18 Jan

Vin…solite : un vigneron des Graves enfouit son vin à 2400 m d’altitude, sous la neige

Ce n’est pas une livraison ordinaire, mais une image des plus vin…solites : une cargaison de vins de Bordeaux transportée par hélicoptère à 2400 m d’altitude. Le vin va vieillir dans des conditions optimales dans l’obscurité et sous la neige. Il sera dégusté au printemps.

Des images

Des images aériennes des 1200 bouteilles de Franck Labeyrie enfouies à Cauterets © Matthieu Pinaud

C’est Franck Labeyrie, viticulteur dans les Graves, qui a eu cette idée géniale d’enfouir 1200 bouteilles de vins blancs et de vins rouges sous la neige.

Pour lui, ces bouteilles vont pleinement se bonifier, dans le noir total, à une température quasi constante proche de 0°

Cette initiative, il l’a menée avec la station de ski de Cauterets, dans les Hautes-Pyrénées. Une initiative qui en rappelle une autre, celle du Blanc des Cabanes qu’il fait reposer au fond des eaux du Bassin d’Arcachon, une véritable réussite que s’arrache quelques bonnes tables en France et qu’il a présenté en juin dernier lors de Vinexpo.

Il n’est pas le seul à chercher des lieux insolites d’élevage, ainsi en mars dernier les Vins de Turson ont enfoui dans le sable à Message des tonneaux pour rechercher aussi un élevage doux à une température constante de 15°C; il y a aussi eu cette immersion en pleine mer du côté de Ciboure dans les Pyrénées-Atlantiques…

Ces bouteilles ne vont pas rester des lustres, Franck Labeyrie compte bien les récupérer en mai à la fonte des neiges.

Il organisera dans son chai en suivant une dégustation des différentes cuvées de ce vin élevé sous la neige, mas aussi deans ses chais et aussi sous l’eau…

Une innovation qui fait et va encore faire couler beaucoup d’encre, mais sur le blanc, ça va forcément ressortir !

Chapeau Franck !

Regardez la video réalisée par Matthieu Pinaud. Commentaire JP Stahl

17 Jan

Bordeaux : les vins d’assemblages sont rois, mais les vins de cépages commencent à se faire une jolie place

Bordeaux est connu pour ses vins d’assemblages, très appréciés en France et dans le monde, mais dont la lisibilité et la compréhension sont parfois difficile par le consommateur étranger… Bien que les vins d’assemblages soient la règle à Bordeaux, certains vignerons ont commencé à s’amuser à produire des vins de cépages, et ça marche !

Hubert de Boüard a lancé ses vins de cépages dès le millésime 2016 avec un Chardonnay et un Sauvignon © JPS

Hubert de Boüard a lancé ses vins de cépages dès le millésime 2016 avec un Chardonnay et un Sauvignon © JPS

Aux Artigues-de-Lussac, un nouveau chai est sorti de terre récemment. Ici, on ne fait que des vins de cépages.

Image-2En 2016, Hubert de Boüard (co-propriétaire du fameux Angélus 1er Cru Classé A de Saint-Emilion, et oenologue consultant) a lancé ses 100% Chardonnay, 100% Sauvignon, et il a  poursuivi en 2017 avec ses Sémillons, et 3 monocépages en rouge (cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot, (et bientôt syrah)). Des vins faciles à comprendre sur les marchés étrangers et notamment en Amérique.

Image-3« Historiquement, on sait que le Chardonnay, ça fonctionne bien à Bordeaux, mais ce n’est pas dans le cahier des charges d’ailleurs on ne fait pas un Bordeaux Chardonnay, on fait un Chardonnay qui est fait à Bordeaux mais c’est un vin de pays de l’Atlantique, pourquoi parce qu’il y a une belle expression, l’idée c’est de faire des vins qu’on a envie de boire facilement. Quand on ouvre un très bel Entre-deux-Mers, souvent c’est un nom de château, on ne sait pas le cépage, on a voulu faciliter et pas laisser à d’autres régions du monde l’opportunité ou l’exclusivité de pouvoir utiliser des cépages qui sont des cépages français. »

Au château Landereau, on réalise sur des vins d'assemblage comme dans bon nombre de châteaux à Bordeaux © JPS

Au château Landereau, on réalise sur des vins d’assemblage comme dans bon nombre de châteaux à Bordeaux © JPS

Dans l’Entre-Deux-Mers, Bruno Baylet, propriétaire du château Landereau réalise un blanc sec d’assemblage avec 20% de sémillon, 70% de sauvignon et 10% de msucadelle. Une production de 200000 bouteilles (sur une production globale de 500000 pour l’ensemble du domaine).

Bruno Baylet du château Landereau en plein assemblage © JPS

Bruno Baylet du château Landereau en plein assemblage © JPS

« L’assemblage nous amène vraiment une complexité aromatique, avec le côté minéral et agrumes du sauvignon, le côté citronné, poire et fruits blancs du sémillon, avec ce gras et cette onctuosité ; et on va avoir également les petites notes florales de la muscadelle, » selon Bruno Baylet du château Landereau.

IMG_3953

Avec ses 80 hectares, Bruno Baylet a de quoi s’exprimer, il a toutefois réservé 1 hectare de son terroir d’argile rouge et de graves pour réaliser un 100% Syrah qu’il a nommé « le syrah d’ici ».

