26 Mai

Des vignes totalement hachées par la grêle en Côtes de Bourg

Les premiers constats effectués cet après-midi sont dramatiques. De nombreux domaines ont perdu la récolte à venir. Des bois sont meurtris pour deux millésimes. Les Côtes de Bourg estiment les dégâts à 1500 hectares touchés.

Une couche de grêlons intacts 2 heures après le drame dans la vigne des Côtes de Bourg © Jean-Pierre Stahl

Lansac ou Samonac, le haut de l’appellation des Côtes de Bourg est jonché de feuilles et branches cassées..

En suivant Didier Gontier et Stéphane Donze, le directeur et président de l’appellation, c’est un spectacle de désolation qui s’offre à nous: une route fume encore, 2 heures après cet amas de grêle qui n’a rien laissé sur les bois de vigne !

On est abasourdi par l’impact, par la gravité sur la récolte mais aussi sur celle qui va arriver derrière car on ne sait pas quels sont les bois qu’on pourra récupérer de la vigne », Stéphane Donze président de l’appellation

Lionel Lorente du château du Luc à Bayon commente avec eux cet épisode des plus violents : « c’est pire qu’en 2009, le même couloir de grêle qu’on a eu en 2009 mais avec des intensités plus fortes ».

En 10 minutes à 14 heures, de gros grêlons de 2 à 3 centimètres, très tranchants ont totalement haché la vigne à de nombreux endroits.

Stéphane Donze, Cyril Giresse et Didier Gontier, observant les dégâts © JPS

Cyril Giresse, du château Gravette Samonac, vient évaluer cette catastrophe en se tenant le visage… Ses 9 hectares de vigne, d’un seul tenant, sont totalement hachés.

Cela a duré 10 minutes à un quart d’heure, avec des grêlons très gros… Il y avait un vent assez violent, qui les projetait sur la végétation. Cela a été bref mais très, très fort », Cyril Ginesse

« On a d’autres vignobles à Bordeaux qui sont touchés aussi mais on a une Fédération des Grands Vins, on a une interprofession, un syndicat viticole et des collectivités qui seront là surtout dans ces moments difficiles ».

« On mettra tout en oeuvre pour les soutenir dans cet épisode violent », m’explique Didier Gontier directeur des Côtes de Bourg.

La solidarité devra jouer à plein, alors que bon nombre de vignerons à Bordeaux ont été fragilisés par le gel en avril 2017 où 40% de la récolte a été perdue.

Et pour résumer, Gérard Ginesse, le père de Cyril a lancé « belle apparence, petite abondance » disaient les anciens…la voix de la sagesse en cette fin de journée où la nature avait repris ses droits et où un soleil brillait, comme un pied de nez à tout ce qui venait de se passer.

Il y a toujours une lueur d’espoir, celle de se dire qu’au moins la France entière aura parler de cette fabuleuse appellation qui gagne à être plus connue et qui a des stocks à s’arracher en guise de solidarité avec les vignerons des Côtes de Bourg.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Delphine Roussel-Sax et Rémi Grillot :

La grêle est à nouveau tombée dans le bordelais avec de gros grêlons cette fois !

Encore des intempéries dont Bordeaux se serait bien passées. En cette fin de semaine, quelques vignes avaient déjà été impactées par un premier orage de grêle. Rebelote en ce début d’après-midi avec des grêlons de 2 à 3 cm…

Pour évaluer la taille des grêlons tombés durant 5 minutes © JPS

Ca suffit, n’en jetez plus ! Bordeaux a payé un lourd tribu en 2013 avec la grêle qui avait ravagé plusieurs milliers d’hectares, avec 1600 domaines touchés. A cette époque de nombreux châteaux avaient été fragilisés, certains ont même abandonné. Puis il y a eu le terrible épisode du gel d’avril 2017, avec 3 jours de gel intense les 21, 27 et 28 avril,  40% de récolte en moins et plus d’1 milliard et demi de pertes.

