C’est l’affluence des grands jours. Bordeaux Tasting va renouveler avec un nouveau succès populaire. Ce samedi la place de la Bourse a été prise d’assaut par les amateurs et connaisseurs de vins. Des rencontres privilégiées avec les propriétaires et des « master class » de haut vol. Bordeaux Tasting pourrait battre un nouveau record d’affluence avec plus de 7000 visiteurs.
A 10 h, ce n’est pas encore la cohue mais déjà une longue file commence à se former pour rejoindre la fontaine des 3 Grâces. Cette année, les organisateurs de « Terre de Vins » ne se sont pas laissés débordés. Pas question d’avoir ce ressenti de longue attente, il y avait deux billetteries de prévues, l’une pour ceux qui avaient déjà pré-réservé et une autre pour les achats sur place. Parmi la foule à l’extérieur, également une attention toute particulière pour ces dégustateurs qui participaient aux Master Classes…
Cette année encore les amateurs sont venus en famille, entre amis, bref souvent en groupe, à l’image de Lionel Klotz: « on est venu à 9 personnes comme chaque année, c’est un rendez-vous qu’on ne veut pas manquer, c’est l’occasion de déguster de belles bouteilles qu’on n’aurait pas ‘occasion de déguster par ailleurs. »
Il y a des habitués des précédents Bordeaux Tasting mais aussi des novices à l’instar de Dominique Merlin de Bordeaux venu d’abord déguster un château « la Conseillante » en Pomerol au 3e étage du restaurant le Gabriel : « je suis vraiement très surpris par la qualité de ce qui est proposé, en comparaison avec la Fête du Vin, c’est vraiment plus optimum et il y a une sélection plus rigoureuse. »
Entre la bulle des « Bordeaux et Bordeaux Supérieur », les Pomerol au Gabriel, les grands invités étrangers au Musée de la Douane, et le Palais de la Bourse où la concentration est bien plus importante (120 grands Bordeaux, 20 maisons de champagne, 15 autres propriétés de France), ce sont au total 4 lieux de dégustation qui sont proposés au public:
« On avait besoin d’offrir plus d’espace, plus de qualité d’accueil, de respirer en terme d’espaces, et puis les nouveaux arrivants apportent de la cohérence les Pomerol ont tout a fait leur place au sein des grands vins.Les « Bordeaux et Bordeaux Supérieur » avaient aussi besoin qu’on leur offre un écrin pour mettre en avant leur savoir-faire à travers quelques pépites qui méritent aussi d’être reconnues, » confie Rodolphe Wartel le directeur de Terre de Vins.
« C’est plutôt pas mal, ouais, on peut vraiment voir la typicité des différentes régions viticoles de Bordeaux, c’est assez intéressant et tout est concentré« , confient en coeur Sara Windholtz et Mélanie euillet étudiantes en oenologie. Dominique, dégustant un château la Conseillante en Pomerol: « je suis très surpris par ce qui est proposé, par rapport à la Fête du Vin c’est de qualité et il y a une sélection qui est très rigoureuse. »
Sur le stand du château Lagrange en Saint-Julien, « ça permet de goûter des grands crus qu’on ne pourrait pas se permettre de goûter tous les jours chez soi et de connaître d’autres châteaux qui sont plus abordables. »
Très modestes, Michel et son fils Basile Tesseron présentent Lafon-Rochet une pépite de Saint-Estèphe (4e grand cru classé 1855) : « ici ce sont des très bons vins, ce ne sont pas des très grands vins, je n’aime pas ce terme de « grand » car ça implique un peu de snobisme et on est avant tout des agriculteurs, des viticulteurs qui aiment faire de bons vins. »
Et puis il y a ces instants très privilégiés des « master class », des dégustations pour connaisseurs avec l’analyse de Gérard Basset, l’un des meilleurs sommelier du monde.
La première d’entre elles, c’est « Saint-Emilion au sommet avec Angélus et Pavie ». 5 grands millésimes de ces deux châteaux sont proposés ce matin à la dégustation (Angélus 2012, 2009, 2005 et Pavie 2012, 2010, et 2000)…
Des dégustations très intéressantes en présence d’Hubert de Boüard et Gérard Perse, propriétaires de ces deux 1er crus classés de Saint-Emilion promus en 2012. Ceux-ci ont présenté justement leur vin de l’année ont ils sont passés à l’échelon supérieur avec une étiquette noire et argentée pour l’un, noire et dorée pour l’autre.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Eric Delwarde, D.Laurent et Xavier Mansion