Focus sur les crémants de Bordeaux, à l’approche de Noël et Nouvel An. Des vins plus facile à ouvrir parfois que du champagne plus onéreux, des crémants qui continuent à croître doucement mais surement, et de plus en plus à l’export.
En plein boom, le crémant de Bordeaux ! A Haux, en Gironde, Céline Lannoye a acquis en 2015 les crémants Ballarin pour créer sa propre marque les crémants Célène et aller explorer tant les marchés français (cavistes et restauration, en plus de la grande distribution où Ballarin trônaît en bonne place) que les marchés mondiaux.
Dans sa cave souterraine, se reposent des milliers de bouteilles élevées au minimum durant 12 mois, et parfois bien plus, Céline Lannoye produit 1 million 300000 bouteilles et distribue dans 15 pays du monde entier.
Aujourd’hui, le crémant de Bordeaux, c’est un crémant qui s’exporte, et de plus en plus, avec à la fois des marchés traditionnels comme le marché allemand et des marchés un peu plus exotiques comme l’Australie, le Japin ou bien les Etats-Unis », Céline Lannoye des Crémants Celene.
« La force du crémant, c’est le rapport qualité prix… La majorité des bouteilles de crémant se situent aux alentour des 10 €, c’est là où on commence à trouver les premiers prix de champagne, mais à Bordeaux vous avez de très bons crémants… », poursuit-elle.
Précurseur avec des vins mousseux dès 1897, la famille Lateyron fait partie des 9 élaborateurs de crémants à Bordeaux. 300 vignerons en produisent désormais, selon la méthode traditionnelle ou dite « champenoise » « C’est un procédé que l’on appelle le dégorgement qui consiste à glacer le goulot de la bouteille, pour l’expulser et expulser le dépôt, et y ajouter une liqueur de dégorgement, qui permettra son dosage en brut ou en demi-sec, » commente Lionel Lateyron des Crémants Lateyron.
A Bordeaux, 7,5 millions de bouteilles sont produites chaque année, avec de nouveaux consommateurs et des clients fidèles… « On est habitué à boire du crémant, surtout pour les fêtes de fin d’année, …ca fait plaisir aux amis… », commente Jean-Pierre Suhas de Bordeaux venu s’approvisionner pour les fêtes.
Depuis une dizaine d’années, on peut constater que le volume produit a été multiplié par trois, en chiffres ce sont 50 000 hectolitres, de production et à l’export c’est à peu près 20% qui partent principalement en Asie et notamment au Japon. »
Après une année 2020 où une baisse de 6% avait été enregistré pour les effervescents, l’avenir semble à nouveau radieux pour ces vins pétillants tous confondus selon une étude de l’IWSR qui devrait augmenter de 5% par an jusqu’en 2025.
Regardez le rportage de Jean-Pierre Stahl, Laure Bignalet et Stéphanie Plessis :