11 Avr

#Primeurs2017 : focus sur ces journalistes et critiques qui font la pluie et le beau temps

Ils sont quelques-uns à délivrer des notes sur 100 ou sur 20 et à faire trembler la planète vin. Après l’ère Parker, ils sont plusieurs influenceurs à être suivis ou redoutés. Côté châteaux vous propose de les découvrir.

Markus del Monego ne se définit ni comme un gourou, ni comme un pape du vin.

Pourtant ce meilleur sommelier du monde en 1998, et Master of Wine en 2003, est aujourd’hui l’un des plus grands critiques reconnus et suivis dans le monde.

Il travaille pour le Süddeutsche Zeitung en Allemagne (pour lequel il réalise 4 chroniques de 8 pages par an) et pour www.tastingbook.com où il attribue des notes jusqu’à 100 pour les vins qu’il déguste à Bordeaux en primeurs (entre 400 et 500 qu’il va retenir cette année).

« Les vins quand ils sont notés donnent une première impression, cela peut changer avec l’élevage ou après avec l’évolution du vin dans la bouteille… » explique Markus del Monego.

Les  points ne sont pas la chose la plus importante, ce qui est plus important c’est la description, c’est-à-dire quels types d’arômes il y a dans le vin; les arômes donnent déjà un repère à la qualité, si je dis mûre sauvage c’est plutôt un vin mûr, si je dis poivron c’est plutôt un vin qui n’est pas mûr du tout » Markus del Monego

Depuis que Robert Parker ne vient plus à Bordeaux, ils sont plusieurs à faire la pluie et le beau temps durant ces primeurs.

La journée consacrée aujourd’hui aux journalistes et critiques au Hangar 14 à Bordeaux © JPS

Une pluralité de critiques partagées entre Neal Martin du Wine Advocate, James Suckling ancien du Wine Spectator, Paolo Basso meilleur sommelier du monde 2013, Andreas Larrson meilleur sommelier du monde 2007, les Britanniques Jancis Robinson ou Jane Anson de Decanter, sans oublier notre journaliste national du Point Jacques Dupont ou Bernard Burtschy pour le Figaro.

L’Américain James Suckling à l’inauguration du château Monlot © JPS

Rencontré lors de l’inauguration de château Monlot vendredi dernier James Suckling, de plus en plus suivi me livre ses premières impressions. Il est le tout premier à délivrer ses notes sur Bordeaux.

J’ai dégusté 800 châteaux, et malgré le gel j’ai été bien surpris, bien sûr la plupart, c’était plus difficile car ce n’est pas une année comme 2015 ou 2016″, James Suckling

Parmi les Français, il en est un qui continue de dénicher de petites pépites au fond des chais et dans les salles de dégustation, comme ici au Domaine Grand Lafont avec les Crus Artisans, c’est Jacques Dupont journaliste au Point.

Ce n’est pas un vin de grande garde, c’est un vin qui a du fruit qu’on pourra boire assez jeune », Jacques Dupont journaliste au Point

« Rive gauche, on est nettement au dessus de la rive droite cette année, les cabernet-sauvignons qui sont un peu plus tardifs, ont moins souffert du gel que les merlots et ce que l’on goûte, comme lors de la dégustation des Crus Bourgeois, c’est nettement meilleur que ce que l’on goûte sur la rive droite, » conclue Jacques Dupont.

Son Guide Spécial Bordeaux sur le millésime 2017, avec ses notes, coups de coeur et appréciations sortira le 24 mai prochain avec le magazine Le Point en kiosque.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

Pierre Lurton présentait son Yquem 2017, d’une légèreté et d’une élégance à faire rêver !

Plus de 200 personnes étaient conviées à venir déguster Yquem 2017 au Grand Théâtre de Bordeaux mardi soir. Une année en 7 qui est encore une grande réussite pour ce 1er grand cru classé de Sauternes, exceptionnel !

