09 Jan

Aubert de Villaine et Pierre Cheval sacrés Hommes de l’Année 2016 par la Revue du Vin de France

Aubert de Villaine, pour la Bourgogne, Pierre Cheval pour la Champagne, ont été couronnés Hommes de l’Année 2016 pour la campagne victorieuse de leurs régions respectives auprès de l’Unesco par la Revue du Vin de France. Retrouvez la liste des 12 lauréats, réunis jeudi dernier au Bristol, qui font progresser la cause et la culture du vin.

Les douze lauréats sacrés et entourés par la © Revue du Vin de France

Les douze lauréats sacrés et entourés par la © Revue du Vin de France

Jeudi 7 janvier, Jean-Paul Lubot, Directeur Général délégué du groupe Marie-Claire et Denis Saverot, Directeur de la Rédaction de la RVF, entourés des journalistes de la rédaction et du comité de dégustation ainsi que du jury ont remis pour la septième fois les Trophées du vin aux douze lauréats face aux principaux acteurs du monde du vin français réunis au Bristol.

« Lorsqu’en 1999, Saint-Émilion devient, un peu à la surprise générale, le premier paysage viticole inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, la nouvelle sonne comme une volée de cloches tant en Bourgogne qu’en Champagne. Aucune des deux régions viticoles n’est alors prête à se lancer dans la course alors que, chacune le pressent, les enjeux économiques sont colossaux. Poussée par ses marques, la Champagne se mobilise la première, sous la bannière de Pierre Cheval, un ancien directeur des Finances de la Ville de Paris revenu à Aÿ gérer le vignoble de ses beaux-parents, la maison Gatinois. L’homme connaît les grandes administrations, il préside rapidement l’association “Paysages de Champagne”. En Bourgogne, la mobilisation va cristalliser autour de la personnalité respectée d’Aubert de Villaine, cogérant du domaine de la Romanée-Conti, l’un des vins les plus célèbres du monde », écrit Denis Saverot directeur de la Revue du Vin de France.

« Avec d’autres passionnés, Aubert de Villaine (co-gérant de la Romanée Conti) est convaincu que seule l’inscription au Patrimoine mondial permettra de faire reconnaître par les générations futures cette unicité dans la diversité des 1247 climats bourguignons, devenus l’archétype de toutes les viticultures de terroir. Les climats de Bourgogne ? Cette campagne pour l’Unesco permettra justement d’en préciser la définition pour le grand public : les climats sont des parcelles de vigne délimitées et nommées depuis des siècles, qui possèdent leur histoire et bénéficient de conditions géologiques et climatiques particulières. Donnant au vin un goût original. Aubert de Villaine a cette faculté de fédérer les énergies. Avec Bernard Pivot, futur président de l’Académie Goncourt dont le cœur bat pour la Bourgogne, il rassemble un comité de soutien riche de personnalités en vue, parmi lesquelles le photographe Yann Arthus Bertrand et l’Académicien Erik Orsenna. Le comité de soutien à la candidature des climats comptera très vite 50 000 membres. La campagne des deux régions sera hérissée d’embûches. Il faudra convaincre les présidents Nicolas Sarkozy puis François Hollande et leurs entourages. Plancher devant les sages de l’Unesco. Gérer la communication, éviter les querelles stériles et fédérer les énergies. Un temps seule en lice, la Champagne est retoquée en 2010. Sa candidature est jugée floue, la région recentre alors son dossier sur les paysages souterrains, notamment les crayères de la colline Saint-Nicaise à Reims, propriété des maisons Ruinart, Charles Heidsieck, Pommery, G.H. Martel et Taittinger. La Bourgogne et ses climats sont retoqués à leur tour en 2012 pour une cartographie déclarée imparfaite. Trois années d’efforts supplémentaires seront nécessaires avant le sacre en 2015, les deux régions étant enfin distinguées la même année, pour la gloire du vignoble français » selon Denis Saverot