En ce début d’après-midi, un orage de grêle a sévi durant plus de 10 minutes avec des grêlons qui au fil du temps grossissaient pour s’amasser en couche compacte, les grêlons retrouvés étaient de 2 à 3 centimètres .

On croise les doigts pour souhaiter que les vignerons du bordelais ne soient pas trop touchés car cela risquerait d’être un drame absolu pour certains déjà mal en point.

« CATASTROPHIQUE » EN COTES DE BOURG, « BLAYAIS RAVAGE »

D’après les premiers retours, l’orage se serait abattu « de Bordeaux à Pauillac en passant par le blayais », selon Bernard Farges président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur et vice -président du CIVB, qui me confirme un peu plus tard que « le Blayais est aussi ravagé ».

Michaël Rouyer , directeur des Vins de Blaye-Côtes de Bordeaux témoigne en cet fin d’après -midi : « dur, dur, c’est la catastrophe. Franck Jullion (le président) fait le tour des propriétés. Tout le sud de Berson, Saint-Christoly de Blaye, Marcillac, ça a pris aussi. En 2017, on avait eu 30% de volumes perdus, ça va être très compliqué pour certains. »

Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg, me donne l’état des lieux : « c’est catastrophique, complet…à Bourg, c’est haché… »; confirmation par une autre amie et connaissance de Côté Châteaux, Amélie Osmond du Clos du Notaire qui me confie « on a pris cher » avec une émotion non dissimulable.

D’autres comme Camille-Gaucheraud bien touchés par le gel en 2017 dans le Blayais n’a  « absolument rien » selon Freddy Latouche et c’est tant mieux. Pas tous les ans tout de même.

Et pourtant comme le rappelle Michaël Rouyer « il y avait une sortie de belles grappes, assez fournies. Un an après le gel, ces paysages de désolation, ça fait beaucoup ! »

25 Mai

Le Point spécial Bordeaux : focus sur les nouvelles fortunes du vin et le millésime 2017

Le Guide de Jacques Dupont est paru ce jeudi 24 mai, avec en couverture Silvio Denz. Il l’a présenté lors d’une soirée spéciale au Bistrot du Sommelier où l’ensemble des acteurs du monde du vin de Bordeaux étaient présents. 40 vignerons « coup de coeur » ont fait dégusté leur vin. Un numéro du Point, très riche, qui se focalise aussi sur les nouvelles fortunes du vin.

Gérard Linaires, le maître de chai de Mouton-Rothschild (1er CC), affiche un 18,5 et un coup de coeur, avec Jacques Dupont du Point © JPS

Cette année encore, Jacques Dupont et Olivier Bompas, les deux journalistes et critiques du Point, ont analysé, goûté, dégusté « une fois, deux fois et plus parfois en cas de doute » les vins de Bordeaux.  5 semaines en immersion dans le plus grand vignoble de France, en sous-marin, durant cette campagne de primeurs : « on a commencé par les dégustations syndicales à partir de la deuxième quinzaine de mars où tout a été dégusté à l’aveugle » puis on a eu trois semaines en avril  pour visiter les châteaux et faire les portraits de viticulteurs. Jacques a fait plutôt la rive droite et moi le Médoc », me précise Olivier Bompas, journaliste et sommelier.

Quant aux notes globales octroyées par le tandem sur le millésime 2017 : 15 pour les rouges du Médoc, de Fronsac et du coeur de Pomerol, 16 pour les blancs secs et les liquoreux.

Amélie Vergès de Castel la Rose, 27 ha en Côtes de Bourg (noté 15), et le château Fonbadet à Pauillac (15-15,5) © JPS

« Globalement, c’est une année compliquée à cause du gel, il y a eu tout un travail de tri, cela a influencé aussi sur l’assemblage. La rive gauche s’en sort un peu mieux que la rive droite où c’est plus disparate et moins homogène que sur la rive gauche », continue olivier Bompas; « des vins avec de la souplesse, de la fraîcheur, pas des tanins monstrueux, les vins avaient des profils de « buvabilité » déjà très agréables, avec pas trop d’alcool cette année »