Paolo Basso, meilleur sommelier du monde, Yannick Alléno chef du Pavillon Ledoyen 3***, et Pierre Lurton PDG d’Yquem © JPS

« C’est ce que j’aime dans un grand Sauternes, c’est le choix qu’à fait l’équipe sur la fraîcheur ! », en une phrase, Pierre Lurton le PDG d’Yquem a résumé ce nouveau millésime qui ne touche plus terre tellement il est léger, tout en restant complexe.

Quelle soirée, quelle envolée, quelle majesté… Le roi des vins de Bordeaux s’est encore offert les ors du Grand Théatre comme écrin pour annoncer cette naissance.

« On est sur la fraîcheur », me confirme Francis Mayeur le directeur, il y a un peu de pamplemousse et d’amertume, on a tout ce qu’il faut, c’est la crème d’Yquem. »

« On a l’a récolté en un tri et demi, le 25 septembre, une précocité énorme, du fait qu’on n’a pas gelé ( le Y d’Yquem (le blanc sec) avait été ramassé du 16 au 23 août). On a eu un rendement de 17 hectares. D’ailleurs, Francis Mayeur est fier d’annoncer « on aime bien les années en 7 (outre le millésime récent 2007) : on a eu des fabuleux 1937, 1947 et 1967. »

Quant à connaître ses caractéristiques : 147 grammes de sucre par litre et 13,9° en alcool. « Tout ce qui était trop concentré, toute la sucrosité, a été éliminé, cela reste quelque chose d’assez tendu, extrêmement élégant, sur la fraîcheur, j’ai envie d’en reboire » s’amuse Pierre Lurton. A tel point qu’il n’y avait que du 2017 à déguster en ce mardi soir au Grand Théâtre, alors que les autres années, un plus vieux millésime était aussi proposé à la dégustation.

Ce sont 70000 à 80000 bouteilles de ce nectar qui vont être mises sur le marché, autant dire que la planète entière va se les arracher !

10 Avr

Quand Saint-Emilion se remet de ses blessures du gel et fait déguster son millésime 2017

Saint-Emilion est le vignoble de Bordeaux  qui a le plus souffert du gel du 27 avril 2017. De nombreux vignerons ont fait très peu de vin, la perte de production est estimée entre 60 et 70%. Saint-Emilion fait malgré tout bonne figure et est fier de présenter un beau millésime dans ses différents spots de dégustation.

A Saint-Emilion, Paul Arthur Bardet est très certainement l’un des vignerons les plus touchés par le gel d’avril 2017. 90% de son vignoble a été perdu.

Malgré tout il est fier de présenter ce peu de récolte préservée (grâce à des éoliennes), à la Maison des Vins dans la salle réservée aux Coups de Coeur 2018

On a 4 propriétés, d’habitude on produit 300000 bouteilles, mais cette année on n’en aura que 30000 dont 15000-20000 de1er vin; on est très content, il y a un joli fruit un bel équilibre pour les vignes qui n’ont pas été gelées, on pourra avoir une très beau millésime en 2017″, Paul Arthur Bardet, château Franc Le Maine.

Dans le salle des Dominicains, ce sont 200 châteaux des 9 appellations de Saint-Emilion, auxquelles il faut ajouter Pomerol et Fronsac-Canon Fronsac, qui sont proposés cette année à la dégustation contre 400 l’an passé.

« En gros la perte est en moyenne de 60-70%, sur Saint-Emilion, Lussac et Puisseguin, Saint-Emilion l’appellation la plus touchée de Gironde, avec des exploitations impactées presque à 100% », témoigne Jean-François Galhaud Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion.

Au château La Dominique pour la 8e remise des Clés de Châteaux, Michel Rolland a fait venir 4 meilleurs sommeliers du monde pour apprécier et juger les presque 200 ins de propriétés qu’il conseille. 15 propriétés cette année ne sont pas présentes.

