiffre d’affaire et 40% de nos exportations. On vend aussi en Birmanie, au Mexique, aux Bermudes, on vend dans beaucoup de petites niches où on a identifié des distributeurs de qualité pour distribuer nos grands crus classés.

JPS : « Vous avez pignon sur rue depuis déjà pas mal d’années, qu’est-e qui fait votre force et qu’est-ce qui garantie vos clients des copies qui peuvent exister par exemple et que vous allez leur fournir les bouteilles de la propriété ? »

Thierry Decré : « On est une société à Bordeaux assez récente mais qui a déjà 25 ans d’existence, une société qui a démarré toute petite et qui a progressivement développé ses marchés dans le monde entier (50 à 70 millions de chiffre d’affaire), avec notre sérieux et notre force de vente ».

IMG_3173C’est la propriété avant tout qui nous fait confiance Il ne faut pas penser que tout cela se fait n’importe comment, on est très tracé, c’est-à-dire qu’on explique à la propriété à qui on a vendu, on a des allocations très précises, un nombre de caisses très précis. On travaille avec la propriété pour savoir avec elle dans quel pays on va plutôt vendre les vins. Tout cela, ce n’est pas de l’improvisation. »

LD Vins, une belle maison de négoce basée rive droite à côté du pont Chaban Delmas © JPS

LD Vins, une belle maison de négoce basée rive droite à côté du pont Chaban Delmas © JPS

JPS : « Qui plus est, il y a des marquages aujourd’hui qui sont faits sur les bouteilles ? »

Thierry Decré : « Maintenant, la propriété est extrêmement vigilante et c’est très important pour Bordeaux : d’abord de ne donner ces vins à vendre qu’à des maisons qui sont répertoriées, pour leur sérieux et leur qualité, donc le château ne vend pas du tout au premier venu.Il faut revendiquer d’une certaine qualité de distribution et de travail pour obtenir des caisses à acheter et pouvoir les vendre. Et la propriété de son côté fait très attention sur ses étiquettes, sur ses bouteilles de façon à identifier et à garantir l’authenticité de ses vins. C’est pour répondre aussi aux copies, qui peuvent exister d’une façon assez marginale encore une fois; à ma connaissance, en 25 ans je crois que j’en ai vu une fois et de vilaines copies. C’est souvent les marques les plus prestigieuses qui sont copiées comme peuvent lêtre des sacs Cartier, des sacs Vuitton, mais je pense qu’aujourd’hui les malfaçons ne résistent pas longtemps à ce qu’a mis en place la propriété. »

Thierry Decré, comme l’ensemble du négoce et de la filière vin, attendent et espèrent que l’enquête des douanes va aboutir prochainement pour laisser travailler Bordeaux dans la sérénité et le sérieux qui caractérisent cette profession.

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © Jean-Pierre Stahl

Thierry Decré, le PDG de LD Vins © Jean-Pierre Stahl

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Christèle Arfel et Xavier Granger :

26 Déc

Les Bouffons de la cuisine : « pas besoin d’avoir des toques et des étoiles pour avoir du coeur »

A l’initiative de Michel Trama, le grand chef de Puymirol, 80 cuisiniers partout en France réalisent en cette fin d’année un repas de fêtes pour les plus démunis. 2300 personnes sont ainsi reçues et servies comme dans un grand restaurant, histoire de leur donner un peu de bonheur.

L'équipe des Bouffons de la Cuisine aujourd'hui à Boé :

L’équipe des Bouffons de la Cuisine aujourd’hui à Boé :Anthony Chapelle (le second de Michel Trama), Adrien Pedrazzi, Philippe Collot, Michel Trama au centre Tong Ung et Pascal Sagot © Jean-Pierre Stahl

« A midi, on va allumer le feu comme disait Johnny », d’emblée Michel Trama en briefing avec ses chefs et commis donne le tempo : « et moi je dis que tous les bouffons sont étonnants et merveilleux comme le disait aussi Jean d’Ormesson »

IMG_3113Après 40 années passées derrière ses fourneaux, le grand chef de Puymirol, Michel Trama (2* au guide Michelin) a eu cette vision de lancer « les Bouffons de la Cuisine ».

