16 Mai

Instant magique ! Les plus vieux flacons de vin jaune au monde, de 1774, en vente aux enchères le 26 mai

Jura Enchères proposera à la vente le 26 mai prochain des pièces rares, les 102 derniers flacons de la célèbre cave d’Arbois du Commandant Grand (1886-1974), conservés jusqu’à aujourd’hui dans un endroit protégé appelé le « Tabernacle ». Parmi eux, 3 vins jaunes d’Arbois de 1774.

1774, cela vous parle ? Oui, les historiens vous diront aussitôt que c’est l’année où Louis XVI est devenu roi, ou que son auguste grand-père Louis XV est décédé de la petite vérole… mais c’est aussi le millésime retrouvé dans la célèbre cave d’Arbois du Commandant Grand (1886-1974), conservés jusqu’à aujourd’hui dans un endroit protégé appelé le « Tabernacle ».

Ce sont 3 vins jaune d’Arbois, millésime 1774, parmi les plus vieux vins conservés au monde. Un vin unique, le roi des vins, qui transcende les années : cette longévité exceptionnelle du vin jaune d’Arbois provient de son mode de fabrication particulier, car dès l’origine il est élevé, vieilli, 6 ans et 3 mois en barrique:  sur 1 litre à la base, il n’en reste à terme qu’un peu plus de 60 centilitres (d’où ces bouteilles particulières, ramassées appelées clavelins), le reste s’étant évaporé, c’est la magie de ce breuvage, la « part des anges ».

Ce vin a été transmis et veillé avec amour par 8 générations d’héritiers de Pierre Vercel (1694-1754), une famille  de vignerons d’Arbois connue depuis le XIVème siècle. Le Commandant Grand fut le gardien attentif de la tradition familiale et arboisienne.

Le vin jaune, dont la durée légale de conservation est de 6 ans et 3 mois minimum pour qu’il puisse bénéficier de cette appellation, est un vin « indestructible ». Celui que nous présentons a une origine incontestable puisqu’il provient du Commandant Grand qui était le gardien du temple», Philippe Etiévant de Jura Enchères.

Il est resté discret sur la localisation et le nombre des bouteilles
qu’il conservait précieusement :  ce sont 102 flacons, les derniers de sa précieuse collection qui sont proposés aux enchères par la maison de ventes Jura Enchères le 26 mai prochain.

Déjà les grands amateurs ou collectionneurs chevronnés comme Michel Jack Chasseuil sont ou seront à coup sûr sur les rangs pour participer aux enchères. L’estimation de ces clavelins désormais très rares de 1774 est de 15.000 à 20.000 € pièce. Nul besoin d’être devin ou un Henri Maire pour se dire que cela pourrait être une affaire, le vin jaune est un vin qui ne bouge pas, le rare vin au monde qui peut passer autant de décennies et de siècle, et être encore dégusté… Le roi des vins !

La vente pourra être suivie sur Interencheres-live.com.

Un petit lifting pour « les Vignerons de Jurançon »

Voici le fruit d’une réflexion longuement mûrie. Le collectif de « La Route des Vins du Jurançon » a décidé de se parer d’une nouvelle identité. Désormais, on les nommera  « Les Vignerons du Jurançon ». Tout simplement.

« Elle descend de la montagne à cheval… », ils connaissent la chanson les vignerons de Jurançon. Ce n’est pas pour autant qu’ils allaient la reprendre comme message commercial, trop daté, trop pourri…en revanche la pourriture noble, ils apprécient et savent en jouer dans leur fabuleux vins.

L’idée vient bien de la-haut, elle « fait suite à une profonde réflexion stratégique et identitaire menée par les vignerons indépendants du Jurançon« . Ils voulaient « défendre la singularité de leur terroir niché dans les Pyrénées » et « faire (re)découvrir aux professionnels et aux amateurs l’originalité et l’unicité des vins blancs secs et doux de Jurançon ».


Cette  nouvelle identité visuelle des « Vignerons du Jurançon » met l’accent sur :

  • UN TERROIR UNIQUE
    Le vignoble de l’appellation Jurançon est niché au cœur des Pyrénées. Ce terroir est le seul à révéler pleinement nos cépages autochtones : les Mansengs.
  • DES VIGNERONS FORTS D’UN SAVOIR FAIRE
    Véritables artisans, les vignerons s’appuient sur un savoir-faire séculaire, hérité et renouvelé. Les mains de ces hommes et de ces femmes modèlent la vigne, et cisèlent les vins. Le cahier des charges de l’AOC autorise uniquement une vendange manuelle.
  • UNE HISTOIRE D’EXCELLENCE
    Inspirés par l’héritage royal légué par le roi Henri IV, les vignerons sont portés par une quête permanente d’exigence et d’excellence.
  • UN VIN DE PARTAGE
    Par leur typicité unique, les vins blancs secs et doux de Jurançon invitent au partage et à la convivialité. À la fois racés et accessibles, ils surprennent les consommateurs par leur originalité.