« Il y a quand même une partie qui n’a pas gelé quand même », interroge Paolo Basso, meilleur sommelier du monde 2013. « Oui, mais il en manque 40% », renchérit Michel Rolland et « un gel qui n’est pas égalitaire ! »

Le gel a fait beaucoup de dégâts mais pas au niveau de la qualité en fait, on a des vins avec une tension, des acidités, des vins qu’on aime bien, il y a 25 ans on aurait appelé ça un classique à Bordeaux et c’est un classique » Michel Rolland.

« Il y a des propriétés qui ont gelé et qui n’ont pas de vin ou très peu de vin, c’est triste mais y a une grande partie de vins réussis », complète Paolo Basso.

Même si on n’a pas la densité de 2016, c’est un millésime très sérieux, très complet et abouti, Paolo Basso Meilleur Sommelier diu Monde 2013.

La magie de Saint-Emilion continue d’opérer, ce malgré le gel, on parle toujours autant de ce terroir magnifique.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Françoise Dupuis :

Olivier Bernard sur les #primeurs2017 : « on a des vins qui  sont très équilibrés, sur le fruit avec une belle longueur… »

Le Président de L’Union des Grands Crus de Bordeaux est l’invité de Parole d’Expert pour Côté Châteaux. Il revient sur l’affluence record des professionnels étrangers et sur les caractéristiques du millésime 2017.

« Le monde est là. Le millésime est bon. Est-ce qu il est aussi grand que 2015 ou 2016, oui et non ».

PLUS DE MONDE

« La surprise de cette année, c’est qu‘on a plus de monde que pour le 2016, qui lui même était 10% supérieur au 2015, qui lui-même était supérieur au 2014″.

« 2017, on a des volumes moindres et une qualité un peu en dessous que 2015 et 2016, et on a plus de monde. Ca veut dire quoi, cela veut dire que cette semaine des primeurs est devenue un rendez-vous incontournable du « trade », de la distribution des grands vins dans le monde, il y a des gens qui viennent de partout. Et ils sont là pour se rencontrer. Je suis sûr qu’on va faire des affaires de primeurs, je suis sûr qu’on va faire d’autres affaires aussi durant la semaine. »

BORDEAUX INTERESSE LES GENS

« Pour cette dégustation du lundi, qu’on a commencé il y a 2 ans, l’année dernière on était 800, cette année on est 1200. Cela montre qu’une dégustation à Bordeaux intéresse les gens ».

« Quelqu un qui n’a pas trop le temps, peut en 2 heures se faire ici une idée du millésime. Donc c’est un vrai succès avec ces dégustations. Le danger c’est de ne pas faire que des dégustations à Bordeaux car on sent bien qu les gens sont intéressés de faire ces dégustations à Bordeaux, mais il faut aussi faire des dégustations dans le vignoble. Donc cette dégustation du lundi à Bordeaux et mardi, mercredi et jeudi dans le vignoble, c’est un bon équilibre ».

PAS DE MANQUE DE MATURITE

« Ce millésime 2017, il est né très tôt, par rapport à cette année où on a du retard. Il est parti 15 jours à 3 semaines d’avance par rapport à cette année et il a finit très tôt, fin septembre. C’est rare de vendanger les cabernet sauvignons fin septembre. Ca veut dire qu’on a un petit risque de manque de maturité, d’avoir ce petit côté variétal, ou de poivron vert…mais la bonne surprise de 2017, c’est qu’on n’a pas ce manque de maturité ».

« Ce qui lui manque par rapport à 2015 ou 2016 c’est un petit manque d’étoffe. On a des vins qui  sont très équilibrés, très sur le fruit avec une belle longueur mais qui ne sont pas super costauds ».

