31 Déc

Côté châteaux vous souhaite une bonne année 2022 !

Bonne année 2022 à tous. Profitez raisonnablement de ces derniers instants de 2021 et surtout une bonne santé à toutes et tous… 

Dernier tournage de Côté Châteaux spécial Bordeaux Tasting, le 11 décembre, avec Nicolas Lebedeff de champagnes & châteaux sur le stand Thiénot, JPS et Alexandre Berne pour France 3 Noa

Tic, tac, tic, tac… Plus que quelques heures et puis ça y est….On y sera, ou quand vous le lirez le papier, on y est en 2022 ! Deux mille vingt-deux l’année des voeux, des bleus, des vieux, des noeuds, des neuneus, des vins de lieux, des chatouilleux, des crayeux, des merveilleux, et en cette période de covid si vous êtes pointilleux des nauséeux…

Allez Côté Châteaux ne va pas vous gâcher la fête, passez un bon réveillon en famille ou entre amis, en respectant les règles barrière, en se testant, etc… Surtout dégustez de bonnes choses et sachez appréciez ces instants car 2022 rime aussi avec (instants) précieux. Carpe diem. Profitez du jour présent.

Côté Châteaux, le blog du vin, à Borde(a)ux comme dirait Johnny et pour rimer, essaiera de continuyer à vous z’informer toute l’année sur toute l’actualité de la vigne et du vin, autant que faire se peut (en 2022). Le prochain magazine Côté Châteaux Spécial Bordeaux Tasting sera bientôt disponible, mais pour les autres tournages vu le recours au télétravail et cette période compliquée, ils sont remis à plus tard… On devait faire un focus sur les 700 ans de la Vinée en Bergerac, c’est comme la manifestation qui était prévue partie remise, la Commanderie du Bontemps a aussi annulé sa Fête de la Sainb-Vincent prévue initialement le 16 janvier à Saint-Estéphe, et on se demande bien si Wine Paris-Vinexpo Paris va bien se tenir début février… Réponse officielle la semaine prochaine..

Bref cela ne peut aller que mieux en 2022, on croise les deux doigts, en 2022 cela ne peut être que fameux. Foi de vache, moi ce qui m’é…meuh c’est l’originalité, la subtilité et l’humanité. 2022 année des voeux, permettez moi de vous souhaiter une bonne santé, davantage de sérénité et le bonheur pour tous retrouvé. Allez à tous bonne année !

28 Déc

« La Conseillante, une passion familiale depuis 150 ans » en Pomerol

C’est un joli ouvrage qui est sorti en cette fin d’année, un livre consacré à l’histoire de cette fameuse propriété de Pomerol, dans la famille Nicolas depuis 150 ans. A lire sans modération.

« La Conseillante, une passion familiale depuis 150 ans » par © la famille Nicolas

Ce livre sorti chez First Press Editions est une façon pour la famille Nicolas de célébrer et de souligner ce 150e anniversaire de la propriété au sein de la même famille : depuis 1871 avec les héritiers de Louis Nicolas. Cet ouvrage collectif offre une immersion dans l’histoire et la vie de ce château, sur la base de photos, de documents d’archives et bien sur de témoignages.

Au fil de l’histoire, le lecteur va pourvoir toucher de près l’histoire de cette famille, avec les doutes et les choix sur la manière de conduire le vignoble depuis 150 ans : « raconter la Conseillante, c’est partager les secrets de notre famille, son histoire, sa passion, ses doutes et ses réussites », selon le Conseil de famille.