"Le Syrah d'ici" de Landereau © JPS

« Le Syrah d’ici » de Landereau © JPS

« On a vraiment un côté très épicé, poivré, et derrière on a des arômes de mûre, de cassis, c’est un vin très complet, qui a en même temps une belle structure, un vin gourmand. On a vraiment tenu à faire un monocépage avec cette syrah pour ne pas essayer de l’assembler avec des merlots ou des cabernet-sauvignons parce que je voulais vraiment avoir cette pureté de la syrah. »

Bruno Baylet et son épouse Odile au château Landereau © JPS

Bruno Baylet et son épouse Odile au château Landereau © JPS

A Bordeaux, on s’amuse de plus en plus, on a vu les soeurs Courselle lancer également du Chardonnay ou de la Syrah, de même pour Stéphane Derenoncourt avec un Chardonnay ; à la différence que ces vins de cépages ne sont pas forcément commercialisés en Bordeaux (sauf pour les cépages originaires de Bordeaux), mais en vins de table ou vins de pays. Ils portent alors le nom du cépage, le nom du vigneron ou oenologue célèbre…comme Hubert de Boüard.

Image-1« Là, c’est un pur sauvignon, j’ai voulu faire un sauvignon qui est un peu différent qui ressemble un peu aux sauvignons de Loire, qui avait cette tension, cette fraîcheur…. » explique Hubert de Boüard. « Je m’amuse aussi beaucoup, tout en voulant faire de cette entreprise un vrai succès. »

ImageAvec seulement 13000 bouteilles produites en 2016, Hubert de Boüard compte sortir d’ici 4 ans 150000 à 180000 bouteilles de vins de cépages avec 8 variétés différentes. Il y aura même un sparkling.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Nicolas Pressigout et Boris Chague : 

16 Jan

Blaye au Comptoir, vous pouvez compter dessus les 8 et 9 février à Bordeaux

Les 8 et 9 février prochains, près de 50 vignerons de l’Appellation Blaye Côtes de Bordeaux vont à nouveau enfiler leur tablier et animer les bars à vins, caves et restaurants de Bordeaux. Le concept est convivial et vise à mieux faire connaître leur production. 

facebook_event_909042505940577

Au programme : dégustation, partage et convivialité !

Durant deux jours, les Bordelais sont invités à venir à la rencontre des Vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et déguster leurs vins.

Amateurs et initiés seront ravis de cette expérience unique en compagnie des Vignerons qui se feront un plaisir d’offrir le premier verre de dégustation dans une ambiance conviviale. Une belle occasion de mettre en avant l’excellent rapport qualité/prix/plaisir de l’appellation.

« C’est l’un de nos plus anciens rendez-vous puisqu’il a été lancé il y a plus de 20 ans à Paris et plus de 10 ans à Bordeaux. Et nous continuons de le développer avec le lancement de Blaye au Comptoir à Bruxelles l’an passé. Cette longévité témoigne de la force et de l’attrait de ce concept auprès du grand public. Blaye au Comptoir fait partie de l’ADN de l’appellation » confie Emilie Paulhiac, Responsable Communication de Blaye Côtes de Bordeaux.

© Blaye au Comptoir Bordeaux, le rendez-vous des amateurs de vin et de cuisine

Depuis plus de 10 ans, cette opération a pour objectif d’initier le grand public à la dégustation des vins de Blaye Côtes de Bordeaux, des vins fruités et accessibles. Des moments riches en découvertes avec des Vignerons authentiques qui ont à cœur de partager leur passion.

Avec Vins de Blaye

Voici la liste des établissements qui participent à Blaye au Comptoir à Bordeaux 

15 Jan

La Cité du Vin confirme sa bonne santé oenotouristique : 445000 visiteurs en 2017

La Cité du Vin vient de communiquer les chiffres de sa fréquentation sur l’année 2017 : 445 000 visiteurs de 176 nationalités ont été accueilli, dont plus de 1000 journalistes français et internationaux. Ses deux premières expositions temporaires : « Bistrot! De Baudelaire à Picasso » du 17 mars au 21 juin et la « Géorgie, berceau de la viticulture » du 31 juillet au 5 novembre ont accueilli 92 500 visiteurs. Aussi un bon succès.

Un nouvel écrin pour la bouteille royale © JPS

La Cité du Vin en octobre dernier © JPS

LA FREQUENTATION EN CHIFFRES :

  • 445 000 visiteurs ont visité La Cité du Vin et les événements de la programmation culturelle, auxquels s’ajoutent les visiteurs des espaces en accès libre (La boutique, le salon de lecture, les jardins…) et les restaurants ;
  • 86% de la clientèle est individuelle, 14% a visité en groupe, on a dénombré plus de 1100 groupes
  • Plus de 2 800 abonnements ont été commercialisés : les visiteurs convertissent leur visite en abonnement afin de pouvoir profiter pleinement de l’offre de La Cité du Vin.
Rémi de Sivry et Maylis Bouteille avec la Cité en toile de fond © JPS

Rémi de Sivry et Maylis Bouteille venus visiter la Cité en mai © JPS

LA PHYSIONNOMIE DES VISITEURS

  • 77% de visiteurs français ( 42% de résidents, 40% de touristes français et 18% d’excursionnistes)
  • 23% de visiteurs étrangers
  • Parmi les touristes : 43% d’entre eux sont internationaux et 57% sont français.
  • Par région :  La Nouvelle Aquitaine représente plus de la moitié des ventes France (57%),  l’Ile de France compte 1 visiteur français sur 10 en moyenne (11%) et l’Occitanie 5%. Trois régions se démarquent avec une belle progression : PACA (+26%), Bretagne (+38%) et Normandie (+60%).
  • Par nationalités : 176 nations sont venues, un record !  Hormis la France, les Anglais sont majoritaires, suivis par les Américains puis  les Espagnols.  5 pays étrangers totalisent 50% des ventes : Royaume-Uni, Etats-Unis, Espagne, Suisse et Italie.Top 7 des pays d’Europe : Royaume-Uni, Belgique, Suisse, Allemagne, Espagne, Italie et Pays-Bas; Top 7 des pays hors Europe : Etats-Unis, Canada, Australie, Chine, Brésil, Japon et Mexique.

