31 Août

Champagne: « Expérience » chez Pommery

La célèbre maison de champagne Pommery, propriété de Vranken-Pommery Monopole, a invité une vingtaine d’artistes à produire des oeuvres dans ses caves et crayères, à voir à partir du 14 septembre.

La maison de champagne © Pommery à Reims

La maison de champagne Pommery a laissé libre cours à la création culturelle sur son domaine en invitant vingt artistes à produire des oeuvres in situ, dans sescaves et ses crayères, sous la houlette d’Hugo Vitrani, commissaire de l’exposition « Expérience Pommery #14 ».

Le résultat sera accessible au grand public à partir du 14 septembre et jusqu’à l’été prochain, au sein d’un parcours muséal qui s’insère dans la visite des caves de cette maison fondée en 1856.
Peinture, graffiti, musique, sculpture et vidéo offriront une nouvelle approche du monde souterrain, composé ici d’un dédale de galeries de 25 km où reposent,
à l’abri de la lumière, quelque 25 millions de bouteilles de champagne. La maison Pommery, propriété de Vranken-Pommery Monopole, est installée dans un château à l’architecture atypique sur la colline Saint-Nicaise à Reims (Marne), l’un des sites champenois classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
Avec AFP

29 Août

Le millionième visiteur de la Cité du Vin à l’honneur

C’est peu avant midi que François Gerbert a eu l’agréable surprise de se voir décerner le titre du millionième visiteur de la Cité du Vin. Ce retraité breton a été fêté par l’ensemble du personnel de la Cité du Vin et a gagné un an d’abonnement et un dîner pour deux au restaurant le 7 de la Cité.

François Gerbert fêté comme il se doit par Philippe Massol le directeur de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

François Gerbert est aujourd’hui passé de l’ombre à la lumière, un peu comme les facettes de la Cité du Vin qui passent des teintes grises aux teintes dorées. A 11h30, un énorme comité d’accueil attendait ce retraité de Rennes, venu en camping-car avec son épouse Marie-Christine.

Surpris déjà, car on n’était pas venu pour cela. C’est impressionnant de voir le nombre de visiteurs dans cet espace depuis juin 2016″, François Gerbert le millionième visiteur de la Cité du Vin

 Il n’était pas le seul, ce matin c’était l’affluence des grands jours, à croire que tous s’étaient passés le mot pour être le millionième (car Côté Châteaux avait annoncé que c’était ce mercredi).

Charlette et Camille de l’Ardèche © JPS

Durant l’été, ce sont 1200 à 1800 personnes qui ont fréquenté la Cité du Vin, les jours de forte fréquentation sont évidemment les jours où il fait moche…un peu comme ce matin, un temps mi-figue mi-raisin.

La Cité du Vin a été conçue et réalisée par les arcitectes d’X-TU Anouk Legendre et Nicolas Desmazières © JPS

Depuis le 1er juin 2016, sur le million de visiteurs, la Cité du Vin a enregistré 176 nationalités, 74% de français et 26 % d’étrangers. Pour encore plus être précis 26% d’étrangers, 44% de Français et 30% de Bordelais. « Je suis Bordelaise, je n’avais pas eu l’occasion jusqu’à présent de venir mais là je profite de la fin de des vacances pour venir », m’explique Magali Thillard

De nombreux Espagnols sont également venus ce matin, ils figurent à la troisième place du visitorat étranger après les Anglais et les Américains.

« Pour moi, c’est magnifique », me confie Miguel de San Sébastien au Pays-Basque en Espagne. Un autre groupe de touristes espagnols attestent dans le hall d’entrée être venus aujourd’hui pour l’aspect culturel mais aussi en tant que passionnés de vin : « Oui, oui, lui il aime bien le vin mais nous nous sommes des amateurs »

Pour Philippe Massol, directeur général de La Cité du Vin, ce millionième visiteur vient récompenser le travail d’une équipe soudée et investie. Il y a eu beaucoup de Bordelais et d’habitants de la communauté urbaine et de Gironde dans un premier temps, et donc « les visiteurs de Bordeaux, au nombre de 300000 sont en train de baisser, ce qui est normal, mais on a une très très forte progression de touristes étrangers » (près de 50% cet été):

On a une très très forte progression de touristes étrangers, la notoriété de ce lieu a progressé, il y a 2 ans on était inconnu du monde entier, maintenant on commence à être de plus en plus connu », Philippe Massol directeur général Cité du Vin.

