23 Juil

9e Festivino, la fête des vins déjantée, les 27 et 28 juillet avec les Vignerons du Marmandais

Un nouveau rendez-vous des Vignerons du Marmandais à ne pas louper: le 9e Festivino, les vendredi 27 et samedi 28 juillet 2018 à Cocumont.  Un programme toujours aussi riche et déjanté, avec un tout nouveau parcours pour sa fameuse course d’obstacles « L’Invincible »

La team de la Cave Coopérative avec le nouveau combi en juin 2017© JPS

Pour la 9ème année consécutive, les vignerons des Côtes du Marmandais organisent leur festival Festivino, la fête du vin, à Cocumont, dans le Lot-et-Garonne.

DEMANDEZ LE PROGRAMME:

  • Des concerts, une performance de street art réalisé par Freddy Spinati et bien sûr la traditionnelle course d’obstacles en plein cœur du vignoble.
  • Les gourmands se régaleront avec le Marché des producteurs, qui met à l’honneur toute
    la gastronomie du Sud-Ouest. Et, bien entendu, on pourra déguster les plus beaux vins de
    la région au Marché des vignerons du Marmandais, qui accueilleront les participants dans
    la joie et la bonne humeur. Seront notamment présents les vins de la Cave du
    Marmandais, d’Elian Da Ros, du Domaine Breyssac, de Clos Cavenac, du Château BoisBeaulieu,
    ou encore des Vignobles Boissonneau.

UN NOUVEAU PARCOURS POUR L’INVINCIBLE

La 3ème édition de L’Invincible réserve de belles surprises aux habitués de la course d’obstacles. Cette année, la course suivra un tout nouveau parcours dans le vignoble marmandais. Toujours aussi délirante, elle permettra aux participants de découvrir le vignoble autrement, à travers un parcours de cinq kilomètres qui surprendra tant par sa beauté que par le challenge qu’il propose. On retrouvera également les 18 obstacles
traditionnels qui ponctuent la course, comme la piscine de vin, le ventrigliss, les murs de barriques et les ponts de singe. Cette année, le départ se fera en trois vagues espacées de 10 minutes ; il est possible de choisir sa vague lors de l’inscription. Le certificat médical est obligatoire pour participer à la course.

Un développement des visites avec le combi et dégustations dans les vignes © JPS

VISITES DES CAVES ET TOUR EN COMBI…

Le samedi 28 Juillet, des visites de cave seront proposées à 15h et à 17h30. Elles permettront de découvrir toutes les étapes de la création du vin, de la vendange à la
mise en bouteille. Ensuite, les vignerons feront voyager les participants à bord de leur combi Volkswagen, en leur racontant les histoires les plus secrètes de leur terroir.

Et pour tout savoir sur Festivino et les Vignerons des Côtes du Marmandais : revoir également le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer, Robin Nouvelle et Christian Arliguié diffusé en juin 2017::

22 Juil

Le Mucem expose la « petite histoire » des repas des Français en photos

Le repas de bébé, le déjeuner de mariage ou encore le pique-nique du dimanche: autant de rites culinaires des Français qui se perpétuent depuis deux siècles, exposés en 265 photos au Mucem à Marseille. Les quatre commissaires de « Manger à l’oeil » ont souhaité mettre en parallèle l’évolution du patrimoine gastronomique et celle de la photographie. Une exposition à voir jusqu’au 30 septembre.
Articulée autour d’une frise chronologique géante, l’exposition démarre par une reproduction d’une nature morte de Nicéphore Niepce photographiée en 1823 (« La
table servie »), s’achève sur une courte vidéo de Thomas Mailaender « A table » (2018), filmant l’artiste en pleine dégustation… d’un tirage photo.
Au fur et à mesure des décennies, sur tous les clichés –professionnels et amateurs– racontant la « petite histoire » de France, se détachent deux éléments omniprésents: le vin et le pain, souligne l’une des commissaires, Floriane Doury.
Le pain s’affiche par exemple beaucoup chez Willy Ronis, tranché et servi dans une corbeille sur la table de petits vacanciers voraces (« La colonie des Bernardoux », 1937), ou en baguette sous l’aisselle d’un autre enfant détalant, tout sourire, dans les rues de Paris (« Le Petit Parisien », 1952).
« En près de deux siècles, on pourrait dire que rien n’a changé », décrit la plaquette de l’exposition. C’est l’impression que donne le « repas de bébé » filmé par Louis Lumière en 1895: Auguste Lumière et sa femme nourrissent à la cuillère leur enfant installé dans une chaise haute, s’esclaffant à chaque éclaboussure ou gazouillis
du bébé.
Les enfants tiennent d’ailleurs une grande place dans l’exposition, des petits orphelins de guerre rassemblés autour d’une marmite de pommes de terre aux marmots
des années 2000 se battant dans un chariot de supermarché.
Les animaux s’invitent aussi sur plusieurs photos: un chat qui grimpe sur la tablée familiale, un chien qui patiente sous la chaise de son maître, ou un cheval qui
s’empiffre devant un restaurant.
Mais la photo de table a aussi une portée sociologique, affichant côte à côte des tablées bourgeoises avec cigares et champagne et la soupe servie à même la
marmite aux Halles au début du XXe siècle.
L’exposition revient aussi sur des temps forts de l’histoire de l’alimentation des Français, comme l’invention du bouillon-cube, ou encore l’ouverture du premier McDonald’s en France. 
La photo aussi n’a cessé d’évoluer: « ce qui a vraiment révolutionné la photo de repas c’est l’arrivée du smartphone », remarque la commissaire Floriane Doury, « notamment
le #foodporn qui est le plus utilisé sur instagram ».
L’exposition « Manger à l’Oeil » est visible du 20 juillet au 30 septembre au Fort Saint-Jean (Mucem).
AFP.