IMG_5203LES RETOMBEES PRESSE ET SATISFACTION  :

  • 96.5% de visiteurs satisfaits ou enchantés par leur visite selon une enquête menée par Kedge Business School en août dernier
  • Plus de 1000 journalistes et blogueurs, français et internationaux, reçus à La Cité du Vin, générant plus de 1300 retombées presse dont de très nombreuses sur Côté Châteaux, the « blog du vin » !
Laure

Laurence Chesneau-Dupin, devant un tableau sur le Cabaret de Ramponneau par Eugène Fichel (1877) © JPS

LES EXPOS BISTROT ET GEORGIE, CARTON PLEIN !

Regardez l’émission spéciale de France 3 Bordeaux Métropole réalisée à l’occasion de l’expo Bistrot !

En janvier 2018, La Cité du Vin est ouverte de 10h00 à 18h00.

Jours de fermeture exceptionnelle : les 10, 17, 24 et 31 janvier 2018.

Billet Parcours permanent et Belvédère :

·      Plein tarif adulte : 20 € – billet daté, inclut la visite du parcours permanent avec le compagnon de voyage interactif et une dégustation de vin du monde au Belvédère.

·      Tarif jeunes (6 à 17 ans) : 9 € – billet daté, inclut la visite du parcours permanent et un jus de raisin offert au Belvédère.

Abonnement annuel avec un accès illimité :

·      Plein tarif adulte : 48 € – Tarif jeunes (6 à 17 ans) : 22 €.

Regardez le reportage réalisé par Jean-Pierre Stahl, Marc Lasbarrère et Cécile Lagaüzere pour le premier anniversaire de la Cité du Vin :

14 Jan

Fête de la Saint-Vincent : à Léognan, on a célébré comme il se doit le patron des vignerons

Ce dimanche, la Commanderie du Bontemps, les châteaux et maisons de négoce de Bordeaux ont invité leurs amis vignerons, maîtres de chais, chefs de culture ou gérants des châteaux à la traditionnelle Fête de la Saint-Vincent à la Halle de Gascogne. Mais ils ont aussi mis à l’honneur tous les acteurs et passionnés de vin.

IMG_3766C’est l’un des temps forts de la Commanderie du Bontemps qui regroupe près de 300 membres en Médoc, Graves, Sauternes et Barsac. Il s’agit de la première fête dans le calendrier 2018, avant le Ban du Millésime, à l’occasion des primeurs début avril, et la Fête de la Fleur au moment de Vinexpo ou de Bordeaux Fête le Vin en juin.

IMG_3791Saint-Vincent est ce diacre et martyr du IVème siècle, Vincent de Saragosse, qui est le saint-patron des vignerons.

Comment dit-on déjà jeu de mains ? Non plus sérieusement, chapeau à Armelle Cruse qui a tenu cette fameuse coupelle le maître de chai bat les blancs d’œufs destinés à coller et à clarifier le vin © JPS

Comment dit-on déjà jeu de mains ? Non plus sérieusement, chapeau à Armelle Cruse qui a tenu cette fameuse coupelle dans laquelle le maître de chai battait les blancs d’œufs destinés à coller et à clarifier le vin, ce durant toute la cérémonie © JPS

En Bourgogne, on le fête à l’occasion d’une grande fête populaire,la Saint-Vincent tournante, à Bordeaux on met à l’honneur souvent ceux qui font le vin au quotidien comme Didier Clémenceau ouvrier de vigne, durant 40 ans à Lafite-Rothschild, ou encore Jean-Christophe Paignac maître de chai au Château Haut-Bailly depuis 25 ans.

IMG_3795Ce sont ainsi 650 personnes qui se sont retrouvées à la Halle de Gascogne à Léognan pour ce moment de célébration, avec au départ une messe célébrée en l’église de Léognan, puis un départ en cortège jusqu’à la Halle et à partir de 12h l’intronisation d’une vingtaine de commandeurs.

Un déjeuner animé par la Musique des Forces Aériennes de Bordeaux © JPS

Un déjeuner animé par la Musique des Forces Aériennes de Bordeaux © JPS

Parmi les impétrants, on compte de nombreuses personnalités aussi dans le monde du vin de près ou de loin, comme Guillaume de Foussat, gérant de « Château Internet » un site de vente en ligne avec 350 références et dont un ancêtre fut maire de Bordeaux en 1350.

j

Jonathan Choukroun Chicheportiche, le créateur de « Vert de Vin Magazine » avec Jean-Christophe Paignac maître de chai au Château Haut-Bailly © JPS

Il y a aussi Jonathan Choukroun Chicheportiche, le créateur de « Vert de Vin Magazine » avec 19500 abonnés, mais aussi bon nombre de cavistes ou d’importateurs chinois (il faut bien soigner ces grands acheteurs de Bordeaux) comme Ban Li, caviste à Pékin, ou Ming Zhu, PDG de « Bejing Qing HuaCi Wine Co, Ltd » l’une des marques les plus connues en Chine et collectionneur de vins rares.