Parmi les « appellations au top » pour Jacques Dupont et Olivier Bompas : « Saint-Estèphe, les crus bourgeois ou assimilés du nord-médoc, Bourg, Cadillac, Sauternes et Barsac non gelés. »

Jacques Dupont, Etienne Gernelle directeur du Point, et Olivier Bompas au Bistrot du Sommelier de Bordeaux © JPS

Hier soir, c’était au Bistrot du Sommelier de Bordeaux l’événement du monde du vin : la parution du Guide de Jacques Dupont inséré dans l’hedomadaire le Point spécial Bordeaux. 40 châteaux coups de coeur étaient présents dont Mouton-Rothschild qui n’a pas été impacté par e gel : « on n’a pas du tout été inquiété par le gel, c’est la chance de cette bande de Pauillac, entre estuaire et océan qui nous permet d’être protégé par cette calamité qu’est le gel. On a réalisé un 2017 avec beaucoup de fruit (fruits noirs, cassis, cerise noire), de la sucrosité, une belle fraîcheur. Beaucoup de précision sur les tanins et une formidable longueur », me commente Gérard linaires, le maître de chai de Mouton, 1er cru classé de Pauillac.

Pour  ces coups de coeur ? « Il y a bien sûr la qualité, mais aussi l’élan qu’on peut avoir en dégustant un vin, une vraie émotion avec un vin », Jacques Dupont

 « On fait aussi jouer la nouveauté, quand un vin est noté 15 dans une appellation et qu’il y a un nouveau, on le signale par un coup de coeur. On a aussi tendance à « favoriser l’ascenseur social » avec des jeunes qui démarrent et travaillent très bien, on a tendance aussi à leur mettre une coup de coeur. »

Charlotte et Valentin Généré Milhade de Vieux-Chaigneau © JPS

Dans cette dégustation du Point, il y a bien sûr de grands noms de châteaux mais aussi des découvertes fort sympathiques comme le château Vieux Chaigneau en Lalande-de-Pomerol. Charlotte et Valentin Généré Milhade, tous deux 30 ans, ingénieurs agronomes diplômés de Montpellier, ont racheté ce château avec ses 6 hectares en 2014. « C’était une propriété bâtie par un couple avant nous et qui voulaient le transmettre à un autre couple. Ils ne voulaient pas le vendre à un investisseur qui n’aurait pas habité la maison. On s’est marié en 2014 et c’est la même année qu’on a acheté la maison et les vignes, et depuis on s’en occupe tous les deux. » Si le 27 avril 2017, ils ont perdu 50% de leur récolte en une nuit, leurs vignes non touchées leur ont permis de faire un très grand vin, noté 15 et coup de coeur, assemblé à 90% Merlot, 7% cabernet sauvignon et 3% cabernet franc, un millésime assez frais, très équilibré » selon Valentin, « fruits noirs, bouche velouté » selon Jacques Dupont.

Anne Sophie Gillet du château Boutillon avec son compagnon Damien Pagès château Noaillac © jps

Autre belle rencontre, Anne Sophie Gillet du château Boutillon en Bordeaux Supérieur, qui présentait avec son compagnon Damien Pagès (château Noaillac),  sa cuvée Luigi (du nom de son grand père Luigi Filippi) : « un 100% merlot, élévé en barriques de chêne neuf. » Un joli millésime 2017, noté 15,5-16, (fruits rouge, bouche e prise de bois vin frais, et juteux, élégant bonne longueur, finale relevée ») avec un message sur la bouteille que son grand-père aimait répéter à souhait : « verser doucement, c’est là l’authenticité ». Un peu comme le blog Côté Châteaux qui cultive au quotidien l’authenticité et les vrais gens !

24 Mai

On the road again avec le Saint-Emilion Wine Trip

Le désormais célèbre tub Citroën des Vins de Saint-Emilion et autres appellations associées reprend la route en France et en Belgique. Entre 7 et 10 étapes prévues. Un concept toujours aussi convivial et original.

