C’est un endroit magique, idéalement situé, qui ces derniers temps était devenu comme la ville, une belle endormie. Bordeaux Magnum a décidé de relancer Bordeaux Magnum, d’étonner et d’offrir un concept innovant entre cave et bar à vin en plein coeur du triangle d’or, avec à sa tête Laurent Dumesny. Des ambitions affichées dès hier soir du côté de la rue Gobineau à Bordeaux.
Bordeaux Magnum, c’est une superbe cave centrale à Bordeaux, située juste derrière l’immeuble du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. Elle a déjà été rénovée, mais compte bien se relancer pour se démarquer des autres cavistes concurrents sur le même secteur comme la Vinothèque, Badie ou l’Intendant, à l’heure où les touristes étrangers leur avait fait défaut à cause de la crise sanitaire.
Hier soir, les responsables de Bordeaux Magnum (Groupe Ballande) avec toute leur équipe des caves Dock du Vin avaient décidé de marquer le coup auprès de leurs clients fidèles en lançant une belle soirée de dégustation. L’occasion de dévoiler à Côté Châteaux en exclu les projets de cette belle cave : « on réfléchit à apporter un plus sur les allées de Tourny, en plus du concept de cave », commentait en premier Pauline Madillac responsable Dock du Vin à Artigues-près-Bordeaux.
Laurent Dumesny, le tout nouveau directeur retail du Groupe Ballande, annonce ainsi les ambitions de sa maison : « on veut redoubler de moyens, car l’image du groupe Ballande est d’être un des moteurs de la place de Bordeaux avec 2 autres grandes caves » ( Vinothèque (Maison Dubos) et l’Intendant-Badie (groupe Duclot) ». Laurent Dumesny connaît bien la clientèle des toutes ces caves car lui-même a été 15 ans caviste et responsable chez Badie puis à l’Intendant.
On va récupérer une partie ici de la cave pour y faire des expositions et faire un bar à vin, bar à champagne, bar à rosé d’ici la fin de l’année. On travaille sur ce projet pour se différencier des 3 caves. C’est vraiment le renouveau de Bordeaux Magnum, on a de grands espoirs sur cette réorganisation », Laurent Dumesny.
« Je connais parfaitement le triangle d’or, j’étais à l’Intendant et chez Badie depuis 15 ans. J’ai une connaissance que je vais apporter à la Maison Ballande. On va aussi développer les contacts avec tous les opérateurs, les restaurateurs. On a aussi de magnifiques caves en dessous qu’on va exploiter. »
Parmi l’offre de vins dans cette cave, ce sont au total 800 références qui sont proposées à la clientèle bordelaise, girondine, de touristes français ou étrangers… avec « 50% de vins de Bordeaux, de belles bouteilles de crus classés mais aussi de nombreuses pépites à découvrir, des Bourgognes, Vins de Loire et Côtes du Rhône. On veut aussi mettre l’accent sur les spiritueux et les champagnes, c’est la tendance du moment. On va aussi faire des bières locales, artisanales, car il n’y a vraiment aucune offre sur notre secteur. C’est donc une large gamme, éclectique. On veut vraiment présenter à la clientèle et aux touristes une gamme de vins français à dominante de Bordeaux mais aussi avoir de belles références hors Bordeaux. »
Ce soir là, c’était l’occasion pour les fidèles de Bordeaux Magnum de déguster de très grands vins de Bordeaux, présentés par les responsables de ces châteaux, comme Justine Tesseron pour Pontet-Canet de Pauillac : « c’est une première, pour moi. C’est sympa de pouvoir faire vivre la vie locale. » A ses côtés, Lise Latrille du château Prieuré-Lichine à Margaux (qui fait partie du groupe Ballande (la famille Ballande était à la tête de mines de nickel en Nouvelle-Calédonie, c’est une holding très diversifiée aujourd’hui avec une quarantaine de structures.)) « On veut tous effectivement refaire vivre ce lieu. »
Parmi les autres pépites à la dégustation : le château La Conseillante à Pomerol, Léoville-Barton en Saint-Julien ou encore Cos d’Estournel en Saint-Estèphe.Mais aussi Jean Faux à Sainte-Radegonde, avec Victor Collotte qui représentait la famille propriétaire de cette pépite en Bordeaux Sup et en biodynamie depuis 4 ans et faisait déguster son 2016 (80% merlot-20% cabernet franc) : « mon père était tonnelier, il en vendait à tous les crus classés et il a été amené à faire du vin lui même. Moi j’ai étudié la viticulture et l’oenologie à Montagne, avant de partir en Afrique du Sud. je rêvais de voyager et de faire du vin à l’étranger. J’ai aussi fait la Nouvelle-Zélande,j’ai travaillé chez un bon viticulteur au Luxembourg ».
Une soirée où on avait aussi fait la part belle aux champagnes, à l’approche des fêtes de fin d’année, avec les maisons Roederer, Leclerc Brillant, Langlet et Charles Heidsick.
En tout cas, un avant goût de cette belle cave à vin et bientôt bar à vins qui va s’animer de plus en plus. Ça bouge à Bordeaux… et à Bordeaux Magnum qui plus est.