Bertrand Nicolas co-propriétaire de la Conseillante, lors des venbdanges en 2018 © jps

Pour leur oenologue Michel Rolland: « avec la Conseillante, le plaisir va bien au-delà de la simple reconnaissance d’une terre élue. Il y a aussi la leçon des anciens, la vieille culture gardée et protégée et l’attachement viscéral de tout un clan. »

« La Conseillante, une passion familiale depuis 150 ans », 143 pages, par la famille Nicolas chez First Press Editions, disponible chez Mollat ou à la Fnac

Lire ou relire cet article sur les vendanges à la Conseillante en 2018 : Début des vendanges en rouge à Pomerol : « un millésime sauvé des eaux »

27 Déc

Sous hypnose, en immersion ou en musique: déguster le vin autrement

En voilà des façons atypiques de déguster le vin… Pour amateurs sans doute aussi…Histoire de vivre une autre sensation : sous hypnose, en immersion ou en musique…

Vous fixez du regard un point sur votre verre, les mains se rapprochent comme des aimants et petit à petit, vous décrochez: sous hypnose, dans un écrin immersif ou en musique les yeux bandés, les dégustations sortant des sentiers battus se multiplient en France afin de faire découvrir les vins autrement.
« Quand on déguste, on est souvent pétri d’automatismes. On est guidé sur une piste
et on n’explore pas le vin correctement »,   Gabriel Lepousez, docteur en neurosciences à l’Institut Pasteur, qui a collaboré avec la maison Mumm pour une expérience grand public en décembre.

Dans une cabine insonorisée, on teste le même champagne dans deux verres identiques: la première fois après avoir pris dans la main un cristal et avec de la musique staccato pour apprécier la fraîcheur, la deuxième après avoir touché un petit sac en velours rouge en écoutant une mélodie lente pour la rondeur.

Des parfums, un frais, l’autre enveloppant, précèdent le premier et le deuxième verre et la couleur d’images projetées sur les murs évolue du froid au chaud.

LE PLAISIR A LA CLE

L’idée est de solliciter en buvant du champagne les cinq sens – la vue, le toucher, le goût, l’odorat et l’ouïe. Pour quoi faire? « Le cerveau a des phénomènes de correspondances sensorielles, des synesthésies.

Des grands artistes avaient ces facultés, dès qu’ils entendaient un son, ils voyaientune couleur (…) comme le poète Arthur Rimbaud », explique le scientifique. « Nous avons tous cette faculté-là » et sa mise en pratique va amener celui qui déguste au-delà du « j’aime, j’aime pas ».

Quand on a compris un vin, on gagne en confiance et en plaisir, qui est à la clé de l’expérience à la fin ».

L’un des pionniers des dégustations musicales, la maison de champagne Krug, propose cette année une expérience virtuelle avec un coffret qui contient une bouteille, des mets qui soulignent les différentes facettes du vin, un QR code pour accéder à une symphonie composée pour ce champagne et un masque noir à mettre sur le yeux pour mieux l’écouter.

COMME DU YOGA

Les dégustations ne manquent pas à Paris et dans les régions vinicoles. Crachoirs, carnets pour noter les vins, spécialistes âgés en costume-cravate avec leur jugement sans appel: il y a de quoi intimider un amoureux du vin non aguerri lors d’une dégustation classique que même certains professionnels trouvent « snob » et trop « technique ».
L’idée de l’hypnologue Adrien Moulard et l’oenologue Juliette Combet, auteurs de la formule de dégustation sous hypnose, est de solliciter les émotions et « démocratiser sans vulgariser » la pratique.

En bloquant les « pensées parasites », l’hypnose permet cette focalisation sur le vin à travers la vue, le nez, la bouche et même l’ouïe pour « être plongé dans la mélodie, le ballet des bulles » quand on boit du champagne, explique le duo.

Hallucination olfactive d’un croissant au beurre en buvant un chardonnay, vision érotique avec un Saint Amour, baignade dans une bouteille de champagne, voyage en barque, balade dans les vignes: à la fin de chaque séance, les participants racontent leur ressenti.

Flora Vidal, professeure de yoga, compare cette expérience à une forme de « méditation ». « C’est la même sensation que quand on fait du yoga, il n’y a plus trop de pensées qui passent. On est très apaisé ». « Je me suis baigné dans la bouteille de champagne parce que j’étais microscopique, j’ai parlé au vin », témoigne le trentenaire Barthélémy Le Blan. L’hypnose « peut être intéressante pour solliciter des sens dans une dimension différente, mais ce n’est pas un exercice évident », nuance Gabriel Lepousez. « En fonction de la sensibilité des gens, cela peut être une déformation de la réalité très importante ».