Le palmarès complet 

Les Hommes de l’année – Aubert de Villaine et Pierre Cheval

Vigneron de l’année – Louis-Benjamin Dagueneau, Domaine Didier Daguenau

Négociant de l’année – Gérard Bertrand

Découverte de l’année – Fabien Trosset, Domaine Fabien Trosset

Coopérative de l’année – La cave de Ribeauvillé

Prix de l’œnotourisme – Château Soutard

Carte des vins de l’année – Restaurant Rekondo

Caviste de l’année – Philippe Catusse, Le Chameau Ivre

Hypermarché de l’année – Intermarché à Maulette(78)

Prix de l’innovation – Vincent Chevrier, Vinexplore

Blog de l’année – Vincent Pousson, Idées liquides & solides 

08 Jan

Bordeaux sacrée 2e destination préférée du New-York Times après Mexico

Bordeaux rayonne une fois de plus à l’international. La capitale du vin est couronnée 2e destination touristique par le célèbre New-York Times qui cite le pont Chaban Delmas et la Cité du Vin comme nouveaux emblèmes.

Extrait des 52 destinations dans le © New-York Times

Extrait des 52 destinations dans le © New-York Times

« L’année prochaine verra l’ouverture de La Cité du Vin, une institution ambitieuse long de la côte de la Garonne consacré à l’histoire  et la culture de la viticulture française et mondiale. La structure en bois vallonné, conçu par les architectes XTU, fait partie d’un vaste effort de verdissement et la revitalisation le long des voies d’eau de Bordeaux, qui comprend également l’ouverture du Pont Jacques Chaban-Delmas, le plus grand pont levant d’Europe (2013), et la transformation de 700.000 miles carrés de anciens docks dans plus de 5.000 nouveaux appartements et les attractions publiques bord de l’eau.

En 2007, la moitié de la ville restaurée de style néoclassique a été classé par l’UNESCO, ce qui en fait le plus grand site du patrimoine mondial urbain. Et l’effort a été payant : Une enquête de 2013 avait classé Bordeaux deuxième ville favorite en France, après Paris.

La Cité du Vin au bout des quais de Bordeaux dans le quartier Bacalan- Bassins à Flots © Jean-Pierre Stahl

La Cité du Vin au bout des quais de Bordeaux dans le quartier Bacalan- Bassins à Flots © Jean-Pierre Stahl

Plus récemment, un boom de restaurant a accueilli ouvertures alléchantes par les goûts de Joël Robuchon, dont le restaurant éponyme a ouvert à la fin de l’année 2014 dans les palais hôtel Grande Maison. Gordon Ramsay a récemment pris les rênes du Pressoir d’Argent, le restaurant au sein de l’InterContinental Bordeaux – Le Grand Hôtel, tandis que la célébrité française Philippe Etchebest chef cuisinier, a repris le 4e Mur au Grand Théâtre de Bordeaux.

Autres nouvelles appétissantes : un restaurant franco-chinois Dan, haut de gamme et minimaliste, Garopapilles locavore, Belle Campagne, dans une maison rustique-chic dans la pittoresque vieille ville de Bordeaux. »

A vos tablettes : Bordeaux Fête le Vin du 23 au 26 juin 2016

Les dates  viennent d’être dévoilées, ce nouveau Bordeaux Fête le Vin marquera la 10e édition avec 10 villes invitées d’honneur.

Regardez le reportage du 1er jour de l’édition 2014 de Bordeaux Fête le Vin par Jean-Pierre Stahl et Olivier Prax

07 Jan

Exclu : l’affaire des pesticides de Villeneuve en Gironde est relancée avec l’ouverture d’une information judiciaire contre X

Côté châteaux l’apprend ce matin : une information judiciaire contre X a été ouverte pour utilisation inappropriée de produits phytopharmaceutiques dans l’affaire de Villeneuve près de Blaye en Gironde où plus d’une vingtaine d’enfants et une enseignante avaient été intoxiqués suite à des épandages de pesticides du mois de mai 2014.

