16 Août

Une production viticole estimée entre 42,8 et 46,4 millions d’hectolitres, en baisse en 2019

Selon les estimations établies cet été par Agreste, la production en France devrait s’établir entre 43 et un peu plus de 46 millions d’hectolitres, soit un recul de -13 à -6% par rapport à 2018. En cause, coulure et millerandage, mais aussi grêle et bien sûr la canicule.

Selon les estimations du Ministère de l’Agriculture, la production en 2019 devrait baisser de -13 à -6% par rapport à 2018. Cette production qui pourrait être la 2e plus basse des 5 dernières années après la récolte historiquement faible de 2017 à cause du gel devrait s’établir entre 42,8 et 46,4 millions d’hectolitres.

Les raisons sont à trouver du côté de la floraison déjà : celle-ci s’est déroulée dans des conditions plutôt défavorables (précipitations et froid), ce qui a entraîné de la coulure (chute des fleurs ou de jeunes baies) et du millerandage (baies de petite taille). C’est la façade ouest qui a été la plus touchée par ces phénomènes : Val de Loire, Charenets, Bordeaux, Sud-Ouest, mais aussi l’Alsace, la Bourgogne et la Provence ont connu ces problèmes.

Plus récemment, la canicule et le soleil ont brûlé de nombreux vignobles notamment dans le Gard, l’Hérault et le Var, avec des températures à plus de 46° par endroits. Des phénomènes locaux de baies brûlées ont été également enregistrés dans le Bordelais. Ces phénomènes de brûlures et de stress hydrique ont été bien visibles sur les grappes en formation. Fort heureusement, les précipitations du mois d’août ont été salutaires.

La grêle par endroits a eu des conséquences désastreuses pour certains vignobles mais sur le plan national, les conséquences ne sont se feront que peu sentir car très localisée.

Avec la canicule, fin juin et début juillet, le vignoble a moins été soumis aux pressions maladies comme le mildiou qui l’an dernier avait fait des ravages. L’oïdium a été toutefois bien présent en Alsace et en Champagne.

Ces premières estimations établies à la mi-juillet vont bien sûr évoluer, avec un mois d’août décisif et un mois de septembre que les vignerons espèrent clément. Un peu de chaleur, mais pas trop, des matinées fraîches et un peu d’eau et 2019 pourrait se présenter comme un millésime pas mal. On croise les doigts.