Château Mirefleurs, symbole du rayonnement du vin de Bordeaux en Chine
Le Groupe CHANGYU acquiert le Château Mirefleurs, propriété jusqu’ici détenue, depuis 1970, par la famille CASTEL qui conserve une participation. Aux portes de Bordeaux, le vignoble du Château Mirefleurs s’étend sur près de 40 hectares travaillés en viticulture raisonnée, en appellation Bordeaux Supérieur. Cette propriété sera dorénavant gérée par CHANGYU qui en assure dès à présent la commercialisation exclusive en Chine sous ses deux noms : Château Mirefleurs et Château Techeney. Cet engouement de CHANGYU pour le Château Mirefleurs conforte la stratégie de Castel en Chine : avoir une réelle légitimité avec des propriétés bordelaises premium, complémentaires aux grandes étiquettes du vin.
Avec cet accord, CASTEL contribue au développement de CHANGYU dans les vins français. Ce dernier s’engage à son tour à faire rayonner les deux nouvelles marques Castel en Chin
CASTEL et CHANGYU : des liens déjà instaurés depuis longtemps
Cette opération s’inscrit dans la continuité des liens construits entre les deux groupes comme partenaires historiques depuis 2002. Castel travaille au rayonnement du vin français en Chine avec ce partenaire producteur et participe, à hauteur de 51%, dans CASTEL-CHANGYU WINERY à Langfang et, à hauteur de 30% dans le Château CHANGYU-CASTEL à l’Est de la Chine. Cette propriété de renom s’étend sur 135 hectares de vignes à Yantai, dans la Province du SHANDONG.
CASTEL rationalise son portefeuille de Châteaux et Domaines en France
La famille CASTEL rationalise ainsi son portefeuille de Châteaux et Domaines en France. Dorénavant la famille est propriétaire de 2 châteaux en appellation Bordeaux, complémentaires à ses 2 châteaux en appellation Bordeaux Supérieur. Une offre complète qui lui permet d’optimiser sa présence sur l’ensemble des marchés et de répondre aux besoins de ses différents circuits de distribution dans le monde.
Le petit village de Saint-Emilion retient son souffle. Le dernier classement établi en 2012 pourrait tomber. Aussitôt dévoilé, presque aussitôt critiqué et attaqué par une poignée de châteaux qui n’étaient pas retenus: Croque-Michotte, la Tour du Pin Figeac et Corbin-Michotte seront mardi devant le Tribunal Administratif de Bordeaux pour défendre leur cause et demander l’annulation du classement.
Croque-Michotte c’est ce château autrefois cru classé de Saint-Emilion, qui prétend avoir aussi un terroir exceptionnel. En effet, il est situé non loin de Cheval Blanc et de la Dominique, pas trop éloigné de Petrus également…
Lucile Carle, la fille du gérant du château, va se rendre mardi à l’audience devant le Tribunal Administratif de Bordeaux avec son père, Pierre Carle. Elle attend ce moment depuis longtemps. L’audience du 23 juin dernier avait d’ailleurs été reportée, de nouvelles conclusions, ayant encore été déposées. »A priori, cette fois-ci c’est maintenu », me dit-elle.
« On est enfin content que ça arrive car c’est la 1ère audience. On va avoir la décision dans deux mois, après il y aura un appel. Il faut que ça avance.
On est confiant, on y va serein et on a hâte d’avoir la décision », Lucille Carle du château Croque-Michotte
Et Lucille Carle d’ajouter: « On est sûr de notre bon droit. On a 99% de chances de gagner ! En 2006, quand on a gagné (le précédent classement avait été aussi annulé et un invraissemblable imbroglio qui avait conduit à de nouvelles régles établies avec l’INAO) notre dossier était beaucoup plus mince. Cette fois-ci, on a toutes les preuves écrites. Il suffit d’un point pour que le classement soit annulé et on en a 20. »
« Par exemple, on a critiqué la qualité de notre terroir car on a dit qu’il y a une présence d’eau dans nos sols, or jusqu’à 4 mètres il n’y en a pas, et cela compte pour 13% de la note finale…Par ailleurs, les contrôles sur place devaient être faits par des membres de la commission, et par 2 personnes, alors que nous avons eu des délégués du bureau Veritas, et à certains endroits il n’y avait qu’une personne au lieu de deux. On nous reproche de ne pas faire dans le développement durable alors que nous sommes en agriculture bio depuis 1999… »
« Enfin, dans les visas de l’arrêté promulgant le classement, ils ont oublié de citer l’arrêté de réglement ! »
Contacté par Côté Châteaux également, Franck Binard le directeur du Conseil des Vins de Saint-Emilion a également réagit : »
Ce qu’on attend avant tout c’est la décision. Mardi, ce n’est qu’une étape, mais elle est lourde d’enjeux. On n’est pas là pour se substituer aux juges, ni au rapporteur, on s’en remet à la justice. » Franck Binard directeur Conseil des Vins de Saint-Emilion
Et de poursuivre :« on sait que les différentes parties ne seront pas satisfaites et aussi qu’il y aura un appel. Ce qui est sûr, c’est que le Conseil des Vins de Saint-Emilion n’est pas opposé aux 3 requérants ».
« Nous on est là avant tout pour défendre l’existence de ce classement et eux souhaiteraient cette annulation. C’est un classement qui a été établi avec beaucoup de précautions, avec une commission extérieure, avec des organisations certificatrices, on espère que ça va bien se passer. »
Mardi la tension va sans doute envahir la salle d’audience du tribunal administratif de Bordeaux. Un feuilleton qui se poursuit…
Saint-Emilion, mardi sous les feux des projecteurs JPS
Historique sur le classement de Saint-Emilion : les vins de Saint-Emilion ont été classés à partir de 1955, à la suite d’une décision prise en 1954 par le syndicat viticole des Vins de Saint-Émilion. Il s’agit du classement de l’appellation Saint-Emilion Grand Cru et non de l’appellation Saint-Emilion, qui pour sa part n’a pas de classement officiel. Ce classement est révisable tous les dix ans, contrairement au plus célèbre et plus ancien de 1855 qui reste figé dans le marbre (excepté pour Mouton-Rotschild).
Ce classement décennal à Saint-Emilion a été revu six fois depuis sa création en 1959, 1969, 1986, 1996, 2006 et 2012;
À la suite d’un imbroglio judiciaire très dense, qui faisait suite au classement de 2006, le règlement du classement a été modifié, et il se déroule désormais sous l’autorité de l’INAO. C’est sous cette autorité que le classement de 2012 a été établi, qui consacre 82 propriétés, après 10 mois de travail la Commission de Classement, sous l’égide de l’INAO et des ministères de l’Agriculture et de la Consommation.
Regardez ce reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet, sur le parallèle des classements entre celui de 1855 et celui de Saint-Emilion, un reportage réalisé au printemps 2014