21 Juil

Saint-Emilion Jazz Festival : que de douceur sur la scène des Douves…

D’un côté Eric Legnini et Natalie Williams, de l’autre Cécile Mc Lorin Salvant. Ces deux concerts de très haute voltige ont ouvert hier soir le bal de ce 7e Saint-Emilion Jazz Festival. Bravo à Dominique Renard pour cette grande programmation. « Show must go on » today.

Intronisation hier soir de Cécile Mc Lorin Salvant sur la scène des Douves par la Jurade de Saint-Emilion © Jean-Pierre Stahl

Les éditions passent, la qualité demeure. Ce 7e Saint-Emilion Jazz Festival ne déroge pas à cette règle de très haute voltige en matière de jazz.

Au Parc Guadet, c’est une ambiance très sympathique toute la journée © JPS

Les hostilités ou plutôt festivités ont débuté du côté du Parc Guadet à 18h avec une ambiance « roots » avec Old School Funky Family (quartet de saxophones, soubassophone, guitare, accordéon et batterie).

Le tout 1er concert gratuit hier à 18h avec  Old School Funky Family © JPS

Le Parc est cet endroit paisible où le public peut venir communier gratuitement dans cette ambiance festive, jazzy, funky.

21 crus à déguster au bar éphémère tenus par les Vignerons de Saint-Emilion, lussac et Puisseguin © Jps

Un bar éphémère tenu par les vignerons de Saint-Emilion, Lussac et Puisseguin rythme ces 3 journées de festival, avec aussi la présence de nombreux food-trucks qui régalent les papilles.

Ester Mirande (château La Rose Côtes Rol), Caroline et Laurent Clauzel (la Grave Figeac) et Grégory Lovato (la Jarre) © JPS

Parmi les habitués du festival, de nombreux amateurs de jazz mais aussi pas mal de vignerons du secteur comme Caroline et Laurent Clauzel du château La Grave-Figeac, en bio très sollicités ces derniers-temps : « j’espère qu’on va souffler un peu car on a du faire face à une grosse attaque de mildiou ; nous on s’en sort bien, mais il y a quelques crus classés pour qui c’est compliqué, un est même ravagé…La vigne a fait une très belle sortie, elle a compensé les pertes de l’an dernier dues au gel. »

Cécile Mc Lorin Salvant intronisée par Stéphanie de Boüard-Rivoal © JPS

La tête d’affiche de ce festival, c’est sans nul doute Cécile Mc Lorin Salvant, cette chanteuse franco-américaine de jazz, de 39 ans, lauréate du premier prix du concours international de jazz vocal Thelonious Monk en 2010.

Dominique Renard en est à sa 7e édition, toujours de grande qualité © JPS

Hier la Jurade de Saint-Emilion en grande tenue, avec à sa tête Jean-François Quenin et Stéphanie de Boüard-Rivoal, l’a intronisée sur scène à 20 heures, un instant d’émotion avant le 1er concert dans les Douves.

Eric Legnini © JPS

Puis s’en est suivi Eric Legnini, pianiste de jazz belge, venu présenter son projet « Waxx Up », un style bien trempé dans l’âme noire du piano jazz.

La déléguation de la Jurade de Côte d’Ivoire (dont Gazelle Guirandeau chancellière de la Jurade à Abidjan et Jean-Patrice Assi vigneron d’honneur) reçue sous le chapiteau de la Mairie de Saint-Emilion © JPS

Cécile Mc Lorin comme Eric Legnini se sont initié très jeunes à la musique, à 5 ans pour la première très vite tournée vers le chant lyrique (étudiant notamment avec Edouard Walker, enseignant à Miami), et à 6 ans pour le second passionné de piano, qui a découvert le jazz en 1980.