DES VINS A BOIRE DANS 5 ANS

« Moi dans ma cave, j’ai des vins qui vont attendre 20 ans et j’ai besoin de vins que je vais boire dans 5 ans, comme on a bu 2012 ou comme on boira 2014. On n’a pas besoin d’avoir toujours des grands millésimes, dans une cave il faut avoir un peu des deux. »

Regardez l’interview d’Olivier Bernard, recueillie par Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer, avec Eric Delwarde :

09 Avr

#Primeurs2017 : bien impacté par le gel, Pessac-Léognan est fier de présenter et de faire déguster son millésime

L’appellation Pessac-Léognan avait bien souffert du gel d’avril 2017, cela n’a pas empêché les propriétaires de châteaux de faire déguster leur millésime au château Larivet-Haut Brion.

Marc Vanel, professionnel belge, et Emilie Gervoson © JPS

« On fait partie des appellations qui ont été sérieusement touchées par le gel de fin avril dernier », commente d’emblée Philibert Perrin, le président du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan.

En moyenne, l’appellation a produit -42% pour le blanc et -33% pour le rouge, donc ce n’est pas négligeable », Philibert Perrin, le président du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan.

Et de nuancer l’impact du gel : « il y a des propriétés qui ont été très peu impactées, celles proches de Bordeaux et en bordure de forêt des Landes il y a des propriétés qui font 2/3 de moins par rapport à une récolte normale, on a donc des cas assez extrêmes qui font de tout petits volumes, on a même 2 propriétés qui ne font pas de déclaration de récolte cette année ». « Les blancs sont souvent les plus touchés car plantés sur des terrains argilo-calcaires les plus froids donc les plus touchés par la gelée. »

Emilie Gervoson, propriétaire du château Larrivet Haut-Brion explique ses pertes subies et les décisions prises en conséquence : « cette année, nous on a perdu 80% de la récolte en blanc et 75 % en rouge ; donc sur le rouge on a un assemblage assez atypique, on a que 12% de merlot alors qu’en général on est autour de 40-45%, on est sur 24% de cabernet franc alors qu’on ne monte pas au dessus de 10 en général et 64% de cabernet-sauvignon. »

Philibert Perrin, le président du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan.

« C’est un très bon millésime de blancs, cela fait partie des grands millésimes de ces 10 dernières années, c’est vif, frais, acidulé, aromatique, on a eu en septembre des nuits fraîches tout-à-fait favorables à la conservation des arômes. Pour le rouge en dehors de la difficulté liée au volumes, la deuxième principale difficulté c’est de passer après 2015 et 2016, 2 millésimes hors normes ; on est dans un bon millésime, voire très bon, suivant les secteurs mais sans doute inférieur à 15 et 16″.

Ecoutez Philibert Perrin au micro de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Eric Delwarde :

#Primeurs : grosse affluence cette semaine avec 6600 professionnels fort intéressés par le 2017

Incroyable ! On annonçait 5000 professionnels il y a encore deux semaines, et on dénombre 6600 inscrits pour la semaine des primeurs. A la fameuse dégustation de l’Union des Grands Crus au Hangar 14 à Bordeaux, plus de 1200 importateurs, négociants et critiques se sont succédés durant toute la journée.

Anna Rönngren et Magnus Ericsson de Winefinders spécialistes du vin en ligne en Suède à l’entrée du Hangar 14 © JPS

« On a eu 2 grands millésimes avec le 2015 et 2016, et donc cette année avec le gel, je ne sais pas, je suis très curieux de le découvrir », m’explique Magnus Ericsson Winefinders spécialiste du vin en ligne en Suède.

Avec sa collègue Anna Rönngren, responsable du marketing, il s’arrêtent tout d’abord sur le stand du château Siran à la dégustation de l’Union des Grands Crus, en appellation Margaux qui a été plutôt épargné par le gel, alors que Bordeaux accuse 39% de perte de récolte.

17 s’en sort vraiment très très bien, malgré les aléas du climat et les intempéries, on commence à dire que c’est le meilleur millésime en 7 depuis 1947″, Alban Bernardi château Siran.