Le chef Tong Ung de l'Imperial Buffet a prêté son restaurant pour l'occasion à Boé © JPS

Le chef Tong Ung de l’Imperial Buffet a prêté son restaurant pour l’occasion à Boé © JPS

Cette association rassemble à ce jour 80 chefs qui ne se prennent pas au sérieux (même s’ils méritent le respect eu égard à leur parcours) mais veulent rendre un peu de bonheur à ceux qui en manquent : « pas besoin d’avoir des toques et des étoiles pour avoir du coeur, » m’explique Michel Trama. « A l’origine c’est une bande de copains dont je suis le boute-en-train. L’idée initiale est de faire un bon repas de Noël avec des personnes qui donnent mais n’attendent rien en retour. Hier j’ai apporté à manger à une personne seule. Chacun peut apporter un peu de bonheur, c’est à la portée de tout le monde. »

IMG_3009Finalement tous les chefs, tous les copains sont venus, et on a la chance de faire le repas de Noël pour des gens qui n’ont pas accès à ce repas en fin d’année. On va faire 2300 repas offerts pour ces gens en cette fin d’année et leur donner un petit peu de bonheur, » Michel Trama créateur des Bouffons de la Cuisine.

En France, ce sont 80 chefs qui cette année ont répondu à son appel depuis l’Alsace jusqu’au département du Var, en passant par Paris et Boé près d’Agen dans le Lot-et-Garonne.

IMG_3144Pour vous donner une petite idée de ce menu de fêtes réalisé par 3 chefs à Boé (Tong Ung chef de l’Imperial Buffet, Adrien Pedrazzi du restaurant « Pronto al gusto », de Pascal Sagot la Grangette traiteur, sans oublier Michel Trama) : feuilleté garni d’une tombée d’épinards et crevettes, chou au poulet confis accompagné de son gratin de pommes de terre, et tarte tatin chaude en dessert avec sa chantilly, de quoi rehausser l’ordinaire.

IMG_3130Cette première opération du genre à cette échelle va être réitérée l’an prochain et le chef Michel Trama espère à une autre échelle bien plus importante, car cette initiative replace l’humain au coeur de notre société, qui a trop tendance à oublier ces personnes aux faibles ressources, le reste de l’année. Michel Trama, qui cogite constamment sur ses « Bouffons » a même lancé hier des repas à domicile (et sous cloche », pour personne seule ou retraités isolés.

IMG_3167C’est un moment de joie et de convivialité, je crois que c’est apporter un peu de bonheur à des personnes qui en manquent » Gilbert Vidal secrétaire général du Secours Populaire 47

IMG_3046En Lot-et-Garonne, les Bouffons de la Cuisine vont ainsi illuminer la vie de 250 personnes en cette fin d’année, c’était le cas aujourd’hui à Boé, demain à Villeneuve-sur-Lot et le 28 à Foulayronnes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Marc Lasbarrères et Emilie Jeannot:

24 Déc

Une nouvelle Chancellerie de la Jurade de Saint-Emilion vient d’être créée en Côte d’Ivoire

La Jurade, créée en 1199, est connue sur tous les continents et le prouve en ouvrant cette nouvelle chancellerie en Afrique; et chose exceptionnelle, c’est une femme, Gazelle Guirandou, qui a été nommée Chancelière de la Jurade de Saint-Emilion à Abidjan. Un grand bravo.

Gazelle Guirandou, nouvelle Chancelière de la © Jurade de Saint-Emilion, avec Hubert de Bouärd, à Abidjan

Gazelle Guirandou, nouvelle Chancelière de la © Jurade de Saint-Emilion, avec Hubert de Bouärd, à Abidjan

UNE FEMME CHANCELLIERE

Une nouvelle chancellerie a vu le jour le week-end dernier en Côte d’Ivoire, comme un heureux présage pour Noël. Et pour la première fois, une femme a été nommée Chancelière de la Jurade de Saint-Emilion : il s’agit de Gazelle Guirandou, linguiste et fonctionnaire internationale, sous un tonnerre d’applaudissements.  