Une voix suave que celle de Natalie Williams © JPS

Eric Legnini, qui a travaillé avec Hugh Coltman présent l’an dernier au même endroit pour aussi le 1er concert d’ouverture dans les douves, a cette fois-ci réalisé un excellent tandem avec la brillante britannique Natalie Williams, à la voix chaude et suave.

Cécile Mc Lorin et son orchestre © JPS

Mais « tous ceux qui ont eu la chance d’assister ensuite au concert de Cécile Mc Lorin ont été emballés », me commente Dominique Renard le président du Saint-Emilion Jazz Festival

Cécile Mc Lorin, c’est la voix de l’année, elle a reçu un grammy award de jazz vocal aux USA en 2018, c’est la plus haute récompense pour une chanteuse, elle chante divinement bien » Dominique Renard président du SEJF

Hervé Grandeau, président de la Fédération des Grands Vins avec Stéphanie de Boüard-Rivoal d’Angélus © JPS

Une perfection avec les chansons de son album « Dreams an Daggers »mais aussi avec ses reprises en français de Barbara.« Elle chante divinement bien, je ne dirais pas que c’est la nouvelle Billy Holiday, mais elle a une voix formidable, » me confie Dominique Renard.

Quel show a offert au public Cécile Mc Lorin © JPS

Un festival qui se poursuit ce samedi avec la dégustation musicale au château Soutard animé par Sylvain Luc également sur la scène des Douves à 20h A 21h, Stéphane Belmondo va interpréter Philippe Sarde, le célèbre compositeur de musiques de film.

Toute la journée de samedi et celle de dimanche, le Parc Guadet va continuer à offrir de très nombreux concerts gratuits. Quant aux derniers concerts dans les Douves : « Macéo Parker (21h30 dimanche) et juste avant Vargas Blues Band (20h) se partagent l’affiche, avec une surprise : on n’a pas Mike Jagger mais son neuveu Jason Taylor Jagger (avec Vargas) », conclut Dominique Renard.

« Le rouge des villes et des forêts » : quand l’art contemporain #rougeexpo s’invite au château la Dominique

C’est une première au château la Dominique à Saint-Emilion. La première exposition dédié au rouge, la couleur du fabuleux chai dessiné par Jean Nouvel. Une couleur que l’on retrouve et qui est déclinée à travers de nombreuses oeuvres d’art contemporain. « Le rouge des villes et des forets » , l’expo à admirer jusqu’au 26 août au château La Dominique.

Les oeuvres de Miquel Barcelo Pintagossos vermeil i groc, 1957 Collection CAPC ADAGP et 14 lustres néon de Sarkis, collection CAPC ADGAP © JPS

La Dominique voit rouge et ce depuis que le célèbre architecte Jean Nouvel a dessiné et fait édifié ce fabuleux chai rouge, contigu au château détenu par la famille Fayat.

Le chai rouge et le restaurant la Terrasse Rouge, architecte Jean Nouvel © JPS

« A partir du moment où Jean Nouvel a donné cette touche à la Dominique et que depuis la Terrasse Rouge, le restaurant au dessus du cuvier, rassemble aussi pas mal de monde, on savait qu’il fallait s’ouvrir encore plus à l’oenotourisme et que l’oenotourisme allait décoller » me confie Camille Poupon du château la Dominique.

« On reçoit ainsi 15000 visiteurs chaque année à la Dominique et 50000 couverts à la Terrasse Rouge. Cela répond à une demande naturelle de l’amateur de vin de découvrir les secrets de fabrication du vin. Et tout ce qui nous permet d’ouvrir au vin par d’autre biais nous va bien. »

C’est donc tout naturellement que la château la Dominique et la famille Fayat ont décidé de lancer, désormais chaque année, une exposition rouge dans son vaste cuvier. « La famille Fayat a un rapport au vin qui se caractérise par l’hédonisme, le partage et la convivialité », commente Camille Poupon.

Camille Poupon devant l’oeuvre de © Jean-Pierre Raynaud – JPS

Ainsi est née cette exposition d’art contemporain intitulée « le Rouge des Villes et des Forêts », en partenariat avec le CAPC de Bordeaux, l’Artothèque de Pessac et le FRAC Limousin. Une exposition dont le commissariat a été confié à Guillaume de Sardes qui commente: « depuis l’Antiquité, dans les représentations et les rituels, le rouge est associé au pouvoir et au sacré, sans doute parce qu’il est la couleur du sang. Par un léger glissement, on en est venu à l’époque contemporaine à l’associer à l’érotisme et à la prostitution. Quand on pense « aux quartiers rouges » d’Amsterdam et de toutes les villes du monde ». Et de compléter : « si le rouge est bien la couleur de l’art, il n’est pas surprenant qu’on le retrouve à l‘articulation d’une thématique classique : l’opposition entre la nature et la culture, ce qu’on a nommé ici de manière synecdochique les « forêts » et les « villes ».