AFP

26 Déc

Gironde : un quart de l’appellation Blaye en bio

Après Castillon, une autre appellation de Bordeaux annonce qu’un quart de l’appellation Blaye-Côtes de Bordeaux est aujourd’hui  en bio.

Le Clos de l’Echauguette passe en bio © JPS

Le Syndicat viticole de Blaye a publié un état des lieux du niveau de certification environnementale de ses adhérents montrant qu’en 2020 28% des 5.900 hectares de vignes de l’appellation Blaye – Côtes de Bordeaux étaient en agriculture biologique (23% des quelque 400 exploitations de l’appellation) ou en conversion (13%).

« Une belle performance », juge le syndicat, supérieure aux 17% de surfaces viticoles en bio ou en conversion bio au niveau national. Dans l’ensemble, 85% du vignoble blayais est engagé dans une démarche environnementale (bio, HVE, Terra Vitis ou Agriconfiance), quand la moyenne du vignoble bordelais se situait à 65% en 2020 selon le syndicat. « Les données concernant la récolte 2021 devraient confirmer la tendance », explique encore le Syndicat viticole de Blaye.

Cette appellation, située majoritairement à flanc de coteaux en bord de Gironde, produit essentiellement des vins rouges (90% de la production) mais aussi des blancs secs.

Avec AFP

23 Déc

Côté châteaux a 8 ans : bon anniversaire au blog du vin !

Oups, j’ai failli oublier… Mais c’est le 23 décembre 2013 qu’a été publié le 1er article de Côté Châteaux. 8 ans plus tard, il est encore là ce fichu blog… Avec 3550 articles publiés et largement plus de 3 millions de pages lues. Allez encore un peu et on va fêter les 10 ans…

Jean-Pierre Stahl avec Guillaume Pouthier, lors des vinifications du millésime 2021 au château les Carmes Haut-Brion en octobre dernier © Alexandre Berne

23 décembre 2013… 23 décembre 2021… Que le temps passe vite. Et pourtant cela a commencé presque par une catastrophe avec l’accident d’hélicoptère au château de la Rivière où le nouveau propriétaire Lam Kok a connu un destin tragique avec l’ancien James Grégoire, une série de reportages suivis par votre serviteur sur le blog et France 3 Aquitaine… Aujourd’hui, on continue avec une catastrophe sanitaire qui se poursuit et a des effets désastreux sur l’humanité et aussi l’économie.

On espère malgré tout continuer à commenter l’actualité plus heureuse pour ces prochains mois, en espérant que Wine Paris puisse se tenir en février et plus tard en juin la Bordeaux Wine Week dont je vous parlais le 15 décembre lors de sa présentation…

Côté châteaux a essayé de couvrir toutes les actualités viticoles-vinicoles durant ces 8 ans, avec les grands châteaux mais aussi les petits et les pépites, tous ceux qui avaient à coeur de bouger et de faire preuve d’initiatives…

En 8 ans, il y a eu pas mal d’évolution, dans le bon sens, sur la manière de conduire le vignoble, avec sans doute des gens qui ont fait bouger les lignes, on en est encore qu’au début et on va continuer à suivre tout cela.

On a vu aussi s’inviter le réchauffement climatique qui va remettre en question beaucoup de choses, et notamment sur les cépages, les questions d’eau, d’irrigation ? Bref, cela continue d’évoluer.

Côté châteaux, c’est aussi une émission tournée avec des téléphones potables avec mon collègue Alexandre Berne chaque moi sur France 3 NOA

Evolution quand tu nous tient, on a vu aussi les goûts changer, ainsi à Bordeaux on a progressivement moins eu recours aux vins très boisés et bodybuidés pour revenir aux fondamentaux, à l’expression du lieu, du terroir et des cépages, le fruit a fait son grand retour… Et on a vu émergé partout en France des vignerons qui se sont fait un nom et à Bordeaux aussi… Mais aussi des cavistes et sommeliers qui ont suivi ce virage.

