06 Juil

2e Confluent d’Arts : Goran Bregovic transcende 2000 festivaliers au château de la Rivière

Lancé l’an dernier, le festival Confluent d’Arts a trouvé son public au château de la Rivière. Après Youri Buenaventura l’an passé c’est au tour de Goran Bregovic survolté de faire danser plus de 2000 festivaliers sur sa musique slave et son orchestre de cuivre « des mariages et des enterrements ».

Dominique Beyly, Goran Bregovic, Xavier Buffo et Gilles Troulet, les organisateurs de Confluent d’Arts © Jean-Pierre Stahl

« Ce festival est  né, il y a maintenant un an, d’une envie commune de partager la culture, le vin et un lieu magique ici au château de la Rivière », commente d’emblée Xavier Buffo, le directeur général du château de la Rivière.

Emmanuelle Roques et Claire Dufau de Bordeaux pour ce festival magique au château de la Rivière © JPS

« C’est la volonté partagée de faire un festival pluri-disciplinaire : de la musique, du cinéma, des dégustations, du théâtre de rue et des expositions, c’est mêler les arts au sein d’une propriété viticole. »

La team de bénévoles sans qui le festival n’existerait pas © JPS

Pour cette première journée du festival, Mexique et Balkans étaient à l’honneur dans les jardins du magistral château de la Rivière, sur les hauteurs du fronsadais.

L’artiste sculpteur et plasticien verrier Luc de Muelenaere avec ses personnages fantasmagoriques

« Incroyable,, c’est vraiment l’endroit idéal pour écouter de la musique, avec des amis », témoigne Emmanuelle Roques de Bordeaux.

Apostol Cumbia en 1ère partie © JPS

Apostol Cumbia, un groupe franco-mexicain transmettait dès 19h30 la chaleur de l’Amérique Latine.

Pour Dominique Beyly, co-organisateur et maire de La Rivière, qui fut à l’origine de Fest’Arts, il y a 25 ans à Libourne : « C’est un pari, c’est un challenge, en même temps il n’y avait rien sur le fronsadais. Il était important de créer cet événement sous une forme de multiples expressions artistiques. »

Ce festival est né l’année dernière, a trouvé son public, et c’est un plébiscite dès la première soirée. »  Dominique Beyly, co-organisateur et maire de la Rivière.

Les musiciens de Goran Bregovic ont joué en fendant la foule compacte © JPS

Mais la tête d’affiche tant attendue, c’est Goran Bregovic le célèbre compositeur originaire de Sarajevo, qui s’est illustré par de nombreuses musiques de film comme celle d’Underground dans les années 90, une carrière boosté par Emir Kusturica qui en a fait son compositeur fétiche. 

Goran Bregovic, avant d’entrer sur scène © Jean-Pierre Stahl

Je viens d’une famille qui depuis toujours avait une petite vigne ; mon père produisait 1000 litres de vin par an mais le buvait tout seul ! (s’amuse-t-il), alors j’adore venir dans les vignes ! Goran Bregovic

S’il n’a pas trop « la chance de jouer dans des endroits comme celui-là » qu’il trouve « formidable », le chanteur-compositeur slave continue « je viens d’une tradition où la musique était toujours faite pour alcool… (bon, la loi nous oblige à dire à ce moment là : attention l’abus d’alcool est dangereux pour la santé…mais l’abus de Goran et de sa musique hier rendait les gens heureux). « Nous on n’avait pas la musique classique, à l’époque de Monte Verdi et des premiers opéras, nous on avait juste un instrument avec une corde ! »

« Moi j’aime bien l’idée que je vais laisser un peu dans cette tradition de la musique, quand j’imagine le destin de ma musique les femmes sont sur les tables dansant, les musiciens ils ont un bon bakchich, c’est de la joie avec cette musique ».

Goran Bregovic une atmosphère slave unique © JPS

Quant à savoir si aujourd’hui cette terre des Balkans est apaisée ? « C’est un endroit difficile, pendant 5 siècles, on était l’unique frontière directe entre catholiques, orthodoxes et musulmans, alors c’est pour cela qu’on a une histoire difficile, mais aujourd’hui on est dans un moment d’optimisme, j’ai l’impression. Tout le monde croit qu même en Europe il y a un plan pour nous. »

Deux heures d’un concert ébouriffant et entraînant avec ces 2 voix féminines bulgares et ces 6 cuivres rutilants. « Ca envoie toujours autant de steack ! Je l’avais déjà vu à Arles, il y a 15 ans, et il dégage beaucoup d’énergie », témoigne Thomas de Libourne. Une énergie communicative pour les 2000 festivaliers qui promettent de revenir.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Sarah Paulin, mixage Isabelle Rougeot :

Pyrénées-Orientales: l’expulsion de vignerons japonais annulée, en attendant le réexamen de leur dossier

L’expulsion d’un couple de vignerons japonais, installé à Banyuls-sur-mer (Pyrénées-Orientales) et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été annulée, a-t-on appris auprès de leur avocat.

Les 2 vignerons japonais invités de l’émission « 9h50 le matin » sur France 3 Occitanie © Isabelle Petit-Felix, France 3 Occitanie

« L’expulsion a été annulée, on a reçu un récépissé de demande de documents qui leur donne le droit de rester pendant trois mois », a indiqué à l’AFP Me Jean Codognès,

de retour d’un rendez-vous à la préfecture des Pyrénées-Orientales avec ses clients.
Le préfet des Pyrénées-Orientales a indiqué jeudi, dans un communiqué, qu’il a décidé « de réexaminer la situation administrative de M. et Mme Shoji » en leur demandant de communiquer de nouveaux « éléments techniques et financiers » sur leur exploitation.
Rie Shoji, 42 ans, et Hirofumi Shoji, 38 ans, sont arrivés en France en 2011 et s’étaient installés  à Banyuls-sur-mer en 2016, où ils avaient acheté 3,5 hectares
de vignes. Mais en avril, ils avaient été invités à quitter la France, la préfecture estimant que leurs ressources étaient insuffisantes pour obtenir un titre de séjour.
« Le texte régissant le droit de séjour des étrangers en France n’est pas adapté aux exploitants agricoles », affirme Me Codognès. Il a expliqué que pour la préfecture, leur activité de vignerons n’avait pas été jugée viable, car le couple gagnait moins « 2.000 euros par mois ».
« Ils ont vécu cet épisode comme une grosse blessure », a poursuivi Me Codognès. Il a ajouté qu’ils s’étaient méticuleusement préparés « au métier de vigneron en allant se former dans des domaines prestigieux », notamment dans le Bordelais ou en Bourgogne. Me Codognès a estimé que la discussion avec le directeur des services de la préfecture, jeudi après-midi, avait été « extrêmement courtoise » : « Il a demandé à mes clients, pourquoi vous aimez le vin et la culture française? Parce que j’ai travaillé chez Alain Ducasse à Tokyo, a répondu  M. Shoji », a relaté l’avocat. Celui-ci espère une issue favorable à la demande de titres de séjour.
Une pétition de soutien aux vignerons japonais, menacés par cette explulsion, avait été mise en ligne sur internet, ces derniers jours, et avait recueilli de nombreux soutiens : plus de 53000 à ce jour.
Avec AFP

Regardez Alain Castex qui vante les mérites du vin de ces 2 vignerons japonais de Banyuls

Alain Castex, grande figure de la viticulture catalane, interviewé dans l’émission de France 3 Occitanie « 9h50 le matin », vante les mérites du vin de 2 vignerons japonais installés à Banyuls.  – France 3 Occitanie