Les oeuvres de Patrick Tosani bal 2008, Henri Cueco La Meute (Les Hommes Rouges) 1970 et Jean-Michel ALberola Le Balcon 1990 de la collection Artothèque du Limousin.

Ce sont ainsi 25 oeuvres de grands artistes contemporains, peintres, photographes, et autres artistes internationaux qui sont exposées dans le très long cuvier de la Dominique. A l’entrée, une oeuvre de Miquel Barcelo avec un peintre brandissant comme une arme un pinceau imbibé de rouge, tutoie une suspension de néons rouge : 14 mobiles signés Sarkis représentant 14 ateliers dans lesquels il a travaillé… Une atmosphère particulière qui vous plonge directement dans cette ambiance très rouge.

Un immense pan de mur a été dressé le long des cuves inox pour présenter le reste de la vingtaine d’oeuvre : on y trouve des oeuvres imposantes comme ce pot de fleur géant rouge de Jean-Pierre Raynaud « train d’union entre la nature et la culture », ou encore une sublime fleur rouge en cire par Jose Maria Sicilia. Il y a aussi ces représentations reflétant l’American Dream des années 50 à 70, avec ces grosses cylindrées rouges (Bruce Wrighton) ou cette pom-pom girl à moitié dénudée avec un gigantesque éventail de plumes rouges (Katharina Bosse).

« La luz que se apaga », et les « Mille nuits et une nuit I » par © Jose Maria Sicilia collection CAPC ADGAP

Pour nous, c’est une façon intéressante de venir sur une propriété viticole pour une autre raison que de découvrir simplement le vin ; c’est susciter des émotions de l’ordre de l’esthétique et de la passion. »Camille Poupon réfléchit déjà à « inscrire ce rendez-vous dans le temps », certes il y a cette « thématique contraignante d’un choix de couleur », mais la palette d’idées peut nous porter pour les prochaines éditions à explorer « le rouge en Orient, le rouge à l’Est, ou encore le roue politique. »

Ah, j’oubliais, l’autre oeuvre qui ne vous laissera pas de marbre: celle du duo britannique Gilbert & George : « bloody carriers », les porteurs sanglants… »Gilbert portant George et George portant Gilbert », un montage photo dans une « nudité édenique », avec au centre un globule rouge grossi au microscope, une allusion au Sida maladie du sang et de l’amour. Une ouvre très forte tant par son caractère osé mais aussi par son message. Bref une exposition qui ne vous laissera pas indifférent.

19 Juil

« Castera en Fête » : c’est dimanche 22 juillet, le festival des food trucks

« Castera en Fête », c’est le rendez-vous oenotouristique et des papilles au Château Castera, cru Bourgeois du Médoc, le 22 juillet 2018 de 10h à 19h. Une sortie en famille ou entre amis, à Saint-Germain d’Esteuil , à ne pas manquer en partenariat avec le Bordeaux Food Truck Festival.

Un tour en jeep dans le vignoble, une balade en calèche ou encore un atelier d’accords vins et chocolats… Ca vous tente ? C’est un moment convivial, à partager en famille ou entre amis, ce dimanche de 10h à 19h. Au programme de nombreuses activités dont la visite des chais et de la tour médiévale. Un plongeon dans l’histoire avec un grand H puisque le château Castera commercialise du vin depuis plus de 400 ans (Côté Châteaux y était…à l’anniversaire bien sûr).

Dieter Tondera et le père de Thomas Press ont acheté Castera en 1986 © Jean-Pierre Stahl

Château Castera organisera également des jeux pour les enfants, une chasse au trésor, un casino du vin et des parties de Mölkky et de pétanque, sous l’air joyeux de la Banda Pays Médoc. Un « Castera en Fête » qui promet donc avec une équipe jeune et dynamique, emmenée par Jean-Pierre Darmuzey. Un château qui a par ailleurs été primé par les Best Of Wine Tourism.

Quant au Bordeaux Food Truck Festival. C’est ce festival gastronomique et oenotouristique itinérant. Il se déroule cet été dans les plusieurs magnifiques châteaux du bordelais. L’apothéose est prévue par une grande manifestation à l’Hippodrome du Bouscat où près de 40 Food Trucks seront présents.

Au Château Castera les visiteurs pourront se restaurer auprès de 7 Food Trucks différents de type brasserie, traditionnel, crêpes, vegan, créole et bien d’autres encore.