François Ruffié, l'avocat de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

François Ruffié, l’avocat de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

L’affaire avait été classée sans suite après le rapport de la Draaf par le parquet de Libourne. « On avait constesté ce classement sans suite du 23/4/2015 », commente François Ruffié, avocat de la Sepanso, « et envoyé une lettre recommandée avec accusée réception. Hier on a reçu ce message pour savoir si nous souhaitions nous constituer partie civile avec cette ouverture d’une information judiciaire contre X pour utilisation inappropriée de produits phytopharmaceutiques », suite aux épandages du 5 mai 2014. Le parquet de Libourne a confirmé l’ouverture de cette information durant la deuxième semaine de décembre : ce sera au magistrat instructeur de faire toute la lumière sur cette affaire.

Bien sûr la Sepanso, représentée par Me François Ruffié avocat à Libourne, va se constituer partie civile: « on se réjouit car on avait assisté à un grand débat public (l’affaire avait ému Ségolène Royal à l’époque). Il y a une législation sur la question, il faut qu’elle soit appliquée. Pour nous l’infraction est parfaitement constituée. »

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Daniel Delestre, le Président de la Sepanso © Jean-Pierre Stahl

Et Daniel Delestre, Président de la Sepanso Gironde, interviewé cet après-midi de confirmer ce sentiment : »nous sommes extrêmement satisfaits. On avait essayé d’agir auprès de la justice pour signaler ces faits répréhensibles d’épandage de produits phytosanitaires dans des conditions de vent dans lesquelles une institutrice et une vingtaine d’ élèves en avaient subi les conséquences facheuses, puisque l’institutrice avait fini à l’hôpital et donc ça me paraissait totalement anormal ; et donc on est content que la justice s’empare de cette affaire. »

« Les élèves étaient pris de vomissements d’autres avaient les yeux qui leur piquaient, le professeur avait arrêté la classé et empêchait les enfants de sortir en récréation, c’est quand même totalement anormal, qui plus est dans un pays de tradition viticole. Donc il faut que la justice fasse la lumière sur cette affaire, c’est important. » Et de préciser que ces produits avaient été épandus alors qu’il y avait pas mal de vent, comme l’indiquaient les relevés de vent de Météo France à Mérignac, supérieur à Force 3.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Xavier Granger.

Relire le dossier de Côté Châteaux du mois d’octobre: Affaire d’épandages à Villeneuve : « la Sepanso ne poursuit pas la viticulture, elle poursuit la bêtise ! »

Pour la nouvelle année, Gironde Tourisme a pris une bonne résolution : un nouveau site internet

Voici le nouveau site média « ergonomique et fonctionnel » de Gironde Tourisme. Celui-ci fait la part-belle à l’oenotourisme, à l’itinérance et à l’e-tourisme. Rendez-vous dans les destinations phares de la Gironde et sur ce site interactif, avec des contenus éditorialisés, en donnant notamment la parole à des contributeurs externes, aux blogueurs et aux ambassadeurs de la Gironde. Que de bonnes résolutions !

Capture

Une balade sur les quais de Bordeaux, une grappe de raisin caressée par les rayons du soleil de septembre, des pinasses rapportant des huîtres sur le port de Gujan-Mestras ou encore une vue imprenable sur le Phare de Cordouan comme si vous y étiez : Gironde Tourisme vous souhaite la bienvenue sur son nouveau site internet, et vous transporte d’emblée dans l’univers «Gironde», celui d’une destination plurielle, aux paysages aussi intimistes qu’époustouflants. Gastronomie, dépaysement, océan, nature : la Gironde, c’est l’art de vivre !

Ce nouveau site se veut donc à  la fois au service des voyageurs, des locaux, et des professionnels du tourisme en assurant leur promotion, en collaboration étroite et permanente avec les Offices de Tourisme, associés à la création et l’animation du média.

À l’ère de l’e-tourisme (une priorité pour Gironde Tourisme et le Conseil Départemental de la Gironde) les nouveaux usages des consomm’acteurs et touristes nomades ont été pris en compte : responsive design, l’affichage du site et ses fonctionnalités sont optimisés sur tous les supports (ordinateur, tablette, smartphone).