Les Vignerons du Jurançon – Présentation 2018 from Les Vignerons du Jurançon on Vimeo.

Comment la Chine devient l’Eldorado du vin : 330 dégustateurs venus du monde entier testent 9000 crus de 50 pays

Historiquement plus portés sur la bière et l’alcool fort, les Chinois rattrapent à grandes gorgées leur retard en matière de vin, au point que le Concours mondial de Bruxelles, prestigieux concours international de dégustation, vient de se tenir pour la première fois en Chine.

25e © Concours Mondial de Bruxelles à Pékin

Dans l’immense salle d’un luxueux hôtel de Pékin, 330 dégustateurs venus du monde entier testent 9.000 crus de 50 pays. Après avoir respiré, goûté puis recraché le breuvage, ils attribuent leurs notes via une tablette tactile. Objectif de ces juges du 25e Concours mondial de Bruxelles : décerner aux meilleurs

vins des médailles (or, argent), dont peuvent ensuite se prévaloir les producteurs en les collant sur leurs bouteilles. Afin d’éviter tout a priori, les bouteilles
sont anonymes et enveloppées dans un plastique opaque.
« LE MARCHE LE PLUS DYNAMIQUE AU MONDE »
« Pourquoi est-on venus en Chine? Parce que c’est le marché le plus dynamique du monde », s’enthousiasme Baudouin Havaux, le président de la compétition. « En termes de consommation, c’est incroyable, ce pays se développe à une vitesse folle. »
Les Chinois boivent 1,46 milliard de litres de vin par an, soit pratiquement un litre par habitant, selon une étude de Vinexpo, organisateur
de salons internationaux. Ils sont au 5e rang mondial, derrière les Américains, les Français, les Italiens et les Allemands. Mais ce chiffre devrait gonfler de 18,5% d’ici à 2021. La Chine deviendrait alors le 2e consommateur mondial.
« Les Chinois achètent surtout du vin pour l’offrir en cadeau ou pour afficher leur niveau d’éducation et de richesse. Ou pour les bienfaits supposés du vin rouge. Mais un nombre croissant en boivent aussi pour le goût, le plaisir, et la curiosité », explique le dégustateur canadien Jim Boyce, basé en Chine. « Et puis les gens ont aussi tout simplement davantage de moyens », souligne ce spécialiste du vin chinois, alors que le revenu disponible moyen des Chinois urbains a doublé entre 2009 et 2016.
RIESLING ET INTERNET
« Il y a cinq ans, le vin était encore un objet de prestige en Chine. Il fallait surtout laisser le prix sur la bouteille pour montrer qu’il est très cher. Mais les jeunes commencent à s’intéresser au produit lui-même », se félicite M. Havaux.
Parmi eux, Kang Yi, une interprète de 30 ans. « J’ai découvert le vin quand j’étais à Paris pour mes études. Surtout le rosé, le champagne et le riesling.
A mon retour en Chine, j’ai rejoint un club pour apprendre à déguster des crus », raconte-t-elle.
« Avant, j’achetais du vin pour des dîners entre amis, mais sans vraiment y connaître grand chose », explique Zhou Hewei, une Pékinoise qui travaille dans l’assurance. « Jusqu’au jour où une amie qui a étudié le vin à l’université a ouvert un site internet. Elle écrivait des articles sur les cépages, les terroirs… J’ai appris beaucoup de choses et j’ai commencé à acheter de plus en plus de bouteilles. »
Conséquence de cette passion grandissante: en 2017, la Chine a importé 750 millions de litres de vins étrangers, selon les douanes (+20% sur un an). Leur part de marché atteindrait aujourd’hui les 50% en volume.

Des dégustations à l’aveugle © Concours mondial de Bruxelles

LA QUALITE DES VINS CHINOIS PROGRESSE

« La qualité des vins chinois eux-mêmes progresse de façon constante depuis 10 ans », souligne Jim Boyce, qui a goûté plus de 1.000 crus made in China depuis 2005. Avant, les Chinois ne trouvaient en magasin que des marques chinoises et des Bordeaux. Puis la vente en ligne et les smartphones sont arrivés. D’un coup, ils ont eu accès à des milliers de références du monde entier. Cela a mis une pression énorme sur les producteurs chinois, jusqu’alors davantage focalisés sur le marketing que sur la qualité. Ils ont été contraints de s’améliorer pour survivre. »
Ces derniers ont dorénavant plus d’expérience, se forment à l’étranger, et disposent de meilleurs équipements. Leurs coûts de production sont cependant alourdis par l’obligation, l’hiver, d’enterrer les vignes afin d’éviter qu’elles ne gèlent.
« Mais beaucoup de domaines viticoles gagnent en qualité et remportent des médailles dans des grandes compétitions », souligne Eva Xie, dégustatrice et critique de vin chinoise.
« En 2017, 30% des vins chinois testés lors du Concours de Bruxelles ont été médaillés. C’est davantage que notre taux de récompense moyen de 25% », souligne Baudouin Havaux. « C’est quand même bluffant ».
AFP