De nombreux chinois mis à l'honneui pour leur amour de Bordeaux (et si la demoiselle veut un télephone portable ou un appareil photo de plus...)

De nombreux chinois mis à l’honneur pour leur amour de Bordeaux (et si la demoiselle veut un télephone portable ou un appareil photo de plus…)

Tous étaient invités par la Commanderie, mais aussi et surtout les propriétaires de châteaux ou maisons de négoce.

Deux des nouveaux commandeurs les anglais avec Guillaume Cottin de la Maison Dubos et de la Vinothèque © Jean-Pierre Stahl

Deux des nouveaux commandeurs les anglais avec Guillaume Cottin de la Maison Dubos et de la Vinothèque © Jean-Pierre Stahl

Ale

Alexandre Mina, le nouveau directeur de la Vinothèque © JPS

La Maison Dubos avait elle convié Will Trotman et Martin Trinkle, deux acheteurs de l’enseigne londonienne « Jeroboams », c’était aussi pour elle l’occasion de présenter son tout nouveau directeur de la Vinothèque de Bordeaux : Alexandre Mina, qui a managé deux enseignes Nicolas à Paris (notamment l’un des plus important dans le XVIIIe) et qui est arrivé en Gironde en 2015, il travaillait avant chez Dourthe à Saint-Emilion.

Le Grand Maître intronisant les impétrants dont le maire de Léognan © JPS

Le Grand Maître intronisant les impétrants dont le maire de Léognan, Laurent Barban © JPS

Le Grand Maître Emmanuel Cruse a également intronisé le Colonel Lionel Bavery, commandant de la BA 106 de Mérignac, le lieutenant-colonel Patrice Auneau chef de la Musique des Forces Aériennes de Bordeaux (BA 106) mais aussi le maire de Léognan Laurent Barban, grand amateur de vin.

IMG_3945« Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour ceux qui ont perdu tout ou partie de leur récolte, dévastée par le gel », a précisé Emmanuel Cruse lors de son discours. Et d’avoir aussi « une pensée pour Robert Wimers disparu en fin d’année 2017, l’un des plus brillants ambassadeurs de Bordeaux, passionné par sa propriété le château Haut-Bailly en Pessac -Léognan et qui a contribué à la construction de la Cité du Vin en tant que mécène. Il était tellement amoureux de Bordeaux et de son château qu’il a choisi de se faire enterrer à Léognan ».

Un Mouton Rothschild 1994, Montrose 2000, Issan 2006, Lagrange et

Un Mouton Rothschild 1994, Montrose 2000, Issan 2006, Lagrange 2005 et Haut-Bailly 2007, un joli festival de très grands vins © JPS

Ce fut aussi l’occasion pour ces tablées de onze personnes de pouvoir déguster les plus grands vins de la place de Bordeaux, dont quelques vieux millésimes, un instant de joie et d’allégresse, après la messe il fallait bien ça pour se réchauffer.

IMG_3899Alléluia et vive le Bontemps, vraiment toujours Bontemps, à défaut du beau temps aujourd’hui.

13 Jan

« N’oubliez pas de faire vos prières »… gastronomiques à la Chapelle de château Guiraud

« Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, reprenez avec moi tous en choeur… » Château Guiraud a désormais sa Chapelle qui va faire swinguer la gastronomie locale, les vins de Bordeaux et de Sauternes.

Xavier Planty et Nicolas Lascombes devant la Chapelle de Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Xavier Planty et Nicolas Lascombes devant la Chapelle de Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Château Guiraud va faire swinguer Sauternes avec sa Chapelle dès le 2 février. Cela va être le prochain endroit à la mode dans le Bordelais et le Sauternais, il va y avoir du boogie-woogie en cuisine.

La Chapelle se situe à droite lorque l'on fait face au château Guiraud © JPS

La Chapelle se situe à droite lorsque l’on fait face au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes © JPS

C’est Nicolas Lascombes, le manager du restaurant le 7 à la Cité du Vin, qui va se charger de la Chapelle de Guiraud, le 1er château à avoir son restaurant dans un 1er cru classé. Une idée venant de Xavier Planty, co-propriétaire avec les familles Peugeot, Bernard et von Neipperg.

IMG_3623C’est la vieille chapelle protestante construite par la famille Guiraud en 1784, l’année de la libération du culte en France par Louis XVI…Cela fait 35 ans que je la vois, que je regrette de l’utiliser à des activités de stockage. Un de nos rêves était un jour de la restaurer,voilà c’est fait.  L’utilisation nous paraît être en adéquation avec l’art de vivre à Guiraud » Xavier Planty

IMG_3678Cette chapelle et ses annexes offrent près de 700 m2, répartis en 4 espaces. 110 places assises ont été aménagées dans la nef principale restaurée de façon moderne, intemporelle et sobre par l’architecte Charlotte Allard, dont c’était la première grosse oeuvre.