Un social wall permet également à l’internaute de découvrir les publications de Gironde Tourisme sur les divers médias sociaux et de les rejoindre pour échanger avec l’équipe : vidéos sur Youtube, bons plans partagés sur Facebook, livetweets ou encore  les coulisses de la destination en photos sur Instagram.

Souhaitons bon vent à ce nouveau site à découvrir ici: www.gironde-tourisme.fr

06 Jan

Le Saint-Estèphe Tasting à Bordeaux le 4 février

Jeudi 4 février, « Terre de Vins » et les vins de l’appellation Saint-Estèphe vous convient à une grande dégustation dans l’enceinte du Grand Foyer du Palais de la Bourse de Bordeaux. Une quarantaine de propriétés médocaines seront présentes.

Basile et Michel Tesseron de Lafon-Rochet en Saint-Estèphe lors du dernier Bordeaux Tasting © JPS

Basile et Michel Tesseron de Lafon-Rochet en Saint-Estèphe lors du dernier Bordeaux Tasting © JPS

Après le Bordeaux Tasting de novembre qui avait réuni plus de 7000 amateurs de grands vins, voici un nouveau rendez-vous organisé conjointement par le magazine Terre de Vins et l’appellation de Saint-Estèphe, l’une des grandes appellations parmi les 60 de Bordeaux.

La billetterie vient d’ouvrir.Tarif 17 €.

Jeudi 4 février de 18h à 21h au Palais de la Bourse 17 Place de la Bourse à Bordeaux

La liste des châteaux présents (liste non définitive) :
CHATEAU ANDRON BLANQUET / CHATEAU CLAUZET et CHATEAU DE COME / CHATEAU CALON SEGUR / CHATEAU CAPBERN GASQUETON / CHATEAU MARQUIS DE CALON / CHATEAU COS LABORY / CHATEAU COUTELIN-MERVILLE / CHATEAU DE PEZ / CHATEAU HAUT BEAUSEJOUR / CHATEAU GRAVES DE PEZ / CHATEAU HAUT COTEAU / CHATEAU HAUT MARBUZET / CHATEAU LA HAYE / CHATEAU LA PEYRE / CHATEAU LA ROSE BRANA / CHATEAU LAFITE CARCASSET /  CHATEAU LAFON ROCHET / CHATEAU L’ARGILUS DU ROI / CHATEAU LAVILOTTE / CHATEAU LE BOSCQ / CHATEAU LE CROCK / CHATEAU LILIAN LADOUYS / CHATEAU MARCELINE / CHATEAU LEO DE PRADES / CHATEAU MEYNEY / CHATEAU PETIT BOCQ / CHATEAU PHELAN SEGUR / CHATEAU PLANTIER ROSE / CHATEAU POMYS  / CHATEAU SEGUR DE CABANAC / CHATEAU SERILHAN / CHATEAU TOUR DE PEZ / CHATEAU TOUR DES TERMES / CHATEAU TOUR SAINT-FORT / CHATEAU TRONQUOY LALANDE…

05 Jan

Vins sans indication géographique : seulement 1 ha de plus, Bordeaux préfère ses AOC

Depuis le 1er janvier, les vignerons qui le souhaitent peuvent planter des vignes partout en France, pour certaines sans indication géographique. Une tempête dans un verre d’eau (ou de vin) car même si la réforme européenne autorise de planter 8000 ha de vignes en plus, celles-ci seront surtout réservées pour des vignes à fort potentiel. A Bordeaux, les 450 ha de plantations nouvelles seront effectuées en AOC ou IGP, seulement 1 ha est réservé pour les VSIG.

Marc Médeville, du château Fayau à Cadillac © Jean-Pierre Stahl

Marc Médeville, du château Fayau à Cadillac © Jean-Pierre Stahl

On aurait pu craindre une libéralisation à outrance et une destabilisation des vignobles en France. Les organismes professionnels et syndicats viticoles ont veillé au grain et il n’en sera rien.