François Gerbert s’est vu remettre une bouteille de Mérul vin bulgare d’une des plus ancienne région viticole au monde (venant de la cave Latitude 20), mais aussi un abonnement d’un an à la Cité du Vin, un dîner pour 2 au restaurant panoramique le 7 (pour ce soir) et bien sûr le tablier collector du millionième visiteur signé La Cité du Vin.

Voilà plein de souvenirs pour François Gerbert et son épouse Marie-Chrisitine. Bravo à la Cité du Vin. Juste pour la photo avec un verre de vin à la main, cela aurait aussi cadré avec l’endroit. Bon ce sera pour le 2millionième visiteur…

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

Une belle histoire d’amour franco-chinoise en terre bordelaise

Tous deux travaillent dans le monde du vin, elle vend des châteaux, lui est vigneron. Lijuan Li et Jonathan Ducourt se sont dits « oui » ce samedi. Une romance sino-française à Bordeaux.

La sortie des jeunes mariés de l’église Sainte-Croix à Bordeaux © Laurent Moujon

Lijuan Li est quasiment une icône en Chine, elle incarne le conte de fée que bon nombre de femmes souhaiterait réaliser. Elle vient d’épouser un vigneron de Bordeaux, son prince charmant s’appelle Jonathan Ducourt.

Venue en 2008  faire des études de français à l’Université de Bordeaux, puis continuant d’autres études de management et marketing à l’INSEEC Bordeaux, elle est devenue conseillère auprès d’un château détenu par un Chinois, avant de rejoindre Christie’s pour qui elle vend des propriétés viticoles à de riches chinois, mais pas seulement.

Lily n’a pu résisté et a chanté lors de la réception au château Larrivet Haut-Brion © Laurent Moujon

Lily est aussi une chanteuse reconnue, qui depuis quelques années se produit lors de manifestations viticoles en reprenant quelques standards de la chanson française comme « la vie en rose » d’Edith Piaf ou « je ne veux pas travailler ! », qui ravissent à chacune de ses apparitions le public. Elle a sorti un premier album « l’amour perdu » en 2012. Elle chante également en anglais ou en chinois bien sûr. Elle s’est aussi produite plusieurs fois en Chine.

Jonathan Ducourt du château Beauregard-Ducourt dans l’Entre-Deux-Mers en février 2015 au bar à vin du CIVB © JPS

Lui, c’est Jonathan Ducourt, diplômé de l’Inseec et de la faculté d’oenologie de Bordeaux, il est avec son frère Jérémy la relève et la nouvelle génération des vignobles Ducourt. Les Ducourt étant vignerons et propriétaires depuis 1858 à Ladaux, petit village champêtre de l’Entre-Deux-Mers, au sud-est de Bordeaux. Ce vignoble familial dynamisé par Marie Christine, Philippe et Bernard Ducourt, est l’une des plus grandes unités viticoles du bordelais (450 hectares, 14 châteaux sur 6 AOC différentes).

Li Lijuan en concert en septembre 2014 au château de la Rivière © Jean-Pierre Stahl

C’est en 2013 que Lily a rencontré son prince charmant, invitée par une amie à un barbecue chez les Ducourt. Ce fut le coup de foudre et depuis s’est écrite cette romance franco-chinoise. Son histoire, Lily a tenu à la faire partager puisqu’elle a écrit un livre qui s’arrache en Chine: « ce nouveau livre raconte ma vie ces dernières années en Chine, en France, en famille, mes études, mon travil et bien sûr mon amour pour Jonathan. Il y a deux semaines j’ai fait la promotion en Chine, notamment à Shangai, je suis revenu 3 jours avant en France pour me marier à l’église Sainte-Croix, la semaine prochaine, je pars à Paris pour une nouvelle promotion et le mois prochain, je vais faire une tournée dans 50 villes en Chine… »

Lijuan Li et Jonathan Ducourt se sont dits « oui » en l’Eglise Sainte-Croix à Bordeaux samedi après-midi, avant de rejoindre le château Larrivet Haut-Brion pour une grande fête qui réunissait près de cinq cents personnes.