Pour l’occasion, un chapitre exceptionnel a eu lieu à la Résidence de France le 15 décembre, en présence d’une délégation d’une quinzaine de jurats et de personnalités de Bordeaux et de Saint-Emilion , parmi lesquels Hubert de Bouard, Premier Jurat et Pierre de Gaetan Njikam, adjoint au Maire de Bordeaux, chargé des Partenariats avec l’Afrique subsaharienne. Jean-François Galhaud, Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion, Bernard Lauret, Maire de Saint-Emilion, Sylvie Cazes, Présidente de la Cité du Vin et  François Boyer de la Giroday, Consul de la République de Côte d’Ivoire à Bordeaux

C’est donc une nouvelle page qui s’ouvre et qui augure d’une plus grande connaissance et d’une augmentation de la consommation des vins de Saint-Emilion en Côte d’Ivoire. Ainsi dès le début de l’année 2018, des séances mensuelles de dégustation et des formations aux vins de Saint-Emilion devraient être organisées.

QUATRE PERSONNALITES INTRONISEES

La Jurade a déjà intronisé plus de 3 000 personnalités dans le monde (notamment en Angleterre, en Belgique, à Malte, à Hong Kong ou encore en Chine), elles sont devenues à leur tour ambassadeurs des vins de Lussac Saint-Emilion, Puisseguin SaintEmilion, Saint-Emilion et Saint-Emilion Grand Cru. A Abidjan, quatre personnalités ont également été intronisées : – Alexandre KOUAKOU, médecin et chef d’entreprise, – Jean-Patrice ASSI, docteur en géophysique sismique, chef d’entreprise, – Adou SAPIM, fondateur du Restaurant Aboussouan, véritable institution depuis plus de 40 ans à Abidjan et ayant fortement contribué au rayonnement des vins de Bordeaux en Côte d’Ivoire, – Gilles HUBERSON, Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire.

DES LIENS ETROITS AVEC LA COTE D’IVOIRE

L’Ambassadeur de France et Hubert de Boüard ont tenu à rappeler l’histoire forte qui lie les vins de Bordeaux et de Saint-Emilion à la Côte d’Ivoire, dont 9 grands vins ont pu être appréciés lors d’un dîner spécial pour cette occasion. De son côté, l’adjoint d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Pierre de Gaetan Njikam a souligné l’importance de cette nouvelle chancellerie pour le renforcement et le rayonnement d’une coopération déjà ancienne et bien ancrée. Les membres de la délégation et de la nouvelle Chancellerie se sont d’ores et déjà donné rendez-vous en début d’année pour continuer à construire cette aventure.

23 Déc

Happy birthday Côté Châteaux : 4 ans déjà !

Le blog du vin fête son 4e anniversaire. Lancé le 23 décembre 2013 sur la toile et le site de France 3 Aquitaine. Un long chemin parcouru depuis et de nombreux lecteurs qui aiment être informés et étonnés.

"Entrez, c'est chai vous !", Côté Châteaux vous ouvre les portes du monde du vin au quotidien © Pascal Lécuyer

« Entrez, c’est chai vous ! », Côté Châteaux vous ouvre les portes du monde du vin au quotidien © Pascal Lécuyer

23 décembre 2013 – 23 décembre 2017. 4 ans d’existence et 2242 articles publiés. Ce sont à ce jour 1 771 330 pages lues depuis sa création,  plus de 5000 followers sur Facebook, 2240 sur Twitter et 1500 sur LinkedIn. Merci à tous pour votre soutien.

Chacun y trouve ce qu’il a envie de lire ou de piocher, l’actualité au quotidien de la vigne et du vin, rose ou morose, mais aussi de nombreux portraits de vignerons, des sagas du vin, des histoires vin…solites, des réussites et des flops, des gens au top et d’autres au fond, mais qui méritent tout autant qu’on parle d’eux.

La curiosité, le sens de la recherche, de l’information vérifiée, recoupée, la corde sensible, l’humain, le coeur, voilà ce qui guide votre serviteur dans cette passion partagée avec vous. Le portrait de Michel Jack Chasseuil a, cette année, explosé les scores avec 28368 pages lues et 39441 pour le gel dans le vignoble bordelais où en 1 nuit on a quasiment perdu 50% de la récolte. Preuve s’il en est que l’originalité ou être le 1er à vous informer sur l’étendu des dégâts donne de la crédibilité à ce blog.

Merci à toutes et tous, passez un Joyeux Noël en famille, avec des amis ou peut-être en invitant quelqu’un qui resterait seul.

J’ai une pensée émue pour un ami qui vient de disparaître : Francis Gauthier, ancien monteur et agent administratif de France 3 Aquitaine. Je te dédis mon bon Francis, Lorrain que tu es, comme moi, ces quelques lignes. Ami à tout jamais. JP