Le Saint-Emilion Wine Trip avec un vieux tub Citroën de 1976 © Jean-Pierre Stahl

Le Saint-Emilion Wine Trip a repris du service ! Avec déjà le festival ODP à Talence, au profit des pupilles orphelins des sapeurs pompiers de France, le week-end dernier du 18 au 20 mai. Mais la camionnette vintage des vignerons de Saint-Emilion ne va pas s’arrêter là et va faire entre 7 et 10 stops cette année dans les villes de France et de Belgique. Une nouvelle occasion de (re-) découvrir les quatre appellations des vins de Saint-Emilion et de rencontrer les vignerons.

Les vins de Saint-Emilion, des vins accessibles

Les vins de Saint-Emilion sont des vins accessibles qui viennent jusqu’à vous. Sur le concept du food truck, les vignerons ont décidé de se mettre en mode « nomade ». À l’occasion de grands festivals culturels ou de grands marchés gourmands, ces passionnés poseront leurs valises en compagnie d’un sommelier, pour vous présenter 16 vins différents à chaque fois, issus des 4 appellations : Saint-Emilion, Saint-Emilion Grand Cru, Lussac Saint-Emilion et Puisseguin Saint-Emilion.

Saint-Emilion Wine Trip, mode d’emploi

Le Saint-Emilion Wine Trip, comment ça marche ? C’est très simple. Sur l’une des haltes, rendez-vous à la camionnette vintage peinte aux couleurs de Saint-Emilion. Sur place, vous pourrez vous initier à la dégustation et prendre part à des formations. Les cavistes locaux sont étroitement associés à ce Saint-Emilion Wine Trip. Vous pourrez retrouver toute l’année dans leurs boutiques des vins de Saint-Emilion. Les maîtres-mots de ce voyage sont : partage, convivialité et proximité !

PROCHAINE ETAPE

  • BORDEAUX : Festival Ahoy à l’Iboat

Une immersion culturelle et festive de trois jours et deux nuits aux Bassins à flot à Bordeaux. Encore une fois cette année, le Wine Truck de Saint-Emilion s’arrêtera à proximité de l’Iboat pour vous proposer des dégustations.  Du 1er au 3 Juin 2018

  • LIBOURNE – Fête de la Confluence 

La ville de Libourne inaugure ses nouveaux quais et ponton de plaisance. 3 jours de convivialité avec au programme : festival de food trucks, plusieurs concerts, des jeux pour petits et grands et des animations en lien avec l’eau.  Du 22 au 24 Juin 2018

  • SAINT-ÉMILION – Marché des Producteurs

Profitez d’une escapade à Saint-Emilion pour découvrir et déguster les produits du terroir au marché des producteurs de pays. Des animations musicales vous y attendent, et vous pourrez partager des repas festifs ! Le Wine Truck s’y trouvera sur les 4 dates de cet été.  Le 7 – 14 – 21 et 28 Aout 2018

  • MONTMARTRE – Fête des vendanges

L’évènement parisien immanquable. Depuis 1934, Paris célèbre le vin du Clos Montmartre durant 5 jours où le goût et la gastronomie sont à l’honneur !  À l’occasion de cette 84ème Fête des Vendanges de Montmartre, retrouvez le Wine Truck des vins de Saint-Emilion. Du 12 au 14 octobre 2018

Avec Vins de Saint-Emilion

Revoir le reportage de Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien lors du lancement en 2016 du Saint-Emilion Wine Trip

23 Mai

Trophée Pessac-Léognan des Vins de Bordeaux : Ludovic Roncand remporte le Concours du Meilleur Elève Sommelier

Les 14 et 15 mai derniers, l’appellation Pessac-Léognan organisait dans plusieurs de ses châteaux le Trophée Pessac-Léognan des Vins de Bordeaux. Un concours réalisé en partenariat avec l’Association de la Sommellerie Bordeaux Aquitaine. C’est finalement Ludovic Roncand du lycée de La Rochelle qui remporte le Trophée. 