Charlotte Allard, l'architecte de la Chapelle de Guiraud © JPS

Charlotte Allard, l’architecte de la Chapelle de Guiraud © JPS

Le challenge était de tout rouvrir, de retrouver la lumière, là où elle avait été créée et de remettre en valeur la charpente, qui est assez particulière en pont de bateau inversé, » Charlotte Allard architecte.

IMG_3714La salle à manger et ses 100 autres places offrent une vue imprenable sur le vignoble de Guiraud et de Sauternes. Ici on mise sur des produits bio et du terroir. Le plat du jour sera proposé à 16€ et le menu entrée, plat et dessert à 25€ :

IMG_3691« L’objectif est de faire plaisir au plus grand nombre » confie Nicolas Lascombes. En basse saison une équipe de 12 personnes sera aux fourneaux et en salle et 24 en haute saison. « La carte des vins, ce sera 300 vins au départ », annonce fièrement Xavier Planty, qui pense pouvoir en mettre 500 à terme à la carte car « il y a pléthore de vins dans le bordelais, des choses merveilleuses en bordeaux sup ou dans les graves, il y aura aussi beaucoup de vins au verre et du Sauternes au verre ».

« C’est un restaurant au beau milieu de la campagne du Sauternais donc on va faire une cuisine de campagne, avec des produits de la campagne et de la zone du Sauternais,

Nicolas Lascombes manager de 10 restaurants autour de Bordeaux © JPS

Nicolas Lascombes manager de 10 restaurants autour de Bordeaux © JPS

On a ici le boeuf de Bazas, on a beaucoup de volailles, on a beaucoup de gibier, de légumes à la saison, on a même un potager au château. Il y aura de la précision, car on va avoir une clientèle locale mais aussi tournée vers l’international, » Nicolas Lascombes.

IMG_3662Château Guiraud a aussi été un pionnier, tourné depuis 30 ans vers le bio : « On a été certifié,les 100 ha de vignoble, en 2011, on a été le 1er cru classé 1855 a être certifié en agriculture biologique à Bordeaux, ce qui a été quand même une grosse nouveauté » Luc Planty.

Luc Planty, dans le chai à barriques de Guiraud © JPS

Luc Planty, dans le chai à barriques de Guiraud © JPS

« La biodiversité se traduit par la biodiversité génétique, avec un conservatoire de plants de vigne sur la propriété, où on multiplie nos propres plants de vigne pour diversifier les clones les sémillons et sauvignons. Et ensuite on a une biodiversité écologique, avec des bandes enherbées, on a planté 10 km de haies, on fait de la tonte raisonnée classique, on garde nos taluts. Et on a la biodiversité de la faune avec toutes ces niches écologiques qui nous permettent d’avoir plus de 635 espèces différentes sur la propriété. »

Nicolas Lascombes, Stessy Jauber, Xavier Planty, Charlotte Allard et Luc Planty © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lascombes, Stessy Jauber, Xavier Planty, Charlotte Allard et Luc Planty © Jean-Pierre Stahl

L’ouverture de la Chapelle est prévue le 2 février. Cela va encore booster l’oenotourisme à Sauternes. Château Guiraud accueillait déjà 10000 visiteurs à l’année.

Y a plus qu’à goûter !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Delphine Roussel-Sax :

11 Jan

Nouveau classement des Crus Bourgeois : la réaction des châteaux du Médoc

10 ans après l’annulation du classement des Crus Bourgeois en 2007, un nouveau classement va être établi, cela a été officiellement acté fin décembre 2017. Ce classement jugera les millésimes à partir du 2018 et sera dévoilé en 2020. De nombreuses réactions ont été recueillies par Côté Châteaux  du Taillan à Saint-Estèphe.

Le château du Taillan tenu par la famille Cruse depuis 1896 © JPS

Le château du Taillan tenu par la famille Cruse depuis 1896 © JPS

Ce nouveau classement, c’est presque un don du ciel. Au château du Taillan, Armelle Cruse en est fière, elle a ouvré pour cette renaissance des Crus Bourgeois, un 1er classement né et établi pour la 1ère fois en 1932.

Sur les marches du château du Taillan, la © famille Cruse en 1925

Sur les marches du château du Taillan, la © famille Cruse en 1925

Il y avait à l’époque un certain nombre de gens qui avaient déjà cette notion de qualité et d’évolution, et qui voulaient se distinguer des autres, ils ne pouvaient pas car il y avait un 1er classement celui de 1855, ce fameux classement qui  n’a jamais été remis en question, donc une façon d’exister pour d’autres a été de créer cet autre classement des Crus Bourgeois, « Armelle Cruse Château du Taillan.

Le château Fonréaud à Listrac-Médoc © JPS

Le château Fonréaud à Listrac-Médoc © JPS

A l’heure où l’on réalise les assemblages, au château Fonréaud on espère pouvoir décrocher au moins le niveau cru bourgeois supérieur, comme précédemment, car la hiérarchie prévoit 3 niveaux « cru bourgeois », « cru bourgeois supérieur » et « cru bourgeois exceptionnel. »

A l'heure des assemblages au château Fonréaud, on pense forcément au prochain classement © JPS

A l’heure des assemblages au château Fonréaud, on pense forcément au prochain classement © JPS

Pour Loïc Chanfreau, directeur commercial du château Fonréaud : « On est très content que ce classement réexiste car cela fait partie de l’histoire des crus bourgeois, c’était comme cela au début ;

Loïc Chanfreau

Loïc Chanfreau, directeur commercial du château Fonréaud © JPS

Aujourd’hui, je pense que commercialement, c’est intéressant parmi cette grande famille de plus de 200 châteaux d’avoir une hiérarchisation et une cohérence qui soit donnée pour le consommateur », Loïc Chanfreau château Fonréaud.