Aux jeunes mariés, Côté Châteaux leur présente ses meilleurs voeux de bonheur. Bravo à Lily et Jonathan.

28 Août

Alerte orange dans le Sud-Ouest : attention aux orages violents

Météo France annonce un épisode d’orages violents avec possibilité de grêle à partir de cet fin d’après-midi. Espérons que la grêle épargne les vignes.

Tous aux abris ! Depuis 17 heures, 11 départements du Sud-Ouest de la France ont été placés par Météo France en alerte orange. Il s’agit d’un « épisode pluvio-orageux estival, nécessitant une vigilance particulière, dans la mesure où il existe un risque fort de phénomènes violents », avec possibilité de grêle, ce qui ne ferait pas l’affaire des viticulteurs.

« Cette salve orageuse donnera de la grêle, une forte activité électrique, et des quantités de précipitations entre 20 et 40 mm voire un peu plus en moins d’une heure.
On attend en outre des rafales très fortes, entre 100 km/h et 120 km/h localement, peut-être plus en pointe » selon Météo France.

Croisons les doigts pour que ce phénomène soit atténué…

25 Août

5e Vino Voce : le festival de la voix à Saint-Emilion va se faire entendre du 7 au 9 septembre

Vino Voce, c’est le festival de la voix sous toutes ses formes C’est déjà la 5e édition de ce festival original qui mêle les grandes voix et le monde du vin de Saint-Emilion.

Choeur de l’opéra de Bordeaux (Direction Salvatore Caputo © Roberto Giostra

DEMANDEZ LE PROGRAMME

VENDREDI 7 SEPTEMBRE :

20h30 : « Autour du vin ». Chœur de l’Opéra national de Bordeaux. Direction Salvatore Caputo.
Piano Martine Marcuz. Solistes Tatiana Probst soprano/ Jeremy Duffau ténor. Salle des Dominicains.
25€ TR 15€

Ce programme résolument festif et joyeux propose une balade thématique autour du vin et de l’éloge de la fête, présents dans de nombreuses partitions lyriques. Pour découvrir ou redécouvrir ces morceaux et s’envirer de musique et de bonne humeur, sous la direction du grand chef Salvatore Caputo.
Au programme : airs de Giuseppe Verdi, Jacques Offenbach, Gaetano Donizetti, Charles Gounod, Hector Berlioz, Francis Poulenc, Franz Schubert….

SAMEDI 8 SEPTEMBRE

11h00. Joutes oratoires et voix politiques célèbres / Rencontre avec Jean-Louis Debré / Ancien Député, Ministre et Président de l’Assemblée nationale. Salle gothique. Entrée 5€ TR gratuit.

Député, Ministre, Président du Conseil constitutionnel, Jean Louis Debré a aussi été Président de l’Assemblée nationale, un haut-lieu de la joute oratoire politique. Coups de gueule, discours mémorables, grands tribuns
et piètres orateurs, Jean Louis Debré nous fait revivre les plus mémorables de ces prises de parole.
La rencontre est accompagnée d’extraits vidéo de discours et prises de paroles célèbres.

15h. « La Chanson, de Radio Nostalgie à l’intelligence artificielle ». Rencontre et séance d’écoute avec François Pachet auteur de Histoire d’une oreille. Salle gothique. Entrée libre. Un verre est offert
à l’issue de la rencontre.
D’Edith Piaf à Chico Buarque, de Michel Delpech aux Beatles, de Michel
Polnareff à Eddy Louiss, François Pachet nous invite à une promenade inédite, illustrée de nombreux extraits sonores, dans l’univers de la chanson du 20e siècle.
Pourquoi telle chanson m’émeut-elle ? Pourquoi évoque-t-elle en moi tel ou tel souvenir ? Y a-t-il une recette pour qu’une chanson devienne un tube ? François Pachet est musicien. Il, par ailleurs, a lancé 2018 le premier album musical composé à l’aide de l’intelligence artificielle avec la complicité notamment de Stromae.

