12 Avr

Le Ban du Millésime : « 2017 va trouver sa place à l’avenir parmi les bons millésimes bordelais », selon Emmanuel Cruse

 680 personnes assistaient hier soir au « Ban du Millésime », soirée organisée par la Commanderie du Bontemps, l’occasion pour les propriétaires d’échanger sur le millésime 2017 avec leurs clients distributeurs.

La hola d’honneur par les Commandeurs pour accueillir les invités © JPS

« Le Ban du Millésime » est né en 2000. C’est un événement désormais incontournable de la place de Bordeaux, initié par les négociants membres de la Commanderie  et co-organisé avec l’Union des Grands Crus de Bordeaux.

Lors de cette soirée au CAPC, les plus gros distributeurs de vins de Bordeaux du monde entier sont conviés, invités par les négociants ou les propriétaires de châteaux, ainsi que la presse spécialisée nationale et internationale.

C’est aussi l’occasion d’échanger sur le ressenti des uns et des autres sur les primeurs 2017 : « les commentaires sur ce millésime sont tous excellents, venants des distributeurs étrangers ou des négociants de la place de Bordeaux », commente devant l’assemnlée Emmanuel Cruse, Grand Maître de la Commanderie du Bontemps. Si « les aléas climatiques ont complexifié la donne », « la sélection à la vigne et au chai » a permis de sortir un 2017 qui « tiendra sa place parmi les bons millésimes » de Bordeaux.

2017 est sans nul doute le meilleur millésime en 7 depuis le 1947″, Emmanuel Cruse Grand Maître de la Commanderie du Bontemps.

Thierry Decré de LD Vins et Johnny Goedhuis de Goedhuis & Co Fine Wine Merchants © JPS

Parmi les distributeurs de Bordeaux, on pouvait croiser le Britannique Johnny Goedhuis de Goedhuis & Co Fine Wine Merchants, qui travaille depuis 1981 à Londres avec surtout des clients privés et grands amateurs de vins, il a ouvert aussi un bureau à Hong-Kong. En sa compagnie, son ami et l’un des plus gros négociants Thierry Decré de LD Vins. Ce dernier a une analyse est assez fine :

C’est un millésime assez simple, qui n’est pas 2015 ou 2016, un bon millésime dont le prix devrait se situer entre le 2014 et le 2015, mais rien ne justifierait une hausse des prix, une envolée », Thierry Decré de LD Vins.

Archibald Johnston a sorti un flacon de légende Rieussec 1924 © JPS

Et de compléter : « Il faut être raisonnable, on a beaucoup de vin à vendre à Bordeaux et surtout on est menacé par la concurrence des vins du monde entier. »

Ce Ban du Millésime fut aussi l’occasion de retrouver Jérôme Fanouillère, un grand amateur de vins de Bordeaux, qui vient de lancer la Fédération Nationale d’Oenologie, fédération qui va regrouper l’ensemble des clubs français de dégustation et d’oenologie.

Jérôme Fanouillere a créé la Fédération Nationale d’Oenologie © JPS

« On a déposé les statuts il y a 6 semaines. On va rassembler les clubs d’HEC, de la Banque de France, d’EDF, de Polytechnique, de Normale Sup, d’EM Lyon… » Jérôme Fanouillère est lui même dipômé d’HEC et travaille à la BDF. « C’est un super projet, j’en ai déjà parlé à quelques domaines que je connaissais. J’ai eu de bons retours avec quelques châteaux réceptifs pour permettre de renouer avec ces connaisseurs ». 

680 convives pour ce Ban du Millésime au CAPC © JPS

« On a aussi un projet de dégustation annuelle à l’aveugle. Il y a déjà pas mal de concours étudiants qui marchent très très bien ». Le prochain concours, la Left Bank Bordeaux Cup se tiendra d’ailleurs à Château Lafite Rothschild le 8 juin prochain, un concours très disputé entre les meilleurs clubs oenologiques des grandes écoles du monde entier.