Bernard Farges, le président de l’appellation « Bordeaux et Bordeaux Supérieur » et vice-président du CIVB commente ce matin pour Côté Châteaux ce nouvel épisode de grêle qui a secoué dimanche une fois de plus plusieurs appellations à Bordeaux. 10000 hectares ont été endommagés depuis fin mai « c’est énorme ».
Jean-Pierre Stahl : « Bonjour Bernard, quelle réaction ce matin après ce nouvel épisode de grêle ? »
Bernard Farges : « C’est une année terrible, très compliquée, on prend 10000 hectares depuis fin mai, c’est énorme ! »
JPS : « 10000, ça comprend les 7000 de fin mai, 2000 dimanche, et …? »
Bernard Farges : « Il y avait déjà eu des orages le 4 juillet dans l’Entre-Deux-Mers, mais aussi du côté de Castillon. Et il y a eu dimanche soir la grêle sur le Langonnais, Sauternes, le Sud Médoc et une autre partie du Médoc, Blaye, Bourg, une partie vers Galgon, dans les Bordeaux et Bordeaux Sup. Ca reste encore orageux, mouate. Sur le sud Médoc et le Langonnais, il y a eu de très gros grêlons. »
JPS : « Est-ce à dire que ce type d’événement orageux et ce type de grêlons, vous n’en aviez pas vu de tels avant ? »
BF : « Non, mais des grêlons comme cela cela revient souvent. Des orages comme dimanche, on en a tous les ans l’été. Mais cela vient s’ajouter à l’énorme sinistre fin mai (plus de 7000 hectares touchés en Gironde) et c’est une succession d’événement climatiques comme le gel d’avril 2017; pour les propriétés qui ont gelé et grêlé, cela devient très compliqué ! »
JPS : « J’imagine que pour le vignoble qui a pris la grêle, cela va être difficile de récupérer la vendange ? »
BF : « Il faut espérer que le temps se mette au sec et que cela cicatrise au plus vite, mais il faut reconnaître que ce n’est pas comme quand on prend une grêle 10 jours avant les vendanges, où on peut anticiper à ce moment-là. »
JPS : « Que dire de plus aujourd’hui ? »
BF : « Il faut attendre la reconnaissance de catastrophe naturelle, les mécanismes après sont connus et seront mobilisés comme l’exonération de taxe sur le foncier non bâti ou encore l’achat de vendange, avec l’Etat nous sommes maintenant très bien rodés sur ces mécanismes souvent mobilisés. »