17h00 : Masterclasse d’art lyrique par Irène Kudela. Au piano Stéphane Trébuchet. Salle des Dominicains. Entrée 5€. TR : gratuit. Un verre est offert à l’issue de la rencontre.

La chef de chant Irène Kudela nous fait entrer dans les coulisses
du travail vocal des chanteurs d’opéra. Un travail fascinant auquel il est rare de pouvoir assister.
Comment accompagne-t-on un artiste pour lui faire atteindre le summum de son art ?
Le chef de chant veille à la justesse, à la prononciation mais aussi à l’esprit dans lequel a été écrite la partition. Cette Masterclasse, centrée sur le magnifique répertoire lyrique slave, est unique en France.

21h00. Concert. Karine Deshayes Mezzo-Soprano. Irène Kudela piano.
Robert Schumann, Charles Gounod, Henri Duparc . 25€ .TR 15€
La Mezzo-Soprano Karine Deshayes a été nommée par deux fois, Artiste
lyrique de l’année aux Victoires de la Musique. Elle se produit sur toutes
les grandes scènes tant françaises (Opéra de Paris, Lyon, Strasbourg Marseille, Toulouse..) que sur les plus prestigieuses scènes étrangères,
entre autres le Festival de Salzbourg, le Liceu de Barcelone, le
Metropolitan Opera de New-York… Son vaste répertoire lui permet
également de se produire régulièrement en concert et en récital sous la
direction de chefs tels qu’Emmanuel Krivine, David Stern, Kurt Masur ou
William Christie. Pour le festival Vino Voce, elle nous propose un récital en complicité avec son amie Irène Kudela, Chef de chant et pianiste.

DIMANCHE 9 SEPTEMBRE

11h00 : Rencontre et projection avec Philippe Peythieu et Véronique Augereau, comédiens et voix françaises de Marge et Homer Simpson. Cuvier de Château Soutard. Entrée 5€ TR : gratuit

Véronique Augereau et Philippe Peythieu sont comédiens. Ils se sont tous deux spécialisés dans le doublage. Mari et femme à la ville comme à l’écran, ils sont notamment très célèbres pour leur création des voix de Marge et Homer dans la série d’animation culte Les Simpson qu’ils font vivre depuis presque trente ans.
Comment devient-on une voix ? Comment crée-t-on la voix d’un personnage ? Ils expliquent au public les secrets de leur métier et se livrent à l’exercice du doublage en direct.

15h. A la découverte du chant diphonique des Mongols.
Présentation, démonstrations vocales et projections vidéo avec Johanni Curtet, diphoneur et ethnomusicologue. Château Soutard Entrée libre.

Le chant diphonique est inscrit depuis 2009 par l’UNESCO au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette technique vocale ancestrale, surprenante et fascinante pour nos oreilles occidentales, permet à un
chanteur produire plusieurs sons avec sa seule voix. Ce chant est notamment pratiqué par de nombreux peuples d’Asie centrale. Le « khöömii » ou chant diphonique est plus particulièrement présent en Mongolie où Johanni Curtet est parti filmer, enregistrer et questionner les
chanteurs qui le pratiquent. Il nous raconte l’histoire de ce chant singulier et, lui-même diphoneur, nous en fait entendre des exemples en direct. Johanni Curtet est ethnomusicologue, musicien, directeur
artistique de Routes Nomades et enseignant

17h00 : « The Celtic Voice ». Musique traditionnelle irlandaise et écossaise avec l’ensemble The Curious Bards. Château Soutard. 20€ TR 12€ Un verre est offert à l’issue du concert.

