C’est une bataille entre l’Assemblée Nationale et le Sénat. Mais Roland Courteau, le Sénateur de l’Aude, à l’origine de l’amendement visant à sacraliser le « vin » et le « terroir » comme faisant « partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager protégé de la France », ne lâche rien ! Et il a raison.
« Il n’avait pas du tout apprécié les ajouts opérés par les députés dans son amendement… n’hésitant pas à affirmer que « tout est à refaire ». Roland Courteau a du coup tout remis à plat et fait voter de nouveau son amendement initial.
Il y a quelques mois, le sénateur de l’Aude était parvenu à faire adopter cet amendement. Le texte est important, puisqu’il reconnaît que « vin et terroir font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager protégé de la France ». Plus qu’un symbole, c’est la sacralisation et la reconnaissance des spécificités du vin, qu’il s’agit de distinguer des autres alcools.
Mais lorsque le texte est arrivé à l’Assemblée Nationale, les députés ont rallongé considérablement la liste des boissons intégrées dans ce patrimoine, incluant notamment cidres, bières et spiritueux. « C’était devenu un fourre-tout, « , déplore le sénateur.
Mais ce mercredi 16 juillet, le texte est revenu au Sénat par l’entremise de la commission des affaires économiques. Roland Courteau a profité de l’occasion pour faire adopter, « avec seulement deux voix de majorité », un nouvel amendement… rétablissant le texte initial.
De nouveau, seuls « vin et terroir » rejoignent le « patrimoine culturel, gastronomique et paysager protégé de la France ». Mais ce n’est peut-être encore que provisoire : ce vendredi 18 juillet, le texte sera cette fois examiné en séance plénière. Un bras de fer, mais Roland Courteau résiste…
Avec l’Indépendant.