« Castera en Fête » au château Castera : rue du Bourg 33340 Saint Germain d’Esteuil (chateau@castera.fr – 05 56 73 20 60)

Grêle du 15 juillet : l’heure du bilan, par la chambre d’agriculture de la Gironde

Aujourd’hui,  la Chambre d’Agriculture de la Gironde publie  une carte des pertes viticoles par commune suite à l’orage de grêle survenu dimanche dernier.

La grêle a sévéremment impacté les baies déjà bien formées ici dans les © Côtes de Bourg

Confirmation des dégâts dévoilés en exclusivité par Côté Châteaux lundi dernier dès 11h30 et repris par France 3 Aquitaine dès 12h : 2000 hectares de vignes ont été touchés confirme cet après-midi la Chambre d’Agriculture de la Gironde, sans parler des dizaines d’hectares de maraîchage détruits et des centaines en grande culture.

Voici en substance la Carte des Pertes Viticoles établie par la Chambre d’Agriculture.

2 000 hectares de vignes ont donc été touchées dont 1 000 dans le Langonnais et le Sauternais, le reste dans le Sud Médoc (du Taillan-Médoc à Ludon-Médoc) et dans les Côtes de Bourg. Dans ces deux secteurs, certaines parcelles de vignes avaient été préalablement touchées par la grêle du 26 mai dernier. Les secteurs de Galgon, Périssac et Vérac ont également été impactés.

UNE MISSION D’ENQUETE

Menée par la Chambre d’Agriculture de la gironde, la mission d’enquête de reconnaissance de calamité agricole avec la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) se tiendra demain,vendredi 20 juillet, pour la partie viticole. 

LES MESURES MOBILISABLES

Dans ce contexte, différents dispositifs sont bien sûr mobilisables, à savoir :
– L’assurance calamités agricole
– Les mesures fiscales : fiscalité des indemnités d’assurance, dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, mobilisation de la Déduction Pour Aléas (DPA),
– Les cotisations sociales : prise en charge partielle des cotisations et échelonnement
– Les Fonds d’Aménagement des Charges (FAC) : prise en charge d’intérêts des prêts,
– L’achat de vendanges (sans nécessité du statut de négociant)
 Conventions de Mise à Dispositions (CMD) de parcelles de vigne à disposition de la SAFER,
 Main d’œuvre : heures perdues, chômage partiel
 Mobilisation du Volume Complémentaire Individuel (VCI) pour compenser une partie de la perte de récolte,
 Autres mesures : la possibilité de remise sur le montant du fermage pour situation exceptionnelle, le recours au Revenu de Solidarité Active (RSA), l’accompagnement de la MSA, les demandes d’aide pour les Jeunes Agriculteurs.
Avec Chambre d’Agriculture de la Gironde.

7e Saint-Emilion Jazz Festival : le 7e art à l’honneur, ce week-end du 20 au 22 juillet

Pour sa 7e édition, le Saint-Émilion Jazz Festival a choisi pour thème le 7e art. De vendredi 20 à dimanche 22 juillet, une programmation toujours très enlevée avec notamment les musiques des plus grands compositeurs du cinéma français et international, mais pas seulement. 

A VOS TABLETTES

Plus de 15 000 festivaliers sont attendus pour ce 7e Saint-Émilion Jazz Festival lancé par Dominique Renard, toujours porté par lui, mais aussi par Franck Binard, les équipes du SEJF et du Conseil des Vins de Saint-Emilion, sans oublier les 130 bénévoles déjà prêts et dans les starting-blocks pour vous accueillir durant ces trois jours de festivités: les 20, 21 et 22 juillet.

DEMANDEZ LE PROGRAMME

Plus d’une vingtaine d’artistes seront présents sur les scènes des Douves du Palais Cardinal et du Parc Guadet dont les têtes d’affiche Macéo Parker, Cécile McLorin Salvant, Sylvain Luc, Stéphane Belmondo, Eric LegniniVargas Blues Band. Vous pourrez aussi assister à des projections de documentaires sur les plus grands compositeurs de musique de films et à des ciné-concerts dans la Salle des Dominicains.

La Billetterie, c’est par ici !

CONCERTS GRATUITS AU PARC GUADET

Comme d’habitude, le Parc Guadet vous ouvre généreusement ses portes pour vivre des moments musicaux d’émotion également, et le tout gratuitement. Toute la journée de nombreux concerts gratuits, un espace de jeux et d’animations convivial pour un #InstantSaintEmilion en famille ! Il y aura aussi le marché gourmand pour savourer des spécialités de la région ;  et à ne pas manquer la tombola du festival pour tenter de gagner six bouteilles de  Premiers Grands Crus Classés, rien que cela !