The Curious Bards réunit cinq musiciens issus du monde de la musique ancienne. Bardes des temps modernes, dotés d’un esprit de découverte et d’une pratique exigeante, ils créent un son marqué de l’authenticité, la
chaleur et l’énergie contagieuse des musiques gaëliques.
Pour le concert « The Celtic Voice », l’ensemble intègre une part importante de la culture irlandaise et écossaise : les chansons. Ces derniers, collectés dans les recueils du XVIIIe siècle nous racontent l’histoire de ces deux pays, à travers leurs récits amoureux, désespérés ou patriotiques. La mezzo-soprano Ilektra Platiopoulou, chanteuse invitée pour ce programme, passera de l’humour aux sanglots, de la fougue au désespoir, pour nous faire approcher au plus près de l’âme des Gaëls.

Forfait 3 concerts + rencontres : 60 €. TR 40€
TR : Moins de 26 ans, chercheurs d’emploi, minima sociaux, (groupes 10 personnes, uniquement pour les concerts).
Billetterie : www.festivalvinovoce.com

24 Août

Pas de niveau minimum d’alcool qui ne soit dangereux pour la santé : l’étude qui remettrait en cause le « French Paradox »

C’est une nouvelle étude qui a été publiée par la revue médicale The Lancet. Celle-ci a évalué les niveaux de consommation d’alcool et leurs effets sur la santé dans 195 pays entre 1995 et 2016; il en ressort qu’il n’y aurait pas de niveau minimum d’alcool qui soit sans danger pour la santé. Elle contredirait d’autres études et recherches dévoilées notamment en 2010. Le débat risque de continuer. Réaction d’Allan Sichel du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