Bref, ça ne cesse de bouger malgré le ou les classements parfois figés, les lignes ne sont plus forcément droites, parfois sinueuses et des petits nouveaux bousculent parfois les règles établies. Tout en reconnaissant le travail sur des dizaines d’années remarquable fait par de nombreuses propriétés, il ya encore de quoi alimenter ce blog encore pour des années, si vous continuez à le suivre, cela vaudra sans doute le coup (à boire) ! Allez bonnes fêtes à tous et carpe diem.

22 Déc

« Bordeaux, une histoire de cépages » : un joli ouvrage signé Jean-Baptiste Duquesne, qui remet les cépages oubliés et historiques de Bordeaux au goût du jour

C’est un travail de fourmi que mène depuis des années Jean-Baptiste Duquesne le roi des Pirates de Bordeaux du côté de Saint-Pierre-de-Mons, à travers ce livre à offrir pour Noël il réhabilite le patrimoine ampélographique bordelais. Il réintroduit les cépages anciens de Bordeaux avec son château Cazebonne… Une jolie démarche puriste.

Jean-Baptiste Duquesne, vigneron au château Cazebonne © JPS

Jean-Baptiste Duquesne, son nom ne vous dit rien ? Et pourtant Côté Châteaux vous l’avait présenté il y a 6 mois et dressé son portrait que vous pouvez relire ici : « Jean-Baptiste Duquesne, la patte du vigneron en biodynamie au château Cazebonne »

Ce vigneron qui sait faire du vin est à la tête du château Cazebonne à Saint-Pierre-de-Mons dans les Graves, un domaine qu’il cultive en biodynamie (certifié Demeter). Non seulement, il fait du vin au plus proche du respect de la nature et du terroir, mais aussi il s’est mis à replanter des cépages oubliés historiques de Bordeaux, un peu comme Loïc Pasquet l’a fait depuis 2006, histoire de revoir le goût du vin de Bordeaux, en retravaillant l’essence même et les fondamentaux…

Comme il l’écrit dans son ouvrage « Bordeaux, une histoire de cépages », la construction et la réputation du vin de Bordeaux actuelles sont plutôt « récentes » et remontent à la mise en place de l’AOC, l’appellation d’origine contrôlée à partir de 1935. Aujourd’hui, ce sont essentiellement 5 cépages rouges et 3 blancs qui sont mis en avant.

Depuis son rachat de Cazebonne en 2016, Jean-Baptiste Duquesne s’est penché sur la question et redérouler le fil de l’histoire, recherchant ce qui s’était passé et comprendre les raisons qui ont présidé au choix de ces cépages.

Ce fut une recherche historique sur l’histoire du vignoble de Bordeaux, confronté depuis le milieu du XIXe siècle à des crises successives, à savoir bien sûr le phylloxéra, mais aussi l’oïdium, le mildiou, la surproduction, la première guerre mondiale, etc… Et donc il considère que « le vignoble est passé d’une logique libérale à une logique interventionniste de l’Etat », d’où la « mise en place des AOC, un système figé et des tentatives de réintroductions timides ».

Jean-Baptiste Duquesne, un savoir-faire à Saint-Pierre de Mons © JPS

Mais comme le dit Jean-Baptiste Duquesne et d’autres vignerons qui ont exploré ces cépages oubliés, qui font partie de l’histoire de Bordeaux, il va bien falloir répondre aux défis à venir « réchauffement climatique, refus des pesticides de la part du consommateur et baisse de la consommation dans les pays occidentaux ».

