11 Avr

#Primeurs2017 : focus sur ces journalistes et critiques qui font la pluie et le beau temps

Ils sont quelques-uns à délivrer des notes sur 100 ou sur 20 et à faire trembler la planète vin. Après l’ère Parker, ils sont plusieurs influenceurs à être suivis ou redoutés. Côté châteaux vous propose de les découvrir.

Markus del Monego ne se définit ni comme un gourou, ni comme un pape du vin.

Pourtant ce meilleur sommelier du monde en 1998, et Master of Wine en 2003, est aujourd’hui l’un des plus grands critiques reconnus et suivis dans le monde.

Il travaille pour le Süddeutsche Zeitung en Allemagne (pour lequel il réalise 4 chroniques de 8 pages par an) et pour www.tastingbook.com où il attribue des notes jusqu’à 100 pour les vins qu’il déguste à Bordeaux en primeurs (entre 400 et 500 qu’il va retenir cette année).

« Les vins quand ils sont notés donnent une première impression, cela peut changer avec l’élevage ou après avec l’évolution du vin dans la bouteille… » explique Markus del Monego.

Les  points ne sont pas la chose la plus importante, ce qui est plus important c’est la description, c’est-à-dire quels types d’arômes il y a dans le vin; les arômes donnent déjà un repère à la qualité, si je dis mûre sauvage c’est plutôt un vin mûr, si je dis poivron c’est plutôt un vin qui n’est pas mûr du tout » Markus del Monego

Depuis que Robert Parker ne vient plus à Bordeaux, ils sont plusieurs à faire la pluie et le beau temps durant ces primeurs.

La journée consacrée aujourd’hui aux journalistes et critiques au Hangar 14 à Bordeaux © JPS

Une pluralité de critiques partagées entre Neal Martin du Wine Advocate, James Suckling ancien du Wine Spectator, Paolo Basso meilleur sommelier du monde 2013, Andreas Larrson meilleur sommelier du monde 2007, les Britanniques Jancis Robinson ou Jane Anson de Decanter, sans oublier notre journaliste national du Point Jacques Dupont ou Bernard Burtschy pour le Figaro.

L’Américain James Suckling à l’inauguration du château Monlot © JPS

Rencontré lors de l’inauguration de château Monlot vendredi dernier James Suckling, de plus en plus suivi me livre ses premières impressions. Il est le tout premier à délivrer ses notes sur Bordeaux.

J’ai dégusté 800 châteaux, et malgré le gel j’ai été bien surpris, bien sûr la plupart, c’était plus difficile car ce n’est pas une année comme 2015 ou 2016″, James Suckling

Parmi les Français, il en est un qui continue de dénicher de petites pépites au fond des chais et dans les salles de dégustation, comme ici au Domaine Grand Lafont avec les Crus Artisans, c’est Jacques Dupont journaliste au Point.

Ce n’est pas un vin de grande garde, c’est un vin qui a du fruit qu’on pourra boire assez jeune », Jacques Dupont journaliste au Point

« Rive gauche, on est nettement au dessus de la rive droite cette année, les cabernet-sauvignons qui sont un peu plus tardifs, ont moins souffert du gel que les merlots et ce que l’on goûte, comme lors de la dégustation des Crus Bourgeois, c’est nettement meilleur que ce que l’on goûte sur la rive droite, » conclue Jacques Dupont.

Son Guide Spécial Bordeaux sur le millésime 2017, avec ses notes, coups de coeur et appréciations sortira le 24 mai prochain avec le magazine Le Point en kiosque.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

Pierre Lurton présentait son Yquem 2017, d’une légèreté et d’une élégance à faire rêver !

Plus de 200 personnes étaient conviées à venir déguster Yquem 2017 au Grand Théâtre de Bordeaux mardi soir. Une année en 7 qui est encore une grande réussite pour ce 1er grand cru classé de Sauternes, exceptionnel !

Paolo Basso, meilleur sommelier du monde, Yannick Alléno chef du Pavillon Ledoyen 3***, et Pierre Lurton PDG d’Yquem © JPS

« C’est ce que j’aime dans un grand Sauternes, c’est le choix qu’à fait l’équipe sur la fraîcheur ! », en une phrase, Pierre Lurton le PDG d’Yquem a résumé ce nouveau millésime qui ne touche plus terre tellement il est léger, tout en restant complexe.

Quelle soirée, quelle envolée, quelle majesté… Le roi des vins de Bordeaux s’est encore offert les ors du Grand Théatre comme écrin pour annoncer cette naissance.

« On est sur la fraîcheur », me confirme Francis Mayeur le directeur, il y a un peu de pamplemousse et d’amertume, on a tout ce qu’il faut, c’est la crème d’Yquem. »

« On a l’a récolté en un tri et demi, le 25 septembre, une précocité énorme, du fait qu’on n’a pas gelé ( le Y d’Yquem (le blanc sec) avait été ramassé du 16 au 23 août). On a eu un rendement de 17 hectares. D’ailleurs, Francis Mayeur est fier d’annoncer « on aime bien les années en 7 (outre le millésime récent 2007) : on a eu des fabuleux 1937, 1947 et 1967. »

Quant à connaître ses caractéristiques : 147 grammes de sucre par litre et 13,9° en alcool. « Tout ce qui était trop concentré, toute la sucrosité, a été éliminé, cela reste quelque chose d’assez tendu, extrêmement élégant, sur la fraîcheur, j’ai envie d’en reboire » s’amuse Pierre Lurton. A tel point qu’il n’y avait que du 2017 à déguster en ce mardi soir au Grand Théâtre, alors que les autres années, un plus vieux millésime était aussi proposé à la dégustation.

Ce sont 70000 à 80000 bouteilles de ce nectar qui vont être mises sur le marché, autant dire que la planète entière va se les arracher !