LE BAR A VINS EPHEMERE ET SA SELECTION COUPS DE COEUR

« Ephémère, éphémère, est-ce que j’ai une gueule d’éphémère ? » Tant qu’on se réfère au cinéma, c’est la célèbre réplique d’Arletty dans Hôtel du Nord, en 1938, ça ne nous rajeunit pas… Un clin d’oeil après quelques verres au bar à vins éphémère du Parc Guadet car comme tout le monde l’aura rectifié la véritable tirade est « atmosphère, atmosphère… » et l’atmosphère ou plutôt l’ambiance y est toujours bon enfant et fort sympathique avec ces vignerons qui mouillent le maillot et viennent faire déguster leurs vins : 21 crus de Saint-Émilion, Saint-Émilion Grand Cru, Lussac Saint-Émilion et Puisseguin Saint-Émilion à découvrir durant ces 3 jours.

Parmi les nouveautés, le bar à vins éphémère vous propose de déguster ses vins « Coup de Coeur » : les 24 crus sélectionnés lors de la dernière édition de la Coupe des Crus de Saint-Émilion, le dimanche 22 juillet à partir de 12h.

LA DEGUSTATION MUSICALE AU CHATEAU SOUTARD

Une Dégustation Musicale unique ! À quelques pas des Douves, le Château Soutard va accueillir le guitariste Sylvain Luc et le choeur basque Lokarri, pour cette fameuse dégustation musicale qui comme le veut la tradition permet à tous vos sens d’être en éveil et sollicités. Samedi 21 juillet à 15h. Sur réservation, places limitées.

ET EN AVANT LA NAVETTE !

Autre grande nouveauté, la navette Bordeaux-Saint-Emilion. Vous pouvez désormais opter pour l’option transport depuis Bordeaux lors de la réservation de votre place pour le festival ! La navette vous transportera de la Place des Quinconces jusqu’à Saint-Émilion et vous raccompagnera à Bordeaux une fois les concerts terminés. 

17 Juil

Les Côtes de Bourg une nouvelle fois touchées par la grêle

Durement touchées le 26 mai dernier, les Côtes de Bourg ont une nouvelle fois été impactées dimanche, mais de manière moins importante. 5 villages des Côtes de Bourg sont concernés cette fois-ci dont Mombrier « très touché » selon Didier Gontier.

ImpactS de grêle sur les vignes du Bourgeais juillet 2018 © Côtes de Bourg

« On a un secteur très touché, c’est Mombrier : l’épicentre du phénomène » commente Didier Gontier directeur des Côtes de Bourg. « En faisant un tour plus précis, on se rend compte que le phénomène s’est intensifié, on le voit sur les impacts. Quasiment toutes les parcelles ont été touchées sur Mombrier et certaines grappes touchées à 100%, un impact sur chaque baie…Plus on s’éloigne, plus les dégâts diminuent. Mais cela concerne Bourg, Lansac, Teuillac, Pugnac et Mombrier ».

« Ceux qui étaient en bordure d’épisode du 26 mai et avaient échappé à la grêle, sont dedans cette fois. On en a marre, là 2018 c’est bon ! C’est un truc de folie entre le suivi phytosanitaire et la grêle. »

L’appellation voisine de Blaye-Côtes de Bordeaux n’a pas été épargnée non plus mais « moins violent qu’en Côtes de Bourg, on s’en tire pas mal », me confie Michaël Rouyer directeur.

« On a Pugnac, limitrophe avec Bourg, Marcillac et Saint-Vivien un peu touchés. Ce sont une dizaine de viticulteurs contre 130 la dernière fois. Cela représente une centaine d’hectares grêlés ».

impact de grêle vignes Bourgeais juillet 2018

Enfin, pour revenir sur les Graves, « on a été bien touché sur le secteur du Langonnais : à Langon, Roaillan, Saint-Pierre de Mons, Mazères, à vue de nez cela représente 500 hectares », témoigne Dominique Guignard. Il y a eu des zones touchées partiellement mais au centre du couloir, c’est du 100% de pertes. On a des vignerons qui avaient fait une mauvaise récolte en 2016, gelé en 2017 et grêlé cette année, pour qui c’est très très compliqué. »

A tous ces vignerons sinistrés, difficile de leur souhaiter du courage, mais je le fais quand même. Envers et contre tout, on a une pensée pour eux.

Je laisserai enfin ce mot de bon sens d’un vigneron victime de cette grêle : « je fais partie de ces victimes, j’accepte les lois de la nature, mais jamais l’inconscience humaine et la lâcheté dans l existence du dérèglement climatique ».