Un livre qui pourra intéresser les puristes, novices et amoureux des vins de Bordeaux pour Noël: « Bordeaux, une histoire de cépages » par Jean-Baptiste Duquesne, vigneron au château Cazebonne, aux éditions BBD, 208 âges, 19€

Revoir le portrait de Jean-Baptiste Duquesne que j’ai réalisé dans Côté Châteaux n°24 spécial bio en mai dernier à 15’45 : 

18 Déc

Les Grands jours de Bourgogne du 21 au 25 mars

A vos tablettes, les prochains « Grands jours de Bourgogne » auront lieu en mars, du 21 au 25 mars 2022, si la crise sanitaire le permet. Notez le dans vos agendas.

Les prochains Grands Jours de Bourgogne auront lieu du 21 au 25 mars 2022. Après une interruption l’an dernier pour cause de Covid-19, vignerons et négociants donnent de nouveaux rendez-vous aux prescripteurs et journalistes du monde entier pour découvrir les derniers millésimes des 84 appellations de Bourgogne. 5 jours, 12 dégustations dans 10 lieux différents, de Chablis à Mercurey, 1.000 exposants et près de 6.000 vins.

Depuis 1992, soit 30 ans en 2022, les Grands Jours de Bourgogne réunissent, tous les 2 ans, les professionnels du vin et les acteurs du marché au coeur du vignoble bourguignon. De Chablis à la Côte Chalonnaise (pour des raisons pratiques, les vins du Mâconnais s’exposent à Beaune), en passant par la Côte de Nuits et la Côte de Beaune, les visiteurs parcourent les terroirs via 10 sites de dégustation.

Avec AFP

Pour en savoir plus, c’est ici

16 Déc

Bordeaux : les touristes sont-ils dans les starting-blocs pour venir goûter à la magie de Noël ?

A Bordeaux, le vin attire les touristes de l’hexagone et étrangers, cette année en prime les illuminations pourraient aussi les décider… Seront-ils présents pour les vacances ? Les hôteliers ont pour certains quelques bonnes réservations, pour d’autres ils sont dans l’attente de résas de dernière minute. Eléments de réponse. Mi-figue, mi raisin…

  Proche du marché de Noël, l’hôtel de Sèze sur les allées de Tourny a déjà des clients anglais venus profiter de la ville et de cette ambiance de fêtes de fin d’année...« Bordeaux est vraiment une ville très connue en Grande-Bretagne pour son vin et sa nourriture, c’est une très belle ville… », commente Jonathan Twentyman anglais résident au Portugal venu pour 2 jours à Bordeaux.

Ici les réservations sont plutôt bonnes pour la fin de semaine prochaine : « on a une bonne occupation sur le 24 et 25 décembre, en même temps au restaurant ce qui est assez surprenant car les gens dînent de plus en plus facilement au restaurant pour le réveillon de Noël et en hébergement actuellement on est pas loin des 80%… », pour Cédric Janvier directeur de l’Hôtel de Sèze.

Si Bordeaux attire toujours beaucoup de touristes français et espagnols en cette période de Noël, il manque pas la d’autres touristes étrangers notamment américains. Le taux d’occupation prévisionnel des hôtels n’est que de 50% en décembre.

On attend, on espère de nombreuses réservations de dernière minute, avec toutes ces activités, toutes ces illuminations que l’on a à Bordeaux sur cette fin d’année… » selon Olivier Occelli de l’Office de Tourisme de Bordeaux Métropole.

Entre les illuminations du grand théâtre, du parc bordelais et le fameux de la place Pey Berland, Bordeaux a de quoi séduire. Toutefois le contexte sanitaire a refroidi les ardeurs.

Les annonces sont plutôt pessimistes avec effectivement des restrictions de voyage, on demande aux gens de ne pas bouger, je pense qu’on aura toujours des réservations de dernière minute avec des gens qui diront on y va quand même,mais on enregistre tous les jours des annulations et je pense qu’on va finir la dernière quinzaine de décembre aux alentours de 30%, pas plus, et ca ne va pas aller en s’arrangeant donc c’est très préoccupant… » selon Jean-Philippe Burgeat président du club hôtelier de Bordeaux Métropole et directeur de l’Hôtel de Tourny.

Ces réservations restent en effet suspendues aux prochaines annonces du gouvernement. A suivre, en croisant les doigts.