IMG_3575Le nouveau cahier des charges a été validé par arrêté ministériel du 29 décembre 2017, publié le 4 janvier au Journal Officiel. Il prévoit non seulement une dégustation sur 5 millésimes pour chaque château dont l’anonymat sera préservé, mais aussi des critères de respect de l’environnement et des points positifs à souligner comme des spécificités oenotouristiques.

N

Olivier Cuvelier, le Président de l’Alliance des Crus Bourgeois © JPS

Par le biais du nouveau classement, nous espérons à la fois faire revenir des Crus Bourgeois emblématiques et en même temps recréer une émulation, une sorte de dynamique au niveau de la famille des crus bourgeois, pour recréer cette pyramide qualitative vers le haut », Olivier Cuvelier Président de l’Alliance des Crus Bourgeois.

Le château Maucaillou à Moulis-en-Médoc © JPS

Le château Maucaillou à Moulis-en-Médoc © JPS

Au château Maucaillou, Pascal Dourthe n’est pas prêt, pour le moment, à repartir dans le classement des Crus Bourgeois, avec un cahier des charges pour lui complexe, d’autant que sa marque suffit à elle-même.

Pascal Dourthe, au château Maucaillou © JPS

Pascal Dourthe, au château Maucaillou © JPS

On vend du château Maucaillou, on en distribue à travers le monde et à travers la place de Bordeaux, mais sans faire référence aux Crus Bourgeois dont nous étions et par les classements antérieurs, » Pascal Dourthe château Maucaillou.

Les Crus Bourgeois ont adopté un système de stickers infalsifiables, au dos avec la contre étiquette © JPS

Les Crus Bourgeois ont adopté un système de stickers infalsifiables, au dos avec la contre étiquette © JPS

Ce nouveau cahier des charges a été approuvé à 80% des membres de l’Alliance des Crus Bourgeois en assemblée générale extraordinaire. Il a aussi été élaboré avec l’aide d’un avocat, pour éviter à l’avenir une nouvelle annulation.

Enfin, faut-il le souligner, ce nouveau classement, on le doit aussi au travail formidable réalisé et initié par Frédéric de Luze, l’ancien Président de l’Alliance des Crus Bourgeois, décédé en juillet 2016.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Karim Jbali et Sabine Hostein :

08 Jan

Youpi ! Ca sent le nouveau classement des Crus Bourgeois du Médoc

En avant les Bourgeois ! Ils se sont retroussés les manches, ont travaillé durement et ont accouché d’un nouveau cahier des charges validé par les pouvoirs publics. 10 ans après l’annulation du dernier classement, le nouveau classement des Crus Bourgeois du Médoc va de nouveau établir une hiérarchie allant d' »exceptionnel » à « bourgeois », en passant par « supérieur ».

Armelle Cruse, olivier Cuvelier, Laurent Vaché et Frédérique de Lamothe © JPS

Armelle Cruse (vice-pdte), Olivier Cuvelier (président), Laurent Vaché (vice-pdt) et Frédérique de Lamothe directrice, en septembre 2016 © JPS

Parmi les dates qui ont marqué les Crus Bourgeois : 1932, date de leur création (mais aussi année de naissance de ma mère ou de Jacques Chirac, je sais on s’en fout), une petite révolution en Médoc où seul le classement 1855 avait droit de citer. 2003, la date du dernier classement qui fut attaqué. Et 2007, la date où celui-ci est tombé. Cela fait 10 ans déjà, et votre serviteur se souvient encore des interviews d’avocats qu’il a pu faire et qui commentaient l’annulation du susdit classement.

Voici un nouvel arrêté ministériel qui fera aussi date : celui du 29 décembre 2017, publié au Journal Officiel le 4 janvier 2018. Ces textes qui définissent les critères et les conditions de sélection des crus candidats avaient été validés en Assemblées Générales Extraordinaires par les Adhérents du Syndicat des Crus Bourgeois du Médoc.

« Je suis contente, ce sont  5 années de travail acharné pour faire en sorte que tout cela tienne la route,«  commentait en primeur Frédérique de Lamotte la directrice, en attendant les prochaines réactions du Président pour Côté Châteaux.

« On a trouvé une voie entre un classement décennal (comme ce qui se fait à Saint-Emilion) et la démarche actuelle annuelle (La Sélection des Crus Bourgeois basée sur la dégustation d’un seul millésime). La dégustation se fera sur 5 millésimes, on pourra apprécier de la constance de la qualité et de la constance dans le temps. Ca va être bien pour les Crus Bourgeois ».

Les Crus Bourgeois du Médoc vont de nouveau retrouver leur hiérarchie de mérite : les 3 niveaux « Cru Bourgeois », « Cru Bourgeois Supérieur » et « Cru Bourgeois Exceptionnel » devraient donc à nouveau figurer sur les étiquettes des vins à partir du millésime 2018.

Côté Châteaux vous avait déjà annoncé la bonne nouvelle en septembre 2016 :

Vers un nouveau classement des Crus Bourgeois du Médoc !