Image d’illustration © JPS

L’ETUDE EN QUESTION 

Même boire un verre de vin ou de bière par jour comporte un risque pour la santé, selon une vaste étude sur la fréquence et l’impact de la consommation d’alcool
responsable de près de 3 millions de morts chaque année dans le monde.
Un buveur d’alcool sur trois meurt de problèmes de santé liés à l’alcool chaque année, dont 2,2% de femmes et 6,8% d’hommes, d’après l’étude qui prône le « zéro alcool ».
Le monde compte 2,4 milliards de buveurs, dont 63% sont des hommes. L’étude, publiée vendredi par la revue médicale The Lancet, évalue les niveaux de consommation d’alcool et leurs effets sur la santé dans 195 pays entre 1990 et 2016. L’alcool a causé 2,8 millions de morts en 2016, note-t-elle.
En 2016, la consommation d’alcool était le septième facteur de risque de décès prématuré et d’invalidité dans le monde et la principale cause de décès chez les personnes âgées de 15 à 49 ans (accidents de la route, suicides, tuberculose…) . L’alcool est associé à près d’un décès sur 10 dans cette
tranche d’âge.
Boire un verre par jour pendant un an augmente parmi les personnes âgées de 15 à 95 ans de 0,5% le risque de développer l’un des 23 problèmes de santé liés à l’alcool (cancers, maladies cardiovasculaires, AVC, cirrhose, accidents, violences, etc.), estiment les auteurs par comparaison avec les non buveurs. Cela correspond à un excès de mortalité de 100.000 morts par an dans le monde pour un verre par jour, précise la Dr Emmanuela Gakidou de l’Institut de métrologie et d’évaluation de la santé (IHME, Université de Washington), co-auteure de l’étude.
« Les risques pour la santé associés à l’alcool sont énormes », dit-elle. Selon elle, ces résultats confortent d’autres recherches récentes, qui ont mis
en évidence « des corrélations claires et convaincantes entre la consommation d’alcool et la mort prématurée, le cancer et les problèmes cardiovasculaires ».
« Le mythe selon lequel un ou deux verres par jour sont bons pour vous n’est qu’un mythe », assène-t-elle. Seul le « zéro alcool » minimalise le risque global de maladies,
souligne-t-elle.
LE CAS DE LA FRANCE
En France, la consommation est de l’ordre en moyenne de 4,9 verres par jour chez les hommes et de 2,9 chez les femmes. Les boissons ou verres standards contiennent 10 g d’alcool pur soit, par exemple, un petit verre de vin rouge (100 ml) à 13 degrés (13% d’alcool), un « shot » de whisky ou baby-whisky (30 ml à 40%).
« Etant donné le plaisir vraisemblablement associé à une consommation modérée, affirmer qu’il n’y a pas de niveau « sûr » ne semble pas être un argument en faveur de l’abstention », estime Sir David Spiegelhalter, statisticien, professeur pour la compréhension publique du risque à l’Université de Cambridge. Conduire non plus n’est jamais sans danger à 100%, pour autant « le gouvernement ne recommande pas aux gens d’éviter de conduire ». « En y pensant, il n’y a pas de niveau de vie sûr, mais personne ne recommanderait l’abstention », plaisante-t-il.
LA REACTION DU CONSEIL INTERPROFESSIONNEL DU VIN DE BORDEAUX
Contacté par Côté Châteaux, Allan Sichel le président du CIVB commente : « c’est en effet très contradictoire avec de très nombreuses autres études, ce qui est important c’est la modération. Je peux considérer que sur des études épidémiologiques, il y a tellement de facteurs qui rentrent en compte que l’ensemble des études peuvent conduire à des résultats et des interprétations contradictoires. »
Et de poursuivre : « cela fait des milliers d’années que l’homme boit du vin, on sait que les excès sont mauvais mais il ne faut pas dramatiser ce type d’étude. Il y a eu de très nombreuses études qui ont abouti à des conclusions contradictoires avec le French Paradox. Il ne faut pas tomber dans les excès, on peut continuer à se faire plaisir en consommant quelques verres de vin de manière équilibrée et saine »
RETOUR SUR LE FRENCH PARADOX
Le « French Paradox » est une expression qui remonte à 1981 et que l’on doit aux chercheurs français Richard, Cambien et Ducimetière qui s’étaient amusés à comparer les niveaux de maladie cardio-vasculaire et de consommation de matières grasses en France. Cette singularité française a été longtemps commentée dans les années 80 et réétudiée par le médecin chercheur Serge Renaud en 1991. Celui-ci affirmait sur CBS News : « les Français ont des risques statistiques de maladie cardio-vasculaire   3,5 fois inférieurs aux Américains grâce à leur consommation modérée de un à trois verres de vin rouge par jour, riche en antioxydant, en dépit d’une consommation équivalente de graisses saturées. »
En 2010, récemment des chercheurs d’Angers de l’INSERM se sont appliqués, à l’aide de techniques de biologie moléculaire, à déterminer le mécanisme d’action des polyphénols en jeu. Les conclusions que l’on peut trouver dans cet article ce l’INSERM « le french paradox dévoilé » sont les suivantes : « L’ensemble des résultats sur la pharmacologie des polyphénols fournit une base scientifique aux hypothèses issues d’études épidémiologiques sur les effets protecteurs vasculaires de la consommation modérée de vin et d’autres végétaux, probablement par leur capacité à activer le récepteur œstrogène ERα ».
Alors après qu’il y ait une discussion, entre l’ensemble de ces chercheurs et médecins, cela pourrait être intéressant, mais de la à dire que la dernière étude en date est celle qui vaut parole d’évangile, et de là à oublier les autres études d’autres grands médecins chercheurs et scientifiques, cela est un raccourci que je me devais de dénoncer. Les excès d’alcool sont sûrement néfastes, il faut le dénoncer de manière régulière, il faut aussi prendre en considération parfois d’autres éléments dans l’organisme comme le tabac, les micro-particules, les drogues, les excès de médicaments, les pesticides, et j’en oublie qui peuvent aussi faire un cocktail détonant, sans oublier le stress… Je ne défends pas là la consommation régulière d’alcool ou de vin. Mais ces médecins ont montré par le passé qu’une consommation occasionnelle de vin associée à une alimentation saine pouvait avoir des vertus, fonction des organismes des uns et des autres. Faut-il oublier ces recherches et le passé, je pose la question ?
A lire également l’article de ma consoeur de Vitisphère :

Le vrai message de l’étude mondiale sur la consommation d’alcool

JPS avec AFP

Vin: la production en France remontera de 25% cette année, après un cru 2017 catastrophique

La production de vin en France devrait s’élever en 2018 à 46,1 millions d’hectolitres, en hausse de 25% par rapport à la terrible année 2017, marquée notamment par une vague de gel qui avait touché l’ensemble des bassins viticoles, a annoncé vendredi le ministère de l’Agriculture.