Le vainqueur Ludovic Roncand (à gauche) et l’ensemble des élèves sommeliers lors des épreuves du 16 mai au © château de Rouillac

C’était à nouveau un rendez-vous très attendu des futurs talents de la Sommellerie : ce concours du Meilleur Elève Sommelier récompense le meilleur sommelier d’école de sommellerie de langue française (France, Belgique, Hollande, Suisse). Il était ouvert aux lycées hôteliers, aux centres de formation et d’apprentis, avec comme objectif récompenser les élèves ayant la meilleure connaissance des Vins de Bordeaux.

18 écoles ont été retenues et identifiées (dont une en Belgique) par l’Association de la Sommellerie Bordeaux Aquitaine.

VISITES ET MASTER CLASS

En ce lundi 14 mai, les élèves sommeliers ont commencé par une visite et un Master Class Riedel au Château Smith-Haut-Lafitte à Martillac, et ont poursuivi par une visite et un buffet d’accueil au Château d’Eyran à Saint Médard d’Eyrans.

LES EPREUVES AU CHATEAU DE ROUILLAC

Le mardi 16 mai, les épreuves écrites et orales avaient lieu au Château de Rouillac à Canéjan. C’est finalement Ludovic Roncand issu du lycée de La Rochelle qui s’est imposé et a reçu  un magnum du Château Haut-Brion 2006, 1er Cru Classé en 1855, puis 4 caisses bois de 6 bouteilles de Pessac-Léognan, un Féret, un Trophée, ainsi qu’une carafe et des verres Riedel.  Il a été intronisé avec le Président du Jury Florian Balzeau, Sommelier de l’année 2018 Gault & Millau, également Sommelier au Restaurant le Gindreau ** (dans le Lot).

La remise des prix et les intronisations dans la Commanderie du Bontemps  et le dîner de Gala se sont déroulés enfin au Château Luchey-Halde à Mérignac.

22 Mai

Le château Bardins vous invite à un récital de Piano avec David Bismuth

A vos tablettes ! Le château Bardins en Pessac-Léognan organise ce jeudi 24 mai à 20h30 un récital de Piano avec David Bismuth.

David Bismuth © France Musique

Un jeu tout de chaleur, de poésie,de timbre, une capacité à aller au coeur du son; ce jeudi 24 mai, venez écouter à 20h30, David Bismuth, l’un des 10 français les plus doués du moment, au château Bardins à Cadaujac en Gironde.

Haydn : Variations en fa mineur
Beethoven
: Sonate « La Tempête »
Haendel
: Suite n° 1
Beethoven
: Sonate « Clair de Lune »

Stella Puel, propriétaire du château Bardins à Cadaujac © JPS

Renseignements & Réservations:  tél: 05 56 30 78 01/06 71 38 88 82
levain@chateaubardins.com

Prix des places: 15 € 
Dégustation de vin à l’issue du concert

21 Mai

8e Pique-Nique chez les Vignerons Indépendants : « Bienvenue au château Caillou, cru classé de Sauternes »

Ce week-end de Pentecôte, partout en France, c’était la 8e opération « Pique-niquez dans les vignes pour Pentecôte » avec les Vignerons Indépendants. L’occasion de mieux faire connaissance avec le terroir et ces vignerons accueillants. Exemple en Gironde au château Caillou.

Dépaysement assuré avec cette invitation à pique-niquer… C’est Marie-José Pierre, la petite fille du 1er propriétaire de la famille Joseph Ballan (issu de l’Entre-Deux-Mers) qui accueille et retrace l’histoire de ce château du XIXe siècle, 2e cru classé en 1855.

Et pour commencer la visite, d’emblée un verre de Crémant de Bordeaux, peu commun à Barsac ou Sauternes, le château en produit 4000 bouteilles. « ah l’accueil ici est chaleureux, convivial et simple, très agréable » commente Françoise Galibert.