Voici les principes qui seront respectés :

  • Qualité du vin mesurée lors d’une dégustation à l’aveugle sur plusieurs millésimes,
  • Indépendance et Impartialité des jury et dégustateurs, encadrés par un organisme de vérification,
  • Valorisation des points positifs mis en avant par chaque château, 
  • Respect de l’environnement,
  • Contrôles perdurant pendant toute la durée du classement, Engagement vis à vis des consommateurs, Traçabilité & authentification de chaque bouteille.

Cette homologation permet de lancer les travaux de mise en place du classement dont la publication est prévue en 2020. Le dépôt des dossiers d’inscription sera possible du 1er mars au 30 septembre 2018.

Bravo aux Bourgeois, vive Calais et le Médoc bien sûr !

PS : ils ont aussi leur blog : Bourgeois et fier de l’être

05 Jan

Bellefont Belcier : « Il y a un terroir assez grandiose, et la possibilité d’aller un jour vers un classement supérieur » selon Jean-Christophe Meyrou

Bellefont Belcier devient le seul cru classé acheté par un Chinois. Peter Kwok souhaite le faire monter en gamme et améliorer l’existant. Retour sur l’ambition affichée pour ce château par Peter Kwok avec Jean-Christophe Meyrou, directeur des Vignobles K. Focus des investissements réalisés dans les autres propriétés de ce Chinois qui aime la France et Saint-Emilion. Côté châteaux leur décerne le titre de vigneron du mois à tous 2.

J

Jean-Christophe Meyrou, directeur général des Vignobles K, et donc de Bellefont Belcier © Jean-Pierre Stahl

Un terroir qui vaut de l’or, avec ses croupes calcaires et argilo-calcaires. Bellefont Belcier est situé juste après Pavie et a Lacis Ducasse et Tertre Roteboeuf comme autres célèbres voisins. Peter Kwok a ainsi senti le potentiel de ce cru classé de Saint-Emilion et de ses 13,5 hectares. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais la transaction n’a pas battu des records, pas question d’abonder dans la spéculation actuelle, elle se situerait plutôt en dessous d’au moins 20% des récentes ventes.

Ch

Château Bellefont Belcier, grand cru classé de Saint-Emilion © JPS

Il y a un terroir assez grandiose, et la possibilité d’aller un jour vers un classement supérieur, on est en grand cru classé, pourquoi pas viser un jour 1er cru classé B »Jean-Christophe Meyrou directeur des Vignobles K.

Les vieux millésimes de Bellefont Belcier bien gardés © JPS

Les vieux millésimes de Bellefont Belcier bien gardés © JPS

« Il y a surtout une emprise de ce château dans la culture locale qu’il faut faire un peu revivre, et pour tout cela, on a une équipe technique qui sait faire le job et une équipe de distribution (avec 12 négociants de Bordeaux) avec qui l’on travaille ».

L'entrée du cuvier circulaire de Bellefont Belcier © JPS

L’entrée du cuvier circulaire de Bellefont Belcier © JPS

Ce banquier investisseur chinois est né au Vietnam et aime particulièrement la France. Au point de venir en 1995 pour y passer l’été en famille et permettre à ses enfants d’apprendre le français. Mais très rapidement, il s’est pris de passion pour Saint-Emilion et a fait sa première acquisition avec le château Haut-Brisson. C’était il y a 20 ans, depuis il est propriétaire de 7 châteaux autour de Saint-Emilion, Pomerol et Castillon.

« Il est né au Vietnam à Saïgon, à une époque où la culture française voulait dire quelque chose. Et donc il est né et a grandi avec cette image d’Epinal de la DS et du Général de Gaulle et il a toujours rêvé d’avoir quelque chose en France. Il a démarré en 1996. C’est pour cela qu’on dit que c’est le 1er investisseur chinois (dans le vignoble bordelais) Aujourd’hui, j’ai envie de vous dire qu’il fait partie des meubles, Peter a été accepté par la communauté. C’est quelqu’un de bien, de sympathique qui a lié pas mal d’amitiés locales. Et surtout il a fait du bon boulot. »

thumbnail_001C’est aujourd’hui le seul Chinois à être à la tête d’un cru classé, pour l’heure un peu dans son jus. Mais il compte bien lui redonner du lustre et essayer de l’amener à un niveau supérieur…

C’est un chai assez unique, arrondi, avec cette charpente d’inspiration Eiffel; c’est un outil de travail vraiment bien pensé et performant. Il permet de travailler en gravité, puisque les raisins arrivent par le haut » Jean-Christophe Meyrou.

IMG_3398Pour se faire une idée des investissements réalisés, voici 6 terrasses en pierres sèches, de plus d’un kilomètre de longueur, aménagées par des spécialistes espagnols au château Tour Saint-Christophe.

Un vignoble en terrasses magnifique à Tour Saint-Christophe © JPS

Un vignoble en terrasses magnifique à Tour Saint-Christophe © JPS

Un travail dantesque, dans les règles de l’art, permettant un parfait drainage, que l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos est venu saluer voilà 2 ans.

L'entrée du chai du château Tour Saint-Christophe © JPS

L’entrée du chai du château Tour Saint-Christophe © JPS

Cette autre propriété de Peter Kwok achetée en 2011 a été réhabilitée entièrement pour 4,5 millions d’euros (en plus du prix d’achat) entre 2014 et 2016.