Si le mildiou a occasionné des pertes, « en revanche la canicule ne semble pas avoir affecté le potentiel de production au 20 août », indique dans un communiqué
Agreste, services statistiques du ministère, qui table donc sur le retour d’une production conforme à la normale. Le mildiou, parasite dont la propagation a été favorisée dans l’ensemble des régions viticoles par une série d’épisodes pluvieux et orageux au printemps, a été « particulièrement
virulent dans les bassins de la façade atlantique et surtout de la Méditerranée, où il entraîne des pertes de récolte », indique Agreste.
Languedoc-Roussillon, Corse et Sud-Est seraient ainsi les seuls bassins de la production en baisse par rapport à la moyenne quinquennale.
La canicule, qui a touché la France, a ralenti la progression de cette maladie et entraîné des vendanges particulièrement précoces, notamment en en Bourgogne, Beaujolais, Alsace et Champagne. Dans cette région, la production viticole pulvérise la moyenne des dernières années (+39%). Même constat, dans une moindre mesure, pour les autres régions touchées par la canicule.
Dans le Bordelais, le mildiou a surtout touché les Merlots mais ne devrait pas empêcher la production de retrouver des niveaux plus conformes aux habitudes, entre
5,4 et 5,8 millions d’hectolitres.  Les experts attendent toutefois la fin de la véraison, maturation des raisins qui passent du vert au rouge vif, pour évaluer plus précisément les pertes occasionnées par le mildiou.
AFP

« Vin Minute : Cépages, techniques, grands crus… 200 concepts clés expliqués en un instant » par Jean-Michel Brouard

C’est un petit recueil qui peut vous donner quelques clés. Jean-Michel Brouard dépeint 200 notions essentielles du vin à travers les régions viticoles, les cépages, les terroirs et techniques de production du raisin et des vinifications.

Simple et accessible, ce livre présente l’immense diversité de l’univers du vin à travers 200 notions essentielles et originales. Vous découvrirez les splendides régions viticoles, les cépages, les terroirs, les techniques de production, les appellations, l’œnotourisme et bien plus encore ! Source intarissable de découvertes, le vin est un éternel charmeur.
Du saint-émilion au château margaux en passant par le Côte-rôtie ou le légendaire Romanée-Conti, il ne vous reste donc plus qu’à vous laisser séduire par ce magnifique voyage au cœur du vin…

Jean-Michel Brouard collabore avec le soutien du meilleur sommelier du monde, Gérard Basset, au magazine Terre de vins. Membre de l’équipe de dégustateurs notant les vins lors de la campagne primeurs de Bordeaux, il organise également des sessions de formation à la découverte du vin.

23 Août

Début des vendanges en blanc à Bordeaux : « du cousu main » au château Tronquoy-Lalande à Saint-Estèphe

Pour une fois ce n’est pas Pessac-Léognan qui ouvre le bal, mais Saint-Estèphe dans le Médoc. Le coup d’envoi des vendanges a été donné à Tronquoy-Lalande avec un ramassage à la main et en effectuant les premières tries sur des sauvignons gris. Le retour à une production de blancs est une nouvelle tendance dans le Médoc.

La première pression des premiers sauvignons gris ramassés ce matin avec Yves Delsol directeur d’exploitation de Tronquoy-Lalande © Jean-Pierre stahl

8h30 dans les rangs de vigne à Saint-Estèphe, au loin on aperçoit au château Tronquoy-Lalande un petit camion frigorifique et des vendangeurs sur le pont.

Les premiers paniers de sauvignons gris ramassés © JPS

C’est le démarrage, le premier à Bordeaux, des vendanges en blanc. Demain vendredi Smith Haut-Lafitte et Rochemorin vont à leur tour débuter les sauvignons, Haut-Brion commencera a priori lundi.

Denise Drouillard, employée du domaine et vendangeuse ce matin © JPS

Là il faut trier, il faut trier le plus rosé, le plus mûr » précise Denise Drouillard,  employée du chateau et vendangeuse.