Mon grand-père était un passionné de vin, ce qui lui a beaucoup plu à château Caillou, c’est cette unité de culture, 13 hectares en un seul tenant et un sol facile à travailler, argilo-calcaire. » Marie-José Pierre du château Caillou

La visite se poursuit dans la vigne, touchée en 2017 à 95% par le gel ; en ce printemps la famille Pierre s’est à nouveau fait une belle frayeur, d’autant qu’elle venait de replanter 5000 pieds : « inutile de vous dire que lorsqu’on a vu un petit 0° affiché, on a eu un peu peur… » confie Marie-José Pierre.

Sébastien Pierre, 4e génération, arrière -petit-fils de Joseph Ballan, est aujourd’hui le gérant de château Caillou © JPS

Tout est savamment orchestré, au chai, c’est Sébastien Pierre qui prend le relais… C’est la 4e génération, à seulement 26 ans, titulaire d’un BTS viticulture-oenologie à La Tour Blanche, il est devenu le gérant du château Caillou, toujours propriété de ses parents:

Sur des Sauternes un peu plus légers avec un peu moins de liqueur, on peut faire redécouvrir ces vins, à l’apéritif ou sur des petits cocktails ou sur des saveurs asiatiques, cela se marie vraiment à merveille », Sébastien Pierre gérant du château

A 12h30, alors que les tables sont dressés non loin des pieds de vignes sous un vieil érable (non du 2e vin), chacun tire du sac ses victuailles, et pour accompagner ces mets, bien sûr les vins du château Caillou, en blanc sec et en liquoreux, dont la production annuelle est de 35000 bouteilles..

On est venu il y a trois ans, on avait trouvé cela hyper sympa de découvrir les vins du château, on a réitéré l’édition cette année, c’est super sympa », Isabelle Pietrini de Bordeaux.

« On est ravi d’être ici, la famille Pierre nous accueille avec beaucoup de gentillesse, elle symbolise vraiment ce que l’on attend d’un vigneron avec beaucoup de chaleur, un approche directe et aimable avec tous ses clients et tous les amateurs de vin, donc on est ravi de venir en famille », ajoute Paul Guillet venu en famille et manager France de Vivino.

Ce sont ainsi 20 châteaux en Gironde qui ont partagé ces moments de convivialité avec des amateurs ou des novices pour ce 8e pique-nique des Vignerons Indépendants.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, sébastien Delalot, Sarah Paulin et Christian Arliguié :

Labour à cheval, bouse de corne et orties: le château de Pommard passe en biodynamie

Dans les vignes du château de Pommard, un homme retourne la terre entre les pieds de pinot noir à l’aide d’une charrue et d’un cheval. Le prestigieux domaine bourguignon, racheté en 2014 par l’entrepreneur américain Michael Baum, se convertit à la biodynamie.

Le fameux © château de Pommard à Pommard en Bourgogne

Au bout du rang, Emmanuel Sainson, chef de culture du domaine, tient dans une main un bloc de terre compacte d’une parcelle encore travaillée au tracteur. Dans