 

15 Déc

Une autre dimension de Bordeaux Fête le Vin avec la « Bordeaux Wine Week »

Vous connaissiez Bordeaux Fête le Vin, la fête du vin sur les quais durant 4 jours à Bordeaux, voici la Bordeaux Wine Week. Une fête du vin plus longue du 16 au 26 juin prochain, en associant le grand public, les cavistes et restaurateurs et les professionnels du monde du vin. Présentation en cette fin de matinée par le maire Pierre Hurmic et tous les acteurs de la filière.

Bernard Farges, Patrick Seguin, Lydia Héraud, Pierre Hurmic, Brigitte Bloch et Rodolphe Lameyse © JPS

Pierre Hurmic : « mis en avant de l’engagement du vignoble…Le changement est en cours »

« Je suis heureux de vous accueillir pour la Bordeaux Wine Week », ces premiers mots du maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, donnent le ton de ce qui s’annonce comme une première, 10 jours de festivités, de culture et de rencontre autour du vin de Bordeaux. « C’est un nouveau temps fort issu d’un travail collectif. La ville de Bordeaux a beaucoup d’atouts, l’histoire, l’économie, la géographie et le vin est à la croisée des chemins, la Garonne a sculpté le bordelais ». C’est donc pour fêter ce « lien indéfectible entre Bordeaux et le monde du vin, vin élément capital de notre économie, un atout majeur de notre art de vivre, que sera lancée du 16 au 26 juin « la Bordeaux Wine Week ». Et le maire écologiste de Bordeaux de souligner que « sera mis en avant l’engagement du vignoble avec de nombreuses certifications bio et éco-responsables, avec une volonté de réduire les produits phytosanitaires et préserver des ressources comme l’eau et la biodiversité »…Bref, « le changement est en cours ».

Rodolphe Lameyse : « un rendez-vous ouvert aux amateurs et aux professionnels du vin et des spiritueux, un événement culturel »

Rodolphe Lameyse, directeur général de Vinexposium, a dévoilé ce que seront les rendez-vous de la Bordeaux Wine Week:

  • dès avril lancement d’une exposition « Picasso et l’effervescence des formes », « ce sera la 1ère fois que l’ont met en avant Picasso et le vin »
  • du 16 au 19 juin, « le week-end des grands amateurs » avec le week-end des grands crus de Bordeaux avec 120 grands crus. Avec le 19 juin, la soirée de la Jurade de Saint-Emilion
  • à partir du 16 juin, la Bordeaux Wine Week se vivra en avant première  dans la Métropole chez les cavistes et dans les restaurants, avec des guinguettes également…
  • les 20 et 21 juin le Symposium « Act for Change » à la Cité du Vin: un cycle de « conférences sur les grands enjeux de la filière à l’horizon 2030, avec notamment les conséquences du dérèglement climatique », sur la production, la commercialisation et la consommation.
  • les 22 et 23 juin: « 2 jours de rendez-vous d’affaires avec des professionnels » les WOW! Meetings, dédiés aux vins bio et certifiés avec une démarche environnementale.
  • du 23 au 26 juin, Bordeaux Fête le Vin revient et se réinvente, cet événement est co organisé par l’Office du Tourisme et le CIVB.

Bernard Farges : « il est indispensable de revenir vers nos clients, vers nos consommateurs »

Le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a bien conscience que cet événement festif et culturel doit être aussi un événement festif et de business aussi pour les restaurateurs et cavistes , en plus de la fête sur les quais. « Il fait beau aujourd’hui, c’est un signe qu’il fera beau au mois de juin, et un peu plus Chad, et on espère qu’on n’aura plus les masques. Nous voulons faire la promotion de tous les vins, mais aussi de ceux qui ont progressé en matière environnementale. »

Brigitte Bloch : « la fête du vin se renouvelle. On s’est appuyé sur le réseau des cavistes et des restaurateurs. »