Les importateurs européens sont venus en masse apprécier le millésime et notamment les Belges fidèles parmi les fidèles à Bordeaux.

Bernard Decorte, importateur à Ostende en Belgique, donne ses premières impressions : « je viens de déguster les Pomerol et les Saint-Emilion, c’est surtout des fruits rouges alors que l’an passé c’était des prunes très mûres, il y a pas mal d’acidité et des tanins. » 

La famille Bernard, Fabrice, Hélène, Patrick et Hortense sur le pont pour Millésima © JPS

Pour moi, c’est un millésime qui est proche des 2014, on va avoir des 2014 plus ou 2014 moins en fonction des appellations et des différents châteaux », Fabrice Bernard PDG de Millésilma

Anthony Hanson, Master of Wine anglais, avec Véronique Dausse de Phélan Ségur en Saint-Estèphe© JPS

Avec la baisse de la livre sterling, le marché anglais reste toutefois difficile, un marché qui va être très attentif aux prix de sortie en primeurs, comme me l’explique Anthony Hanson : « il va falloir que les prix soient attractifs à Bordeaux, pour que nous intermédiaires, on puisse dire qu’il y a certains vins qui sont excellents et en plus que ce sont des rapports qualité-prix attirants »

Ils ont une semaine pour dissiper les a priori sur le 2017, un millésime qui en tout cas va être pas mal dégusté et analysé par l’ensemble des professionnels et des critiques du monde entier.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Eric Delwarde, Ines Cardenas, Christian Arliguié : 

08 Avr

24e Printemps des Vins de Blaye : les amateurs de vin à la rencontre de 90 vignerons de l’appellation

La météo n’était pas comme l’an dernier à son zénith, cela n’a pas empêché les fins connaisseurs et amateurs de se précipiter dans la Citadelle Vauban classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Environ 10000 visiteurs ont arpenté les vieilles ruelles de la place forte samedi et dimanche.

Eric Vezain (château Canteloup), Corinne Chevrier-Loriaud), Franck Jullion (Grillet-Beauséjour) et Patrice Glémet (Moulin de Grillet) © JPS

Week-end pluvieux, dégustateur heureux. Cette maxime s’est vérifiée tout ce week-end pour le 24e Printemps des Vins de Blaye. Un événement qui a grossi au fil des années, un événement que l’on doit à Michel Elie.

« Ca s’appelait le marché aux vins de Blaye, au mois de janvier au moment de la Saint-Vincent, le patron des vignerons, j’avais un petit peu plagié ce qui se faisait à Ampuis dans les Côtes du Rhône septentrionales (marché créé en 1928), tout en pensant que ce qui pouvait se faire à 50 km au sud de Lyon pouvait se faire à 50 km au nord de Bordeaux » Michel Elie le fondateur.

Ce sont 90 vignerons de Blaye qui sont sur le pont durant tout le week-end avec tout le staff du syndicat viticole de l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux. Une logistique bien rodée depuis toutes ces années avec 4 lieux de dégustations différents.

Ainsi à la poudrière, on pouvait y croiser un groupe d’Américains venus avec leur navire de croisière Amawaterways ; pour Line venue d’Arizona : « c’est vraiment super, on apprécie vraiment cet événement avec tous ces vins différents et tous ces arômes de merlot, sémillon ou autres »…

« J’ai visité Blaye il y a 8 ans et j’ai vraiment été conquis par l’endroit », commente également David Falchek, cet autre américain spécialisé dans l’éducation autour du vin dans l’énorme barnum où sont réunis 40 vignerons.