 12 cuves en béton dans le cuvier flambant neuf, très fonctionnel © JPS

12 cuves en béton dans le cuvier flambant neuf, très fonctionnel © JPS

« Lui, c’est un investisseur passion, maintenant moi en tant que directeur général je ne vis pas à Disney World, on est dans une entreprise et Peter n’a pas vocation à renflouer l’entreprise tous les mois, donc c’est une entreprise qui vit, qui fonctionne et a un vrai succès, parce qu’on fait de bons vins, on travaille bien, on est sérieux et on respecte le système ici par la place de Bordeaux. Donc Peter s’est intégré parfaitement et de façon, somme toute, assez classique, en ayant bien compris surtout que l’agricole, c’est du long terme« , conclue Jean-Christophe Meyrou.

Concernant les ventes des Vignobles K, environ 20% se commercialise en France, 25% sur le continent Nord-Américain, 25% sur la grande Asie (Japon, Hong-Kong, Chine et autres pays) et 30% en Europe.

Une production de 80000 bouteilles sur le 2016 entre le 1er et le 2nd vin à Tour Saint-Christophe © JPS

Une production de 80000 bouteilles sur le 2016 entre le 1er et le 2nd vin à Tour Saint-Christophe © JPS

Un château dont le vin s’arrache, car en primeur tout le millésime 2016 s’est vendu au négoce bordelais en une demi-journée.

IMG_3367Bellefont Belcier va améliorer l’existant et prendre prochainement un virage plus important vers l’oenotourisme, avec de nombreuses pièces de réception et 15 chambres dans ce château du XIXe siècle.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet et Christophe Varone :

Château Guiraud ouvre les portes de la Chapelle le 2 février prochain : le 1er restaurant au sein d’un 1er cru classé en 1855

Qu’on se le dise. Guiraud ouvre le bal, Lafaurie Peyraguey va suivre. Le château, propriété des familles Peugeot, Bernard, Planty et Neipperg, est le 1er à ouvrir un restaurant dans un 1er grand cru classé en 1855. 225 places aménagées dans une ancienne chapelle protestante d’où son nom de baptême : la Chapelle.

Château Guiraud, 1er grand cru classé de Sauternes, fait aussi du blanc sec depuis de nombreuses années © JPS

Le Château Guiraud, 1er grand cru classé de Sauternes, avec sa Chapelle sur la droite © Jean-Pierre Stahl

« Ite missa est » ou comme tout le monde se sera souvenu « allez, la messe est dite ». Château Guiraud a remporté la course devant Lafaurie-Peyraguey, course à celui qui ouvrira le 1er restaurant au sein d’un 1er cru classé en 1855 et à Sauternes de surcroît. Bravo à Guiraud, the winner. Toutefois, Lafaurie-Peyraguey n’est pas en reste et ouvrira en prime un hôtel de luxe au sein du château au printemps prochain, avec un chef qui visera une bonne place dans le guide Michelin.

La Chapelle est donc le nom trouvé et qui s’est naturellement imposé à cet endroit qui d’une chapelle protestante édifiée en 1784 a été transformée en restaurant réhabilité et décoré par l’architecte Charlotte Allard en 2017. Le restaurant a été aménagé de telle manière qu’il se divise en 4 espaces : la Chapelle, la Salle à manger, le Salon et accueille également une boutique. Sa capacité d’accueil  est de 225 places.

La direction du restaurant a été confiée à Nicolas Lascombes, qui manage déjà le 7 à la Cité du Vin à Bordeaux, ainsi que le Brasserie Bordelaise, mais aussi la Terrasse Rouge au sein du château la Dominique à Saint-Emilion. Quant à la cuisine, le mot d’ordre c’est « la nature dans les assiettes. Pas d’effet de mode, du local et du bio, en totale adéquation avec l’ADN de Château Guiraud et la forte identité “ terroir ” »

Nicolas Lascombes va ouvrir le 7, le restaurant de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lascombes à la Terrasse Rouge à la Dominique en août 2015 © Jean-Pierre Stahl

J’ai un véritable coup de cœur pour “l’esprit Guiraud” et pour cette Chapelle. Je souhaite y apporter mes recettes de “bien-vivre” et de “bien-manger” tout en intégrant tout ce qui fait l’essence de Château Guiraud,” Nicolas Lascombes restaurant La Chapelle

Château Guiraud a toujours eu une âme singulière, depuis plus de 250 ans , mais aussi un esprit pionnier avec Xavier Planty à sa tête et Luc, l’un des ses enfants, engagé à ses côtés.

Les propriétaires de château Guiraud : le Comte Stephan von Neipperg, Olivier Bernard et Xavier Planty. Il manquait hier soir Robert Peugeot. © JPS

Les propriétaires de château Guiraud : le Comte Stephan von Neipperg, Olivier Bernard et Xavier Planty. Il manquait ne manquait ce soir-là de février 2017 que Robert Peugeot. © JPS

La Chapelle de Guiraud, c’est encore une histoire de rencontre… Nous connaissions bien le travail de Nicolas Lascombes, d’où l’idée de lui proposer la Chapelle pour en faire un restaurant atypique qui défend nos valeurs communes.” Xavier Planty / Château Guiraud

« L’ambition de la propriété et du restaurant est commune et limpide : suspendre le temps et célébrer la nature autour d’une cuisine de terroir inspirée ». Cette Chapelle va donner un nouveau tempo, une nouveau choeur à Sauternes. On va désormais y célébrer de plus en plus de messes, celles de la gastronomie, du bien vivre et de l’oenotourisme. Alléliua, mes biens chers frères !