l’autre, celle qui vient d’être labourée coule entre ses doigts comme de la semoule. Avec un cheval, « on ne tasse pas comme avec un tracteur, donc la vie microbienne du sol n’est pas abîmée », explique-t-il. « On est vraiment sur le respect de la plante, du terroir. On en revient à ce que nos ancêtres faisaient avant ».
De cette terre fraîchement retournée émergent des vers de terre ou des fourmis, que le labour a dérangés en plein travail. Un écosystème a repris possession des
lieux.
« La biodynamie, c’est la vigne, le sol, la plante, les raisins. C’est un tout, du bourgeon d’hiver jusqu’à la récolte », ajoute le responsable de la vigne, désormais traitée avec des préparations à base d’orties, d’osier ou de bouse de vache fermentée dans une corne.
Un traitement « très proche de l’homéopathie », fait valoir le directeur technique Emmanuel Sala, destiné à activer les défenses naturelles de la plante et à se passer de produits chimiques de synthèse. Le soufre est toujours utilisé, notamment dans la vinification, mais en très petite quantité.
Le calendrier lunaire et les forces astrales rythment aussi les traitements de la vigne, la mise en bouteille et même les périodes idéales pour déguster le vin.
De quoi basculer dans un registre trop ésotérique pour certains esprits cartésiens. « On a du mal à être pris au sérieux parce que ça paraît un peu surréaliste mais
pourtant c’est la vérité », répond Emmanuel Sala, qui affirme ne plus s’en inquiéter et préfère mettre en avant le contenu de ses flacons.
« Finalement, est-ce qu’on demande à un vin de sentir la fraise ou la framboise? », interroge le maître de la vinification, qui préfère « une fragrance de fraise qui passe puis, derrière, une framboise, puis d’un seul coup de la ronce, puis un peu de champignon… » Ses vins sont « plus complexes » et reflètent davantage le terroir, résume-t-il. « On le met en bouche et on prend une baffe parce que c’est un bol d’énergie qui arrive », décrit-il, goûtant sur fût un Simone 2016, issu de l’une des premières parcelles cultivées en biodynamie.
En 2014, Michael Baum, jusqu’ici entrepreneur à succès dans la Silicon Valley, a pris possession du clos de 20 hectares – le plus grand « monopole » (domaine privé d’un seul tenant) de la région. Et Emmanuel Sala lui a immédiatement parlé de biodynamie. « J’ai été convaincu très vite que c’est ce qu’il fallait faire », raconte le nouveau propriétaire, qui roule en voiture électrique et se dit emballé par cette « façon naturelle de faire du vin ».
En termes de main d’oeuvre, c’est « sans doute 3 à 4 fois plus cher les premières années« , reconnaît-il. Mais à long terme, « c’est en fait moins cher, cela permet de conserver un vignoble pendant 150 ans, contre 40 ou 50 avec des cultures commerciales », affirme l’homme d’affaires devenu vigneron.
Il affirme aussi, sans vouloir le chiffrer, que le produit des ventes a déjà presque doublé, en particulier grâce à de nouveaux clients « qui apprécient vraiment cette approche ». Fin 2018, toutes les parcelles du domaine seront labourées à cheval et le directeur technique espère obtenir en 2019 la certification « Demeter », qui est avec « Biodyvin » l’un des deux labels biodynamiques.
En Bourgogne, quelques dizaines de domaines se sont déjà convertis, dont des grands noms comme la Romanée-Conti, le Clos de Tart ou Bonneau du Martray. Ils sont un peu plus de 400 dans toute la France et la tendance va croissant.
AFP

20 Mai

Une nouvelle jeunesse pour les crus artisans qui dévoilent leur nouveau classement

 Le dernier classement datait de 2006 et comptait 44 propriétés classées. Le classement de 2018 chiffre 36 propriétés classées.

Les nouveaux © Crus Artisans présentés ce vendredi au bar à vins du CIVB

Malgré une baisse du nombre des Crus Artisans liée à des rachats ou des départs en retraite, ce classement trouve un nouvel élan avec l’arrivée de huit petits nouveaux dont trois châteaux en appellation Médoc (Andron, Haut Brisey, Haut Couloumey), un château en appellation Haut-Médoc (Pey
Mallet), un château en appellation Listrac-Médoc (Dacher de Delmonte), trois châteaux en appellation Saint-Estèphe (Marceline, Linot et Graves de Pez).

Toutes les appellations sont représentées et notamment les communales qui représentent presque 1/3 de l’ensemble des Crus Artisans. L’appellation Margaux recense quatre réélus et l’appellation Saint-Estèphe voit l’arrivée de trois nouveaux Crus Artisans.

Le classement 2018 a un nouveau cahier des charges : désormais, le classement sera revu tous les cinq ans et non plus tous les dix ans comme le précédent.

Les 36 exploitations sont donc classées pour les millésimes 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021. C’est l’organisme de contrôle Qualisud qui a été choisi par le syndicat pour gérer ce nouveau classement. Il a appliqué les critères de sélection comprenant l’étude du dossier, une visite de l’exploitation (40% de la note) ainsi qu’une dégustation à l’aveugle des millésimes 2012,
2014 et 2015 (60% de la note) menées par un jury d’experts composé de 2 négociants, 2 courtiers, 2 œnologues et 2 experts viticoles.