Yves Delsol, le directeur d’exploitation du château © JPS

Yves Delsol, le directeur d’exploitation donne ses dernières consignes à la dizaine de coupeurs et porteurs pour ne ramasser que les baies les plus expressives et aromatiques de sauvignon gris.

C’est un travail un peu à la sauternaise, c’est du cousu main, c’est vraiment de la haute précision, de la haute couture. On prend vraiment les grappes les plus mûres et on repassera 3 à 4 jours plus tard pour ramasser ce qui sera mûr après », Yves Delsol directeur d’exploitation.

Au château Tronquoy-Lalande, c’est 1,8 hectares qui est consacré désormais aux sauvignons et sémillons sur les 30 hectares de la propriété. Une nouvelle tendance en Médoc. Les châteaux Fonréaud, Cos d’Estournel et Margaux ont aussi lancé leurs grands vins blancs.

« C’est intimiste car avant tout la vocation du Médoc c’est de faire des rouges, mais on a découvert et on le savait qu’il y a des parcelles qui sont capables d’être plantées en vignes blanches », me confie Hervé Berland le gérant de Tronquoy-Lalande, propriété de Martin Bouygues.

« On a tenté cette expérience il y a 10 ans ici en prenant une des meilleures parcelles de la propriété, alors qu’on aurait pu tranquillement continuer à faire du rouge, l’objectif c’était de faire un très grand vin blanc. »

Il y a une petite tendance qui s’installe de faire un peu de blanc dans le Médoc, sur Saint-Estèphe on est les seuls à avoir planté des vignes blanches, et on est très fier de cette expérience. Effectivement une appellation Médoc Blanc pourrait être une question à reposer à l’INAO un jour pour donner à nos vins blancs un petit peu plus de reconnaissance,«  Hervé Berland gérant de Tronquoy-Lalande.

Depuis sa première récolte en 2011, Tronquoy-Lalande a doublé sa production de vins blancs, que l’on peut trouver à la propriété ou dans de grands restaurants comme Lynch Bages ou le Comptoir Cuisine à Bordeaux. Pour ce millésime 2018, 5000 bouteilles sortiront de ce petit pressoir et de ces chais.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Boris Chague, Isabelle Rougeot :

22 Août

1 million de visiteurs pour la Cité du Vin !

C’est mercredi prochain que le cap du millionième visiteur sera franchi. Depuis son ouverture au public le 1er juin 2016, la Cité du Vin a trouvé sa vitesse de croisière avec de nombreux visiteurs de la région et pas mal d’étrangers. Qui sera l’heureux gagnant ? réponse mercredi matin.

La Cité du Vin dessinée par X-TU Architects © JPS

Le D-Day est prévu, sauf gros pic de fréquentation ce week-end, mercredi matin selon les estimations des équipes de la Cité du Vin, qui s’apprêtent à fêter le millionième visiteur selon les règles de l’art.

Nicolas Desmazières (architecte de la Cité du Vin XTU), Sylvie Cazes et Philippe Massol (Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin) et Anouk Legendre (architecte -XTU de la Cité du Vin)

Il se verra ainsi offrir un pass annuel et un dîner pour 2 personnes au 7, le restaurant panoramique, situé au 7e étage de la Cité du Vin, tenu par Nicolas Lascombes.

Les scénographes du Parcours Permanent de CassonMann, Dinah Casson, Gary Shelley et Roger Mann © JPS

C’est donc un nouveau cap qui est franchi. Le pari était osé en lançant ce projet, il n’était pas sûr que l’endroit aller connaître un réel succès de fréquentation. Mais l’architecture de la Cité du Vin dessinée par Anouk Legendre et Nicola Desmazières en a fait un emblème de Bordeaux.

Anouk Legendre et Nicolas Desmazières devant la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Son parcours permanent, réalisé par CassonMann, ainsi que tous les restaurants, boutique et espaces sensoriels de dégustation, sans oublier les expositions temporaires, en ont fait une attraction qui suscite dans le monde entier un réel intérêt, une Cité du Vin couronnée d’ailleurs par de nombreux prix et articles.

Regardez le magazine réalisé par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, Francis Lassus-Lalanne, Xavier Granger :