Je pense que Bordeaux est l’une des meilleures régions viticoles au monde, mais que Blaye est encore méconnue, les vins de cet endroit sont de bonne qualité et de bonnes affaires » David Falchek d’American Wine Society

Pour sûr il y a les habitués de l’événement comme ce groupe de Bretons de Saint-Brieuc avec à sa tête Jean-Luc Tréhorel : « 5 heures de route, c’est vite fait, pour boire du vin on ferait n’importe quoi, on vient de loin. Je ne sais pas depuis combien de temps ça dure mais tous les ans on est là pour deux jours et c’est super. »

Michel Elie, le fondateur de l’événement, et Michaël Rouyer le directeur de Blaye Côtes de Bordeaux © JPS

C’est un événement incontournable du monde du vin du bordelais,  car on a 90 vignerons qui accueillent dans la Citadelle classée Unesco près de 10000 visiteurs, c’est un événement autour de la rencontre du partage entre les consommateurs et les vignerons », Michaël Rouyer directeur de Blaye Côtes de Bordeaux

Un Printemps des Vins de Blaye avec ses nouveautés comme la course des garçons de café, attention à ne pas renverser, les rouleurs de barriques, les petits tours en calèche, les démonstrations de tonnelleries, ses intronisations mais aussi la visite du clos de l’Echauguette.

Le Clos de l’Echauguette étant le seul vignoble au monde planté dans un monument classé Unesco avec 737 pieds, 737 bouteilles produites et entretenu par Dominique Champagne (un nom prédestiné !) avec son cheval de trait Tibou du Coteau un percheron d’1,1 tonne.

 

La député Véronique Hammerer et Michaël Rouyer, directeur de Blaye, ont été ont été intronisés par la Connétablie de Blaye © JPS

Un Printemps des Vins qui permet à chaque viticulteur de vendre entre 300 et 1200 bouteilles, soit une moyenne de 40000 sur le week-end.

(l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer

Millésime 2017 : pour Michel Rolland « c’est une année de dégustation, il ne faut pas partir avec des a priori négatifs parce qu’il y a de très belles surprises »

A l’occasion de la 8e édition des Clés de Châteaux, le grand oenologue Michel Rolland livre ses premières impressions sur le millésime 2017 qui va réserver de belles surprises dans de multiples endroits, il va falloir déguster. Ce n’est pas un millésime de soleil, donc on sera plus sur des choses un petit peu tendues, un petit peu acides, un petit peu fermes mais avec de jolis fruités et caractéristiques ».

Marylin Jonnhson photographiant Michel Rolland et Dany son épouse © JPS

« Ce Millésime 2017, on est obligé d’avoir une pensée un petit peu  triste pour toutes les régions qui ont souffert du gel. C’était une année de gel à Bordeaux. On n’avait pas connu cela, aussi fort et aussi violent, depuis 1991, ce qui fait 26 ans. Il y a des endroits qui ont été très endommagés, des gens qui ne font pas de vin, donc c’est toujours triste quand une propriété viticole ne fait pas de vin. »

« Cependant il y a des secteurs privilégiés, car la gelée, comme tous les événements climatiques, elle n’a pas le même impact, partout.Il y a donc des endroits où on a fait du vin même si des fois on en a fait moins; la caractéristique de ce millésime, c’est qu’on a quand même réussi à faire des bons vins. Et des bons vins qui sont quand même la résultante d’un été un peu bizarre, un été sec et plutôt frais, on n’a pas eu de grandes chaleurs, donc » :

Ce n’est pas un millésime de soleil, donc on sera plus sur des choses un petit peu tendues, un petit peu acides, un petit peu fermes mais avec de jolis fruités et caractéristiques ».

« Les tanins sont là, bien vivants, ils ont un petit peu de tension, je pense qu’on va aimer, c’est un peu dans l’air du temps cette qualité de vin. Il y a moins d’alcoll que d’habitude eu égard au soleil qui est un tout petit peu moins chaud que d’habitude. C’est un millésime qu’il va falloir goûter, apprécier ».

« Bien évidemment sur la rive droite, les merlots ont donné des choses très intéressantes mais avec ces acidités un peu marquées, des notes fruités pas caractéristiques tous les ans, mais on a eu cela en 2008, sur des millésimes un petit peu frais, naturellement ».