Bernard Farges : « c’est une année terrible, très compliquée pour Bordeaux »

Bernard Farges, le président de l’appellation « Bordeaux et Bordeaux Supérieur » et vice-président du CIVB commente ce matin pour Côté Châteaux ce nouvel épisode de grêle qui a secoué dimanche une fois de plus plusieurs appellations à Bordeaux. 10000 hectares ont été endommagés depuis fin mai « c’est énorme ».

Jean-Pierre Stahl : « Bonjour Bernard, quelle réaction ce matin après ce nouvel épisode de grêle ? »

Bernard Farges : « C’est une année terrible, très compliquée, on prend 10000 hectares depuis fin mai, c’est énorme ! »

JPS : « 10000, ça comprend les 7000 de fin mai, 2000 dimanche, et …? »

Bernard Farges : « Il y avait déjà eu des orages le 4 juillet dans l’Entre-Deux-Mers, mais aussi du côté de Castillon. Et il y a eu dimanche soir la grêle sur le Langonnais, Sauternes, le Sud Médoc et une autre partie du Médoc, Blaye, Bourg, une partie vers Galgon, dans les Bordeaux et Bordeaux Sup. Ca reste encore orageux, mouate. Sur le sud Médoc et le Langonnais, il y a eu de très gros grêlons. »

JPS : « Est-ce à dire que ce type d’événement orageux et ce type de grêlons, vous n’en aviez pas vu de tels avant ? »

BF : « Non, mais des grêlons comme cela cela revient souvent. Des orages comme dimanche, on en a tous les ans l’été. Mais cela vient s’ajouter à l’énorme sinistre fin mai (plus de 7000 hectares touchés en Gironde) et c’est une succession d’événement climatiques comme le gel d’avril 2017; pour les propriétés qui ont gelé et grêlé, cela devient très compliqué ! »

JPS : « J’imagine que pour le vignoble qui a pris la grêle, cela va être difficile de récupérer la vendange ? »

BF : « Il faut espérer que le temps se mette au sec et que cela cicatrise au plus vite, mais il faut reconnaître que ce n’est pas comme quand on prend une grêle 10 jours avant les vendanges, où on peut anticiper à ce moment-là. »

JPS : « Que dire de plus aujourd’hui ? »

BF : « Il faut attendre la reconnaissance de catastrophe naturelle, les mécanismes après sont connus et seront mobilisés comme l’exonération de taxe sur le foncier non bâti ou encore l’achat de vendange, avec l’Etat nous sommes maintenant très bien rodés sur ces mécanismes souvent mobilisés. »

16 Juil

Viticulture : la grêle a fait de nouveaux dégâts sur plusieurs secteurs du Bordelais

C’est un nouvel épisode d’orage et de grêle assez violents qui a été vécu hier après-midi et cette nuit. Après le drame survenu le 26 mai dernier où plus de 7000 hectares ont été impactés en Gironde et 10000 à Cognac, les dégâts sont très sérieux : 2000 hectares de vignes touchées dans le Bordelais dont 1000 sur Langon-Sauternes. Le sud Médoc est bien touché aussi, les Graves mais aussi les Côtes de Bourg.

La taille des grêlons tombés au Taillan en Gironde hier après-midi © Michel Versepuy sur Twitter

« C’est un couloir assez large entre Léogeats, Sauternes et Fargues qui a été très touché, c’est la totalité de la récolte qui est à terre ou bien impactée sur ce secteur », me confie Marion Enard conseillère viticole de la Chambre d’Agriculture de la Gironde.

Les grêlons étaient par endroit de la taille d’une balle de golf, cela s’est passé pendant le match des bleus, durant une vingtaine de minutes », Marion Enard Chambre d’Agriculture de la Gironde.

Les dégâts à Sauternes au château Lamothe-Guignard © Daniel Detrieux

Ce matin, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux et les différents syndicats viticoles tentent d’évaluer les dégâts. Les secteurs les plus touchés seraient du côté de Langon, Sauternes et le Médoc. Confirmation est donnée à 11h30 par Christophe Chateau directeur communication du CIVB : « 2000 hectares touchés dont 1000 sur Langon-Sauternes, le reste sur le sud Médoc.

Photo des vignes de La Lagune, postée sur Facebook par Caroline Frey

Les propriétés les plus impactées Guiraud et La Lagune. » Caroline Frey, la propriétaire de La Lagune, publie d’ailleurs en cette fin d’après-midi sur son compte Facebook une photo avec ce commentaire : « hier soir à La Lagune , le coup de grâce … »

La Chambre d’Agriculture de la Gironde est aussi ce matin sur le terrain, au chevet des viticulteurs et des maraîchers très touchés également. De leur côté, la première estimation donnée à 11h30 et qui reste provisoire : « 2000 hectares de vignes touchés en Gironde dont 1000 sur Langon-Sauternes, le reste dans le sud Médoc du Taillan à Ludon ». 