La surface moyenne d’un Cru Artisan reste inchangée avec une dizaine d’hectares par propriété. Maxime Saint-Martin, Président des Crus Artisans du Médoc depuis trois ans, s’est dit satisfait « de l’aboutissement de ce nouveau classement qui a demandé beaucoup d’énergie face aux longues négociations entre le syndicat et l’Etat et qui n’aurait pu aboutir sans le soutien du député Benoit Simian ainsi que celui de sa prédécesseur Pascale Got ».

LES 36 PROPRIETES DU NOUVEAU CLASSEMENT :

Appellation Médoc
Château Andron,
Château Béjac Romelys,
Château Gadet Terrefort,
Château Garance Haut Grenat
Château Haut Blaignan
Château Haut Brisey
Château Haut Couloumey
Château Haut Gravat
Château La Tessonnière
Château Les Graves de Loirac
Château Vieux Gadet

Appellation Haut-Médoc :
Château de Coudot
Château Moutte Blanc
Château Pey Mallet
Château de Lauga
Château d’Osmond
Château du Hâ
Château Grand Brun
Château Grand Lafont
Château Lamongeau
Château Le Bouscat
Château Micalet
Château Tour Bel Air
Château Tour du Goua
Château Viallet Nouhant
Château Vieux Gabarey

Appellation Listrac :
Château Dacher de Delmonte

Appellation Margaux
Château Clos de Bigos
Château des Graviers
Château Les Barraillots
Château Moutte Blanc

Appellation Moulis
Château Lagorce Bernadas
Appellation Saint-Estèphe
Château Marceline
Château Linot
Château Graves de Pez

Appellation Saint-Julien
Château Fleur Lauga

Avec Crus Artisans du Médoc.

19 Mai

23e Portes Ouvertes en Cadillac Côtes de Bordeaux, samedi et dimanche

Un temps idéal pour allier découverte de châteaux et dégustations. Ce samedi 19 et dimanche 20 mai, 43 châteaux de l’appellation Cadillac Côtes de Bordeaux vous ouvrent leurs portes, les propriétaires vous attendent eux à bras ouverts !

La vigne est pour la région des Cadillac Côtes de Bordeaux une compagnie millénaire.

Elle fait partie intégrante de l’identité de cette région et s’inscrit naturellement dans les traditions culturelles et historiques. La vigne a su s’approprier des endroits merveilleux offrant ainsi des paysages d’une immense beauté.

Prenez plaisir à serpenter les petites routes pour contempler ce magnifique panorama…

Par ici le programme complet 

DEUX JOURNEES EXCEPTIONNELLES

Ces deux journées exceptionnelles où le public s’offre un moment de partage avec de femmes et d’hommes passionnés par leur métier…

En effet, partez à la découverte de produits régionaux tirant leur singularité d’un terroir unique entre Garonne et coteaux révélé par des Hommes à l’esprit pionnier.

Et connaissez-vous le meilleur moyen de se rendre compte de cet esprit ?

En allant à la rencontre des vigneron(ne)s innovant(e)s, chaleureux(ses) et accueillant(e)s !

DES ANIMATIONS POUR PETITS ET GRANDS

Ces Journées Portes Ouvertes sont également là pour vous initier au mode viti-vinocole de la région.

Participer à toutes sortes d’animations tout au long du week-end, que ce soit au sein-même des châteaux ou à la Maison des Vins de Cadillac, qui sera votre point de départ de votre balade dans le vignoble des Cadillac Côtes de Bordeaux !

UN RALLYE DE VOITURES DE COLLECTION

Plus d’une centaine de voitures de collection se réunissent chaque année pour un participer à ce rallye devenu un classique.

Limousine Panhard de 1908 aux sportives anglaises et italiennes des années 60 et 70, on peut croiser tous les types d’automobiles sur les parcours reliant entre eux les châteaux participants aux Portes Ouvertes.

Avec les Vins de Cadillac Côtes de Bordeaux