« Cette fête du vin ne sera pas qu’une fête des quais, mais aussi une fête de la totalité du territoire »,commente Brigitte Bloch, présidente de l’Office de Tourisme de Bordeaux Métropole. Cette année au mois de juin les enseignements ont été tiré de ce Bordeaux Fête le Vin un peu spécial, chez les restaurateurs et cavistes, « cela a bien marché, cela a plu aux gens, le public a pu faire des dégustations avec des viticulteurs, il y a eu une synergie… »

Ce n’est donc pas qu’un seul week-end mais « deux week-ends de fête avec du 16 au 19 juin, les restaurateurs avec des menus spéciaux, mais aussi des guinguettes extérieures avec  des animations musicales…

« Sur les quais du 23 au 26 juin, on retrouvera les pavillons des appellations avec une vie de village et des jeux pour enfants… »La venue des bateaux est aussi maintenue, se référant à l’histoire du vin qui au démarrage a été commercialisé partout dans le monde grâce à ces bateaux… Une fête qui sera sous le signe d’un événementiel durable, labellisé ISO20121, avec des contenants éco responsables et mis en avant de produits régionaux pour manger… »

Et Pierre Hurmic de conclure et jouer le capitaine d’une équipe qui gagne: « nous sommes tous la filière, c’est un éco système où tout le monde a un rôle à jouer. Nous devons apporter les uns et les autres notre soutien à la filière. »

14 Déc

Vins de Bordeaux : rebond à l’export mais des « difficultés » persistantes

Les vins de Bordeaux ont souffert en 2021 de « difficultés commerciales » liées à des volumes de vente et des prix « trop faibles », malgré un fort rebond des ventes à l’export, a indiqué l’interprofession, réunie en Assemblée générale à Bordeaux lundi.

Vendanges en septembre 2021 © JPS

« Parmi les éléments douloureux, rappelons nos difficultés commerciales et notre niveau de vente en volumes de vins toujours trop faible, particulièrement en France, tout comme des prix en rayon ou sur le marché du vrac, indignes pour notre filière », a déclaré le président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB) Bernard Farges, en introduction de l’AG.

L’année 2021 a été « marquée par des soubresauts, (…) et des chocs parfois brutaux » comme le gel tardif en avril, qui a entraîné une récolte « presque nulle » sur de nombreuses exploitations du vignoble, a relevé M. Farges, sans toutefois donner d’estimations sur la production de la campagne actuelle, qui sera évaluée en début d’année prochaine.

Selon le CIVB, en 2020-21, l’indicateur commercial des sorties de propriété avait atteint 4,2 millions d’hectolitres (Mhl), en hausse de 9% par rapport à la campagne précédente.

A l’export, avec 1,94 Mhl expédiés d’octobre 2020 à octobre 2021, les ventes des vins de Bordeaux ont progressé en volumes de 15% par rapport à la même période l’an passé. Ce dynamisme est porté par les marchés chinois (+35% en Chine continentale et +13% à Hong Kong) et américains (+29%), après la levée par Washington des taxes contre les vins français, a précisé le CIVB. « Nous avons rebondi partout, sur nos marchés traditionnels comme sur des marchés mineurs », s’est félicité M. Farges, évaluant à 2,3 milliards d’euros l’ensemble des exportations cette année, soit une hausse de 36% en valeur.

Côté millésime, il s’attend à un cru 2021 « de bien meilleure qualité à celle déjà envisagée » avant les vendanges, qui viendra s’ajouter aux « stocks » des « deux belles
années » 2019 et 2020, « utiles pour alimenter les marchés ».

M. Farges s’est également satisfait de la labellisation RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) de 13 viticulteurs et négociants du Bordelais début décembre, en profitant pour critiquer une filière parfois « incapable » d’empêcher « des actes de dumping de telle ou telle de nos entreprises ». La démarche, s’appuyant sur la norme internationale de référence ISO 26.000, vise à commercialiser, d’ici 2030, 30% des volumes du Bordelais avec un label RSE ad hoc, « Bordeaux cultivons demain ».
AFP