« Sur la rive gauche, on va trouver des vins avec beaucoup de densité, beaucoup de concentration mais toujours dans cette fraîcheur, avec des cabernet-sauvignons qui ont très bien mûri, dans les grands secteurs de rive gauche. Et il y a des très jolis cabernet-sauvignons sur les grands terroirs à cabernet-sauvignons classiques. et tous les terrains qui ont la chance de regarder l’Estuaire de la Gironde se sont à peu près sorti d’affaire par arpport à la gelée, donc il y a eu des productions à peu près normales.Et on va trouver ces vins de Bordeaux classiques avec leur tension, leur fraîcheur, leur acidité ».

« Donc je crois que c’est une année de dégustation, il ne faut pas partir avec des a priori négatifs parce qu’il y a de très belles surprises, moi qui ai la chance d’en goûter 150 dans la région, donc pas d’aprioris négatifs et beaucoup d’application dans la dégustation, car comme toujours quand on déguste tôt ce n’est jamais facile à faire ».

« Bonne dégustation à tous et bienvenue à Bordeaux pour les Primeurs 2017 ! »

PRIMEURS2017-Michel Rolland from Marie Rolland on Vimeo.

07 Avr

Sting en guest star pour l’inauguration du château Monlot

Un moment unique comme il y en a peu dans le monde du vin. Sting reprenant son tube « Message In a Bottle » comme un clin d’oeil à Saint-Emilion qui voit l’une de ses propriétés achetée par l’actrice chinoise Zhao Wei renaître dans le petit village de Saint-Hippolyte. Un Saint-Emilion Grand Gru travaillé comme l’un des tous premiers crus classés de Saint-Emilion. Amazing !

Zhao Wei, l’actrice et chanteuse chinoise propriétaire de château Monlot © Jean-Pierre Stahl

             Zhao Wei, c’est cette grande actrice et chanteuse chinoise de 42 ans, qui a acquis château Monlot en 2011.

Elle souhaite élever ces 8 hectares de Saint-Emilion Grand Cru à cru classé de saint-Emilion prochainement, pour cela elle s’est entourée des meilleurs, Jean-Claude Berrouet l’ancien oenologue de Pétrus et l’ingénieur agronome français reconnu dans le monde Claude Bourguignon.

Jean de Cournuaud, le directeur technique du château avec Zhao Wei dans le chai à barriques © JPS

Les ambitions sont très fortes depuis le début on a démarré assez tôt les travaux de restructuration, pour hisser au plus haut sommet le vignoble du château Monlot, les ambitions sont telles qu’on pourrait un jour espérer être classé comme d’autres », Jean de Cournuaud directeur technique château Monlot

Et d’ajouter : « la décision d’acheter cette propriété est née des travaux faits à la fois par Claude Bourguignon sur l’analyse des sols et Jean-Claude Berrouet sur les potentialités oenologiques ».  

Zhao Wei et Hubert de Boüard er Jurat de la Jurade de Saint-Emilion, dans le cuvier du château © JPS

Quand j’ai acheté château Monlot, c’était déjà pour moi un rêve. Maintenant, je souhaite le faire partager, l’améliorer et le faire connaître au monde entier », Zhao Wei propriétaire de château Monlot

Sting et Zhao Wei une amitié dans le monde du vin et de la chanson © JPS

Monlot, c’est donc ce château dont le vignoble est en passe d’être restructuré mais aussi cette fabuleuse demeure restaurée et dont les chais ont été entièrement reconstruits dans les règles de l’art, comme s’ils avaient toujours existés, par l’architecte de Pétrus et d’Angélus, Jean-Pierre Errath: 

L’architecte Jean-Pierre Errhat, son épouse et et le président du Conseil des Vins de Saint-Emilion Jean-François Galhaud © JPS