Une parcelle qui va être plantée au printemps 2016 à Cadillac © JPS

Une parcelle qui va être plantée au printemps 2016 à Cadillac © JPS

En effet, la réforme européenne inverse les autorisations de plantation: auparavant l’extension des vignobles était interdite et devait être justifiée par les demandeurs. Désormais les plantations sont autorisées a priori dans la limite de 1% du vignoble existant. Les producteurs ont toutefois obtenu des contingents pour limiter ces autorisations de plantation, principalement dans les zones d’AOC.

Rousset et vins 098Marc Médeville est viticulteur à Cadillac en Gironde, à la tête avec son frère et son cousin de 180 ha en AOC Bordeaux, Bordeaux Supérieur, Cadillac-Côtes de Bordeaux et Graves: « 1% d’évolution, ce sera juste la surface compensée car naturellement par l’urbanisation outrancière qu’on peut avoir sur certaines communes le vignoble était en train de se rétrécir. Donc c’est juste un rééquilibrage pour que Bordeaux garde sa force de production. Les plantations, c’est déjà maintenir notre outil de production en l’état et c’est souvent des investissements collossaux pour nos entreprises. Moi ça fait 25 ans que je suis viticulteur, ça fait 25 ans que je plante 5 à 6 ha par an. Les règles administratives ont changé mais au final rien ne changera. »

Le vignoble de Cadillac avec au loin le célèbre château © JPS

Le vignoble de Cadillac avec au loin le célèbre château de la cité © JPS

Pour Bernard Farges, le Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, il n’y a pas trop de crainte à voir l’ordre établi et le marché bouleversé : « Les vins sans IG sont des vins qui existent déjà sur le marché en Espagne, en Italie et en France bien sûr, un peu à Bordeaux entre 1 et 2%  de la production bordelaise. Le nouveau système d’encadrement de plantations permet de planter quelques hectares de vignes de ce type-là, pour la Gironde ce sera très faible : 1 ha pour l’année prochaine, donc c’est vraiment très encadré. »

Bernard Farges le président du Civb © Jean-Pierre Stahl

Bernard Farges le président du Civb © Jean-Pierre Stahl

Très faible mais plutôt dérisoire, non ? « Pour la Gironde, c’est dérisoire car les professionnels ont décidé de ne pas accroître ce type de vignoble-là puisqu’il y a déjà 115000 ha de vignes en Gironde. S’il n’y a pas plus de production de vins sans IG, c’est parce que les producteurs ont compris que c’était plutôt une production parfois de misère et qu’il valait mieux investir dans l’AOC ou l’IGP mais surtout l’AOC en Gironde pour espérer gagner sa vie avec la production de vin. C’est peut-être un vignoble d’avenir mais sûrement pas à Bordeaux, pour des producteurs qui auraient un vrai partenariat avec le négoce, sur une logique industrielle qui n’est pas celle des AOC; donc ce sont des vignobles qui s’implanteront ailleurs que dans les vignobles traditionnels. Ce sont des produits qui sont à des prix très très faibles ,comme les anciens vins de table; le Languedoc Roussillon a arraché des dizaines de milliers d’hectares de vignes de production de vins de table…Aujourd’hui, il y a la possibilité de redévelopper ce vignoble-là, beaucoup de viticulteurs réfléchiront à deux fois avant de se lancer dans ce type de production. »

600 000 bouteilles commercialisées en AOC Bordeaux, Bordeaux Supérieur, Cadillac, Graves par la famille Médeville © JPS

600 000 bouteilles commercialisées en AOC Bordeaux, Bordeaux Supérieur, Cadillac, Graves par la famille Médeville © JPS

Depuis 15 ans à Bordeaux l’accent a été mis sur davantage de qualité, donc pas question de revenir à du vin de table façon années 60-80, toutefois il y a la place pour ceux qui souhaitent en faire comme c’est déjà le cas. Certains châteaux ont décidé parfois de se lancer dans ces vins de table pour éviter des contraintes, ou parfois retoqués comme le second vin de Pontet Canet en 2012 qui s’est transformé de Pauillac en Vin de France, ce qui lui avait valu un bon coup de pub au final et lui avait permis de vendre ces bouteilles collectors.