Un numéro vert a été activé par la Chambre d’Agriculture de la Gironde pour répondre aux questions des sinistrés : 0800 002 220 (coût d’un appel local).

Les nouvelles arrivent au compte-goutte, une fois de plus, la nature s’est rappelée à ces paysans de la terre, qui n’avaient pas besoin de cela et auraient aimer fêter comme tout le monde le fait d’être champions du monde, mais là cela relativise tout.

SAUTERNES BIEN TOUCHE

Xavier Planty, le président de l’ODG de Barsac et Sauternes est ce matin bien morose : « c’est désespérant, Guiraud est touché à 100%, la production de grand vin est très compromise ». Et d’ajouter : « cela a touché Guiraud mais pas Yquem, tout Fargues, mais pas le coeur de Rieussec, ça part depuis Pujols-sur-Ciron, Guiraud, Filhot, Lamothe et ça remonte sur le Langonnais ».

On a pris 45 millimètres de pluie et de grêle, lors de la 1ère mi-temps, avec des grêlons gros comme une phalange », Xavier Planty château Guiraud.

« Il n’y a pas une année où on se prend un coup de ce genre… » On comprend le désarroi de tous ces grands châteaux et des plus petits qui mouillent le maillot tout au long de l’année sur le terrain de la viticulture pour essayer de faire de grands vins et qui sont rattrapés par ces satanées intempéries qui sonnent comme une injustice.

Dans ce genre de désastre, le phénomène est souvent circonscrit à des endroits bien restreints. On parle de couloirs de grêle, c’est ainsi que les voisins prestigieux et autres 1ers crus classés de Sauternes, situés à 1km à Bommes n’ont pas eu de dégât, comme le château Rayne-Vigneau : « on n’a rien sur le secteur de Bommes, nous n’avons pas été touchés mais restons solidaires de nos voisins !  » me confie Vincent Labergère son directeur. C’est aussi cela qui est rageant, c’est que ça se passe sur de petites zones, de manière intense et violente, de quoi mettre à terre les efforts d’une année de labeur.

REBELOTTE A BOURG !

« Cela a duré 10 minutes, mais pas de la violence du 26 mai dernier, cela a touché les communes de Bourg, Lansac, Mombrier, Teuillac et Pugnac », me confie Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg.

On est champion du monde…de la grêle, Didier Gontier des Côtes de Bourg.

« On a fait un flash pour demander 1 retour sur les dégâts : des parcelles qui n’étaient pas touchées le 26 mai, on été touchées là. On va avoir un gros souci de protection des baies impactées, il va falloir traiter les vignes contre le botrytis. C’est de l’acharnement, ce millésime 2018 ! »

Assemblée générale du © CIVB où Allan Sichel a commenté ce nouvel aléa climatique

LA REACTION D’ALLAN SICHEL LORS DE L’AG DU CIVB

Cet après-midi, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a commenté lors de l’assemblée générale du CIVB : « les conséquences de ces épisodes sont dramatiques pour les propriétés touchées, certaines d’entre elles ayant déjà subi de très importantes pertes lors du gel de 2017. Au niveau de la globalité de la filière bordelaise cependant l’impact restera léger ; la récolte globale 2018 s’annonce belle, même si nous devons rester prudents face à la très forte pression des maladies favorisée par les conditions météorologiques printanières particulièrement humides ».

La multiplication des aléas climatiques majeurs nous engage à mettre en place des outils pour garantir la pérennité des exploitations et de nos activités commerciales, je parle ici de l’assurance récolte mais aussi du VCI », Allan Sichel président du CIVB.

« Nous sommes heureux et très satisfaits des évolutions récentes validée par l’INAO et l’état pour augmenter la possibilité de constitution de VCI lors de chaque vendange et en autorisant un volume de VCI cumulé pouvant atteindre une ½ récolte ». Et d’analyser que l’impact du gel 2017 commence à se faire sentir : « la faible récolte 2017 vient directement impacter les volumes enregistrés en contrat d’achat qui sont en baisse de 18 % à fin juin », bien qu’à l’export « +3% en volume (2,123 millions d’Hl) et + 8% en valeur (2,061 milliards d’euros) » ont été enregistrés sur 12 mois glissants (fin mars).

Sacré millésime, après un premier épisode de grêle fin mai, une attaque fulgurante de mildiou en juin et juillet, revoilà la grêle… Courage à nos amis vignerons.

Regardez le reportage à Sauternes de Hélène Chauwin et Jean-Pierre Magnaudet :