« les Chinois aiment beaucoup la France, tous ceux que j’ai cotoyés, et ils ont une volonté de s’intégrer, de faire partie de la société de Saint-Emilion, et d’être loyal dans le travail du vin et dans le patrimoine à travers la demeure où il vont recevoir, habiter, comme autrefois où le château était la représentation de la propriété. »‘ m’explique Jean-Pierre Errath

Les men in black de Saint-Emilion Dominique Renard et Franck Binard (Saint-Emilion Jazz Festival et Conseil des Vins) avec Mr et Mme Jean-Luc Thunevin © JPS

Hubert de Bouard, le 1er Jurat,  a retracé l’histoire fabuleuse de cette légende de la pop anglaise à commencer par the beginning :« you were born in 51 », « I do, a good year » commentait l’artiste amusé.

Et d’énumérer une bonne partie de ses tubes qui ont marqué le monde entier pendant plusieurs décennies avec le groupe légendaire Police – « Roxanne » (1978), « message in a bottle », « walking on the moon » – avant d’entamer une brillante carrière solo où Sting s’est à nouveau illustré avec « Englishman in New-York » en 1987.

Nous sommes très honorés de vous accueillir dans la Jurade de Saint-Emilion en tant que vigneron d’honneur, Hubert de Boüard 1er Jurat

Hubert de Boüard, 1er Jurat, Sting le chanteur intronisé et Bernard Lauret le maire de Saint-Emilion © Jean-Pierre Stahl

Quant à savoir si c’est un grand honneur pour la star anglaise d’être intronisée dans la Jurade de Saint-Emilion :

 Je ne m’attendais pas à avoir un nouveau costume dont je rêvais mais je n’ai pas eu le chapeau, alors sans doute l’année prochaine en revenant…Mais bien sûr, je connais l’histoire de Saint-Emilion, de son vignoble et de faire partie de ceci est un grand Honneur », Sting

« Bien sûr j’apprécie les vins de Bordeaux et de Saint-Emilion, ce sont les meilleurs vins au monde ! », ajoute la star.

Instant magique s’il en est, ce début de soirée où flotte une ambiance quasi religieuse quand Sting se fraye un passage entre les tables pour sasir une guitare et interpréter son fameux tube « Message In a Bottle » comme un écho aux vins de Bordeaux et certainement un hommage aux vins de Saint-Emilion et au château Monlot.

Une Soirée unique dans le monde du vin, où d’autres grands artistes chinois, se sont produits pour célébrer le nouveau visage de château Monlot en la personne de Zhao Wei.

Standing ovation pour le show !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Eric Delwarde, Ines Cardenas et Christian Arliguié :

Le Printemps des châteaux, c’est ce week-end dans le Médoc

Samedi 7 et dimache 8 avril, les châteaux du Médoc vous accueillent à l’occasion de leurs journées Portes-Ouvertes. Organisée par la Maison du tourisme et du vin de Pauillac en collaboration avec le Conseil des vins du Médoc, cet évènement est un lancement officiel de la saison touristique.

C’est en 1991, pour la première fois au monde qu’un vignoble ouvrait collectivement ses portes au public. Le succès fut immédiat et dès sa 3èmeédition, le « Week-end Portes Ouvertes », accueillait des dizaines de milliers de visiteurs. Cette initiative fut bien vite copiée par la quasi-totalité des vignobles en France. En 2018, le week-end Portes Ouvertes des Châteaux du Médoc, fruit de plus de 2 décennies d’organisation offre aux visiteurs le visage d’un Médoc viticole qui a su évoluer en s’ouvrant au tourisme.

Aujourd’hui le plus difficile n’est pas d’entrer dans un château mais bien de savoir lequel choisir ! Si la visite des caves et la dégustation restent le cœur de la manifestation, une offre de « plaisirs » s’est développée au fil des ans : restauration au château, jeux, musique, expositions artistiques… pour les grands, les jeunes et moins jeunes mais aussi les tout-petits.

Avec Pauillac Tourisme