Rousset et vins 104Ces vins sans indication géographique pourront être produits en Bretagne au pays de l’artichaut ou dans le Nord celui de la betterave, pour les entrepreneurs qui osent. D’autant qu’en Grande-Bretagne, à l’heure du réchauffement climatique, il y a déjà près de 300 viticulteurs…

Rousset et vins 110Tout cela ne déstabilise pas Marc Médeville qui me confirme: « Nous, ça nous fait pas peur. A Bordeaux ça se faisait déjà, il y avait 100 000 à 200000 hectolitres de vins sans IG.  Ils ne portent pas le nom Bordeaux, ils ne garantissent pas non plus d’un qualité… c’est du vin sans appellation géographique. Il y aura du vin pour tous les consommateurs, il faudra faire le tri dans tout ce qui va être produit, mais je ne crois pas qu’il y en ait énormément car on ne s’improvise pas viticulteur quand même. »

Une chose est sûre : aujourd’hui le consommateur préfère boire moins mais mieux qu’il y a plusieurs décennies. Une consommation souvent occasionnelle et festive qui donne libre court à l’évasion; des crus classés, de grands vins et petites pépites d’AOC ou d’IGP, et pourquoi pas des vins de table, délire parfois de certains vignerons. Les producteurs sont attachés à leur identité, à leur 60 AOC de Bordeaux et à leur terroir. Du moment que c’est bon tout le monde s’y retrouvera.

04 Jan

Alain Rousset, nouveau président : « le bonheur qu’il y a de parcourir nos territoires entre le Cognac et les vins de Bordeaux »

Le nouveau Président de la région Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes a montré une fois de plus son attachement à la viticulture qui génère des dizaines de milliers d’emplois. Un soutien à la filière pour les prochaines années ainsi que pour le tourisme. La problématique du réchauffement climatique qui touche le vignoble est aussi à prendre en compte.

Alain Rousset, juste avant d'être élu à la présidence d'ALPC ce matin © Jean-Pierre Stahl

Alain Rousset, juste avant d’être élu à la présidence d’ALPC ce matin © Jean-Pierre Stahl

Alain Rousset a été élu ce midi à la tête de la grande région « Aquitaine Limousin Poitou-Charentes », que le dernier ferme  la porte…, un nom impossible à prononcer en mode LGV. Il va donc falloir s’atteler à lui trouver un nom plus court d’ici juin. Puisque la grande Aquitaine fait toujours débat, pourquoi pas « Wine Land » ?

Vu qu’entre gaulois des différentes régions, il est difficile de se raccrocher à une seule chapelle, au moins un nom anglais pourrait mettre tout le monde d’accord et rappeler le bon temps celui d’Aliénor qui a permis de faire connaître nos vins aux Anglais.

De toute manière, notre nouveau Président élu n’y est pas allé par quatre chemins en confiant ce souvenir de campagne  :« le bonheur qu’il y a de parcourir nos territoires entre le Cognac et les vins de Bordeaux ». Voilà des idées qui rassemblent. Et d’enchaîner provoquant l’hilarité de ses 182 collègues en évoquant d’autres routes porteuses de promesses :« je n’ai pas encore fait celle entre le Cognac et l’Armagnac, mais on va le faire. »

Car le Président, qui mise énormément sur l’emploi en souhaitant doubler le nombre d’entreprises de taille intermédiaire, a bien conscience de ce qui marche : la viticulture, « ce sont des dizaines de milliers d’emplois et le Cognac représente 98% d’exportations ! » De quoi laisser rêveur en effet…

Il a par ailleurs évoqué le tourisme très important pour cette grande région avec notamment « cette côte magnifique », mais il y a aussi Président les Côtes de Bordeaux qui drainent énormément d’oenotouristes avec notamment le lancement dernier de 6 routes du vin.

Dernier volet évoqué par Alain Rousset : »le réchauffement climatique ». En connaisseur, le Président a lancé ce constat alarmant : « ceux qui dégustent le vin de Bordeaux savent qu’il a pris 1,5° » en quelques années et les vendanges commencent jusqu’à « 3 semaines plus tôt ». Effectivement, cela porte à réfléchir. Il y a en un effet réchauffement mais pas seulement car la recherche de meilleures maturations favorise aussi l’augmentation du taux de sucres et d’alcool. Quant aux vendanges anticipées, certes elles le sont mais pas tant que cela, on l’a vu cette année. Une chose est sûre, un accent sera mis durant cette nouvelle mandature aux énergies plus propres et sur le transport collectif, car ce problème de réchauffement est aujourd’hui une priorité pour tous.

03 Jan

Enchères Cælestis pour le WWF du 4 au 20 janvier

Cælestis, association caritative et éducative française qui recueille des fonds pour le World Wild Fund (Fonds mondial pour la nature/WWF) avec le soutien de célébrités pour attirer l’attention du public sur l’impact environnemental de la production et la consommation du vin en particulier, a fixé ses enchères annuelles du 4 au 20 janvier 2016.

L'artiste Peter Doig avec sa peiunture pour Caelestis et les enchères le 30 juin 2015

L’artiste Peter Doig avec sa peiunture pour Caelestis et les enchères le 30 juin 2015

Des bouteilles en série limitée de Château Fonroque, premier grand cru classé de Saint-Emilion élevé en biodynamie, seront ainsi proposées avec l’étiquette unique réalisée par l’artiste britannique Peter Doig. Des oeuvres sur le thème du vin, offertes par des jeunes artistes de France, Pologne et Canada, et Chine, seront également mises aux enchères.

L’aquarelle originale de Peter Doig, reprise sur les étiquettes de la série limitée de bouteilles, avait été adjugée 56.453 euros aux enchères le 30 juin à Londres.

Elle est une représentation de la lune dont les influences sur la vigne sont reconnues par les viticulteurs en biodynamie. La somme récoltée a été distribuée aux WWF en Grande-Bretagne, Portugal, Pologne, Canada, USA, Chine et Hong Kong.

Site internet: www.caelestis-bio.com et http://www.mctears.co.uk/        

02 Jan

En 2015, leur mobilisation a payé, l’ancien château viticole de Sarcignan fut sauvé

Retour sur ces mobilisations citoyennes qui ont changé la donne partout en France. Preuve que les décisions prises ne sonnent pas toutes comme la fatalité inchangeable. Le Festin revient sur cette mobilisation des habitants de Villenave d’Ornon qui ont permis de sauver cet ancien château de la démolition actée. 

lefestin

« Patrimoine en danger, leçons de sauvetage ». C’est l’un des dossiers du dernier numéro du Festin, magazine sur le patrimoine du Sud-Ouest, réalisé par Ariane Puccini.

« Le sort de certains de ces bâtiments s’est joué de peu. Mobilisations de riverains, d’architectes, de collectionneurs, d’institutionnels ou encore d’associations d’amoureux du patrimoine ont permis de préserver des bâtiments remarquables non protégés par la loi, quand des sites inscrits empruntent des chemins de traverse, à la recherche d’un second souffle. Récits et leçons de sauvetage de ces édifices, à Bordeaux et en proche couronne. »

A lire dans le Festin.

Côté châteaux et France 3 Aquitaine ont suivi dès le début le combat des habitants de Villenave d’Ornon pour sauver le château de Sarcignan qui a ainsi pu être préservé de la démolition votée en conseil municipal.

Un article lu par 7285 personnes et qui a obtenu plus de 3440 likes : « Le château de Sarcignan bientôt rasé par la commune de Villenave d’Ornon ! Habitants et associations sont « vent debout »… »

A voir voir sur Youtube les « Victoires des pétitions de 2015 sur MesOpinions.com » dont le château de Sarcignan